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Auteur Sujet: Protocole secours en montagne  (Lu 42560 fois)

21 juillet 2011 à 18:51:36
Réponse #50

guillaume


C'est normal que les étapes du III) n'aient pas droit à une numérotation ?
La formulation de III) 3) est étrange.

Merci :up:

finalement, le titre ici, c'est "protocole secours montagne", mais en fait, sans préciser la localisation dans le II(1) et modulant les infos données par II(3), n'est il pas applicable aussi bien en plaine qu'en montagne?


Pour moi si, c'est juste que le post à dévié (dans le bon sens :)).


Citer
Protéger – Alerter – Secourir - Préparer

I) Protéger

1) Attention aux risques alentours : se protéger soi-même, prendre son temps et bien réfléchir à la suite
2)Sécuriser ou baliser la zone pour éviter le sur-accident.
3) Attention à l'état du blessé pour dispenser des soins vitaux urgents.
4) Protéger la victime (chaud, froid, pluie, etc.) et parler à la victime (même si inconsciente) ou la faire parler

II) Alerter

Appel au 112 / Code international de détresse : 6 de n'importe quoi (signal lumineux, sifflet,..)

1) Localisation : massif>chaîne>sommet>versant>altitude>sentier/itinéraire>lieu dit, point caractéristique ou coordonnées GPS
2) nombre de victimes et leur état
3) Les circonstances de l'accident (avalanche, chute,...)
4) Soins éventuellement pratiqués et médicaments à disposition
5) Matériel à disposition et spécificités d'environnement
6) Possibilité de faire atterrir un hélico à proximité (météo et relief) et méthode de balisage.

NE PAS RACCROCHER.

III) Secourir

Déjà réalisé en amont si la blessure le nécessitait, si vous n'êtes pas certifié, place aux secouristes.

1) Être à l'écoute de la victime et bien surveiller son état
2) La réconforter


IV) Préparer

1) Rassembler les affaires de la victime, personne(s) à joindre
2) Baliser la zone (lumières, fumigène, pièce de tissus de couleur, etc.).
 a) lieu exact d'accident, dernier point d'observation, emplacement d'observation actuel
 b) accès de proximité si non évidents
3) Dégager et/ou sécuriser l'accès
4) N'approchez pas l'hélico
5) Laisser travailler les professionnels.

J'ai modifié quelques trucs, notamment dans le I), j'ai mis "éviter le sur-accident" plus haut, ça serait con d'avoir d'autres victimes (comme dans le PSC 1 quoi). J'ai aussi modifié le III) en essayant de tenir compte des remarques.

Ça vous va ?

a+
« Modifié: 22 juillet 2011 à 18:15:34 par guillaume »

22 juillet 2011 à 14:59:08
Réponse #51

Chris-C


I] 4)
je rajoute "même si apparemment inconsciente" ?


25 juillet 2011 à 08:53:38
Réponse #53

Outdoorsman


Un détail dans le III)
Je mettrai "compétent" au lieu de "certifié".
La certification donne une garantie, c'est une condition sans doute suffisante mais pas forcément nécessaire.

Dans le II) 4) ou en II) 4bis) je propose : demander des conseils sur la conduite à tenir vis à vis du blessé (en attendant les secours)

Enfin pour ce qui est de la spécificité montagne, c'est vrai qu'elle s'estompe au fur et à mesure des modifs même si pas mal de points sont en direction d'un secours en hélico, ce qui est une spécificité de la montagne.
"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" Edward Whymper
"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

25 juillet 2011 à 11:30:37
Réponse #54

Bison


En ce qui concerne l'appel au 112 :  je marquerais en gras l'ajout suivant :  même si pas de réseau

C'est une spécificité montagne ...

