Tout à fait d'accord, mais le fait d'être conscient de la nature extrême de ta réaction légitime, ne va-t'il pas te pousser à plus de prudence pour éviter d'en arriver là encore?
La prudence, oui, la peur, non, vue qu'elle n'arrête pas le danger, comme dirait l'autre. En l’occurrence, malgré toute ma prudence, je ne
pouvais pas voir venir la connerie. Le reste a été une question de réflexe, de bol... Et de rage. On pourrait longuement développer sur l'impact de la motivation dans une confrontation sur l'efficacité de quelqu'un, mais ça serait hors-sujet. Et ma réaction ayant été, sinon salvatrice (le première, le coup de volant in extremis), du moins éducative (le lâcher de sphincter du boutonneux), non, ça ne m'incite pas à changer. L'animalité a ses bons cotés, trop de gamberge mène parfois dans le mur, surtout face à des individus, qui, eux, ne sont pas descendus de l'arbre depuis très longtemps. Audiard le résume en disant qu'une brute qui marche va plus loin que deux intellectuels assis, c'est assez approprié ici à mon sens. Je pense que le changement qui intervient chez un homme lors de sa paternité est d'ordre animal essentiellement, une sorte d'atavisme primaire qui remonte à la surface, après avoir été enfoui pendant des années par l'éducation, la société, toossa. Mais je suis pas psy. Je suis bien trop animal pour ça. Honk, honk...