j'avais plein d'autres jeu de mot pourri pour mettre en titre : "water is watching you", "the beach is a bitch"...
J'ai decouvert un site du ministère de la santé vraiment interressant (en cherchant des sources sur la leptospirose) sur la qualité des eaux de baignades et les risques sanitaire des activités aquatique.
Un premier lien qui renvoie à une liste des zones de baignades par departement (France), et la qualité de leurs eaux :
http://baignades.sante.gouv.fr/htm/baignades/departement/fr_departement.jsp?dptddass=063Un autre lien vers un article sur le controle des eaux (par qui ? comment ? critères...)
http://baignades.sante.gouv.fr/htm/statiques/controles.htm#classt_bonne_qualiteEnfin je retranscris les
"Conseils et recommandations" 1. Conseils généraux
2. Les risques de noyade
3. La chaleur et l'exposition excessive au soleil
4. La déshydratation
5. La leptospirose
6. Les risques liés à la qualité de l'eau
7. Les risques sanitaires liés aux baignades en piscines
8. Les coquillages et la pêche à pieds
9. Les algues toxiques pour l'homme
10. Les animaux venimeux
11. La dermatite des nageurs
12. L'alimentation
13. La propreté du sable
1. Conseils générauxPour éviter tout désagrément pouvant être lié à la baignade, quelques précautions sont à suivre :
* "Apprivoisez" le soleil : il vaut mieux s'exposer progressivement et raisonnablement au soleil.Gare à la déshydratation : Veillez à ce que vos enfants boivent régulièrement, car ils y sont particulièrement sensibles, mais n'oubliez pas de vous hydrater vous-même !
* La noyade reste avant tout le risque le plus important. Il est donc conseillé :
o De respecter les consignes locales de sécurité.
o De prévenir les risques en apprenant à nager et en accompagnant les enfants au bord de l'eau.
o De ne jamais surestimer vos capacités physiques.
o D'éviter la baignade dans les 2 heures qui suivent un repas copieux.
* Prenez soin de votre hygiène corporelle : un sable qui n'est pas très propre peut être à l'origine d'affections dermatologiques. Il est donc recommandé :
o D'utiliser une serviette pour vous allonger sur le sable.
o De profiter des douches à votre disposition.
* Gare à l'hydrocution : entrez progressivement dans l'eau, surtout après une exposition prolongée au soleil.
* Pour les amateurs de pêche à pied, ne ramassez pas les coquillages n'importe où ! Evitez les mauvaises surprises en vous renseignant à la mairie ou à la DDASS ; des interdictions peuvent, en effet, être prises en certains lieux.
Dans le cas où la pêche est autorisée, veillez à garder les produits de votre pêche au frais et consommez les rapidement.
* Enfin, veillez à la propreté des lieux. Ne laissez pas de détritus sur les plages, utilisez les poubelles.
2. Les risques de noyadeLa noyade intervient en mer, dans les lacs, les étangs, les plans d'eau et les piscines. En France, les noyades sont responsables de plus de 500 décès chaque année. Entre le 1er juin et le 30 septembre 2004, 1163 noyades accidentelles ont été recensées en France (départements et territoires d'outre-mer inclus), dont 368 suivies de décès (32%).
Les enfants de moins de 6 ans ont représenté 15% des noyades (173 noyades dont 43 suivies d'un décès) alors qu'ils ne sont que 7% de la population.
Chez les enfants de moins de 13 ans, ce sont le manque de surveillance (42% des cas de noyades), le fait de ne pas savoir nager (34%) ou une chute (30%) qui ont été notifiés le plus fréquemment comme circonstances des noyades (ERMANEL C., RICARD C., THELOT B. - Surveillance épidémiologique des noyades accidentelles en France au cours de l'été 2004. Urgence Pratique - 2005 n°69).
Comme chaque année, la campagne nationale de prévention et d’information sur les risques de noyades associe les administrations (Le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de la Santé, le Ministre délégué au Logement, le Ministre de la Jeunesse, des Sports) et organismes publics ou privés impliqués dans la sécurité des baignades et des loisirs aquatiques.
La nouvelle campagne de prévention 2005 s’est organisée sous l’égide de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) pour toucher un large public. Deux dépliants ont été édités chacun à un million d’exemplaires :
- l’un intitulé " Risques de noyades : mer, lac rivière " est entièrement nouveau et comporte des recommandations sur trois points : avant, pendant et autour de la baignade,
- l’autre intitulé " Piscine protégée, faut quand même me surveiller ", est identique à celui édité l’an dernier dont la partie traitant des dispositions réglementaires relatives aux protections autour des bassins a été mise à jour.