Je reviens des Pyrénées :  en bien des endroits il n'y a pas de réseau pour tel ou tel opérateur, mais j'ai 4 barettes sur un autre ... (Avantage en tant qu'étranger :  j'ai le choix du réseau sur lequel je veux me connecter, pourvu évidemment qu'il y ait au moins un réseau qui passe - ce qui était loin d'être toujours le cas)

J'ajouterais encore :  si pas de réseau, envoyer quelqu'un chercher du secours, lui donner par écrit les bonnes infos, lui dire de tester le 112 régulièrement :  il aura peut-être ainsi un "contact" une heure avant de rejoindre la civilisation ...

Quelque part aussi un point "zéro" qui dirait :  "Pannick Switch :  OFF"
Dans un cocpit d'avion, on a un "geste" standard qui effectivement équivaut à couper un "Pannick Switch"  ;D
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

25 juillet 2011 à 13:28:39
Réponse #55

guillaume


Citer
Protéger – Alerter – Secourir - Préparer

I) Protéger

1) Attention aux risques alentours : se protéger soi-même, prendre son temps et bien réfléchir à la suite
2)Sécuriser ou baliser la zone pour éviter le sur-accident.
3) Attention à l'état du blessé pour dispenser des soins vitaux urgents.
4) Protéger la victime (chaud, froid, pluie, etc.) et parler à la victime (même si inconsciente) ou la faire parler

II) Alerter

Appel au 112 même si pas de réseau / Code international de détresse : 6 de n'importe quoi (signal lumineux, sifflet,..)

1) Localisation : massif>chaîne>sommet>versant>altitude>sentier/itinéraire>lieu dit, point caractéristique ou coordonnées GPS
2) nombre de victimes et leur état
3) Les circonstances de l'accident (avalanche, chute,...)
4) Soins éventuellement pratiqués et médicaments à disposition
5) Matériel à disposition et demande de conseils sur la conduite à tenir vis à vis du blessé
6) Spécificités d'environnement et possibilité de faire atterrir un hélico à proximité (météo et relief) et méthode de balisage.

NE PAS RACCROCHER.

III) Secourir

Déjà réalisé en amont si la blessure le nécessitait, si vous n'êtes pas compétent, place aux secouristes.

1) Être à l'écoute de la victime et bien surveiller son état
2) La réconforter


IV) Préparer

1) Rassembler les affaires de la victime, personne(s) à joindre
2) Baliser la zone (lumières, fumigène, pièce de tissus de couleur, etc.).
 a) lieu exact d'accident, dernier point d'observation, emplacement d'observation actuel
 b) accès de proximité si non évidents
3) Dégager et/ou sécuriser l'accès
4) N'approchez pas l'hélico
5) Laisser travailler les professionnels.

 ;)


J'ajouterais encore :  si pas de réseau, envoyer quelqu'un chercher du secours, lui donner par écrit les bonnes infos, lui dire de tester le 112 régulièrement :  il aura peut-être ainsi un "contact" une heure avant de rejoindre la civilisation ...


Ça va de soi mais je préfère ne pas le mettre pour ne par trop surcharger. Le mec qui peut faire prévenir va le faire (automatiquement je pense), non ?

a+

25 juillet 2011 à 15:10:51
Réponse #56

Bison


Bonjour,

Désolé d'intervenir un peu tard ...

Citation de: Guillaume
Ça va de soi mais je préfère ne pas le mettre pour ne par trop surcharger. Le mec qui peut faire prévenir va le faire (automatiquement je pense), non ?

Oui mais ... comment va-t-il le faire?
Fournira-t-il les bonnes informations, et notamment la bonne localisation?
Pensera-t-il à essayer le 112 régulièrement, même s'il n'a pas de réseau?

Personnellement, si je devais demander à quelqu'un d'appeler les secours, je le brieferais sérieusement et je lui mettrais l'info par écrit ... Cela mériterait bien une fiche dédiée d'ailleurs ...

C'est cela qui est, à mon avis, un des points spécifiques au secours en montagne :  la difficulté de joindre les secours, la difficulté éventuelle, pour les secours, à rejoindre l'endroit de l'accident.

