J'aime bien la remarque de Kilbith concernant le soldat qui est à l'extrêmité d'un processus de décision d'une société, mais qui a son retour doit faire face de façon individuelle à sa "réadaptation". Avec effectivement ce coté schizophrenique entre une société avec des courants d'opinion qui peuvent être complètement à l'opposé de la mission qui a été confiée aux soldats.
En plus de tous les moyens d'actions qui vont du débriefing, à la psychotérapie de groupe autour d'un verre, en passant par les moyens pharmaceutiques pour permettre aux soldats de décompresser et de pouvoir travailler sur ce qu'ils ont vécu, je pense également que nos sociétés manquent de rites autour de ces métiers difficiles. Que d'une façon symbolique, la société prenne en charge une forme de reconnaissance des difficultés du retour de mission, sans que les familles soient chargées de ce fardeau. Pas seulement quand il y a des drames (comme les cérémonies de ces jours), mais aussi pour tous ceux qui sont rentrés marqués par leur mission.
Akiou, les trucs minable du quotidien qui te gonflent, en eux-même ils n'ont pas de valeur, et il faut bien passer par là la plupart du temps. Mais c'est lorsque tu les vis au jour le jour, avec tes proches, que tu transmets tes valeurs, celle que tu as à coeur de défendre. C'est le coté pénible de la vie civile, comme il y a certainement des cotés pénibles à la vie sur le terrain. Ce qui compte, c'est ce que tu y mets, et pourquoi tu le fais. Et ça, c'est de la communication qui doit passer avec les proches.