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Auteur Sujet: Aider une voisine alcoolique - besoin d'avis  (Lu 7768 fois)

03 octobre 2011 à 18:49:37
Lu 7768 fois

StormX


Salut,  :-\

Je vais essayer d'être clair et concis pour vous présenter une situation, similaire à beaucoup d'autres dans les grandes lignes, mais différente dans les détails. Je sais bien qu'il n'y a pas de réaction parfaite, et que chaque cas est à prendre individuellement. J'éspère juste trouver dans vos réponses des expériences personnelles ou des avis professionnels (liés à vos professions) qui pourraient m'aiguiller sur les bon gestes et les bonnes paroles à tenir.

Ma voisine boit. 55 ans environ. Au chômage depuis 4 ou 5 ans.Viré lors de la fermeture de son usine. Quelques petits emplois qui n'ont pas duré. Une cure pour vaincre son addiction à l'alcool il y a 2 ans. Elle en sort "guérie". Il y a 1 an environ, son beau père, et sa mère, à 5 jours d’intervalle, meurent. C'est la rechute et le cercle vicieux s'enclenche. Pour oublier le chagrin, pour tuer l'ennui, elle se remet à boire. Son épais masque de maquillage qu'elle s'applique consciencieusement chaque matin sur son visage ne suffit plus à cacher sa détresse.
Sa situation familiale est devenue catastrophique. Un mari (depuis 29 ans) qui la déteste. Qui lui gueule dessus chaque soir en rentrant. La tape, la pousse et la prend en photos lorsqu'elle est au sol (à confirmer, elle avait bu lorsqu'elle nous a dit ça). Ses deux filles qui ne veulent plus lui confier ses petits fils (ce qui se comprend) alors que c'est son seul loisir et le seul moment où elle ne va pas boire, s'amuser et rigoler avec eux. Peu d'ami. Elle est désespérément seule.

Depuis quelques temps, nous (ma mère et moi) aurions du le voir. Depuis quelque temps nous aurions du intervenir. Des discussions entre deux portails, des phrases qui auraient du nous interpeller. Je n'ai aucune excuse.
Oui mais voila qu'en l'espace d'une semaine, c'est directement chez nous, à la sonnette, chancelante, le regard vide, qu'elle appelle à l'aide. On ne peut plus l'ignorer. En tant que futur pompier, mais tout simplement en tant qu'humain, je dois faire quelque chose, nous parlons de "non assistance à personne en danger". Mais attention, pour autant, je ne me sens pas coupable de quelque chose, je ne culpabilise pas, je suis conscient qu'il ne faut pas se faire "bouffer" par ce genre de situation (toujours se protéger avant tout).

Elle a une certaine volonté d’arrêter. Elle a conscience de son état, mais ne peux évidemment pas tout stopper elle même. Elle a pris dors et déjà RDV avec son psychiatre pour qu'il lui permette de retourner en cure de désintoxication. Je l'accompagnerais à ce RDV.

Première question : selon elle, ce médecin à déja refusé de l'envoyer en cure alors qu'elle lui demandait expressément, la réponse : "je ne veux pas t'y envoyer, tu es forte, tu vas réussir à surmonter ça seule". Je comprend la démarche, je ne peux critiquer, cependant je me demande s'il l'on peut obliger ce médecin à prescrire un internent en cure, et si oui, comment ? Car, ce dernier ne la jamais vu saoul, nous nous la vivons tous les jours, nous voyons son état.

Une journée type, chez elle : le matin elle va acheter de l'alcool à la supérette du coin. Boit la mâtiné. Ne mange rien à midi. Dort l'aprem. Je compte lui rendre visite tous les jours cette semaine, aux alentours de 10h. J'ai vraiment peur qu'il lui arrive quelque chose. Peut être l'aprem si je vois qu'elle ne dort pas.

Une présence affectueuse, une écoute, je sais qu'elle en a besoin, ça je peux le donner. Cependant, je peux surement faire plus, mais je me heurte à des problèmes se rapprochant du droit d'ingérence. Suis je légitiment en droit de m’initier dans sa vie privée, ais je le droit de lui confisquer ses clefs de voitures, de cacher l'alcool.