L'autre point spécifique :  la préparation de l'atterrissage de l'hélico, les signaux à l'hélico ... Cela mériterait d'être plus détaillé, ne fût-ce que le "Yes" (we need help) et le "No" (No problemo). Penser, si possible à donner une indication sur la direction du vent (Voir dans la rubrique balisage :  petit feu si pas de fumigène, "T" pour indiquer une direction priviégiée contre le vent; on atterrit vers le haut du "T", lequel est dirigé contre le vent; ou encore :  manche à air de fortune. Ceci évidemment si on a repéré une aire d'atterrissage convenable, suffisamment dégagée, suffisamment horizontale, suffisamment solide ... Libre au pilote d'apprécier la situation, évidemment. Mais la direction du vent au sol est un élément important d'appréciation! D'autant plus qu'il peut varier très considérablement par rapport au vent qui souffle 20 ou 50 m plus haut ...
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

25 juillet 2011 à 17:37:17
Réponse #57

guillaume


Bonjour,

Désolé d'intervenir un peu tard ...

Oui mais ... comment va-t-il le faire?
Fournira-t-il les bonnes informations, et notamment la bonne localisation?
Pensera-t-il à essayer le 112 régulièrement, même s'il n'a pas de réseau?

Personnellement, si je devais demander à quelqu'un d'appeler les secours, je le brieferais sérieusement et je lui mettrais l'info par écrit ... Cela mériterait bien une fiche dédiée d'ailleurs ...

D'où l’intérêt, selon moi, d'avoir deux fiches et crayon dans sa trousse pharma ;).


Citer
L'autre point spécifique :  la préparation de l'atterrissage de l'hélico, les signaux à l'hélico ... Cela mériterait d'être plus détaillé, ne fût-ce que le "Yes" (we need help) et le "No" (No problemo). Penser, si possible à donner une indication sur la direction du vent (Voir dans la rubrique balisage :  petit feu si pas de fumigène, "T" pour indiquer une direction priviégiée contre le vent; on atterrit vers le haut du "T", lequel est dirigé contre le vent; ou encore :  manche à air de fortune. Ceci évidemment si on a repéré une aire d'atterrissage convenable, suffisamment dégagée, suffisamment horizontale, suffisamment solide ... Libre au pilote d'apprécier la situation, évidemment. Mais la direction du vent au sol est un élément important d'appréciation! D'autant plus qu'il peut varier très considérablement par rapport au vent qui souffle 20 ou 50 m plus haut ...

N'y connaissant absolument rien dans ce domaine, j'ai déjà peur de me planter là, assis sur mon fauteuil. Alors quand le pote gueule à côté :-\. Je pense que signaler la zone (là où on est) est déjà un grosse plus, le pilote connaissant son boulot, c'est lui qui gèrera le reste, non (c'est un vraie question pour un pilote hein ;)) ?

a+

25 juillet 2011 à 19:39:24
Réponse #58

Bison


Citer
le pilote connaissant son boulot, c'est lui qui gèrera le reste

Le pilote n'aime pas trop les surprises ... or le vent, en montagne, c'est un élément bien surprenant!
Alors, si d'une manière ou d'une autre on peut lui donner une indication sur la direction du vent au sol, il appréciera ...

Idéal :  fumée, manche à air ... (Bout de CS accorché à un bâton de marche à dix ou 20 m de l'endroit envisagé pour le posé,  et "flottant au vent", c'est impec!). Le "T" est bien si on retient que le "T" s'est une silhouette d'avion qui se pose CONTRE le vent.

Bon, je viens de m'inscrire à un atelier débat organisé par le CAB le 26 août prochain sur le thème du secours en montagne.
Bonne occasion de discuter de tout cela avec un secouriste de Cham!
Il y aura ensuite un film sur le PGHM et ses opérations.

