les incidents impliquant des ours ont augmenté de 1000 %... (je citerai ma source sous peu)
Ours noirs menaçants — Un phénomène en hausse
Le nombre d’interventions d’agents de la faune pour des ours noirs menaçants a augmenté du tiers au Québec en 2009. Et c’est dans la région Laurentides-Lanaudière que
la situation est la plus inquiétante, avec une hausse de près de 1 000 % par rapport à l’an dernier.À ce jour, 368 ours noirs ont été abattus ou capturés pour des fins de relocalisation dans cette région relativement peuplée. À peine 34 cas d’interventions y avaient été recensés en 2008.
En Mauricie, lieu de l’attaque d’un ours noir qui a coûté la vie à une Montréalaise de 46 ans mercredi à La Tuque, les agents du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) sont intervenus à 154 reprises cette année. L’an dernier, il y avait eu 50 interventions dont 27 ont nécessité l’abattage de l’ours parce que jugé trop agressif.
L’autre région où les interventions se sont accrues de façon importante est celle de la Capitale-Nationale. Les agents y sont intervenus 317 fois par rapport à 177 l’année précédente.
Le nombre d’interventions est ainsi passé de 1 288 à 1 639 ces deux dernières années. « Le bilan 2009 n’est pas une année record, affirme Benoît Fortin, agent de la faune en Mauricie et porte-parole du MRNF. En 2007, on est intervenu à 1 681 reprises. »
Recherche intensive de nourritureIl n’en demeure pas moins que la situation est préoccupante. À l’exception de l’épisode mortel de La Tuque, 14 autres cas d’attaque ont été rapportés cette année au Québec dont une qui s’était soldée par des blessures. C’est deux de plus qu’en 2008 et un de plus qu’en 2007.
Or, la période de recherche de nourriture intensive ne fait que débuter. Les risques de nouveaux incidents demeurent donc possible d’ici à ce que les ours entrent en phase d’hibernation, ce qui se produit normalement en octobre et en novembre.
« On garde un œil ouvert, mais on ne sait pas à quoi s’attendre pour le reste de l’année. Il n’y a pas beaucoup de petits fruits cette année dans leur habitat naturel, ce qui force les ours à augmenter leur territoire », explique M. Fortin.
Six morts en 25 ansL’animal, dont le poids avoisine les 200 livres, vit présentement un moment crucial dans l’année. Doté d’un fin odorat, l’ours noir se laisse guider par les effluves de vidanges, d’arbres à fruits et de mangeoires d’oiseaux pour trouver de la nourriture, ce qui le conduit souvent à des contacts avec des humains.
« Les ours se font des réserves de graisse en prévision de leur hibernation. C’est donc important pour eux de se trouver de la nourriture », explique l’agent de la faune qui évalue la population de l’ours noir au Québec à quelque 800 000.
Bien que traumatisantes et inquiétantes, les attaques d’ours noirs demeurent un phénomène rare. Chaque année, environ cinq millions de personnes participent à des activités liées à la nature et y consacrent 395 millions de jours, soit 79 jours par personne.
Selon le MRNF, seulement 6 cas de mortalité causée par l'ours noir ont été rapportés depuis 25 ans au Québec. Il n’en demeure pas moins qu’il faut être prudent. Des conseils de prévention et de sécurité sont disponibles ici .
http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/faitsdivers/10944-ours-interventions-agents-de-la-faune***
À la recherche de l'ours(La Tuque) Les agents de protection de la faune étaient toujours à la recherche de l'animal responsable de la mort d'Alexandrina Gavriloaia-Bunduc, une Montréalaise de 46 ans attaquée mercredi par un ours noir sur le territoire de la zec Wessonneau près de La Tuque.
Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec (MRNF) a dépêché hier cinq agents de protection de la faune sur les lieux de l'incident.
Ils ont installé deux cages de capture d'ours, six colliers à cou ainsi que six cordons à pattes. Tout cet attirail de capture permettra peut-être aux agents du ministère de mettre la main sur l'ours qui aurait tué Mme Gavriloaia-Bunduc.
