Synthèse vite fait:
A la différence du compost qui sert à introduire un équivalent de l'humus (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Humus ) qui va durer une saison, le BRF vise d'abord à introduire de l'humus à durée de vie plus longue, équivalent à celui qu'on trouve dans les forets, l'intérêt de celui ci résidant dans les champignons microscopiques se nourrissant en partie de la décomposition du bois et étant apte à vivre en symbiose avec les plantes(ces micro organisme fournissent des micro éléments aux plantes qui en échange leur fournissent des sucres).
On pourrait dire que ce n'est pas tant le produit fini qui compte que les acteurs de sa fabrication. C'est à dire qu'on ne cherche pas tant l'humus que les champignons ainsi que le groullis de bestioles qui fabriquent cet humus.
Tout ça c'est vachement bien, mais comment qu'on fait?On incorpore à la terre sur 10cm de profondeur, vers septembre le broya de rameaux issu de feuillus, qu'idéalement on fait sur le moment avec des résidus de taille. Le déficit d'azote tant redouté aura alors lieu vers décembre/janvier, c'est à dire en plein hiver.
Bon, maintenant si on a pas le broya disponible en septembre sous la main, on le composte en attendant septembre et on l'utilise à ce moment là, ce qui n'empêche pas de l'utiliser en paillage.
Certains utilisateurs préconisent d'épandre une couche de 3cm en automne sans l'incorporer, et de rajouter une couche de paillage au printemps.
Une fois l'incorporation(ou le simple épandage sans incorporation selon les pratiques de chacun) effectuée, on touche plus à rien (ni béchage-labourage-binage), et on laisse les micro organismes se développer tranquilles. Au printemps on plante, et on rajoute du BRF(pas composté celui là) en paillage.
Le cas des plantes en potsAu moment du rempotage (en fin d’hiver/début de printemps) j'ai incorporé 50% de BRF composté à grosse granulométrie obtenu par tamisage à mon substrat de culture composé pour l'autre moitié de pouzzolane et de terreau mélangé à du BRF de petite granulométrie. Grosso modo, ça revient à planter dans un substrat composé pour moitié de bois broyé. Résultats étonnants, les plantes rempotées de cette manière pousse nettement plus vite que les autres rempotées autrement. Détail marrant: une odeur caractéristique de sous bois se dégage des pots et des vers de terre ont colonisé les pots(D'ou ils sortent? Aucune idée) ce qui n'est pas le cas dans les plantes rempotées dans un substrat classique.
edit: un forum dédié uniquement à ce sujet:
http://www.info-brf.com/forum/edit2:Après la lecture de nombreuses études, docs et retour d'expérience, je soupçonne que j'ai eu la main un peu lourde pour les pots, et 20% de BRF semble suffisants, extrapolation qui vient des 120 mètres cubes à l'hectare qui sont préconisés au maximum en moyenne, ce qui donne une couche de 1,2 cm sur le sol à incorporer à une profondeur de 5cm de terre(Ok si on veut respecter une certaine logique, ça fait 24% pour les plantes en pots, donc deux grosses poignées de bois fragmentés pour 8 poignées d'autres substrats). C'est l'équivalent d'une sur fertilisation, mais vu que la diffusion est lente, ça pose pas vraiment de problème dans les pots. Par contre en pleine terre le fertilisant en excès va dans les nappes qu'il soit d'origine organique ou minérale, donc mieux vaudrait se limiter à la proportion de 120m3/ha.