Dois je le faire ?


Le problème du mari attire mon attention. Si ce qu'elle me dit s'avère être vrai, nous serons en présence d'un cas de maltraitance, dans ce cas là, je sais comment m'y prendre, qui contacter.
Cependant, je vais me faire l'avocat du diable. Je pense comprendre comment cet homme (et plus généralement sa famille) en ait arrivé à haïr, et malheureusement à violenter ma voisine. Au bout du rouleau, je n'ose pas imaginer ce que l'Homme est capable.
Je peux comprendre, mais je ne peux évidemment pas le pardonner.
Selon elle, une fois sortie de la cure, il veut divorcer. Bonne décision au vue de la situation.
Ainsi, je suis devant un dilemme, dois je immédiatement alerter les institutions compétentes et me faire témoin de ses actes ou attendre que ce conflit se termine, et laisser cet homme libre de toute culpabilité ?
Je risque également d'etre confronter à lui si je tente d'aider sa femme, j'ai toujours eu un bon contact avec lui.

J'ajouterais que nous sommes dans la campagne, et qu'aller voir des associations n'est pas aussi aisé qu'en agglomération.

Je dirais que deux politiques s'offrent à moi :

- active : j'endosse le rôle d'aidant. J'irais jusqu'à interdire, dicter certains actes de ma voisine, l'aiguiller.
- passive : j'écoute, je suis présent, je surveille et délègue à des institutions compétentes


En bref, que dois je faire selon vous ?
« Modifié: 03 octobre 2011 à 19:06:25 par StormX »
"La beauté de la Vie dépend de ton regard."
Keny Arkana

03 octobre 2011 à 19:29:17
Réponse #1

Leif


pourquoi est ce que tu veux faire ça?

la c'est une vie que tu prends en charge avec des impacts sur la tienne et la sienne a long termes, ce n'est pas comme donner du sucre a sa voisine.

la c'est parti pour un bout de chemin ce n'est pas une issue que tu montres mais belle et bien une route et tu vas partir avec .

donc

pourquoi veux tu le faire?

03 octobre 2011 à 19:52:34
Réponse #2

Gros Calou


Salut Stormx  :)

J'opterais pour le deuxième choix, j'ai une soeur alcoolique, sobre depuis 10 ans et qui ne mange toujours pas de salade avec de la vinaigrette, comme la clope, quand on est addict on l'est pour longtemps, même l'odeur la fait réagir. Elle a été non sobre jusqu'a allez se taper l'eau de cologne dans la salle de bain des voisins prétextant de se laver les mains. Quand elle allait à la pharmacie pour acheter ses médicaments, elle achetait un nom bre conséquent d'alcool de menthe le pharmacien au premier coup n'a pas calculé, mais au deuxième et au vu des médicaments qu'elle prenait, il nous avait alerté et lui avait interdit la vente.

Une personne addict est rès manipulatrice et mythomane. J'ai essayé de discuter avec ma soeur, que j'adore et réciproquement, elle m'a dit un jour " si je dois discuter de ça avec qq1, c'est avec un docteur, pas avec toi", ma soeur je l'adore, là je ne savais pas qui j'avais en face de moi. Les médecins sont formels, c'est quand l'alcoolique aura décidé d'arrêter qu'il arrêtera, nous nous sommes là pour le diriger et lui donner le pas vers la sortie.

Donc institution, médecin oui, prendre en charge, cela va être un enfer pour toi et une perte de temps.

Bon courage  :love:

Calou.

