ESEE-5 Fiche Fabricant : ESEE - http://www.eseeknives.com/rc-5.htm
Fiche fournisseur : OPS EQUIPEMENT - http://www.ops-equipement.com/descriptif.php?article=503Caractéristiques fabricant- Dénomination : ESEE-5P (« P » Pour « Plain edge »)
- Acier utilisé : acier carbone 1095
- Dureté : 57 Rc ?
- Matière du manche : micarta couleur « Tan »
- Finitions : lame lisse (« Plain edge »), coating sablé noir
- Lieu de fabrication : États-Unis
- Prix : 179 euros chez OPS Equipement
- Garantie : à vie, sans conditions (*)
- Poids du couteau seul : 420 gr
- Poids de l'étui en kydex (sans paracorde ni clip ceinture) : 70 gr
- Poids de l'étui en kydex + clip ceinture + visserie nécessaire (sans paracorde) : 130 gr
- Longueur totale : 27,6 cm
- Longueur manche (du cul à la fin des plaquettes) : 13,8 cm
- Longueur de la lame (de la fin des plaquettes à la pointe) : 13,8 cm
- Longueur de lame utile (tranchant) : 12,4 cm
- Largueur du manche (au centre) : 3,4 cm
- Largueur de la garde : 4,2 cm
- Largueur de la lame (au centre) : 3,9 cm
- Épaisseur du manche : 1,9 cm
- Épaisseur de la lame (au centre) : 6 mm
- Visserie : encoche de 4 mm sur la tête de vis (vissées avec l'embout R2 d'un Leatherman)
TesteurGuillaume, 19 ans, étudiant.
Activités pratiquées : stages survie du
CEETS, canoë, escalade, VTT, randonnées allant de la journée à 2 semaines en toute saison, bushcraft, etc.
Quelle est l'utilité d'un tel couteau ?Ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime le duo couteau fixe moyen + scie pliante. J'ai appris à utiliser ces deux outils depuis longtemps et je n'ai pas l'habitude, par exemple, d'utiliser une hachette ou un gros couteau de camp qui fait tout.
J'ai souvent lu ici et ailleurs des débats sur l'utilité d'un gros couteau de camp, de sa pertinence comparé à une hachette, etc.
Alors plutôt que d'essayer de me forger un avis à travers l'avis des autres, j'essaie d'appliquer un principe très simple : « la confiance n'exclut pas la vérification » ou encore « je ne crois que ce que je vois ».
Et c'est bien dans cette optique là que j'ai voulu tester le ESEE-5 (j'avais le choix parmi toute la gamme) : comprendre les atouts et contraintes d'un gros couteau de camp, surtout lorsqu'il est estampillé «
Survival ».
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALEAvant toute chose, il convient de revenir sur la genèse de ce couteau, ceci afin d'expliquer l'existence de certaines « options » dessus... D'après OPS Equipement : Information confirmée par ESEE sur la notice :
Aïe me dis-je, je suis ni instructeur SERE et encore moins pilote. Mais ce couteau a été dessiné par des personnes qui a priori « s'y connaissent ». Et puis, ce couteau est proposé sur le marché, c'est qu'il doit bien y avoir une raison. Voyons ça d'un peu plus près.
L'ensemble fourni dès la sortie de boîte : le ESEE-5 et son étui en kydex, un clip de ceinture amovible, le kit visserie correspondant, une notice d'explication, et une carte de survie où figurent quelques recommandations.
Le couteau et son étui. Recto (notez l'encoche dans le manche) :
Le ESEE-5 et son étui. Verso :
Détail des options présentes sur le couteau (notez le numéro de série au talon) :
On distingue aisément le brise vitre au niveau du cul du couteau ainsi qu'une encoche dans le manche : cette encoche est censée permettre l'usage du couteau comme paumelle lors de l'allumage d'un feu par friction.
Gadget ou pas, on s'y attardera plus bas.