Ces nouveaux dépliants sont disponibles et téléchargeables sur le site Internet de l'INPES (
http://www.inpes.sante.fr/).
Les principaux conseils et recommandations figurant sur ces brochures sont les suivants :
Conseils généraux
* Soyez vigilant
- Surveillez vos enfants, qu'ils soient sur le bord ou dans l'eau ;
- Prévenez vos proches quand vous allez vous baigner.
* Attention aux hydrocutions
- Ne vous exposez pas trop au soleil et entrez progressivement dans l'eau. N'y allez pas si vous ressentez des frissons ou le moindre trouble.
* Choisissez bien vos zones de baignade
- Repérez la zone dans laquelle vous êtes. Privilégiez les zones surveillées et faites attention aux bateaux. Si vous ne connaissez pas l'endroit, renseignez-vous : certaines zones peuvent être dangereuses.
* Consultez la météo locale
- En mer, en rivière ou sur les plans d'eau, l'état de l'eau varie avec les conditions météorologiques. Lorsque les conditions sont mauvaises la baignade est plus risquée.
* Tenez compte des courants et des vagues
- Faites attention aux zones d'impact des vagues, ainsi qu'aux courants. Sur certaines côtes, les marées peuvent créer des courants très dangereux. Renseignez-vous quand vous arrivez sur votre lieu de vacances.
* Méfiez-vous des abords
- Selon leur nature et leurs caractéristiques (berges instables ou glissantes, dénivelés importants, rochers, rives abruptes…), les abords peuvent provoquer des chutes ou vous empêcher de sortir de l'eau ;
- En cas de chutes accidentelles dans l'eau, ne luttez pas contre le courant et les vagues au risque de vous épuiser. Si vous le pouvez, allongez-vous sur le dos et laissez-vous flotter.
Conseils pour les piscines privées
* Ne laissez jamais votre enfant tout seul près d’un point d’eau quel qu’il soit.
- Il peut se noyer en moins de 3 minutes, même dans 30 cm d’eau.
* Soyez constamment vigilant !
* Equipez votre enfant
- brassards ou bouée adaptée, dès qu’il est à proximité d’un point d’eau.
- Ayez à côté de votre piscine ou autre point d’eau une perche, une bouée et un téléphone pour alerter les secours.
- Après la baignade : sortez tous les objets flottants (jouets, bouées, objets gonflables) et vérifiez que votre enfant ne peut accéder seul au point d’eau.
* Installez des dispositifs limitant l’accès aux piscines et autres points d’eau
- Depuis le 1er janvier 2004, les piscines privées nouvellement construites, à usage individuel ou collectif, doivent être pourvues d'un dispositif de sécurité visant à prévenir les risques de noyade. Quatre dispositifs de protection (barrières, alarmes, couvertures, abri) sont d'ores et déjà normalisés. Pour être efficaces, ces matériels doivent être mis en place, même en cas d'absence momentanée du propriétaire de la piscine. Quoi qu'il en soit, il faut une vigilance constante et active.
Barrières de protection (norme NF P90-306) : la hauteur minimale est de 1.10 m entre deux point d'appui.
Couvertures de sécurité (norme NF P90-308) : il ne faut pas confondre ces couvertures avec les bâches souples flottantes qui ne sont pas des équipements de protection.
Abris de piscines (norme NF P90-309) : l'abri doit être refermé après l'utilisation de la piscine et son ouverture ne doit pas pouvoir s'effectuer que par un adulte.
Alarmes de piscines (norme NF P90-307) : la présence d'un adulte à proximité de la piscine est indispensable si ces systèmes de détection se déclenchent.
* Apprenez les gestes qui sauvent
- un enfant réanimé immédiatement a cinq fois plus de chance de sortir indemne d’une noyade. Renseignez-vous auprès des associations et organismes de formation aux premiers secours (Croix Rouge, Protection Civile, Sapeurs Pompiers, etc.).
En cas d'accident :
Alertez le service de surveillance ou appelez les numéros d'urgence
Pompiers : 18
Samu : 15
Numéro unique d'urgence européen : 112
3. La chaleur et l'exposition excessive au soleilEn raison d'une exposition excessive au soleil, de nombreuses personnes sont, chaque année, victimes d'insolations.
De plus, cette exposition excessive joue un rôle essentiel dans l'apparition des cancers de la peau dont la fréquence est en progression constante chez des patients de plus en plus jeunes.