Je vous raconterai!
« Modifié: 26 juillet 2011 à 17:05:30 par Bison »
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

25 juillet 2011 à 20:16:52
Réponse #59

guillaume


Yes, si tu peux nous formuler un truc clair et concis pour l'intégrer à la fiche (d'ailleurs, pourquoi pas demander leur avis ?), ça serait... :love:.

a+

25 juillet 2011 à 20:20:48
Réponse #60

Outdoorsman


J'ajouterais encore :  si pas de réseau, envoyer quelqu'un chercher du secours, lui donner par écrit les bonnes infos, lui dire de tester le 112 régulièrement :  il aura peut-être ainsi un "contact" une heure avant de rejoindre la civilisation ...

2 cas de figure : soit on est seul avec le blessé et là ce point devient sans objet, soit on est plusieurs et c'est au plus expérimenté d'aller chercher les secours avec éventuellement un autre bon marcheur si on est assez nombreux. On laisse le reste du groupe avec le blessé. Donc là encore, la remarque de Bison me parait sans objet.

L'autre point spécifique :  la préparation de l'atterrissage de l'hélico, les signaux à l'hélico ... Cela mériterait d'être plus détaillé, ne fût-ce que le "Yes" (we need help) et le "No" (No problemo). Penser, si possible à donner une indication sur la direction du vent (Voir dans la rubrique balisage :  petit feu si pas de fumigène, "T" pour indiquer une direction priviégiée contre le vent; on atterrit vers le haut du "T", lequel est dirigé contre le vent; ou encore :  manche à air de fortune. Ceci évidemment si on a repéré une aire d'atterrissage convenable, suffisamment dégagée, suffisamment horizontale, suffisamment solide ... Libre au pilote d'apprécier la situation, évidemment. Mais la direction du vent au sol est un élément important d'appréciation! D'autant plus qu'il peut varier très considérablement par rapport au vent qui souffle 20 ou 50 m plus haut ...

Très juste, merci de réparer cet oubli.
Il faut en effet rajouter dans le IV) entre le 3) et le 4) : à l'approche de l'hélico lever les 2 bras en se tenant dos au vent et face à la zone d’atterrissage supposée. Tenir une manche à air de fortune à bout de bras.

Je préfère la tenir à bout de bras plutôt que de la planter quelque part : ça finit toujours par s'envoler à l'approche de l'hélico et la catastrophe n'est pas loin !!
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26 juillet 2011 à 10:02:59
Réponse #61

mazel



 Le protocole va peu à peu en s’améliorant, et chacun sa pierre, bravo!

 Signaler dans ce fil d’autres signaux pour l’hélico ne peut amha que prêter qu’à confusion quand à les ressortir en période de stress pour un non habitué. Indiquer le sens du vent en T en tournant le dos sera vite oublié, le réflexe courant étant de voir et regarder arriver la planche de salut, c’est à réserver aux initiés du guidage qui eux saurons sans nos explications.

 Aussi, pas trop de détails à donner à mon avis sur la conduite à tenir envers l’hélico. Mais retenir le signe de détresse des bras en l’air en Y, (avec peut-être dos au vent, un foulard bien enroulé dans une main?) est primordial et à mettre encore amha bien sûr, dans le protocole.
 
 En effet à ramener un blessé ou un corps sur un appareil posé sur un patin, on tient à peine debout. De la neige poudreuse ou poussière, on en pend plein la gueule et les yeux.. Attention aussi à tout ce qui va s’envoler, donc le ‘N'approchez pas l'hélico’ comme signalé dans le protocole est à mon avis la meilleure chose pour être succinct. 

Revoir pour info l’excellente fiche de LOOPING Vie Sauvage et Survie > Premiers secours et santé > SAR > Hélico, guidage et sécurité http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,796.0.html

 mazel

26 juillet 2011 à 17:22:40
Réponse #62

Bison


Citation de: Guillaume
d'ailleurs, pourquoi pas demander leur avis ?

C'est un atelier-débat dans l'après midi :  j'espère bien en effet "débattre" et en particulier de ce projet de fiche, et de l'aide que l'on peut fournir éventuellement au pilote.