03 octobre 2011 à 20:03:58
Réponse #3

Magic Manu


Salut StormX
Tes intentions sont extrèmement louables. Mais, comme le disait Gros Calou, l'état de ta voisine nécessite l'intervention de professionels de l'alcoolisme. Entre la difficulté réelle d'arrêter cette drogue dure (à ce stade là, s'en est une!) et les éventuels bobards qu'elle pourrait te raconter parfois (l'exemple de Gros Calou est particulièrement bien décrit! Le médecin de ta voisine a-t-il réellement refusé de l'envoyer en cure?), tu vas y passer ta santé, et celle des tiens, sans grande efficacité. Sur le plan légal, tu n'as pas le droit d'intervenir pour tenter de diminuer sa consommation d'alcool, et, de toute façon, si elle décide de picoler, elle y arrivera malgré toi! Il faut que ta voisine ait la volonté de se désintoxiquer, et qu'elle passe par son médecin, ou un centre de désintoxication (tu as par contre, en tant qu'accompagnant, le droit de la conduire là bas, pour être certain qu'elle y aille).
Comme tu le signalais, la situation est différente en cas de coups et blessures de la part de son mari. Dans ce cas, tu as le droit, et même le devoir de prévenir les autorités.
Bon courage!
Hope for the best, expect the worst...

03 octobre 2011 à 20:37:00
Réponse #4

Corin


Salut,

Également confronté au problème avec des proches, je ne peux que confirmer l'opinion déjà donnée: c'est affaire de professionnels.

Nous, ce que l'on peut faire, c'est donner de l'amour, de la patience, mais se protéger et se réjouir de ne pas connaître cet enfer.

A+

03 octobre 2011 à 20:38:00
Réponse #5

Gros Calou


Salut,

Également confronté au problème avec des proches, je ne peux que confirmer l'opinion déjà donnée: c'est affaire de professionnels.

Nous, ce que l'on peut faire, c'est donner de l'amour, de la patience, mais se protéger et se réjouir de ne pas connaître cet enfer.

A+

 :up:  :love:

03 octobre 2011 à 21:18:29
Réponse #6

StormX


Merci à tous  :)

pourquoi est ce que tu veux faire ça?

Tout simplement parce que, comme tu le dis, il s'agit d'une vie, et cela ne se laisse pas tomber !

Les médecins sont formels, c'est quand l'alcoolique aura décidé d'arrêter qu'il arrêtera, nous nous sommes là pour le diriger et lui donner le pas vers la sortie.

Oui, ça c'est sur, et je suis plutôt confiant puisque c'est elle qui a fait la démarche de prendre ce RDV avec ce psychiatre. Certes cela faisait un moment qu'on lui disait d'aller le voir, mais elle la fait d'elle même, sans qu'on lui accroche le combiné à la bouche. Elle répète qu'elle veut s'en sortir. Elle a vraiment conscience de sa situation et veut que ça change, et j'ai l'envie (ou la naïveté) de la croire.

Je comptais dans tous les cas, je crois, adopter la "politique passive" , mais vous m'avez convaincu encore plus. Je pense qu'on ne le se rend pas compte combien il est facile de se faire emporter par la tempête. Merci.

Je passerais donc chez elle, lui amenant mon sourire, mes oreilles et quelques mots. Je l'accompagnerait chez ce médecin, peut être que je toucherais deux mots avec lui.

J'y vois un peu plus clair. Vraiment, merci, merci pour elle.  :love:  :calin:
"La beauté de la Vie dépend de ton regard."
Keny Arkana

03 octobre 2011 à 21:22:24
Réponse #7

Gros Calou



03 octobre 2011 à 23:25:06
Réponse #8

Dylem


J'ai envie de dire, quoi que tu fasse fais le a fond !

Moi j'ai vécus la même situation que toi, a 3 différence près, la personne était un peu plus jeune, elle était veuve depuis 10 ans, alors si je te dis que quoi que tu décide de faire, de le faire a fond, c'est pcq dans mon cas, malheureusement, elle a fini par se suicider, et franchement je regrette tellement de ne po m'etre inversti plus, car on peu toujours faire plus !

Dans tout les cas, je pense pouvoir dire, merci d'etre comme tu es !  :love: :up:
On ne sera que ce qu'on est.. Si dans l'avenir tu te vois différent, change MAINTENANT !!

