Salut,
En ce qui concerne la légion j'en sais pas plus que le pékin moyen.
Par contre pour les métier de la verte je commence à me débrouiller.
Guide de haute: Les autres te l'on signifié gentillement, je vais être un peu plus clair et direct. C'est presque impossible à avoir comme diplôme. C'est l'élite dans l'élite.
Rien que l'examen d'entrée est une folie furieuse. Faut avoir un niveau monstrueux en ski, idem en escalade, cascade de glace, canyoning et une connaissance du milieu approfondie.
Rien que la liste de courses à fournir est monstrueuse:
- présentation d'une liste de 55 courses et escalades (comme prévu) sur une période d'au moins 3 ans, dont au moins :
* 10 courses en rocher de niveau TD (6a) ou plus effectuées en montagne au dessus de 2500 mètres de 350 mètres de paroi minimum
* 10 courses en neige et glace dont 5 au moins seront de niveau D ou plus, et de 500 mètres de dénivelée au minimum
* 10 courses en mixte dont 7 seront de niveau D ou plus et de 500 mètres de dénivelée positive.
Une de ces courses comprendra un important engagement technique, physique et moral. Signaler cette course dans la rubrique "engagement".
Cette course doit se dérouler en haute montagne, à une altitude supérieure à 3500 mètres.
A titre d'exemple, quelques courses type, qui entrent dans cette catégorie :
* voie de la Face Nord des Grandes Jorasses ; Pillier du Freney (envers du Mont-Blanc) ; Face Nord de l'Eiger ; Face Nord Directe de la Meige ; Face Nord de l'Ailefroide ; ou expéditions lointaines engagées.
* 10 escalades rocheuses d'un niveau TD+ (6b) minimum, effectuées en falaise (150 mètres de paroi minimum)
* 10 journées de ski de montagne (800 m de dénivelée positive minimum)
* 5 escalades de glace de 100 m au minimum et de difficulté minimale 4+
Ces courses et escalades seront réalisées en premier de cordée ou en réversible.
* une liste de 10 canyons variés et une attestation de natation.
Pour quelqu'un qui n'a jamais pratiqué ni le ski, ni l'escalade, l'alpinisme, le canyon, etc. Même avec une super condition physique, un moral d'acier et une volonté inébranlable. Il faudrait
au minimum compter deux années à pratiquer
à temps plein ses activités, sans compter l'investissement financier pour le matériel qui coute extrêmement cher et sans compter que ce sont des sport qui ne se pratique jamais seul et qu'il faut donc connaitre les bonnes personnes. En plus faut avoir des qualités humaines exceptionnelles et l'envie de faire ce boulot là parce qu'encadrer des groupes ça demande pas seulement d'être un super sportif.
Franchement, je veux pas te décourager mais faut prendre la mesure du truc.
Après y'a plein d'autre métier qui permettent d'être dans la verte. Les métier d'accompagnement et d'animation sont à part car il faut aimer encadrer un public et c'est super fatigant. Pour moi c'est plus éprouvant de faire une rando de 15km en accompagnement qu'une virée en solo de 30km. Sans compter que beaucoup sont des métiers saisonniers et qu'il faut faire autre chose à coté.
Plusieurs l'on cité avant, le diplome d'Accompagnateur Moyenne Montagne (BE AMM). Il est beaucoup plus facile d'accès que celui de guide mais ça reste néanmoins difficile. Je l'ai passé et j'étais super bien préparé. Malgré une blessure quelques mois au paravent je l'ai réussi, mais à quel prix, je garde des séquelles probablement à vie (je me suis bousillé la hanche gauche).
Au probatoire (examen d'entrée) il y a quatre épreuve.
Une rando de 30-35km avec 1500m de dénivelé en moyenne, avec un sac de 10kg à faire en moins de 6h (les critères sont vairables, je te donne une moyenne). Éliminatoire !
Pour cette épreuve la condition physique est nécessaire mais pas primordiale parce après 20km c'est plus tes jambes qui te font avancer, c'est ta volonté et c'est le but de l'épreuve: voir qui arrive à garder le rythme quand le corps dit stop j'en peu plus.