Deux règles élémentaires à respecter
- s'exposer raisonnablement au soleil
- protéger efficacement les jeunes enfants contre le soleil et les nourrissons contre les coups de chaleur
Des mesures de prévention simples
· les personnes dont la peau ne tolère pas le soleil, qui rougissent facilement et bronzent peu (phototype I), et les enfants quel que soit leur type de peau, doivent éviter l'exposition solaire entre 12 et 16 heures.
· A tout moment de la journée, il est recommandé de porter lunettes, et pour les enfants Tee-shirt et chapeau. Il est recommandé d'utiliser une crème solaire à indice de protection élevé (6 et plus, consulter votre pharmacien) et de renouveler l'application toutes les 2 heures.
· les personnes dont la peau permet le bronzage ne doivent s'exposer que progressivement en utilisant les premiers jours une crème solaire contenant un écran filtrant les ultra-violets (mais sans prolonger l'exposition parce qu'ils utilisent un écran). Il faut se souvenir que l'on est plus exposé si l'on reste immobile que si l'on bouge, et se méfier de la pénétration des ultra-violets au travers des nuages et de leur réverbération sur l'eau et le sable (on n'est pas totalement à l'abri sous un parasol).
Tous doivent chercher à réduire le temps passé à l'extérieur en été, en particulier dans la tranche horaire 10 H à 14 H (heure solaire), et se souvenir :
- qu'on est plus exposé aux ultra-violets en altitude et près de l'équateur ;
- que certains produits (cosmétiques, eaux de toilette, mais aussi médicaments : cyclines, phénothiazines, sulfamides) entraînent une photo-sensibilisation, c'est à dire une grande vulnérabilité de la peau au soleil.
4. La déshydratationLes nourrissons y sont particulièrement sensibles en raison d'une transpiration plus importante que celle des enfants plus âgés, car leur régulation thermique est encore mal établie. De plus ils ne peuvent clairement exprimer leur soif.
Les signes d'une déshydratation aiguë :
- une peau sèche et chaude après une période de transpiration excessive,
- des yeux creux,
- une fièvre élevée
- des signes neurologiques allant de la somnolence à l'hyperexcitabilité.
Cet état de déshydratation peut évoluer vers un coma susceptible de laisser des séquelles irréversibles ou la mort si le traitement est trop tardif.
Il s'agit d'une urgence médicale. Le traitement s'effectue en milieu hospitalier (lutte contre l'hyperthermie et la déshydratation). En attendant la mise en place d'une perfusion, il faut refroidir le corps de l'enfant avec de l'eau et des linges humides.
Prévenir la désydratation : quelques règles simples
- faire boire très fréquemment l'enfant (eau, jus de fruit, bouillon de légumes légèrement salé) ;
- habiller les nourrissons avec des vêtements légers;
- éviter l'exposition au soleil et à la chaleur (jamais entre 12h et 16h l'été) en particulier dans un lieu confiné (voiture, landau...) ;
- appliquer une crème protectrice en permanence ;
- éviter les longs trajets en voiture (faire de fréquents arrêts) ;
- mouiller souvent leur corps ;
- ne pas hésiter à demander l'avis d'un médecin dès le moindre symptôme inhabituel.
5. La LeptospiroseDe nombreuses variétés de leptospires, bactéries responsables de l'apparition de la maladie, sont présentes dans l'environnement. Beaucoup de mammifères sauvages ou domestiques (rats, bétail, chiens, ...) peuvent être infectés et constituent les principaux disséminateurs. La leptospirose se transmet essentiellement par voie indirecte lors de baignades en eau douce, les leptospires pénétrant dans l'organisme par l'intermédiaire de plaies, d'érosions cutanées ou muqueuses. La contamination par voie digestive (absorption d'aliments souillés par les urines d'animaux malades) est exceptionnelle.
En France, on dénombre environ 600 à 800 cas de leptospirose par an.
La maladie sévit surtout dans les territoires d'Outre-Mer (1/2 à 2/3 des cas).
En métropole, elle existe principalement de juillet à septembre-octobre dans le Sud-ouest, le centre Ouest et l'est. La Franche Comté est la région de France métropolitaine qui a l'incidence la plus élevée, le pourtour méditerranéen étant peu concerné.

Evolution du nombre de cas de leptospirose en France métropolitaine.