04 octobre 2011 à 11:24:03
Réponse #9

merydine


Bonjour,

Pour forcer le médecin, je suggère de passer à la police pour faire enregistrer une main courante. Au bout de plusieurs, les policiers vont aller voir la voisine H.S. pour contacter le médecin traitant. Eux sauront lui mettre la pression car ils utiliseront la loi et plus si le médecin est un roublard. Si il persiste il s'expose à la prison et l'interdiction d'exercer. Il est pas assez c.. pour cela. Il finira par accepter.
L'alcool on peut en sortir par le sport.
Fais des balades de plus en plus longues avec elle en parlant de tout et tout le temps.
D'abord sur un terrain facile, puis un peu plus accidenté. Le fait de parler l'amènera à retrouver du souffle et de la bonne fatigue. Elle commencera à consommer moins. Une fois à l'aise pour les grandes balades un peu physique, commence doucement le footing par tranche de 100 m si elle ne peut faire plus. Le principe est d'augmenter petit à petit. Une fois qu'elle atteindra un niveau plus élevé lui permettant de côtoyer d'autres personnes, tu peux l'inscrire dans des groupes de randonneurs ou de sportifs du 3ême age. En s'entourant de personnes de divers horizons cela lui changera les idées. Elle ne doit pas parler de son passé, à la limite parler de son chômage, mais rien de privé. Cela ferait fuir les autres
Coté taffe, elle doit prendre n'importe quoi : femme de ménage, caissière, balayeur. Quelque chose de manuel demandant un peu de concentration. Sinon qu'elle se mette au tricot. Ca parait c.. comme cela, mais ce travail répétitif nécessite de la concentration au début. cela lui occupera l'esprit et cela fera peut être plaisir aux enfants que d'avoir un tricot de mamie

Souvent l'addiction peut être remplacée par une autre. Le sport et/ou une activité dans une association peut  faire l'affaire. Si tout cela ne fonctionne pas, alors la laisser couler peut paraître dur, mais si elle ne veut plus nager, je vois pas quoi faire si le médecin traitant ajoute un parpain.
(Le médecin si il est un professionel devrait voir le mari également car là visiblement il ne traite qu'une partie du problème).

Cela demande du temps à lui consacrer. L'as-tu ?
Si non je me rangerai à l'avis général.


Merydine

04 octobre 2011 à 12:23:27
Réponse #10

StormX


J'ai envie de dire, quoi que tu fasse fais le a fond !

Cela demande du temps à lui consacrer. L'as-tu ?

Oui j'ai du temps, pour ce genre de chose, je crois que j'en trouverais toujours.

Par rapport au médecin, je ne connais que la version de ma voisine, à mettre entre guillemets, tout comme les violences de son mari. J'en saurais mieux vendredi.


J'étais comme prévu ce matin chez elle. Sobre, mais tremblante. Quelle horreur.

Souvent l'addiction peut être remplacée par une autre. Le sport et/ou une activité dans une association peut  faire l'affaire.

Merydine, tu soulève exactement la même idée qui m'est apparue en discutant avec elle. Il faut l'occuper. Ma voisine tourne en rond, au vrai sens du terme. A refaire 3 fois par jour son ménage...elle n'est pas toqué, juste pour s'occuper. A coté...rien. Elle ne sort pas. Rien. Elle boit.
Je crois que la prochaine fois je lui proposerait d'aller sortir son chien avec elle, le mien aussi peut être (le chien, l'animal en général, c'est du bonheur gratuit sur pattes). Je l'inciterais ainsi à s'habiller (elle passe parfois toute la journée en chemise de nuit). Je suis en contact avec pas mal d'associations locales, effectivement, je pense que je vais l'aiguiller vers eux. Je ne connais pas vraiment ses centres d'intérêt, je verrais.
Demain, sa fille viens avec son petit fils, j'ai réussi à lui décrocher un sourire, c'est son soleil. :)
Il faut que je creuse dans cette direction, son petit fils est ce à quoi elle s'accroche aujourd'hui. Peut être trop même, hier soir elle est partie le voir au college, à moitié saoul, juste pour le voir. Je crains qu'un jour elle parte avec lui.