Programme du CAB  - voir journée du 26 août (mais le samedi 27 n'est pas sans intérêt non plus, avis aux lecteurs Belges, et le samedi est une journée ouverte à tous!)

@ outdoorsman
J'ai du mal à piger le non intérêt d'un sérieux briefing à donner à celui qui va chercher les secours, et qui va peut-être joindre le 112 au prochain coude dans la vallée.
Même si c'est un montagnard expérimenté, ce n'est peut-être pas un secouriste expérimenté ... La fiche que nous élaborons est justement un aide mémoire à utiliser dans le stress de l'accident. Donner au "messager" un bon aide mémoire par écrit me paraît important.
Donner par écrit les coordonnées précises de la position du blessé n'est pas anodin non plus. Tout le monde n'a pas encore le bon réflexe ... tout les montagnards ne sont pas encore familiers avec les coordonnées UTM, loin, très loin de là!

Enfin, comme promis, je soumettrai cette question au gendarme-secouriste du PGHM de Chamonix ...
« Modifié: 26 juillet 2011 à 17:41:04 par Bison »
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

26 juillet 2011 à 19:53:28
Réponse #63

Outdoorsman


@ Bison,

j'ai peut être pas été très clair, excuses moi.
En fait, je partais de l'hypothèse que c'est le lecteur du forum qui sera le plus expérimenté et qui va organiser le secours. Ce sera donc à lui de partir pour alerter.
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26 juillet 2011 à 21:03:31
Réponse #64

ouroumov


Si le résultat de ce thread est un bon protocole abouti et compréhensible par des gens sans trop de connaissances, il n'y a pas de raison que ça reste à deumeure une ressource du forum, donc il se peut que ça circule à droite à gauche pour se retrouver à dispo de gens qui n'y connaissent que dalle en survie ou secourisme, et qui n'ont jamais entendu parler de ce forum.

Le type le plus expérimenté ne sera pas forcément si expérimenté que ça.
Du coup, envoyer quelqu'un d'autre sur une tache secondaire avec un mémo est une bonne idée, je trouve.

26 juillet 2011 à 22:05:34
Réponse #65

Bison


Citer
En fait, je partais de l'hypothèse que c'est le lecteur du forum qui sera le plus expérimenté et qui va organiser le secours. Ce sera donc à lui de partir pour alerter.

Bon, moi j'ai en tête les scénarios catastrophes correspondant à ma pratique :
 - seul avec une patte en morceaux, GSM inop :  je réussis à attirer l'attention d'un randonneur passant dans le coin, qui accepterait de redescendre pour alerter les secours => je le lui donne par écrit les consignes ...
 - à deux avec ma femme, toujours une patte en morceaux :  je la briefe  pour qu'elle soit efficace ...
etc .

Il existe, j'en ai déjà vues, des fiches pour décrire l'état d'un accidenté + quelques consignes utiles. Je vais esayer de retrouver. C'est toujours dans le contexte "outdoor" où les secours ne sont pas immédiats ...

Je me demande si ce ne serait pas une bonne idée de prévoir, à l'arrière de la fiche du protocole, une deuxième fiche structurée dévolue aux renseignements à fournir ... Avec les consignes qui vont bien. Si possible en français, anglais, et, dans les pyrénées, en espagnol ...
« Modifié: 26 juillet 2011 à 22:11:14 par Bison »
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

28 juillet 2011 à 20:56:19
Réponse #66

Lynx



Autre situation parmi d'autre (vécue) assister le blessé, organiser la DZ, et chopper au passage un témoin pour ne pas laisser tout ca en vrac sur place.
Très utile également sur avalanche, pour laquelle on conservera en priorité les plus dégourdis sur la recherche. 
Aussi il peut être utile d'avoir, selon le contenu, une fiche plastifiée sur la méthodologie à conserver sur place, et une fiche à remplir pour le message d'alerte à proprement parler à laisser à un, voire deux témoins (un monte sur la bosse voir s'il y a du réseau, l'autre descend dans la vallée, le but étant bien sur de gagner du temps).
Poussière aux pieds vaut mieux que poussière aux fesses. Proverbe Peul