A l'origine, la leptospirose était surtout connue comme maladie professionnelle des égoutiers. Elle touche aussi les professions en contact avec les animaux infectés (éleveurs, agriculteurs, vétérinaires, personnels des abattoirs). Il s'agit d'une maladie infectieuse se présentant sous différentes formes. La plus caractéristique est la fièvre ictéro-hémorragique traduisant une atteinte hépatique et rénale. L'évolution est habituellement favorable sous traitement antibiotique adapté. Toutefois, les formes graves nécessitent une prise en charge hospitalière et conduisent au décès dans 2 à 5 % des cas.
Cependant, il est à noter que du fait des mesures d'hygiène prises dans la plupart des professions exposées et de la vaccination contre l'une de ses formes, elle devient de plus en plus une maladie liée aux loisirs aquatiques en eau douce : 60 % des cas concernent des personnes non exposées par leur profession.
Dans l'eau douce, un grand nombre de leptospires peuvent être présentes mais toutes ne sont pas pathogènes. Ainsi, lors d'une recherche de leptospires dans l'eau de baignade, l'interprétation des résultats en terme de risque sanitaire est difficile. Compte-tenu de la méthode d'isolement à mettre en œuvre, l'identification de pathogènes en routine est extrêmement contraignante, voire impossible en pratique.
La prévention passe par le respect des recommandations des services locaux
Le risque de leptospirose, renforce la nécessité de suivre les recommandations des services locaux, voire les mesures d'interdiction de baignade dans des eaux douces. En outre, il est enfin recommandé de se protéger afin d'éviter tout contact de l'eau avec des blessures éventuelles.
En cas de syndrome fébrile, il ne faut pas oublier d'évoquer le diagnostic de leptospirose et de rechercher un facteur d'exposition comme la baignade en eau douce (temps d'incubation de la maladie 4 à 19 jours, en moyenne 10 jours). La chimioprophylaxie antibiotique ne s'impose aujourd'hui que dans que dans les pays particulièrement touchés présentant une exposition à haut risque (se renseigner auprès des centres de conseils aux voyageurs).
6. Les risques liés à la qualité des eaux de baignade
Le tube digestif d'un individu en parfait état de santé contient des milliards de bactéries indispensables à la vie. Une partie de ces germes est rejetée avec les matières fécales et passe dans les égouts. Ceux-ci les transportent vers les rivières ou vers la mer. En effet, les stations d'épuration, qui traitent l'eau des égouts, n'éliminent en général qu'une faible partie de la charge microbienne des eaux usées. Dans le milieu récepteur, ces germes sont dilués. Beaucoup d'entre eux meurent mais d'autres survivent et peuvent se développer.
Si, dans la population, certaines personnes sont malades, elles peuvent émettre des germes pathogènes que l'on pourra également retrouver dans les eaux rejetées dans le milieu naturel par les réseaux de traitement des eaux résiduaires. Les baigneurs eux-mêmes, par ailleurs, apportent des germes dans l'eau.
Le contact avec des germes pathogènes au-delà d'une certaine concentration peut entraîner des maladies de la sphère oto-rhino-laryngée ou de l'appareil digestif.
Dans l'eau, les germes pathogènes sont assez difficiles à détecter. C'est la raison pour laquelle on recherche les germes banaux présents en grande quantité dans le tube digestif. Ceux-ci vont constituer des germes indicateurs de contamination fécale. Leur présence dans une eau de baignade indique qu'il y a une probabilité que des germes pathogènes y soient également présents. Pour ces germes, des normes de qualité ont été fixées la directive européenne du 8 décembre 1975, transposée en droit national par le décret 81-324 du 7 avril 1981 fixant les normes d'hygiène et de sécurité applicables aux piscines et baignades aménagées. Les résultats des contrôles sanitaires effectués tout au long de la saison balnéaire (en général au moins deux fois par mois) sont affichés sur les lieux de baignade. Ils permettent la détermination de quatre classes de qualité :
· A : eau de bonne qualité ;
· B : eau de qualité moyenne. Les eaux de baignade classées en A ou en B sont conformes à la réglementation ;
· C : eau momentanément polluée ;
· D : eau de mauvaise qualité. Les eaux de baignade classées en C ou en D, ne sont pas conformes à la réglementation.
Une eau de baignade, dans laquelle ces normes sont respectées, ne présente pas de risque pour la santé du baigneur.
A contrario, il est difficile d'identifier précisément le risque encouru par une personne qui se baigne dans une eau dite de mauvaise qualité. Ce risque dépend de l'état de contamination de l'eau par des germes pathogènes, mais aussi de l'état de santé du baigneur lui-même. Certaines personnes pourront se baigner dans une eau polluée sans contracter la moindre maladie. Toutefois, pour une population prise dans son ensemble, la baignade en eau polluée correspond à une augmentation du risque d'apparition de troubles de santé.