La notice d'explication est claire et précise, même si on ne parle pas un mot d'anglais
:
Disponible
ici en pdf.
Le kit visserie et le clip de ceinture, accompagnés de la carte de survie :
Détails de la carte : dans
un précédent test sur le ESEE-4, je disais que la carte de survie n'était pas étanche, dommage pour une carte de... survie. Et bien maintenant elle l'est : elle est totalement plastifiée
. Ceci n'est pas d'une grande importance en soi, mais cela montre bien le sérieux de ESEE qui se préoccupe de l'avis de ses clients !
En comparaison avec son petit frère, le
ESEE-4 :
II. L'ÉTUI ET LES MODES DE PORTTout comme pour son ESEE-4, ESEE a bien conscience qu'un couteau de cette taille ne peut que se porter à la ceinture (ou dans un sac). J'insiste parce que cela mérite d'être souligné dans un monde où les couteliers font d'excellents couteaux mais bâclent les étuis...
a) L'étuiL'étui n'est pas qu'un banal étui en kydex. Certes, il possède 9 trous permettant de passer de la paracorde ou d'installer le Molle Back (option) mais il possède surtout un système de rétention du couteau dans l'étui.
Ce système se présente sous la forme d'une vis et d'une rondelle en caoutchouc qui coulisse dans un trou ovale afin de resserrer l'étui kydex grâce à la petite rondelle. Le système en question :
Le principe est simple : on remonte la vis vers le haut de l'étui et le couteau est bloqué. Pour le sortir, il faut d'abord descendre la vis.
Étonnement, ce système est plutôt efficace : je me surprends encore à tirer sur le couteau sans qu'il vienne, jusqu'à ce que je me souvienne que j'avais mis le système de blocage
.
Le couteau bloqué ne sort pas (notez comme ça tire sur la poche) :
Le couteau débloqué, il suffit d'un petit coup de pouce pour qu'il sorte en douceur :
Mais il y a un petit bémol quand même... « L'intensité » du blocage se règle en jouant sur le serrage de la vis. Ce qui fait que si l'on desserre trop, premièrement ça ne tient pas, mais pire, ça peu carrément se dévisser à force :
Je pense que le même système mais avec une vis qui bloque lorsqu'elle est desserrée à fond (qui ne peut pas s'enlever en fait) serait parfait.
b) Le clip de ceintureComme dit plus haut, ESEE fournit d'origine de quoi fixer l'étui à la ceinture. Il s'agit là d'un clip ambidextre (
) que l'on fixe à l'aide de 4 vis sur le kydex. A priori le clip fait un peu gadget mais il n'en est rien, l'étui reste bien en place
.
Pour l'installation, on va utiliser tout le kit visserie composé de 4 vis têtes plates, 4 rondelle de caoutchouc, 4 écrous :
Dans chaque trou, on utilisera une vis, une rondelle et un écrou.
Premièrement, on met en place le clip derrière l'étui, dans le sens qui nous convient, en prenant soin de mettre une rondelle de caoutchouc entre le clip et l'étui :
Il ne nous reste plus qu'à mettre la vis (devant ou derrière, peu importe) dans le trou, et à venir la bloquer de l'autre côté par un écrou. Simple, rapide et efficace...
Voilà le résultat :
Ce qu'il y a de bien, c'est que le clip est suffisamment bien conçu pour permettre l'extraction du couteau sans que l'étui vienne avec, nickel
. Ceci vient de la puissance du « ressort » et de la forme du clip, il forme une sorte de « S » qui vient se bloquer juste sous la ceinture (ou même un gros ceinturon) :
Cependant il faut bien faire attention à mettre le couteau assez en arrière sur la ceinture. Le couteau étant relativement long et muni d'un brise vitre au cul, on risque de se le mettre dans les côtes si l'étui est installé sur le côté.
