Salut,
Depuis quelques jour, avec l'arrivée du froid vif, je prends tous les matins la route de mes souvenirs de Jack London.
Le propriétaire d'un étang récemment construit à proximité d'un autre étang plus ancien s'est apperçu du fourmillement de ragondins qui minent et sapent les berges.
Vu que cet étang ancien n'est pas sa propriété, il s'est arrangé avec le propriétaire des lieux afin que deux piégeurs agréés interviennent pour réguler cette population très importante.
Après la paperasse indispensable et les déclarations en mairie ... nous voilà partis ...
Par ailleurs, vu qu'il posséde des chevaux au bord de l'eau de son voisin, et qu'il semblerait que la lepospirose soit transmissible au cheval, c'est aussi une opération de prudence.
Etant piégeur agréé, je n'avais jamais piégé le ragondin et j'en ai donc profité pour accompagner un vieux routard du piégeage qui a tout à m'apprendre.
Il piége au conibear 21 X 21 (piéges impressionnants)avec des carottes qu'il épluche soigneusement avant de les embrocher sur les deux tiges du conibear.
(on peut aussi utiliser des cages, mais celà prend plus de temps)
Ceux ci sont disposés directement au bord de l'eau ( approche en barque) et maintenus droit avec deux tiges de métal d'environ 1 métre enfoncés dans le berge.
Observation du milieu, crottes de ragondins ... passages ... traces ...
Choix du positionnement des piéges....
Le premier matin, avant midi, 5 ragondins étaient déjà pris. Trois d'entre eux étaient à moitié dévorés par les rats et un gros n'avait déjà plus de tête.
Il faut dire que l' étang ressemble plutot à un cloaque, et j'imagine à peine quelqu'un faisant un malaise au bord de l'eau.
Au matin, il ne serait pas beau à voir si j'en juge l'état des ragondins qui n'ont passé qu'une petite nuit au bord de l'eau.
J'ai été impressionné de prime abord par la taille de ces bêtes. Il parrait qu'elle se mangent, mais vu les précautions de mon ami piégeur pour les manipuler, je ne me risquerais pas à en manger un seul morceau.

calà dit, si je n'avais rien d'autre à crouter, il suffirait m'a t on dit, de cuire soigneusement la bête à plus de 60% pour qu'elle ne présente plus de risques.
Le ragondin est un cousin du castor. Il mange de l'herbe et des ecorces, mais ne coupe pas les arbres comme son cousin à queue plate. Il sent très fort.
Il se reproduit très vite, et les digues du rhône ont vite été minée, en camargue, par ce sympathique animal. Je crois qu'il en est de même pour la loire.
Bon, voilà, je voulais vous raconter cette expérience de trappe originale.
PS : Pas de photos, pour ne pas choquer les sensibilités.