Comment éviter les risques infectieux liés à la baignade
La prévention de ces risques peut se décliner selon deux directions :
· se baigner dans les eaux de qualité A ou B et respecter les interdictions qui pourraient être prononcées en cours de saison par les services locaux. ;
· éviter de se baigner après les orages.
7. Les risques sanitaires liés aux baignades en piscinesUn contrôle sanitaire des eaux de piscines est opéré mensuellement par les DDASS. Il concerne l'ensemble des piscines recevant du public (qu'elles soient publiques ou privées), à l'exclusion des piscines à usage uni familial et des piscines à usage strictement médical. Les résultats des contrôles sanitaires sont affichés régulièrement dans les établissements.
Trois grands types de risques sanitaires peuvent être associés à la baignade en piscines :
Les risques microbiologiques : certains germes peuvent se développer dans l'eau. Ils peuvent être d'origine digestive ou bien être éliminés par la peau ou les muqueuses. D'autres germes sont en outre susceptibles de contaminer les plages des piscines.
Les risques chimiques sont essentiellement liés à la formation en piscines couverte, de chloramines, sous-produits de réaction entre les désinfectants utilisés pour traiter l'eau et la pollution organique apportée par les baigneurs. Ces composés peuvent être à l'origine de troubles irritatifs des yeux et de la sphère ORL.
Les risques physiques : les chutes provoquées par des glissades peuvent provoquer des traumatismes de gravité diverse. Par ailleurs, en piscine couverte, les niveaux sonores amplifiés par les phénomènes de réverbération peuvent provoquer des nuisances importantes.
Comment éviter les risques de contamination dans les piscines
Pour limiter les risques microbiens qui sont les plus importants, l'eau des bassins qui doit provenir du réseau public, fait l'objet de traitements lors de son recyclage : filtration et désinfection. Ils visent en particulier à éliminer la pollution et les microorganismes pathogènes, ainsi qu'à apporter un confort aux usagers. Les résultats des contrôles sanitaires accompagnés des commentaires sanitaires des DDASS sont affichés régulièrement et peuvent être consultés dans les établissements.
L'hygiène corporelle des baigneurs est également essentielle, car elle permet de diminuer le flux de pollution arrivant dans les bassins : douche savonnée, passage obligatoire par les pédiluves, port de bonnet de bain. Par ailleurs, une douche savonnée après le bain est vivement recommandée.
8. Les coquillages et la pêche à piedsLes coquillages présentent un intérêt nutritionnel indéniable, mais ils peuvent concentrer des micro-organismes ou des micro-éléments toxiques à l'origine d'intoxications alimentaires (voir aussi fiche algues toxiques pour l'homme).
Les produits commercialisés font l'objet d'un contrôle sanitaire qui permet de classer les zones de production selon la qualité sanitaire des coquillages en :
* "Zone A" : zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés pour la consommation humaine directe ;
* "Zone B" : zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés mais ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine directe qu'après avoir subi, pendant un temps suffisant, soit un traitement dans un centre de purification, associé ou non à un reparcage, soit un reparcage ;
* "Zone C" : zones dans lesquelles les coquillages ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine directe qu'après un reparcage de longue durée, associé ou non à une purification intensive mettant en œuvre une technique appropriée ;
* "Zone D" : zones dans lesquelles les coquillages ne peuvent être récoltés ni pour la consommation humaine directe, ni pour le reparcage, ni pour la purification (décret n° 94-340 du 28 avril 1994).
La pêche à pieds de loisirs est une activité appréciée des estivants, mais la vérification de la qualité de ces coquillages n'est pas assurée de façon systématique sur l'ensemble des sites du littoral où se pratique cette pêche.
Comment pêcher les coquillages de bonne qualité sanitaire :
* Bien choisir le site :
o Pêcher loin de tout rejet d'eau suspect et hors des zones de production classées "C" ou "D" (renseignements auprès des DDASS ou dans les mairies).
* Bien choisir les coquillages :
o pêcher des spécimens vivants immergés, récemment émergés ou ensablés ;
o rafraîchir les coquillages pendant la pêche;
o récolter les coquillages de taille suffisante:
+ Moules > 4 cm
+ Coques > 3 cm
+ Palourdes > 3,5 cm
* Bien consommer :
o ne pas pêcher plus que nécessaire à sa consommation ;
o laver soigneusement les coquillages pêchés ;
o consommer le plus rapidement possible après la récolte ;
o si une courte conservation est nécessaire, elle doit avoir lieu au frais (maximum à + 4°C) ou sec.
