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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: ESEE-6 - Couteau - www.ops-equipement.com [TEST DM]  (Lu 71120 fois)

09 septembre 2012 à 21:37:34
Lu 71120 fois

guillaume


ESEE-6



Fiche Fabricant : ESEE - http://www.eseeknives.com/rc-6.htm
Fiche fournisseur : OPS EQUIPEMENT - http://www.ops-equipement.com/descriptif.php?article=543


Caractéristiques fabricant

  • Dénomination : ESEE-6P (« P » pour « plain edge »)
  • Acier utilisé : acier carbone 1095
  • Dureté : 57 Rc ?
  • Matière du manche : micarta
  • Matière de l'étui : plastique moulé
  • Finitions : lame lisse (« plain edge »), coating sablé noir
  • Lieu de fabrication : États-Unis
  • Prix : 179 euros chez OPS Equipement
  • Garantie : à vie, sans conditions (*)
  • Poids du couteau seul : 320 gr
  • Poids de l'étui (sans paracorde ni clip ceinture) : 50 gr
  • Poids de l'étui + clip ceinture + visserie nécessaire (sans paracorde) : 100 gr
  • Longueur totale : 29,7 cm
  • Longueur manche (du cul à la fin des plaquettes) : 13,4 cm
  • Longueur de la lame (de la fin des plaquettes à la pointe) : 16,3 cm
  • Longueur de lame utile (tranchant) : 14,5 cm
  • Largueur du manche (au centre)  : 3,5 cm
  • Largueur de la garde : 4,3 cm
  • Largueur de la lame (au centre) : 3,9 cm
  • Épaisseur du manche : 1,7 cm
  • Épaisseur de la lame (au centre) : 2,5 mm
  • Visserie : encoche de 4 mm sur la tête de vis (vissées avec l'embout R2 d'un Leatherman)

Testeurs

Guillaume, 19 ans, étudiant.
Activités pratiquées : stages survie du CEETS, randonnées allant de la journée à 2 semaines en toute saison, réserviste dans l'armée de terre, etc.

Ainsi que Lemuel, instructeur de survie en formation au sein du CEETS, et qui pratique activement la randonnée, notamment dans les pays nordiques.

Ce test est donc légèrement différent dans le sens où le couteau ESEE-6P a été testé par deux personnes.

Quelle est l'utilité d'un tel couteau ?

Le ESEE-6 s'inscrit directement dans la catégorie des couteaux de camp.
C'est à dire qu'il est censé pouvoir effectuer des tâches assez lourdes, au camp, en complément d'un petit couteau pour les tâches minutieuses voire même en complément d'une hache pour les très gros travaux (et gros « camp »).
Ce n'est pas une machette, cependant sa longueur et son poids doivent lui permettre d'avoir un « chopping power » assez important.
Comme d'habitude dans mes tests, nous nous attacherons ici à le tester dans le cadre pour lequel il a été conçu mais aussi et surtout à le tester « hors cadre », c'est à dire pour des travaux fins et des gros travaux.


I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Le couteau et son étui :  



La notice d'explication claire et précise comme d'habitude, même si on ne parle pas un mot d'anglais :up: :

http://www.eseeknives.com/esee-6-instructions.pdf

Le kit visserie et le clip de ceinture, accompagnés de la carte de survie :



Détails de la carte, étanche maintenant. En effet, avant elle ne l'était pas (voir test du ESEE-4). Ceci montre tout le sérieux de ESEE qui prend en compte les remarques de ses clients.





En comparaison avec ses petits frères, le ESEE-4 et ESEE-5 (profilé en convexe par Lemuel, c'est devenu une tuerie mais j'en parlerai dans le poste du ESEE-5) :














II. L'ÉTUI ET LES MODES DE PORT

Tout comme pour ses petits frères, les ESEE-4 et ESEE-5, ESEE a bien conscience qu'un couteau de cette taille ne peut que se porter à la ceinture (ou dans un sac).
J'insiste parce que ça mérite d'être souligné dans un monde où les couteliers font d'excellents couteaux mais bâclent généralement les étuis.
On a comme d'habitude un étui ainsi qu'un clip ceinture en métal (pas besoin de l'acheter séparément).