Donc pas comme ceci :
Mais comme cela :
Enfin, on peut regretter que le clip ne soit pas prévu pour le port horizontal. On peut bidouiller mais ça ne donne rien de bien convainquant (trop bas, peu stable)...
c) Le port « paracorde »J'ai voulu tester un mode de port « allégé », c'est à dire en supprimant le clip et en n'utilisant que la paracorde. Si ce système avait bien fonctionné pour mon ESEE-4, le résultat ici est peu convainquant du fait des (plus grandes) proportions du couteau.
Port paracorde vertical : le couteau remonte très haut, trop haut. Cependant, rien ne bouge, on peut sortir le couteau sans que tout s'enlève :
Port paracorde horizontal : un peu mieux que précédemment mais encore une fois les dimensions du ESEE-5 sont ici un handicap, le manche dépasse beaucoup trop, à moins de placer le couteau dans le dos...
Ce système peut donc dépanner si l'on doit faire l'impasse sur le clip (port dans le sac à dos par exemple) mais ce n'est pas confortable sur le long terme.
III. TESTS PRÉLIMINAIRESAvant d'entamer les tests sur le terrain, je vérifie toujours la qualité des produits sortis d'usine. La qualité de finition reflète en général bien la qualité du produit.
Comme d'habitude, le couteau sort rasoir...
Mais peut-être un peu moins que son petit frère, le ESEE-4. Ou alors c'est dû à la grosse émouture. Enfin bon, c'est pour chipoter hein, même si le papier est un peu déchiré par endroit, j'arrive quand même à zigzaguer dedans !
Test de coupe à la volée : 5 bouteilles alignées.
Premier coup, je tape à 90° au lieu de 45°, ça coupe deux bouteilles net tout de même
.
Je recommence le test et tape bien à 45°. Non seulement ça coupe net (l'eau reste !)...
...Mais en plus, ça ne suffit pas à arrêter le couteau qui finit sa course dans la chaise
(d'où l'important de TOUJOURS avoir une position sécuritaire lorsque l'on coupe quelque chose) :
IV. TESTS TERRAINUn outil pareil ne mérite pas de rester dans une vitrine et vu l'épaisseur du couteau, il est prévu pour encaisser, allons donc voir ce que ça donne !
a) CoupeMalgré l'épaisseur impressionnante du ESEE-5, les travaux fins ne lui font pas peur ! Certes je ne me vois pas sculpter du bois avec, mais faire des copeaux pour le feu, en revanche, aucun problème :
Des gros copeaux...
Avec cette technique, voici ce qu'on obtient en +/- 20 secondes :
Et même de fins copeaux :
D'un autre côté son poids lui permet d'avoir une inertie plutôt hallucinante pour un couteau et de couper de grosses sections sans devoir utiliser de bâton :
b) BâtonnageDans le cadre de mes sorties, j'ai souvent besoin de préparer un peu de bois pour le feu.
Il arrive alors qu'il me soit nécessaire de bâtonner. Et non, je ne doute plus de la nécessité de la chose quand 5 personnes expérimentées tentent d'allumer un feu et n'y parviennent qu'au bout d'une heure de bâtonnage non-stop et quantité d'allume-feux...
On coupe la branche :
Puis en 2 coups :
Même le nœud ne lui fait pas peur :
Il est à noter que là, l'épaisseur est un atout, ça fait quasiment office de coin...
Tous les petits tests laissent présager d'un couteau fait pour les gros travaux, vérifions-le !
V. TESTS POUSSÉSDans le cahier des charges, ce couteau est sensé pouvoir éventrer une carlingue d'hélicoptère, alors le bois doit être de la rigolade pour lui !
a) Bâtonnage intensifAlors là mesdames et messieurs, le ESEE-5 est dans son élément. Pour les carlingues j'en sais rien, mais je sais qu'en moins de 5 minutes, voici ce que l'on obtient :
Et ça rase encore après hein :
Histoire de montrer que le couteau peut encaisser tranquille...
b) Stress latéralBon là, pas la peine d'essayer de le faire plier dans une bûche (d'ailleurs, je n'ai pas « réussi » malgré toutes celles fendues). Autant y aller franchement de suite...