Pour les coquillages récoltés en zone de production "B" et en cas d'impossibilité de procéder à une véritable purification dans un établissement spécialisé, ne consommer les coquillages qu'après une cuisson suffisamment longue, seule garantie d'élimination significative de la contamination micro biologique.
Le non respect de ces quelques règles élémentaires expose à des troubles ou maladies qui peuvent être graves (gastro-entérites, typhoïdes, hépatites). Certains de ces risques sont significativement réduits lorsque les coquillages sont cuits. Au moindre signe d'alerte, il faut consulter un médecin.
En plusieurs endroits du littoral, des interdictions de pêche à pieds ont été prises ; pour leur santé les estivants doivent les respecter.
9. Les algues toxiques pour l'hommeDepuis quelques années, on observe des proliférations d'algues planctoniques, tout spécialement en été, car les conditions d'ensoleillement et de température sont favorables à leur développement.
Ces algues sont responsables du phénomène "d'eaux colorées", vertes, rouges ou brunes, elles sont encore appelées "fleurs d'eau". Parmi ces algues, plusieurs peuvent poser des problèmes de santé.
En eau de mer, certaines d'entre elles produisent des toxines pouvant provoquer des sensations de brûlures cutanées ou des démangeaisons. Ces symptômes apparaissent en général très rapidement dès la sortie de l'eau, ou plus rarement dans les heures suivantes.
Par ailleurs, on constate l'existence de phénomènes pathologiques digestifs liés à la consommation de fruits de mer contaminés par des micro algues planctoniques vénéneuses (" mytilisme "). Les coquillages, les moules par exemple, en filtrant l'eau de mer, concentrent les algues et par conséquent leurs toxines sur leurs branchies et dans leur appareil digestif. Suite à la consommation de tels coquillages, des douleurs abdominales, des diarrhées, des vomissements ou des maux de tête peuvent survenir. Le risque essentiel lié à ces intoxications est la déshydratation.
Ces manifestations cliniques sont dues essentiellement à un type d'algue appartenant à la classe des Dinophycées en particulier le genre dinophysis. Les toxines en question sont peu sensibles à l'action de la chaleur, et ne sont donc pas détruites dans les préparations culinaires.
Actuellement, la surveillance des phénomènes de prolifération d'algues en eau de mer est effectuée en France grâce à un réseau mis en place depuis 1984 par l'IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) : le REPHY . Les données du réseau REPHY peuvent, le cas échéant, être complétées par celles acquises par divers organismes de recherches, laboratoires universitaires, ou institutions non directement impliqués dans les processus réglementaires, comme par exemple le CERBOM (Centre d'Etudes et de Recherches de Biologie et d'Océanographie Médicale en Méditerranée).
En eau douce, l'état des connaissances est beaucoup moins avancé. Les études ont montré que les cas d'intoxication étaient dus à des toxines rencontrées uniquement dans le groupe des algues bleues (classe des Cyanophycées) notamment du genre microsystis.
Chez l'homme, le risque de contamination par consommation d'eau reste faible. Cependant des phénomènes allergiques ont été observés à la suite de baignade en eau douce, mais il n'a pas été établi de causalité directe entre la présence d'algues et l'allergie en question.
La prévention passe par le respect des recommandations des services locaux
En matière de prévention, le Ministère de la Santé recommande de ne pas se baigner dans une eau présentant une fleur d'eau. Les services locaux sont chargés d'assurer l'information des baigneurs. Des interdictions de baignade ou de pêche à pieds peuvent être prises, elles doivent être impérativement respectées.
10. Les animaux venimeuxPiqûres de Vive ou de Rascasse
* Signes d'envenimation :
o Douleur très violente.
o Oedème dur pouvant être persistant.
o Signes généraux liés à la douleur
o (malaise vagal, agitation).
* Conduite à tenir :
o Ces venins sont thermosensibles et sont détruits par la chaleur vers 50-60° C. En urgence, approcher au plus près supportable du point de piqûre et le plus précocement possible, une source de chaleur.
o Consulter ensuite un médecin : il est peut-être nécessaire d'extraire l'épine de la plaie.
Contact avec les Méduses et les Anémones de mer
* Signes d'envenimation
o Les méduses sont urticantes : rougeurs, démangeaisons, brûlure.
