Quelques points que m'inspirent la lecture des nouvelles interventions. En majorité 1) HS mais motivés par des éléments avancés 2) contextuel
- SurvivalFred : "(...) le chirurgien porte des gants par respect de l'asepsie et assez peu pour se protéger(...)".
Non pour le "assez peu" : il pourrait laisser entendre auprès de certains que le risque bio envers le soignant est négligeable.
Discutez-en avec le chir, les instrumentistes (euh ... pas les secrétaires / maîtresses de nombre de chir de la "clinique de la mort subite", les professionnelles _qualifiées_ des établissements _équipés_), le CLIN, le médecin hygièniste, le service des maladies infectieuses, l'association AIDES, les forums usenet fr.bio.medecine, fr.bio.paramdecial et les forums ouaibe infirmiers. Je tique sur le "assez peu" et ils feront de même sans nul doute. La fonction protectrice pour le chir est certaine et exigée ainsi. A l'instar des visières occulaires, qui ne sont pas destinées à empêcher les larmes de chirurgien de contaminer le champ opératoire. Je ne connais aucun chir qui accepterait d'opérer sans protection, hors contexte de guerre avec pénurie de ravitaillement.
Sinon, pour en revenir à la pertinence d'une protection contre le risque bio dans les altercations, hormis les aperçus médicaux et les pratiques des soignants, j'observe couramment les forces de police du coin mettre des gants en cuir à l'abord d'une intervention - surtout vis à vis d'interpellés "à type zonard prononcé" (ils le font aussi par rapport à des dermatoses / parasitoses, en plus de la trilogie virale), et en mettre en latex quand ils doivent ramasser l'un des leurs sur la chaussée, à l'instar des pompiers.
Personnellement, je pense que l'appréciation de ces choses se fait sur la bases des connaissances bio disponibles, des protocoles élaborés, et loin des configurations dans lesquelles on renvoie les uns et les autres dans les cordes en les opposant par une éxagération des positions en termes de "tout ou rien", habitude commune en différents débats et qui a pour effet principal de suraffectiver les positions et de contrarier l'examen des choses. Cette remarque ne vous vise pas Fred, elle est d'ordre général et valable en de trop nombreux domaines (politiques, économiques, religieux, matrimonial, éducatif, philosophique et même culinaire ...entre autres).
Selon mes connaissances, le risque existe et n'est pas négligeable.
Pour autant, et par chance ou rigorisme épidémiologique, on ne comptait il y a deux ans qu'un cas de policier présentant une séroconversion au VIH après coup de poing dans une interpellation musclée dans les Antilles. Dans les autres populations, j'ignore. Tenir aussi compte du fait que le paramètre d'une désinfection des plaies peut biaiser l'étude s'il n'est pas pris en compte.
Fin de la digression ou alors il serait plus adapté de continuer à une autre place dans le forum pour une meilleure lisibilité ?
- David et Bullysson: oui, tout cela a un côté théorique, mais n'est-ce pas la différence entre un forum et un tatami ? Je ne pourrai plus, à mon colossal regret, vous suivre sur un tatami, David, Patrick and co, tout juste assister depuis le banc à l'entraînement et encore. Et ça m'intéresserait beaucoup si l'occasion s'en présentait en terme d'autorisation, de temps disponible, de mobilité géo. Pour moi, depuis quelques années, l'engagement physique, même sous forme d'entraînement, ne peut se faire que sur le mode Kamikaze. Maintenant, pour moi il n'y a pas d'opposition entre la théorie et la pratique bien que notre société ait tendance, voir la manie du tout ou rien et de remplacer la carence d'un élément par l'excès d'un autre. Zéro protection ou tout protection, tout prévention ou tout répression, tout intellect ou négation complète de celui-ci, tout économique ou négation de son influence. En deux mots, selon moi, théorie et pignolle ne sont pas synonymes. Pour ce qui est de l'âpreté du thème, certes, mais nous parlons d'armes ici. A mon avis, ce sont plus les intentions ou motivations qui peuvent être sordides, d'autant plus qu'elles seraient alimentées par la complaisance ou l'absence de lien avec des réalités vécues.
Et pour justement prévenir le côté "trache", je mets en garde, dans la mesure où le contexte permet de choisir, contre les blessures au niveau fessier. SurvivalFred a bien indiqué la zone de moindre de risque pour le nerf sciatique, là où sont faites les IM (intramusculaires, injections), mais si vous tranchez ce nerf, le mec va se trouver avec un gros paquet de viande inerte, ce qui lui servait de jambe en aval, qu'il aura intérêt à faire soigner de toute urgence. Cela ne me semble donc pas une cible recommandable en cas de "simple affrontement musclé".
Maintenant, at last bat not liste ? :
Pour moi, les choses se résument ainsi
Avantages de la griffe :
- faible encombrement
- port discret
- mise en oeuvre rapide
- prise en main exceptionnelle avec peu de risque de se retrouver désarmé
- capacité à infliger des blessures de gravité moyenne
Inconvénients :
- implique, à mon avis et je ne suis pas prosélyte, une gravité certaine pour être mise en oeuvre et à ce niveau d'engagement, on peut se demander s'il ne faudrait pas une arme plus conséquente si le choix est encore possible.
- ne laisse pas le choix de la maintenir dans la plaie / risque hémorragique, mais considérer : que ce risque est relativement faible vu la taille de la lame et peut-être encore réduit par le choix de la cible. L'affrontement se déroulant en zone urbaine peut également laisser espérer une intervention rapide des urgentistes.
- exposition au sang à envisager, à l'instar d'autres armes tranchantes.
Salutations à tous