Retour sur l'entretien-débat qui s'est tenu hier au CAB avec un gendarme du PGHM de Chamonix.
1. Les coordonnées UTM sont parfaitement utilisables par les secours en Montagne. AMHA, il subsiste cependant une possibilité d'erreur de retranscription à différents niveaux. Ce n'est donc pas un luxe de donner aussi la position approximative : sur telle face, dans telle voie, sur tel GR entre tel et tel endroit.
2. Les secouristes sont des pros de la montagne, ils connaissent leur massif "comme leur poche", les pilotes en connaissent l'aérologie ...
3. Pour les pilotes, un fumigène, c'est ok pour information actuelle sur le vent au sol et aussi le vent à quelques dizaines de m d'altitude. Mais pour le reste, ils connaissent mieux leur affaire que les piétons. On peut oublier le "T" et les signaux de marshalling ...
4. Les secouristes sont des montagnards qui ont choisi ce job pour le plaisir de travailler "dans le plus beau décors du monde". Une journée à glander sans intervention, c'est pas leur tasse de thé. Le plus dur à gérer : le contact avec les familles.
5. Il leur arrive de refuser une intervention "de confort".
6. L'esprit "alpinisme est bien présent" auprès de ces gendarmes : ils considèrent la plupart des accidents comme "inévitables" en haute montagne : c'est le jeu ...
7. Un accident survenant à des non professionnels ne déclenche pas chez eux le réflexe "enquête, recherche d'indices, interrogatoires etc". Bien sûr, les fait sont constatés et consignés mais il n'y a pas un esprit "recherche des causes et des responsabilités" à leur niveau ... Le parquet - semble-t-il - n'est guerre plus "investigateur" dans ce contexte.
8. Dans le cas d'un accident impliquant un professionnel, là les gendarmes-secouristes sont priés d'investiguer sur la scène de l'accident, mais ce n'est évidemment pas leur priorité. Après, il se trouve que la responsabilité du professionnel ne soit que très rarement mise en cause.
9. Les gendarmes et les autorités ne voient que la cause immédiate d'un accident. Ils n'ont pas, semble-t-il, l'habitude de considérer la chaîne des évênements qui ont conduit à l'accident. (Or, un accident survient souvent à la suite d'une série d'erreurs, erreurs souvent évitables ...)
10. Ils disposent vraiment de gros moyens (matos) pour les interventions difficiles
Voilà, je voulais signaler cela avant de partir pour un mois en montagne ...
A+