Il faut l'occuper. Le scrapbooking, le tricot, oui, peut être que ça lui plaira. Lui sortir la tète, une balade dans le village. On va y arriver !  :up:

Merci

"La beauté de la Vie dépend de ton regard."
Keny Arkana

06 octobre 2011 à 17:24:19
Réponse #11

Aerazur


Hum.... je ne saurais que t'encourager à bien réfléchir aux conseils qui t'ont été prodigués au dessus. Prodigués avec simplicité et sagesse qui caractérisent nombre de membres de ce forum.

Tu mets le doigt dans quelque chose qui a toutes les chances de très rapidement te dépasser, et d'avoir une influence certaine sur ta vie à court et moyen terme.

A mon humble avis: signale le à des gens compétents (et tu auras déja fait plus que ton devoir, au vu de tes interrogations). Et protège toi, parce que dans ce genre d'histoires...

06 octobre 2011 à 17:44:42
Réponse #12

pierreB


Hum.... je ne saurais que t'encourager à bien réfléchir aux conseils qui t'ont été prodigués au dessus. Prodigués avec simplicité et sagesse qui caractérisent nombre de membres de ce forum.

Tu mets le doigt dans quelque chose qui a toutes les chances de très rapidement te dépasser, et d'avoir une influence certaine sur ta vie à court et moyen terme.

A mon humble avis: signale le à des gens compétents (et tu auras déja fait plus que ton devoir, au vu de tes interrogations). Et protège toi, parce que dans ce genre d'histoires...

StormX, c'est tout à ton honneur de vouloir aider cette dame et je t'en félicite! Mais...

... par expérience professionnelle, ce genre de situation est difficile à gérer et se finit trop souvent mal.

A mon avis, les paroles de Aerazur sont "les plus sages": ces situations sont déjà très difficiles à gérer pour les proches et médecins qui peuvent intervenir pour le "bien" de ces gens alors, pour toi qui n'est ni l'un ni l'autre... tu risques de te faire prendre au piège (entre 2 fronts en quelque sorte) et de n'en tirer que désillusion et souci!

Après, que tu ailles te balader une fois de temps en temps avec elle et vos chiens, pourquoi pas, mais fais le par sympathie et non par empathie vis à vis de son problème.

Voilà pour mon avis à 2 balles.

Pierre

06 octobre 2011 à 20:51:02
Réponse #13

Anke


StormX,

C't'affaire là, ça pue, ça pue la mort !
On peut en penser ce que l'on veut. J'ai une opinion très "tranchée" sur ce genre de pb ( trop ?), donc prends ce que je dis avec des "pincettes".
Tu peux la conduire chez son toubib ( et encore, là je trouve ça limite... mais bon c'est moi), comme tu la conduirais à la gare pour prendre un train, point barre.
Faire le "bien" c'est nickel, bien sûr.. Mais là, c'est vraiment un plan pourri.
Tu donnes l'alerte et c'est déjà bien : genre le mari lui fout une toise, t'appeles les flics. Elle est raide défoncée, t'appelles le samu. Tu t'investis dans ce truc là , avec toutes les bonnes intentions du monde, ça te retombe sur la gueule. Protèges toi.
N'oublies pas, les "addictés" c'est très spécial, un "addicté" ça pense différemment du commun des mortels, même s'il est en souffrance. Fais gaffe, "donne" si tu veux, mais protèges-toi. Que son toubib refuse de l'envoyer en cure sous prétexte qu'elle est "forte", c'est de la connerie en barre ( attends, elle est déjà allé en cure, il le sait ! Ces patients rechutent plus plus plus, ça fait partie de la maladie.) E puis StormX, qui es-tu donc pour elle, un voisin ? Ben reste un voisin, aimable certes, mais un voisin qui peut dépanner ( un voisin c'est juste ça, ça prète un tournevis ou une connerie comme ça, ça va pas tondre la pelouse ou faire le ménage !) et puis c'est tout. Tu as beaucoup à perdre à t'emmancher là-dedans et d'y laisser TOI, beaucoup de plumes...
StormX, un alcoolo, ça ment beaucoup, fais gaffe....