À noter qu'il existe, comme pour les autres, le système « Molle Back » qui est fort bien conçu (voir le test du ESEE-4) :

http://www.eseeknives.com/ESEE-6-Sheaths.htm

a) L'étui (sans la paracorde)



Ici on voit bien l'emplacement pour le pouce (à gauche), permettant de sortir la lame :



b) Le clip de ceinture

Sur une ceinture de 3 cm de large (ceinture en cuir Fjallraven), le clip tient parfaitement bien :



Il faut utiliser le pouce en appuyant sur le bord de l'étui si l'on veut sortir le couteau :



Comme je possède depuis peu mon premier sac équipé de MOLLE (en test aussi ;)), je n'ai pas manqué de trouver l'association qu'il pouvait y avoir entre ce système et le clip :



Et je garanti que ça tient !

<a href="http://img641.imageshack.us/flvplayer.swf?f=Pql0cxexyzmiusrapicjlkd" target=_blank class=new_win>http://img641.imageshack.us/flvplayer.swf?f=Pql0cxexyzmiusrapicjlkd</a>

c) Le port « paracorde »

Système découvert lors du test du ESEE-4, il permet de s'affranchir du clip de ceinture (plus léger) et de porter le couteau à la ceinture en dépannage. Je pensais que ce système ne serait pas possible avec un couteau d'un tel gabarit mais il n'en est point :) :



En revanche, le couteau est clairement trop près du corps et je trouve cela dangereux lorsqu'on remet le couteau dans l'étui :




III. TESTS PRÉLIMINAIRES

Avant d'entamer les tests sur le terrain, je vérifie toujours la qualité des produits sortis d'usine. La qualité de finition reflète en général bien la qualité du produit.

Comme d'habitude, le couteau sort rasoir sur toute la longueur de lame...

Test de coupe à la volée : 4 bouteilles alignées.

Résultat : une tranchée net, une autre bien alignée et... la table percée ! D'où l'importance, lorsqu'on utilise un couteau, de ne JAMAIS se mettre dans la trajectoire de la lame.
Là, mon mouvement circulaire démarré à droite n'a pas été du tout arrêté par les bouteilles mais par la table.





Bien sûr, le couteau n'a absolument rien :




IV. TESTS  DE TERRAIN

Je tiens à préciser que les tests qui vont suivre sortent un peu du cadre d'utilisation de ce couteau. J'aime bien tester mes couteaux jusque dans leurs retranchements afin de savoir quelles sont leurs limites.
Pour moi, c'est important de pouvoir compter sur un outil « au cas où »...

a) Coupe

Sa longueur permet de travailler très aisément en tirant en utilisant le genoux. On a ainsi un fort pouvoir de coupe :



Même trop facile ici dans du hêtre vert.

Malgré sa taille, le travail en finesse est possible, grâce notamment à l'encoche d'index après le ricasso. On peut ainsi faire de fins copeaux même dans du chêne sec.
Pas facile de faire des copeaux fins dedans normalement du fait de sa dureté et des fibres qui ont tendance à se désolidariser plutôt que rester en « belle lamelle »...



Ou dans du prunier bien sec (dur aussi ça quand c'est bien sec) :



Ou encore sculpter tenter une ébauche de cuillère :lol: :







De même, bien qu'il manque de longueur pour cela (ce n'est pas une machette), la coupe à la volée est presque trop facile.
On ébranche en deux coups (parce que mon bras n'est pas extensible ;D) :



Les petites branches jusqu'à 4 cm de diamètre sont coupées net (angle d'attaque à 45°), les fibres ne sont même pas déchirées :





Au delà de 4 cm, le poids de la branche fait le reste :



Enfin, le « chopping power* » est plus que raisonnable, on enlève facilement de beaux copeaux. Un poil plus efficace que le ESEE-5 malgré son poids inférieur. Ici, dans du chêne bien sec :

<a href="http://img688.imageshack.us/flvplayer.swf?f=Pzoebzlwsxujiawdyuvxwic" target=_blank class=new_win>http://img688.imageshack.us/flvplayer.swf?f=Pzoebzlwsxujiawdyuvxwic</a>

Ou encore dans du prunier sec et bien noueux :





*Pour ce faire, la prise en main du couteau se fait à l'arrière du manche afin d'avoir le plus d'inertie possible :



L'ajout d'une dragonne (orange bien sûr, histoire de retrouver ce couteau kaki dans les feuilles) augmente encore ce pouvoir : la main peut littéralement se bloquer dans la dragonne (attention au réglage donc;)) :



b) Bâtonnage

Là, je crois que l'on touche au domaine dans lequel il excelle. En effet, la finesse de sa lame combinée à sa longueur font qu’il est redoutable en batonnage*.