Comme toujours, ce qui pâtit le plus d'un mauvais traitement thermique est la pointe. On va donc concentrer les stress latéraux sur celle-ci !
Installation : le couteau planté dans une souche de chêne pas encore entrée en décomposition :
Et on monte dessus :
Même pas mal...
Histoire d'être sûr, j'ai recommencé le test dans les Cévennes. C'est le bois, déjà en décomposition qui plie et pas le couteau, même en me mettant bien au bout du couteau pour avoir un maximum de bras de levier :
Toujours rien, impressionnant !
c) Tenue du fil et affutageLors de la phase pratique du stage « les fondamentaux de la survie », j'ai coupé des ronces au ras du sol et ce qui devait arriver arriva : un pet dans le fil de la lame :
C'était une bonne occasion de tester l'affûtage terrain
. À l'aide de la lime diamant de mon Leatherman, je lui ai refait une jeunesse en quoi, 10 minutes ? Et pourtant je ne suis pas très bon dans l'affûtage de couteau...
d) Test de prise en mainIl s'agit ici de tester le ESEE-5 avec des prises en main qui pourraient se rapprocher d'une utilisation en mode « dégradé ». Cela permet de voir si le couteau est ergonomique ou non. Pour ce faire, j'essaie de tailler des copeaux fins, ce qui nécessite le maximum d'habileté.
1) Test de « la main morte » :
Il s'agit tout simplement d'utiliser la main avec laquelle on ne travaille pas habituellement. En l’occurrence, je suis droitier, j'utilise donc ma main gauche.
Notez que je mets mon index sur le ricasso (qui ne coupe pas bien entendu). Sur le coup je ne m'en suis pas rendu compte, c'est en regardant les photos que je l'ai vu.
Il manque donc, pour moi, une encoche de précision comme sur le ESEE-4.
2) Test avec des moufles :
Bien sûr, je n'utilise pas l'emplacement pour l'index prévu par mes moufles, trop facile sinon...
Là, ce qui m'a marqué, c'est que l'épaisseur du manche est un véritable atout : on peut prendre ni plus ni moins le couteau comme une massue
.
3) Test avec motricité fine diminuée :
Attention, il ne s'agit pas de se faire mal. Je refroidi ma main dans un grand bac à glaçons (qui ont pas mal fondu pour le coup) :
Afin de diminuer la sensibilité de ma main, et pour voir si le manche ne glisse pas.
Alors non seulement ça ne glisse pas (le mircarta joue bien son rôle) mais en plus l'épaisseur du manche est encore ici un avantage.
VI. TESTS DES « GADGETS »Comme dit dans la présentation, le ESEE-5 possède sur le manche un trou pour le feu par friction et sur le cul, un brise vitre. Je discuterai pour chacun des cas de leur utilité mais puisqu'ils sont là, autant les tester.
a) L'encoche pour le feu par frictionAlors la grosse question est : gadget ou pas gadget ?
Si celui qui possède ce couteau a tous les moyens habituels pour allumer un feu même en conditions dégradées (briquet au sec, allume-feux en quantité et s'allumant facilement), alors l'encoche est un plus : elle ne prend pas de place et ne gène aucunement la prise en main du couteau.
En revanche, j'ai peur qu'un gars achète le couteau en se disant « chouette un couteau de survie, avec ça je peux tout faire, même allumer un feu ». Quand on voit comment c'est dur de faire du feu par friction chez soi, imaginez dehors en plein vent et sous la pluie. Je sais, ça fait moins rambo...
Dans mon cas, je vois ça comme un plus, voyons maintenant si ça fonctionne !