06 octobre 2011 à 21:06:49
Réponse #14

Anke


Re,

Et puis même, la conduire chez son toubib, c'est limite une connerie....
Le médecin, il a une bagnole non ? il peut se déplacer, il facturera un déplacement à la sécu et hop, l'affaire est faite !
Si elle ne bosse pas, elle ne paiera rien ( cmu ou 100% affection longue durée, y'a plien de prises en charges pour ces maladies là) ou sinon, tu appelles le médecin de garde ou le Samu pour avoir un conseil médical. NE PRENDS AUCUNE DECISION ! Renvoie l'ascenseur sur les "pros" de santé.  Le Samu enregistre TOUTES les conversations téléphoniques, du coup, au niveau légal, tu es couvert, c'est important aussi : qu'on ne vienne pas te reprocher ton "bon coeur". Tu décris la situation, tu alertes, là tu fais ton "job". Le reste c'est pas tes affaires.... T'es pas compétent ( excuses moi si j'ai des propos un brin "hard").  ;)

06 octobre 2011 à 21:34:02
Réponse #15

StormX


T'es pas compétent ( excuses moi si j'ai des propos un brin "hard").  ;)

Ne t'excuse pas, tu as raison sur toute la ligne, de plus, j'aime la franchise, voir le "brut de décoffrage", ça au moins l'avantage de remuer les esprits et de faire bouger les choses.  ;)


Pour vous répondre, en faite, bizarrement, même si c'était dans mes "plans" de vraiment m'impliquer dans ses problèmes, je suis resté malgré moi, inconsciemment, loin de tout ça.
Mes visites, se résument à discuter de la pluie ou du beau temps, de l'encourager à rester sobre, une main sur l'épaule, un sourire réconfortant, la faire parler de ce qu'elle aime ect. Les seuls conseils que je lui prodigue, c'est de sortir faire quelque chose (je l'aide à trouver des idées) et de rester clean. Le reste, je ne me sens légitimement pas le pouvoir de le faire une fois face à elle...et en faite c'est normal.

Pour le RDV chez son médecin, je ne l'accompagne plus demain finalement, sa fille qui lui rendu visite mercredi, semble prendre conscience de son état et a enfin décidé de prendre les choses en mains. C'est elle qui se chargera de l'accompagner.  :closedeyes:

fais le par sympathie et non par empathie vis à vis de son problème.

Là est toute la nuance.

Merci  :)
"La beauté de la Vie dépend de ton regard."
Keny Arkana

06 octobre 2011 à 21:46:35
Réponse #16

Anke



20 octobre 2011 à 18:22:45
Réponse #17

Vulpus


Tu mets le doigt dans quelque chose qui a toutes les chances de très rapidement te dépasser, et d'avoir une influence certaine sur ta vie à court et moyen terme.

A mon humble avis: signale le à des gens compétents (et tu auras déja fait plus que ton devoir, au vu de tes interrogations). Et protège toi, parce que dans ce genre d'histoires...

+1
Selon moi, c'est tout qu'il faut savoir.

Stormx, tu as un bon coeur. Utilise-le, mais fais attention et respecte tes limites. Il me semble que tu gères bien tes efforts!
La plus grande sagesse est de paraitre fou - Dionysius Caton

20 octobre 2011 à 21:29:31
Réponse #18

Wolf_D


Suis je légitiment en droit de m’initier dans sa vie privée, ais je le droit de lui confisquer ses clefs de voitures, de cacher l'alcool.

Dois je le faire ?
J'ai un alcoolique dans mon entourage (perte d'un enfant, situation conjugale un peu tendue, crédits sur le dos). Cacher ou confisquer les bouteilles, ça marche pas trop, car quand-y-en-a-plus-y-en-a-encore-chez-l'marchand ! Pour les clefs de voiture, ça risque peut-être de la braquer. Pour beaucoup d'individus, voiture=indépendance (je vois bien cette réaction avec mon papy qui ne veut pas arrêter la conduite passé 90ans car c'est sa liberté d'aller et venir qu'on lui arrache).

