tu as raison, mais qui est formé à cela? comment retranscrire le tout sur papier?
On ne l'est pas avec un PSC1 tu l'as dit avec raison. Souvent on a bien que le minimum pour maintenir et patienter le temps que les pros arrivent d'une façon ou d'une autre (ou je suis le seul?? ).
Quelles connaissances as-tu et/ou que transportes-tu sur toi pour aller plus loin? bref, comment penser raisonnablement plus loin que les 1ers gestes pour une personne normale, quoi...
je n'ai pas dis "ne rien faire": mais bon à un moment donné, on sera rattrappé par la réalité... vouloir randonnée en dehors des sentiers battus, cela comporte des risques...
de solides connaissances en secourisme ok mais sans matos ? avec un pronostic vital très engagé ? on ne saura jamais des urgentistes ...
La question est vraiment celui-là : il faut arrêter de croire qu'avec le PSC1 urbain on peut réellement faire quelque chose. Or, en se limitant à un protocole type PSC1, on occulte le problème de fond.
Il faut effectivement penser plus loin, bien réfléchir à sa pharmacie, aux différents "cas" où elle pourra servir vraiment. Pas nécessairemnt d'ailleurs pour les cas où le pronostic vital est engagé.
Déjà, on peut avoir sur soi quelques médocs dont on connaît le bon usage, c'est déjà un gros plus et cela ne pèse pas des tonnes.
Peut on se les administrer?
Peut-on refiler des antalgiques puissants à quelqu'un qui souffre le martyre?
Peut-on donner un antibiotique dont on connaît l'usage à quelqu'un qui en a manifestement le besoin?
C'est là qu'il faut vraiment oublier la philosophie du PSC1, car la réponse est OUI dans la vie réelle hors zone civilisée, c'est-à-dire quand il n'y a pas d'autres solutions, quand on est livré à soi-même : la règle est alors de faire pour un mieux. Comme quand nos grands mères accouchaient chez elles ...
Ensuite, on peut appliquer les techniques de survie pour assurer un maximum de confort à un malade / blessé.
Avec un bout de toile, par exemple, on peut déjà faire de l'ombre en plein cagnard ... pas à négliger.
Il y a une grosse différence entre "protéger" pour 10 minutes et protéger pour deux heures ou deux jours ...
Bref, si s'oblige à penser plus loin, si on s'oblige à faire abstraction du 112 et de l'ambulance qui arrive "tout de suite", alors on se posera peut-être les bonnes questions, et on trouvera peut-être des pistes.
Exemple, si on se pose la question de l'accessibilité du 112, on arrive peut-être à envisager la radio dans les Alpes, une balise de détresse ailleurs.
Si on se dit que les secours parfois n'arrivent pas avant deux jours, on prend un minimum pour assurer le confort d'un blessé pendant deux nuits ...
Si on se rend compte que le PSC1 ne suffit pas, on cherche peut-être à aller au delà :
- en se documentant;
- en se formant (formations spécialisées)
Etc.
Bien sûr, ici sur le forum, on se pose normalement ce genre de question.
Mais la fiche de secours telle que celle qui est prévue ne reflète pas du tout la spécificité qui est la nôtre : survie en zone sauvage; elle n'incite pas à envisager la réalité de la survie en montagne.
Moi, il me semble que ce document devrait non seulement être conçu pour être utile et utilisable, mais qu'il devrait aussi ouvrir les yeux aux gens qui le liront.