- Couper une section (une bonne douzaine de centimètres) de chêne bien sec : 15 min









- Fendre une buche. Bon là pour le coup, le chêne sec, c'est trop facile :





- Batonnage « par le cul ». J'affectionne beaucoup cette méthode car, lorsque les quartiers de bûche sont devenus trop fins pour les fendre à la verticale (ils cassent), cela me permet de continuer à fendre pour faire de fines allumettes. Un film vaut mille mots :

<a href="http://img189.imageshack.us/flvplayer.swf?f=P4i8scxclrpyybnemuxjvrd" target=_blank class=new_win>http://img189.imageshack.us/flvplayer.swf?f=P4i8scxclrpyybnemuxjvrd</a>

*On ajoute une masse sans lame à une lame sans masse et on obtient l'effet d'une hachette. Que me pardonnent les personnes qui ne supportent pas cette action. Tant que cet exercice continuera de me tirer de mauvais pas, je continuerai de tester mes couteaux dans ce sens afin de savoir, le jour où, que je peux les utiliser pour cela.


V. TESTS POUSSÉS

a) Bâtonnage intensif

Lors de la coupe de la section de chêne par batonnage (voir ci-dessus), je n'y suis pas vraiment allé de main morte - en témoigne mon expression lors dudit exercice :D :



Et ça rase encore après ! D'après ma soeur (merci à elle d'avoir pris les photos) : « mais ce n'est pas possible ! »

<a href="http://img819.imageshack.us/flvplayer.swf?f=P6nnxjydsbdibaletjyxeje" target=_blank class=new_win>http://img819.imageshack.us/flvplayer.swf?f=P6nnxjydsbdibaletjyxeje</a>

Lemuel s'est aussi adonné à ce genre d'exercices... Parait-il qu'il a lutté pour fendre la buche de prunier bien noueuse...

Un peu de stress latéral :


Mais il en vient à bout :


b) Stress latéral

- Lors de la coupe en deux de la section de chêne : il s'agit là du corps de la lame. On voit bien la résilience de celle-ci :

<a href="http://img841.imageshack.us/flvplayer.swf?f=Pssikajlcvuqnsqzzoaygsv" target=_blank class=new_win>http://img841.imageshack.us/flvplayer.swf?f=Pssikajlcvuqnsqzzoaygsv</a>

- Voyons maintenant celle de la pointe. C'est l'endroit du couteau qui risque de se briser le plus facilement (traitement thermique non homogène, finesse, etc.).

Installation : on n'y va pas de main morte, il faut pas que le couteau s’éjecte de la souche lors du test.



Test :



Même pas mal, comme d'habitude...



c) Test de prise en main

Il s'agit ici de tester le couteau avec des prises en main qui pourraient se rapprocher d'une utilisation en mode « dégradé ». Cela permet de voir si le couteau est ergonomique ou non. J'ai changé le mode opératoire des précédents tests, c'est à dire que je teste aussi la sortie du couteau de son étui (pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt !).

1) Test de "la main morte" :

Il s'agit tout simplement d'utiliser la main avec laquelle on ne travaille pas habituellement. En l’occurrence, je suis droitier, j'utilise donc ma main gauche.

Pas de problème particulier pour sortir la lame de l'étui sauf que j'aurais dû mettre le clip de ceinture de l'autre côté de l'étui (pas l'habitude, suis pas gaucher...). Du coup, mon pouce appuyant côté tranchant pour sortir la lame, attention !



Prise en main nickel mais encore une fois, n'étant pas gaucher, je m’emmêle les pinceaux avec la dragonne :



Enfin le test de coupe, RAS :



2) Test avec des moufles :

Bien sûr, je n'utilise pas l'emplacement pour l'index prévu par mes moufles, trop facile sinon...