L'ours sera ensuite euthanasié et autopsié afin de déterminer s'il s'agit bien de l'animal responsable de la mort de la Montréalaise.
«Il est possible qu'on attrape le mauvais ours. L'autopsie nous le confirmera», explique Benoît Fortin, agent de la protection de la faune au MRNF.
«Il y a très peu d'information sur l'ours en question. On ne connaît pas son sexe ni sa taille. Tout indique que l'animal n'a pas été blessé par les coups qu'il a reçus.»
Le maire de La Tuque, Réjean Gaudreault, n'est pas inquiet de la sécurité des Latuquois. «Les agents de protection de la faune et la SQ font un bon travail. Les citoyens n'ont rien à craindre», a-t-il déclaré.
Les ours ont faimLes deux derniers étés ont été particulièrement difficiles pour l'ours noir. Depuis deux ans, on remarque une rareté de petits fruits sauvages.
«Nous avons noté que les ours étaient très maigres, le printemps passé. Ils se préparent actuellement pour leur hibernation. Leur instinct leur dicte d'engraisser rapidement afin de survivre à l'hibernation», souligne Hélène Jolicoeur biologiste au MRNF.
«
Lorsque l'ours a besoin d'énergie, il n'a qu'une seule chose en tête, manger. S'il n'a pas de fruits sauvages, il se tournera vers des sources faciles de nourritures, tels les déchets humains».
La zec Wessonneau est un territoire reconnu pour sa cueillette de petits fruits sauvages. Là aussi, l'année a été difficile.
«Il me semble qu'on voit plus d'ours que d'habitude. Ils n'ont pas beaucoup de nourriture», explique Lisette Boivin, préposée à l'accueil de la zec Wessonneau. «Les petits fruits et les bleuets sont rares cet été», ajoute-t-elle.
Bien que la motivation de l'ours soit inconnue, la biologiste du MRNF a sa théorie, se basant sur les attaques d'ours noirs qui sont survenues ces 25 dernières années en Amérique du Nord.
Selon Mme Jolicoeur, l'ours affamé aurait approché la femme par curiosité croyant qu'il s'agirait d'une source potentielle de nourriture.
«
Un ours explore avec ses pattes et sa gueule», explique-t-elle. La biologiste tient à préciser que les ours n'attaquent pas les humains sciemment pour les manger.
«Ce genre d'attaque arrive surtout en forêt isolée, car les ours ne sont pas nécessairement habitués à la présence humaine.»
Selon la SQ, le conjoint de Mme Gavriloaia-Bunduc s'affairait à des tâches de débroussaillage dans le boisé non loin de la route 1. Sa conjointe l'avait accompagné afin de profiter des beautés de la nature.
Un ours noir, de sexe inconnu, s'est attaqué à elle alors que son mari travaillait. Alerté par les cris de sa femme, l'homme a tenté de faire fuir l'ours avec ses outils de débroussaillage.
«L'attaque est survenue au kilomètre 46 de la route 1, un chemin forestier. Le mari de Mme Gavriloais-Bunduc a transporté sa femme gravement blessée sur une distance de 17,5 km avant de perdre la maîtrise de son véhicule et de se retrouver dans le fossé», explique Éloïse Cossette, agente de la SQ.
C'est d'ailleurs l'embardée du véhicule du couple qui a alerté des citoyens des environs. La préposée à l'accueil de la zec a avisé la SQ qui s'est présentée sur les lieux moins d'une demi-heure plus tard.
Les deux personnes ont été transportées à l'hôpital de La Tuque où le décès de la dame a été constaté. Le travailleur forestier n'a subi aucune blessure physique. L'ours l'a épargné. Il en ressort avec un important choc nerveux.
Le décès de Mme Gavriloaia-Bunduc a été constaté à l'hôpital de La Tuque situé à près de 75 km du lieu de l'accident. Une autopsie sera effectuée prochainement afin de déterminer les causes exactes du décès.