06 août 2011 à 14:55:31
Réponse #67

JERICHO


Bonjour, après une longue absence, je vous relit avec plaisir...je me permet de venir compléter votre propos sur le secours en montagne. J'ai été pompiers volontaire en Corse pendant 20ans jusqu’à il y a 1 an environ. Le secours en montagne c'est professionnalisé, et maintenant les "gardes montagnes" en Corse sont assurées une semaine par le Grimp (les pompiers) et une semaine par le PGHM.
Ceci est valable en Haute-Corse. je ne connais pas le système en Corse du Sud. La gratuité des secours engendre souvent des débordements. Envoyer un hélico dans un refuge pour une diarrhée est monnaie relativement courante ! J'ai fait beaucoup de montagne dont le GR 20 et il est vrai que la méconnaissance du milieux par les touristes est réelle! Mais souvent les différents "guides" vendus dans les librairie qualifie des petits rando de "ballade" et donc des gens sans préparation ni équipements se disent: on peux le faire comme une descente des champs Elysée!
Pour le GR 20 au départ de Calvi, il est rare de trouver des randonneurs mal équipé. Les accidents arrivent surtout sur de courtes rando. Sauf épisode climatique exceptionnelle. Mais justement, un bon montagnard doit prévoir l'exceptionnel non?
Voila, j'ai toujours de bon contact au sein du Groupe de Secours en Montagne de la Haute-Corse, si vous voulez des renseignements ou tuyaux ( les lieux a voir, à éviter,... n'hésitez pas....)

06 août 2011 à 17:18:30
Réponse #68

Serval92


salut

je souleve juste un point
a mon avis il ne faudrait juste se signaler au pilote et non cherche a le guider ou lui "imposer" une DZ
car en montagne l'aerologie est tres particulier au millieux (d'ailleur cela est une specialisation chez tout les pilote de secours en montagne)
neige,rocher,fallaise,vent,soleil etc....
rien que du soleil sur une plaque de neige pour modiffier la portance de l'air sous les palles du rottor ce qui peut faire tomber une machine

je pense que deja signaler sa presence au pilote est une tres bonne chose
et libre a lui de soit treuiller un secouriste/medecin ou de ce poser sur une DZ

faire des signes  de DZ en bonne et du forme sans connaitre les risque du vol en montagne c'est faire courrir un risque a l'equipage
qui peut ce dire "tiens lui connait alors on y va en confiance"

dans l'urgence faire simple c'est un gage de reussite

A+
cougar 

06 août 2011 à 20:35:32
Réponse #69

Loriot


A ce propos, je pense que le pilote d'helico, qui fait du secoure en montagne... Bin... Il a une petite idée de ce qu'il peut faire et de ou il peut aller. Dans le doute, il ira se poser plus loin ou il fera envoyer une equipe
Quand Pourine veut la lune tu lui baises les pieds

06 août 2011 à 23:05:09
Réponse #70

guillaume


Ça confirme ce que je pensais. Et puis en plus je doute vraiment que le péquin moyen (dont je fais parti) soit caps le de faire un balisage si complexe sous stress.

A+

08 août 2011 à 17:37:28
Réponse #71

Serval92


salut
juste une precision qui peut avoir sont importance

quand on passe une alerte avec coordonnees GPS il faut imperativement donner le referenciel avec les donnees GPS
sinon il pourrait il y avoir des grosses erreures

je pense que cela doit etre pris en compte et peut etre marquer quelque part

car une adresse ben c'est une adresse (sauf si il manque la comune)la ca va etre chaut pour trouver
mais avec un GPS il ya une multitude de referenciel et la ca change beaucoup d'un a l'autre

en fait j'ai vue cela sur une carte plastique pour GPS de l'ENSA (ecole national de l'alpiniste et du ski)
http://www.ensa.jeunesse-sports.fr/

A+ cougar

27 août 2011 à 10:20:05
Réponse #72

Bison


Retour sur l'entretien-débat qui s'est tenu hier au CAB avec un gendarme du PGHM de Chamonix.