La plaque métal du clip de ceinture empêche un peu de bien prendre le manche du couteau.



M'enfin, on s'en sort bien quand même :



3) Test avec motricité fine diminuée :

Attention, il ne s'agit pas de se faire mal. Je refroidi ma main dans un grand bac à glaçons (de loin le test le plus chiant :lol :) :



Afin de diminuer la sensibilité de ma main et pour voir si le manche ne glisse pas.

Comme d'habitude, rien à redire, le micarta ne glisse pas, la prise en main « marteau » a cet avantage que même avec une motricité fine diminuée, elle fonctionne encore :





d) Test du froid

Cette idée de test m'est venue en me disant que ce couteau serait nickel l'hiver pour fendre de grosses sections de buche afin d'alimenter un gros feu.
Je me suis donc demandé si le couteau ne deviendrait pas cassant par grand froid. Ni une ni deux, il fallait que je vérifie...

J'ai laissé le couteau une nuit au congélateur :





À noter que je n'ai pas trouvé que le couteau collait particulièrement à la peau...

À une température inférieure à -10°C (désolé, je n'ai pas de thermomètre plus précis...) :



J'ai ensuite testé en mode « chopping » afin de couper en deux une branche. RAS :





Et bien sûr, j'ai essayé de fendre une buche. Tout d'abord du bois flotté d'essence inconnue (trop facile), puis une branche de thuya sèche. Encore une fois, RAS :




VI. TENUE DU FIL, AFFUTAGE ET ENTRETIEN

C'est Lemuel qui a testé en premier le couteau. Lorsque je l'ai reçu, la lame était oxydée et ne rasait plus (je suis pourtant sur que Lemuel l'a bien traité ;D) :



Je l'ai passé SEPT fois de chaque côté du tranchant sur une pierre Fallkniven DC4 (2 côté diamant, 5 côté céramique). Résultat : le couteau rasait de nouveau sur TOUTE la longueur.

Sans déconner, rien que pour ça j'adore ces couteaux : ils s'entretiennent extrêmement facilement (suffit d'une lime de Leatherman ou d'un morceau de papier de verre) sans pour autant perdre rapidement leur tranchant (voir la coupe de la section de chêne). Pas mal de couteaux ne s'affûtent pas aussi facilement alors que c'est, selon moi, un des critères principaux qui fait d'un couteau un bon couteau de terrain.

Sur le site de ESEE, on peut lire ceci :

Citer
Our knives are made from high carbon 1095 steel. And while 1095 is a top choice for professional cutlery designed for hard use, it will rust and stain if not properly cared for - especially on the cutting edge and around the laser engraving. It is the user's responsibility to keep the blades properly lubricated and cleaned. We suggest using a dry film rust inhibitor such as TUF-GLIDE or TUF-CLOTH.

En gros, il est dit que même si l'acier 1095 est un très bon acier, il finit par rouiller si on ne l'entretient pas. Il est donc conseillé de garder ses couteaux propres et lubrifiés entre chaque utilisation.

Me concernant, je procède un peu autrement puisqu'il n'y a pas une semaine sans que j'aie besoin de mon couteau :lol:.

Après chaque « grosse » utilisation ou longue période d'utilisation, je le nettoie avec un tampon à gratter (le truc vert au-dessus des éponges) afin de bien enlever toutes les traces de bois, résines etc ; puis je réaffûte. Je n'ai jamais eu de souci et j'ai toujours procédé ainsi avec tous mes couteaux. Au fil du temps une patine apparait (sauf qu'en l'occurrence sur le ESEE il n'y en a pas besoin grâce au coating).

Et quand bien même je devrais stoker longtemps mon couteau, je procède de même et stocke le couteau en dehors de l'étui. Tous mes couteaux sont rangés ainsi, à l'abri de la poussière et de l'humidité et aucun ne rouille, au pire ils se patinent :love:.


VII. CONCLUSION

Décidément, je ne me lasse pas de tester les couteaux ESEE. Leur robustesse alliée à leur facilité d'entretien et leur polyvalence en font réellement des couteaux de premier choix pour le terrain.
Là, le ESEE-6 est vraiment un compagnon de choix : il permet de travailler finement comme d'y aller comme un bourrin. Il est certes un poil encombrant et trop gros pour de la randonnée mais en revanche pour toutes les activités dans les bois (communément appelées « bushcraft »), il sera juste parfait.