* Conduite à tenir :
o Frotter immédiatement et doucement les zones touchées avec de l'eau et du sable pour retirer les filaments.
o Consulter un médecin si nécessaire.
Après cicatrisation, on peut observer une coloration persistante de la peau pendant plusieurs mois.
11. La dermatite des nageursOn observe depuis une quinzaine d'années une recrudescence et une extension des foyers de dermatite des nageurs sur l'ensemble des pays d'Europe.
En France, des foyers ont été signalés dans le Maine-et-Loire, la Sarthe, la Loire Atlantique, l'Eure, le Doubs, l'Aube, les Alpes-de-Haute-Provence, la Savoie et la Haute-Savoie, mais le phénomène, naturel, est quasi-général sur les lacs et les étangs d'eau douce.
Qu'est-ce que la dermatite des nageurs ?
La dermatite des nageurs (ou des baigneurs, improprement appelée " puce du lac ") est due à la pénétration active à travers la peau de larves " nageuses " de certains parasites infestant normalement les oiseaux d'eau et certains mollusques qui sont des hôtes intermédiaires. L'homme constitue ainsi une impasse parasitaire, la larve qui s'est fourvoyée ne pouvant évoluer jusqu'au stade adulte.
La pathologie humaine est une affection cutanée passagère à composante allergique, de répartition mondiale, connue depuis de nombreuses années. Elle est généralement bénigne, même si la réaction est souvent violente. La dermatite se manifeste aussitôt après la baignade par des picotements aux points de pénétration des larves. Peu après apparaissent de petites plaques rouges et des vésicules qui persistent cinq à quinze jours sans laisser de traces, mais qui peuvent provoquer des démangeaisons importantes. Ces éruptions sont localisées sur les parties du corps non couvertes par les maillots de bain. Lors d'une ré-exposition, les lésions sont majorées par une réaction d'hypersensibilité. Certaines personnes ne développeront que peu ou pas de symptômes ; à l'inverse, d'autres seront victimes d'effets secondaires : fièvre, inflammation des ganglions, affaiblissement général.
Les conditions printanières et estivales semblent favoriser l'extension du phénomène parasitaire à l'occasion de l'infestation des nouvelles générations des oiseaux d'eau, ce qui occasionne, en période de forte fréquentation des plans d'eau où sont présents ces parasites, des épisodes de dermatites chez les baigneurs.
Principes de lutte contre la dermatite des nageurs
La lutte contre l'apparition de foyers de dermatite des nageurs est envisageable en agissant sur :
- les mollusques aquatiques, hôtes intermédiaires du parasite avant l'infestation des oiseaux d'eau : ramassage manuel, utilisation de molluscicides comme le sulfate de cuivre, action au niveau de l'habitat des mollusques (faucardage de la végétation aquatique), introduction de poissons se nourrissant de mollusques ;
- les oiseaux d'eau : réduction des taux d'infestation des oiseaux par des produits traitants sous forme d'appâts, réduction des populations d'oiseaux porteurs du parasite.
A ce jour, notamment en milieu naturel protégé, aucune méthode n'a montré une efficacité certaine. Il convient en outre de ne pas attirer les oiseaux d'eau à proximité des lieux de baignade, notamment en ne leur proposant pas de la nourriture.
Que faire pour prévenir l'affection ou lorsqu'on l'a contractée ?
Aucune mesure de protection individuelle destinée à empêcher la pénétration cutanée des larves n'a été réellement validée. L'utilisation d'un répulsif entrant dans la composition de certains produits antimoustiques aurait une action contre les larves. Il semble que ces dernières restent quelque temps à la surface de la peau avant de pénétrer : le séchage vigoureux à la serviette dès la sortie du bain ou de la douche diminuerait les risques.
En cas d'apparition d'une dermatite des nageurs, il est conseillé de consulter un médecin ou de se rendre dans une pharmacie pour un traitement symptomatologique adapté : application locale de dermocorticoïdes ou, en cas de surinfection, d'acide fusidique. Ceci entraîne une régression rapide des lésions. Plus simplement, la pause sur les zones touchées, dès l'apparition des premiers signes, de vessies de glace, procure un soulagement immédiat.
12. L'alimentationLes vacances sont souvent une période pendant laquelle les habitudes alimentaires sont quelque peu modifiées ; il est recommandé d'avoir une alimentation adaptée et de veiller aux bonnes conditions de conservation des aliments en respectant la chaîne du froid.
