... ou la conquête impossible du Bonheur majuscule

Présentation d'un petit concept perso constituant un des fondements de la "bonne" attitude à avoir pour survivre, au sens large, et en particulier dans la vie de tous les jours.
Nous vivons dans une société du droit au bonheur. Mieux : du
devoir de bonheur. Le bonheur devient un dû. Et si on ne l'obtient pas, c'est injuste, et probablement la faute de quelqu'un : de l'entourage, de notre patron, de nos politiciens... Et notre siècle nous conjure de revendiquer haut et fort ce droit et cette obligation sociale : "soyez heureux !"

Alors on y croit, ou on fait semblant d'y croire à ce bonheur préfabriqué : la maison / caisse / piscine de nos rêves, le voyage merveilleux, les produits qui nous rendent conformément beaux et désirables, le matos qui nous rendra irrésistible, l'apparence adéquate au cadre de références débile, etc... J'en passe et des meilleures. Bref.
L'idée que j'aimerais partager avec vous est la suivante :
nous avons tous en nous la capacité à éprouver ce qui nous rend durablement heureux et ce qui nous rend bien avec nous-même et les autres.Faut arrêter d'attendre et de rechercher le Bonheur, avec un grand B, dans un ailleurs lointain et/ou avec des conditions extraordinaires. C'est de la connerie. On court après lui, souvent toute la vie, jusqu'à sa perte. On pense que oui, on sera heureux, quand on sera parti loin, acquit ceci ou cela, quand on aura eu cette promotion ou cette reconnaissance, quand on aura assez de fric pour faire pleins de choses, ou quand on aura le temps... alors on passe à côté de sa vie, là encore on est pas dans le tempo. Celui qui est accessible avec les petits bonheurs, qui peuvent rendre notre vie pétillante et confortable.
L'attente de la venu du Bonheur extraordinaire est un leurre, le bonheur est là, vous tendant quotidiennement des ouvertures perceptibles à ceux qui savent voir.
Regardez autour de vous, dans votre vie : il y a des petites choses merveilleuses qui brillent que le mécontentement persistant et contagieux nous empêche de voir. Des succès, petits et grands, dont on peux être fier d'avoir accomplit, dans la partie la plus intime de soi. Alors, bien-sûr, notre société nous fait refléter qu'on peux avoir encore plus grand et plus beau... Mais plus que quoi, objectivement ? Notre seule jauge, c'est nous-même. La seule chose dont on a besoin est celle qui nous met en "accord" avec notre âme. Celle qu'on reste toujours le seul à connaître. Elle est à nous, c'est notre bien le plus précieux. ll n'y en a pas de plus riche, et sûrement pas de l'extérieur.
Se recentrer, sobrement. Et percevoir.
Voilà, navré pour ceux qui trouvent ça excessivement moralisateur. Je reconnais moi-même avoir encore beaucoup à comprendre dans cette trajectoire, telle est ma caution d'humilité.
A+