1. Les coordonnées UTM sont parfaitement utilisables par les secours en Montagne. AMHA, il subsiste cependant une possibilité d'erreur de retranscription à différents niveaux. Ce n'est donc pas un luxe de donner aussi la position approximative :  sur telle face, dans telle voie, sur tel GR entre tel et tel endroit.

2. Les secouristes sont des pros de la montagne, ils connaissent leur massif "comme leur poche", les pilotes en connaissent l'aérologie ...

3. Pour les pilotes, un fumigène, c'est ok pour information actuelle sur le vent au sol et aussi le vent à quelques dizaines de m d'altitude. Mais pour le reste, ils connaissent mieux leur affaire que les piétons. On peut oublier le "T" et les signaux de marshalling ...

4. Les secouristes sont des montagnards qui ont choisi ce job pour le plaisir de travailler "dans le plus beau décors du monde". Une journée à glander sans intervention, c'est pas leur tasse de thé. Le plus dur à gérer :  le contact avec les familles.

5. Il leur arrive de refuser une intervention "de confort".

6. L'esprit "alpinisme est bien présent" auprès de ces gendarmes :  ils considèrent la plupart des accidents comme "inévitables" en haute montagne :  c'est le jeu ...

7. Un accident survenant à des non professionnels ne déclenche pas chez eux le réflexe "enquête, recherche d'indices, interrogatoires etc". Bien sûr, les fait sont constatés et consignés mais il n'y a pas un esprit "recherche des causes et des responsabilités" à leur niveau ...  Le parquet - semble-t-il - n'est guerre plus "investigateur" dans ce contexte.

8. Dans le cas d'un accident impliquant un professionnel, là les gendarmes-secouristes sont priés d'investiguer sur la scène de l'accident, mais ce n'est évidemment pas leur priorité. Après, il se trouve que la responsabilité du professionnel ne soit que très rarement mise en cause.

9. Les gendarmes et les autorités ne voient que la cause immédiate d'un accident. Ils n'ont pas, semble-t-il, l'habitude de considérer la chaîne des évênements qui ont conduit à l'accident. (Or, un accident survient souvent à la suite d'une série d'erreurs, erreurs souvent évitables ...)

10. Ils disposent vraiment de gros moyens (matos) pour les interventions difficiles

Voilà, je voulais signaler cela avant de partir pour un mois en montagne ...
A+

Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

27 août 2011 à 13:23:55
Réponse #73

mazel



 merci Bison

 Pour ce retour d’information, très attendu de ma part, et qui confirme réellement mon admiration pour ce type de montagnards. Le signalement de « telle face, dans telle voie, sur tel GR entre tel et tel endroit » est même à mon avis le meilleur entre personnes pratiquant l’alpinisme ou la rando à difficulté alpine, toute erreur grossière de retranscription des coordonnées étant alors éliminée.

 Ils ont dû sourire quant aux éventuels signaux à leur apporter pour l’aide à la pose de leur hélico... Et d’ailleurs perso, je n’écoute jamais le copain, ni même ma propre fille, me disant en voiture: « vas y donc, ça passe tu peut doubler ». Seuls les signaux de détresse et signalisation nous concernant sont donc à retenir pour ce protocole.

 L’état d’esprit que tu brosses de ce corps d’élite est correctement rendu et nous montre bien un métier passion entièrement dévoué pour les autres.

 Bonne vacances à toi, ne forces pas trop: on n'a qu'un seul coeur et il faut le ménager.

 mazel 

28 août 2011 à 08:27:04
Réponse #74

Patrick



 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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