Que se passe-t-il lorsqu'il y a rupture de la chaîne du froid?
Toute hausse de la température d'un produit (au-delà de 4°C pour les produits très périssables comme les viandes, les volailles, les produits traiteurs frais, et au-delà de 8°C pour les produits périssables comme le beurre, les légumes et fruits cuits, les fromages faits à cœur) accélère le développement microbien. Un produit sain au départ peut ainsi devenir un produit à risque, susceptible de provoquer des toxi-infections alimentaires de gravité variable.
Les risques sont accrus en été et la prolifération de certains germes microbiens présents à l'origine en très faible quantité dans les aliments peut être dangereuse s'il s'agit de salmonelles, responsables de gastro-entérites, ou de listerias, responsables de troubles neuro-méningés ou d'avortements. Ces maladies sont plus graves lorsqu'elles affectent des personnes fragilisées (femmes enceintes, enfants en bas âge, personnes âgées ou immunodéprimées).
Comment éviter les Toxi-infections alimentaires :
* respecter la chaîne du froid :
o Bien organiser ses courses : commencer par les produits non périssables (épicerie, conserves), puis les surgelés à placer dans un sac isotherme, et enfin les produits réfrigérés. Utiliser une glacière de camping placée dans le coffre de la voiture pour transporter les produits périssables et rentrer directement.
o Utiliser correctement le réfrigérateur : placer dans la zone la plus froide les produits les plus fragiles, selon les recommandations figurant sur l'étiquette, enlever les suremballages pour favoriser la circulation du froid, protéger tous les produits entamés ainsi que les restes et ne pas laisser la porte ouverte plus longtemps que nécessaire.
* Quelles règles pour organiser les repas en plein air :
o Au jardin ou en terrasse, apporter les produits réfrigérés sur la table au tout dernier moment (charcuterie, fruits de mer, poissons, viandes froides, mayonnaise…) et replacer les restes au froid rapidement après le service. Procéder de même pour les viandes et poissons destinés au barbecue.
o En pique-nique, transporter les repas en toute sécurité dans des emballages isothermes (sacs, glacières), ne les sortir également qu'au tout dernier moment.
* appliquer certaines mesures d'hygiène
o En été, les mesures d'hygiène doivent être renforcées : lavage des mains fréquent, protection des aliments contre les mouches, respect strict des dates limites de consommation… Ne pas consommer les produits périmés (dont la DLC est dépassée), ne consommer les restes dans les 24 H que s'ils ont été mis au froid rapidement, et jeter les autres.
13. La propreté du sableLa question de la propreté du sable des plages est naturellement posée en marge de celle relative à la salubrité des eaux de baignade.
Il n'est pas exclu, en effet, qu'un sable qui n'est pas très propre soit à l'origine d'affections dermatologiques. Par ailleurs, la propreté de la plage contribue évidemment à l'agrément de la baignade.
De nombreux facteurs influencent l'approche sanitaire de la qualité des plages: nature des matériaux en cause (sables et autres), densité de fréquentation, présence ou non de marées, ensoleillement, passage ou non d'animaux ...
Dans ce contexte, et en considérant par ailleurs les méthodes d'analyses disponibles dans ce domaine, le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) a estimé qu'il était impossible dans l'état actuel des connaissances de définir des normes de qualité sanitaire pour les sables et d'apprécier l'intérêt de leur décontamination (absence d'indicateurs fiables de pathogénicité).
Par ailleurs, devant le manque d'efficacité des procédés de désinfection et les dangers qu'ils représentent, le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France, dans son avis du 22 avril 1990, s'est montré opposé à l'utilisation de produits désinfectants sur le sable et "préconise" un enlèvement régulier des déchets déposés sur les plages ainsi que l'interdiction d'y amener des animaux domestiques.
En outre, si tel n'était pas le cas on voit mal comment il pourrait être raisonnablement procédé à des échantillonnages représentatifs de la qualité du sable dans le cadre d'un contrôle de routine. Les plages ne sont certainement pas, en effet, d'une qualité homogène.
Les principes de précaution ci-dessous peuvent néanmoins être retenus :
* prendre en compte la propreté macroscopique du sable ;
* éviter de s'allonger à même le sable. Il est conseillé d'utiliser des serviettes ou autres dispositifs (matelas ...), maintenus en bon état de propreté, surtout pour ces derniers, s'ils sont d'usage collectif ;
Par ailleurs, il conviendra d'éviter d'emmener des animaux domestiques sur les plages, et de veiller à ne pas laisser de détritus sur le sable.