Décret qui semble anodin au premier rabord mais qui peut être lourd de conséquences néfastes si on sait bien lire entre les lignes.
1- L'enregistrement : jusqu'à présent pour les armes de chasse à canon lisse, on présente la CNI, la licence de tir ou le permis de chasse épicétou. A partir du 1° décembre : inscription sur le livre de police de l'armurier et transmission des éléments de la transaction à la préfecture. C'est à dire qu'on se retrouve avec la même procédure que la déclaration mais on l'appelle enregistrement (Paul ! tu manges de la viande un vendredi ? Non non, je l'ai trempée dans le fleuve et je lui ai dit "à partir de maintenant tu t'appellera Poisson").
Conséquence 1 : le décret n'est pas rétroactif. Ceux qui possèdent déjà des fusils de chasse, en état ou non, n'ont pour la plupart pas de justificatif. En cas de contrôle, comment vont-il justifier qu'ils l'ont eu avant le 1-12 2011 ?
Conséquence 2 : pour avoir l'esprit tranquille, le bon citoyen veut faire "enregistrer" sa pétoire. Il y a en France des MILLIONS de fusils de chasse. Les préfectures vont devoir embaucher du personnel nombreux et à plein temps et il faudra des années pour être à jour.
Conséquence 3 : le chasseur scrupuleux attend que le récipissé d' "enregistrement" revienne de la préfecture avant d'aller chasser. Combien de mois va-t-il patienter (cas 2) avant de renoncer (cas 1) et de se mettre en infraction ?
Conséquence 4, la plus sournoise : Si même les fusils à canons lisses sont enregistrés, la catégorie D de la directive européenne (armes libres) est vidée de sa substance. L'étape suivante c'est le durcissement de la réglementation pour les air-soft, les lanceurs de paint-ball, les armes à air comprimé etc...