j'ai bien aimé aussi, cela montre aussi le temps que cela prends de se faire à manger. Je me suis revu chez mes grands parents quand on mangeait ce qui venait du jardin ou de la ferme du coin.
A suivre les prochains episodes

"En moyenne, nos aliments parcourent 2 500 kilomètres et chacun de nos repas engendre autant de gaz à effet de serre que 2 litres d’essence. Pour réduire leur bilan carbone, cinq familles de Midi-Pyrénées ont accepté de devenir “locavores”, autrement dit de se nourrir 100 % local dans un strict périmètre de 200 kilomètres. L’expérience, nous précise Eglantine Eméyé, qui anime ce programme, n’est pas un jeu : “Il n’y a rien à gagner mais tout à découvrir.”
Première étape : trier les réserves en supprimant les produits fabriqués hors zone. Exit jus d’orange, croquettes du chien, vin italien, épices, chocolat, etc. Après confiscation, certains réfrigérateurs ou placards se révèlent vides ! Mais surtout, sans sel, poivre, huile, café, sucre, les premiers repas sont plutôt fades. Quant aux courses, il faut radicalement changer ses habitudes : se rendre chez les petits producteurs, s’interroger sur la composition de chaque produit comme la provenance de la farine dans le pain du boulanger, décrypter les étiquettes au supermarché, manger uniquement des produits de saison… Dans les premiers jours, une phrase revient dans la bouche des participants : “C’est compliqué.”
A découvrir la famille Guillot patienter des heures devant une casserole d’eau de mer pour récupérer quelques cristaux de sel, on en convient avec eux : pour être locavore, “il faut du temps”. Au fur et à mesure, les participants prennent conscience des incohérences de nos modes de consommation : acheter du basilic du Pérou quand il pousse aisément dans un jardin, acheter du melon charentais d’origine… espagnole ou des cerises bio de l’autre bout du monde…
Les participants découvrent un autre impératif du locavore: l’entraide. Il suffit d’entendre la réaction de madame Guillot, en manque de café, quand le couple Monbrun-Chaumette lui annonce en avoir fabriqué un ersatz avec de l’orge et des racines de pissenlit… Un programme en prime time qui permet une prise de conscience, informe et divertit. Sans culpabiliser. Bravo."