Franchement, j'ai peur en écrivant cela que les gens se ruent sur ce couteau juste parce que j'ai dit qu'il ME convenait. Mais c'est un fait, le ESEE-6 est top alors j'assume.

Autres testings des couteaux ESEE :

http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,41715.0.html
http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,49405.msg403852.html#msg403852



____________________

Un grand merci à Lemuel pour les photos qui ont permis d'illustrer richement ce testing  :up:
« Modifié: 17 septembre 2012 à 12:27:54 par guillaume »

09 septembre 2012 à 22:01:43
Réponse #1

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Chez OPS EQUIPEMENT nous sommes des spécialistes de l'équipement tactique et outdoor de qualité professionnelle.

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09 septembre 2012 à 22:52:37
Réponse #2

infarctux


Je confirme l'ensemble de ces points, je possède également le ESEE 6 depuis 1 mois, rien à dire, sauf peut-être que j'aurai apprécié le verrouillage via l'étui comme sur le ESEE 5 mais à ce niveau, c'est juste une question de gout et de couleur perso.

J'ai également remarqué que la lame était oxydée après quelques sorties humide ( choix volontaire pour observation ), mais au final, c'est pas vraiment important car il s'affute sur pratiquement n'importe quelle surface, même directement sur le terrain, ce qui permet de rattraper ce petit point en moins de 10 secondes, et de lui rendre son aspect et son tranchant en un rien de temps.

En mode bivouac et/ou camp, c'est un compagnon de confiance ( léger et solide ) les tâches comme le batonnage avec ce couteau respecte parfaitement les 80% de résultats pour 20% d'efforts.
« Modifié: 09 septembre 2012 à 22:57:55 par infarctux »
La vie bouge très vite, si tu ne t’arrêtes pas de temps en temps, elle te file entre les doigts

10 septembre 2012 à 09:09:02
Réponse #3

moss


merci pour le test, c'est très intéressant...
« Nous sommes dans la m*rde, mais ce n'est pas une raison pour la remuer.  »
Marcel Bigeard

« La fin de l’espoir est le commencement de la mort.  »
Charles de Gaulle

10 septembre 2012 à 17:29:25
Réponse #4

christobal


Comme d'hab bonne revue très détaillée .  :doubleup:

Sinon tu confirmes bien le fait que tu trouves le 6 plus efficace que le 5 en chopping en les comparant dans des conditions similaires ?

Citation de: guillaume
Enfin, le « chopping power* » est plus que raisonnable, on enlève facilement de beaux copeaux. Un poil plus efficace que le ESEE-5 malgré son poids inférieur.

14 septembre 2012 à 11:39:19
Réponse #5

Lemuel


Moi je ne confirme rien du tout depuis que j'ai reprofilé le 5 en tous cas.. Ca demande quelques test extensifs (en cours) pour confirmer. :)
 
Don't watch the tool, the work it can do
Watch the man that's behind, yeah !


http://natureandforcefield.tumblr.com

14 septembre 2012 à 13:45:11
Réponse #6

guillaume


Comme d'hab bonne revue très détaillée .  :doubleup:

Sinon tu confirmes bien le fait que tu trouves le 6 plus efficace que le 5 en chopping en les comparant dans des conditions similaires ?


Par rapport à un 5 normal : un poil de fesse ;). Certainement dû à ces quelques milimetres en plus et sa lame plus fine.

Maintenant sur un 5 reprofilé, j'y mettrais pas ma main à couper...

A+

14 septembre 2012 à 14:02:02
Réponse #7

Lemuel


Salut Guillaume,

J'ai bien testé le esee 6 que tu m'as envoyé. De but en blanc je te dirais que je trouve que c'est un super couteau. Tu m'avais envoyé le esee 5 que j'aimais beaucoup aussi et qui était mon premier "gros". Je ne peux donc vraiment comparer le 6 qu'en fonction de celui là.

Plus précisément.