Et oui ça fonctionne ! Et ça fonctionne très bien même : plus de soucis de poignée qui frotte trop et qui empêche la drille de tourner, un vrai bonheur. Et c'est toujours ça de moins à faire.
En revanche, vous noterez que le couteau est sorti de son étui... Je trouve pas ça très sûr, d'autant plus que le couteau reste en équilibre... Un étui avec un moulage pour la main serait beaucoup mieux
.
Bref qui peut le plus peut le moins, alors l'encoche est adoptée.
b) Le brise vitreAlors là, c'est le point noir du couteau (pour une fois qu'il y en a un). Je me demande à quoi peut bien servir un brise vitre sur un couteau pareil.
Si jamais j'ai à utiliser un brise vitre, je préfère utiliser mon petit brise vitre tout simple et tout léger que j'ai dans la poche sur mes clefs de voiture. De toute évidence, je ne porte pas ce couteau en ville ou dans la voiture et je ne suis pas pilote d'hélicoptère, je me demande donc ce que ça fait là...
Et je pense même pouvoir dire que très peu de personnes sont pilotes d'hélicoptère (et même pour eux, il y a des outils plus adaptés je pense) alors à quoi bon...
Bon au moins, ça ne gène pas la prise en main du couteau lorsque la main est reculée sur le manche en position « chopping », il se retrouve dans le creux de la main :
En revanche, ça me gène énormément pour bâtonner par le cul. On y arrive mais c'est fastidieux, le bois ripe. Et comme j'utilise pas mal cette méthode pour faire mes très fines allumettes pour allumer mon feu, ça me gène un peu...
Mais bon, puisqu'il existe, autant tester...
Ce test viendra dès que possible, promisVII. ENTRETIENSur le site de
ESEE, on peut lire ceci :
En gros, il est dit que même si l'acier 1095 est un très bon acier, il finit par rouiller si on ne l'entretient pas. Il est donc conseillé de garder ses couteaux propres et lubrifiés entre chaque utilisation.
Me concernant, je procède un peu autrement puisqu'il n'y a pas une semaine sans que j'aie besoin de mon couteau
.
Après chaque « grosse » utilisation ou longue période d'utilisation, je le nettoie avec un tampon à gratter (le truc vert au-dessus des éponges) afin de bien enlever toutes les traces de bois, résines, etc. puis je réaffûte. Je n'ai jamais eu de souci et j'ai toujours procédé ainsi avec tous mes couteaux. Au fil du temps une patine apparait (sauf qu'en l'occurrence sur le ESEE-5 il n'y en a pas besoin grâce au coating).
Et quand bien même je devrais stocker longtemps mon couteau, je procède de même et le stocke hors de l'étui. Tous mes couteaux sont rangés ainsi, à l'abri de la poussière et de l'humidité et aucun ne rouille, au pire ils se patinent
.
VIII. CONCLUSIONPour être honnête, quand j'ai reçu le ESEE-5, je me suis dit : « c'est quoi ce gros machin lourd et encombrant ». J'étais plutôt mitigé jusqu'à ce que je voie lors d'un stage, des stagiaires avoir du mal à couper leur bois avec leur couteau de même longueur alors que moi, en deux coups c'était fini.
Son poids lui confère une réelle inertie efficace. Et non, il n'est pas trop lourd à la ceinture. J'en ai des plus gros (des couteaux) avec étuis peu adaptés qui me gênent à la ceinture ; pas celui-là.
Malgré tout, si je devais améliorer le produit, voici ce que je ferais : virer le brise vitre, puis à la rigueur enlever 1 mm d'épaisseur de plaquettes et 1 mm d'épaisseur de lame et encore, je ne suis pas sûr que ça soit réellement bénéfique.
Me voilà donc un peu moins fâché avec les gros couteaux de camp et voilà un couteau très robuste, fait pour endurer et qui n'est pas prêt de lâcher !
Pour terminer, sauriez-vous retrouver mon ESEE-5 ?