Ceux qui passent enchaîne de suite avec le "parcours varié": épreuve en terrain difficile voir accidenté. Les participant sont notés par des juges disséminé sur le parcours qui évalue l'aisance, l'anticipation, la coordination, les réflexes, etc. La y'a pas de secret faut avoir un bonne connaissance du milieu pour pas tomber dans les pièges. La condition physique va jouer car après la rando si tu tiens plus sur tes jambes c'est foutu, mais ça reste la volonté qui prime pour te donner à 200% jusqu'au bout. Cela produit une note sur 20, en dessous de 8 c'est éliminatoire !
Le lendemain il y a la course d'orientation. Épreuve la plus difficile qui élimine 50% des candidats. D'une part faut être super pointu en orientation, faut une précision de 25m soit 1mm sur une carte IGN et aussi être fin stratège pour choisir ces itinéraires. Un bon entrainement physique va être utile car la récupération va jouer mais ça reste encore une fois le mental qui prime. J'ai vu des gars super bon en orientation qui avait fait la prépa avec moi et avait réussi toutes leurs courses d'entrainement du même niveau que l'examen (15 au total) et qui pourtant se sont effondré le jour J. Épreuve éliminatoire elle aussi !
Enfin ceux qui on réussi les épreuves passent à l'oral devant un jury (deux personnes, en général un professionnel de la montagne et un gars de jeunesse et sport). Jury qui va questionner le candidat sur ses motivation, projet pro, connaissances en naturalisme, législation, sécurité et j'en passe, tout ça en se servant de la liste de rando qui est demandé pour l'inscription et là je conseille de pas avoir mitonné parce qu'il y en a plus d'un qui ce sont fait coincé et ça a été sans appel.
Pour ma part je suis tombé sur un officier du PGHM et un bureaucrate de jeunesse et sport. Ils m'ont harcelé de questions dans tout les domaines (comme j'avais déjà un diplôme d'accompagnement ils ont testé mes connaissances), ont tenté de me déstabilisé à plusieurs reprises et m'ont pas lâché une seule seconde.
C'est pas le cas de tous, un pote qui l'a passé avec moi (et l'a réussi aussi) a passé un super bon moment avec son jury. Ils ont échanger quelques minutes en anglais et espagnol (il est trilingue) et après on papoter voyage (c'est quelqu'un qui voyage beaucoup et à vécu longtemps à l'étranger.
Ce jury va produire une note sur 20, un 8 ou moins est éliminatoire. Ensuite il font la moyenne entre cette note et celle du parcours variés et si le candidat à la moyenne ou plus il est sélectionnée.
on rencontre trois type de profils au probatoire:
1/ Ceux qui viennent pour voir, souvent ils ne se rendent pas compte de la difficulté, ce sont plus ou moins bien préparés physiquement. Ceux là bye bye, même avec une super condition physique j'ai vu des mecs craquer après 20km en général aucun de ceux là ne réussi.
2/ Y'a ceux qui l'ont déjà passé, et raté, et qui revienne, en général ils passent la marche, pas tous, et échoue à la course d'orientation.
3/ Enfin y'a ceux qui ont fait une prépa et qui bien souvent avait déjà tenté le probatoire. Y'a plusieurs organisme qui organise des prépa soit privés soit jeunesse et sport. En général ils passent presque tous la marche, presque tous. Et au moins la moitié échoue à la course d'orientation.
En général 20% seulement des candidats réussissent le probatoire. Les deux tiers font parti du 3e profil.
Et tout ça c'est juste l'examen d'entrée...
Après y'a plein d'autres métier qui permettent d'être dans la verte comme précités: bucheron, garde forestier, technicien des espaces naturels, etc.
Depuis cette année je bosse comme bucheron hors saison et je me régale, je suis dehors mais j'ai pas de public à gérer, la saison d'été est déjà assez éprouvante. Mais ça suffit à peine à me sortir un salaire annuel correct alors que je fais des heures de malades du coup je fais aussi de l'artisanat pour compléter. Ce qui veux dire qu'en rentrant le soir du boulot je passe un peu de temps avec ma femme et les gosses, file un coup de main à la maison (faire la bouffe, les devoirs, etc) et après ça je vais dans mon atelier pour continuer à bosser...
C'est pas facile mais toutes mes activités me procurent du plaisir parce que j'aime ces métiers et que je jouis d'une grande liberté.
Nico