# CE QUE J'AIME DANS CE ESEE 6

Sa prise en main :
on est dans du connu, le micarta fait bien son job. La forme me convient bien. A l'endroit comme à l'envers c'est clair. Important aussi à l'envers pour couper en écartant les bras. Comme tu as pu le voir sur mon test de cuiller, pour faire des travaux précis, on peut profiter de la largeur de la lame pour attraper le couteau par celle ci et faire des travaux fins.
Pour chopper, la prise en main est pas mal du tout aussi en prenant le couteau très bas sur le manche. On peut tailler du piquet ou couper une grosse branche très rapidement.
Enfin on peut sortir des copeaux tout à fait respectables avec ce couteau, ce qui est un peu plus compliqué avec le 5 dont l'épaisseur empêche de faire ceux que j'aime bien faire : très longs et qui s'enroulent sur eux même.

Son poids :
Un super ratio longueur de tranchant / poids emporté. Comparé au esse 5 qui fait son demi kilo, comme une hachette, là y a pas photo. On peut vraiment penser un système de matos cohérent autour de ce couteau, pour l'emporter en rando à tendance bushcraft ou pour augmenter sa marge de sécurité. Pour 250 grammes c'est une extension des capacités vraiment impressionnante. Il est léger. De plus, vu sa longueur, quand on a pas comme moi des poignets comme des vérins hydrauliques, ça en fait un chopper avec lequel on risque moins de se faire mal. un bémol cependant, le trou qui sert a passer un index entre la lame et le manche est un peu petit pour moi, mais c'est du détail.

Sa longueur :
J'avais pas mal bossé avec le 5 et j'appréciais les centimètres au dessus des 10 auxquels je suis habitué. Là, c'est carrément la folie. Pour battonner, avec la longueur de lame qui dépasse, on peut se choisir un gros bâton marteaux, et vraiment utiliser le poids du truc et la force du dos pour frapper. On repasse en mode gross motors skills vs les petits tapotis  quand on refend du gros avec un mora. Sur mes photos je t'ai mis de la refente de prunier (très dur et très sec) en plein milieu du noeud. C'est réglé en quelques secondes…

Idem, des branches que je bâtonnais en plusieurs coups, voire en faisant des encoches agrandies au fur et à mesure, sont tranchées nettes avec le esse 6.

J'ai fait quelques photos de one shots pour se rendre compte du potentiel de la bête. Pour info je suis un être huain ordinaire, contrairement à certains individus de ce forum. C'est là que les qualités d'un equalizer (un outil, quoi) se révèlent.
:)

Bémol toutefois, je n'ai pas le poignet assez fort pour tailler en pointe avec le bout de la lame. Ca fait un levier trop dur pour moi. Ca tombe bien, j'aiguise mieux près de la garde.
:)
 
Sa solidité / résilience :
Le truc encaisse, ca ne fait aucun doute. Pourtant pour couper le prunier, j'avais bourriné, vraiment bourriné. J'ai attrapé le bout de bois au milieu d'une fourche, là ou les fibres partent un peu n'importe comment. Le couteau a encaissé le stress latéral sans broncher.
Plus tard, j'ai tordu le bout de la lame en creusant mon trou à chat en stage, je l'ai coincé dans une souche, j'ai redressé la pliure. Fin du problème. Le tranchant a un peu morflé sur un caillou. Là je l'ai repris à la dc4, nickel.

Je vais voir comment je peux le reprofiler en convexe, même si j'ai du coup un peu peur de perdre son coté réaiguisage de terrain avec les moyens de fortune. Je vais essayer, au pire ça va barrer un peu le coating mais ce n'est pas très grave. Et si ça ne me convient pas, je referait un fil standard. Mais il faut que j'essaie, je suis trop content de ce que j'ai fait du esse 5

# CE QUE J'AIME MOINS DANS CE ESEE 6 :

Sans vouloir faire de la lèche, pas grand chose, en fait. Donc ca va aller vite.

- A titre tout à fait personnel, j'aime bien les émoutures scandi pour pouvoir aiguiser à plat.Je vais essayer de trouver mes repères sur ce schlass et je t'en enverrai les résultats. J'ai réussi, sur les conseils de david, à transformer le 5 en sabre laser, je vais bien trouver un truc pour celui là.

- Le trou au début de la lame pour y mettre un doigt pour les travaux de précision est un chouilla petit pour moi , et j'ai pas de si grosses mains.