On peut dire qu'elle est en situation de "sousvie" à cause de son addiction. L'alcool est très tenace et sa priorité devrait être la cure de désintoxication puis s'occuper comme le dit merydine, car dès que l'alcoolique ressasse ses ennuis, il est tenté de boire.

Si quelqu'un a une recette miracle... :(

20 octobre 2011 à 22:19:11
Réponse #19

Anke


Wolf_D,

Ce que je vais dire, c'est pas charitable, et je n'en suis pas spécialement fier...
Une recette miracle ?
Se barrer en courant avant de crever avec...
En sitaution de survie ( c'en est une !) tu tends la main, une fois, deux fois, si tu l'aimes, dix fois... mais au bout d'un moment, c'est ta peau qu'il faut sauver, voire celle de tes proches avec. Ne pas oublier : même si les "addicted" sont émouvants, ils ont une faculté de destruction époustouflante. Prêts à entrainer ceux qui les entourent avec eux.
Aider Alcooliques drogués etc... C'est un boulot, avec le recul nécessaire à protèger le soignant. Les "proches" sont les plus mals placés ou tout du moins les meiux placés pour devenir des "proies" ( l'alcoolique n'en a même pas conscience d'ailleurs, c'est aussi tout le drame !) empêtrés dans leurs promesses ou leurs engagements, et bien evidemment leur sentiment de culpabilité.
Ce sont des pathologies gravissimes qui détruisent tout et tous sur leur passage.
Se protèger est la première des choses à observer et ce quoiqu'il puisse en couter.
Passer la main et renvoyer vers les "pros" est la seule chose à faire.

20 octobre 2011 à 22:25:38
Réponse #20

StormX


Se protèger est la première des choses à observer et ce quoiqu'il puisse en couter.
Passer la main et renvoyer vers les "pros" est la seule chose à faire.

Oui, et force est de constater que ça fonctionne.

Ma voisine est allée à ce fameux RDV chez son psy qui est aussi le responsable d'un service s'occupant des alcooliques dans l'un des plus gros hôpital de la région.

Pendant le RDV, il lui réservait une chambre (la chance faisait qu'une personne quittait le service le jour même  ::)) et elle rentrait pour 6 semaines de cure deux jours plus tard.  :)

Les nouvelles sont bonnes, la voix à travers le téléphone n'est plus chancelante, c'est dur, mais l'espoir et la volonté sont là.
Je suis content pour elle.  :)

Courage à tous ceux qui sont confronté à ce fléau, merci pour tous vos conseils avisés !
"La beauté de la Vie dépend de ton regard."
Keny Arkana

24 octobre 2011 à 11:05:41
Réponse #21

Wolf_D


Ce que je vais dire, c'est pas charitable, et je n'en suis pas spécialement fier...
Une recette miracle ?
Se barrer en courant avant de crever avec...
Pas besoin de me barrer, je ne vis pas avec l'alcoolique que j'ai mentionné.   ;)

Heureux que ça tourne bien ton histoire StormX ! Au fait ça consiste en quoi une "cure" ?? :blink: Ils mangent du raisin à chaque repas ?  ;D

24 octobre 2011 à 12:06:18
Réponse #22

VieuxMora


Par expérience proche, la cure çà marche et tant mieux, mais il y a possibilités de rechutes et les cures peuvent se renouveler.
Le Hic, c'est que le foie se détériore à vitesse grand V.
Le suivi, les AA par exemple, sont très utiles mais pas à 100%

Courage et compassion, mais sans faiblesse.

27 mai 2014 à 02:59:20
Réponse #23

olivier111


Cure en interne, alcooliques anonymes... l'alcoolisme est une des maladies avec le plus fort taux de . Il y a intérêt de s'accrocher.

Un bon espoir, une vielle molécule, le baclophène, semble avior 'excellents résultats

A haute dose, elle supprime le 'craving' (le besoin irrépressible , le manque)

Par contre, il ne supprimera pas le problème fond (détresse, stress, trauma...) qui sont souvebnt à l'origine. On n'échappe pas à une bonne thérapie pour autant.
« Modifié: 27 mai 2014 à 15:49:41 par olivier111 »

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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