- Je trouve que, vue la taille de l'engin, un port horizontal sans débourser trop d'argent avec le molle back aurait été bienvenu.
Je vais essayer de bricoler un port paracorde et je te fais mes retours sur le sujet.

- L'étui fait un peu plastoc, mais au moins il est léger.


Bref, des détails et des solutions à trouver pour adapter un excellent outil industriel, donc avec une standardisation inévitable, à mes propres besoins. En tous cas, je vais avoir l'embarras du choix pour le prochain stage. Dès que j'ai bougé des trucs dessus je te renvoie des photos. Maintenant j'ai envie de tester le 3 et je me suis commandé un peu de gourmandise de la gamme mini… C'est malin.
;)



One shot.





Ca déb!te vite, du coup.



Prise en main copeau.






One shot again



Du prunier bien sec. No worries.
Don't watch the tool, the work it can do
Watch the man that's behind, yeah !


http://natureandforcefield.tumblr.com

15 septembre 2012 à 00:59:18
Réponse #8

guillaume


Kilbith me demandait en privé si l'étui avait un trou de drainage au fond pour que l'eau/le sang/l'humidité puissent s'évacuer. Je n'ai pas de photos sous la main mais effectivement y'a bien un trou.

A+

16 septembre 2012 à 20:14:00
Réponse #9

Lemuel


Don't watch the tool, the work it can do
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17 septembre 2012 à 12:28:43
Réponse #10

guillaume


Un utilisation du forum ESEE me signal que l'étui n'est pas en kydex mais en plastique moulé. J'ai modifié dans le CR du coup.

a+

23 septembre 2012 à 22:01:01
Réponse #11

inzemix






Rho, les tests de coupe en espadrille :P

Quand on fait joujou avec un truc qui coupe, on met des chaussures qui protègent un minimum :P

Sinon, merci Guillaume et Lemuel pour le test !
(mais, les indus, j'sais pas pourquoi, mais... j'préfère ce qui est fabriqué a coté de chez moi...)

23 septembre 2012 à 23:10:16
Réponse #12

guillaume



Quand on fait joujou avec un truc qui coupe, on met des chaussures qui protègent un minimum :P


On se doit surtout de respecter les règles de sécurités basique, ce qui est le cas ici.

Sinon, autant mettre une armure pour faire le guignol...

a+

09 novembre 2012 à 18:00:09
Réponse #13

CoOLCoOL


Un utilisation du forum ESEE me signal que l'étui n'est pas en kydex mais en plastique moulé. J'ai modifié dans le CR du coup.

C'est quoi en fait la différence entre le Kydex et le plastique moulé? 
Je n'ai jamais eu l'étui du 6 en main, mais au vue des photos, il semble moins "rigide" et moins "fini" que celui du 5, qui lui est en Kydex...

Par ailleurs sur le site d'OPS, ils précisent bien "Étui Kydex Coyote Brown" pour le 6 :huh:
"Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible."

09 novembre 2012 à 18:49:41
Réponse #14

guillaume


C'est quoi en fait la différence entre le Kydex et le plastique moulé?  
Je n'ai jamais eu l'étui du 6 en main, mais au vue des photos, il semble moins "rigide" et moins "fini" que celui du 5, qui lui est en Kydex...

Par ailleurs sur le site d'OPS, ils précisent bien "Étui Kydex Coyote Brown" pour le 6 :huh:

Cela n'a pas grande importance. Ce qui en a est le fait que l'étui soit de très bonne facture et pas en kydex ou autres plastiques d'une épaisseur ridicule comme on en voit beaucoup...

a+
« Modifié: 09 novembre 2012 à 18:58:52 par guillaume »

09 novembre 2012 à 18:56:05
Réponse #15

sharky




Les etuis en kydex ont l'avantage de pouvoir être resserré assez facilement avec une flamme contrairement aux plastiques moulés.

En regardant le site d'OPS, on peut voir que ceux du 4 et du 5 sont en kydex.
''what you learn in the afternoon must work for you that evening in the parking lot" Kelly Mc Cann

"despite what your mamma told you, violence does solve problems." Ryan Job

11 novembre 2012 à 18:49:55
Réponse #16

CoOLCoOL


Merci pour les précisions  ;)

A vous lire on dirait qu'il n'y a pas de trop grande différence entre le 5 et le 6, qu'ils se valent plus ou moins selon l'utilisation;

Pourtant sur pas mal de forums, ce qui reviens le plus souvent c'est:

*Esee 5= Massif, lourd, barre à mine, tactical.
*Esee 6= Meilleure coupe, plus léger, bushcraft.

J'hésite entre les deux modèles (J'avais au début une grosse préférence pour le "look" du 5), mais j'avoue que les nombreux avis négatifs sur le 5 par rapport au 6 m'ont fais réfléchir (Je ne suis pas pilote d'hélicoptère, je cherche plutôt un couteau "de camp", toussa....).

Selon vous, le 5 peut-il quand même jouer son rôle de couteau de camp? (Même si il ne sera pas "aussi bon" que son grand frère).
"Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible."

11 novembre 2012 à 22:12:36
Réponse #17

guillaume


Selon vous, le 5 peut-il quand même jouer son rôle de couteau de camp? (Même si il ne sera pas "aussi bon" que son grand frère).

Sais pas, il parait qu'il y a un test élaboré sur le forum avec cette problématique justement :blink:.

a+

12 novembre 2012 à 09:18:58
Réponse #18

CoOLCoOL


Autant pour moi, j'avais lu ton test sur l'Esee-5, mais pas le "débat" qui en découle.  :-\

C'est chose faite.  ::)
"Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible."

20 novembre 2012 à 20:55:49
Réponse #19

lamenature


Bonjour,

Le ESEE6 existe aussi avec un léger contre-tranchant non aiguisé. Esthétiquement, j'aime bien, mais je me demande si ça gène pour le batonnage et si ça fragilise sensiblement la pointe?

20 novembre 2012 à 21:27:46
Réponse #20

Giom


Vu que ça parlais de l'étui plus haut...

Normalement les étuis en plastique moulés faisaient parti du cahier des charges de ESEE lors de la conception du couteau, ce fameux CDC stipulait que l'étui devait être résistant aux températures très basses et très hautes. Ce qui n'est pas le cas du kydex qui casse comme du verre par température négative lorsqu'il prend un choc un peu rude et ramolli/se déforme par forte chaleur.

20 novembre 2012 à 21:56:44
Réponse #21

Ulf


J'ai ce ESEE6, mais pour la collection (je ne l'utilise donc pas).

Vous pouvez remplacer les plaquettes du manche de l'ESEE6 par celles de l'ESEE5. C'est un choix esthétique plus qu'autre chose.

Le molle back, je l'ai aussi. Fonctionne bien. Permet un port en "drop leg".

Cependant ! Quelques "non sens". En premier lieu, le bouton pression du molle back est situé trop haut et ne retient que les mouvements latéraux. Ensuite, l'ensemble molle back + étui plastique pèse très lourd, limite ça double le poids du couteau ! 

A part ça, je suis mal placé pour en parler ^ ^.

Ah si, ça fait un super couteau de cuisine pour préparer la soupe au potiron ^ ^.

21 novembre 2012 à 17:57:35
Réponse #22

Lemuel


Bonjour,

Le ESEE6 existe aussi avec un léger contre-tranchant non aiguisé. Esthétiquement, j'aime bien, mais je me demande si ça gène pour le batonnage

Ca va raccourcir la durée de vie de ta massue.
Don't watch the tool, the work it can do
Watch the man that's behind, yeah !


http://natureandforcefield.tumblr.com

23 novembre 2012 à 16:43:57
Réponse #23

Theudric


A la lecture de ce post, j'ai deux questions...

1) Est-il vrai que le kydex ne tient pas au grand froid ? (J'ai acheté un Esee 4 avec étui Kydex et je vis au Québec, donc le grand froid...)

2) J'ai hésité à acheter mon 4 avec le contre-tranchant, mais je ne voyais pas l'intérêt de celui-ci hormis l'esthétique, si quelqu'un peut me dire à quoi cela peut servir...

+s

23 novembre 2012 à 17:09:34
Réponse #24

Magic Manu


Un contre-tranchant ne sert que sur les couteaux militaires. Pour batonner, c'est franchement beaucoup moins bien!!!
Hope for the best, expect the worst...

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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