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Auteur Sujet: Le vent  (Lu 22777 fois)

04 décembre 2021 à 22:07:04
Réponse #50

theoto


je viens de trouver ça dans un article scientifique de 2008 qui pourrait en intéresser certains (un peu vieux mais ça n'a probablement pas changé fondamentalement depuis), notamment pour évaluer le niveau de risque de la parcelle où l'on se trouve et choisir le lieu le moins exposé possible

Les dégats évalués correspondent il me semble aux risques de casse et de déracinement confondus liés au vent

Citer
Un classement des facteurs de risques à l’échelle du peuplement
Les études phénoménologiques convergent pour classer les facteurs de risque de dégâts selon
l’ordre décroissant d’importance suivant (Savill, 1983 ; Bouchon, 1987 ; Dhôte, 2000 ; Peterson,
2001 ; Dhôte, 2005 ; Colin et al., 2008 ; Kamimura et Shiraishi, 2007) :

les caractéristiques de l ’événement climatique, liées à l’intensité, la fréquence et la durée des rafales
(au-delà de 140 km/h, les dégâts augmentent fortement), et le contexte dans lequel
il survient (des précipitations abondantes avant la tempête, comme en 1999, favorisent les
renversements) ;

la hauteur totale : pour les résineux, les dégâts deviennent importants entre 10 et 15 m
et augmentent fortement au-delà ; pour les feuillus, les dégâts sont peu importants en dessous
de 20 m et augmentent nettement au-delà de 24 m
; les hauteurs-seuils diminuent quand les
vitesses du vent augmentent et lorsque les conditions stationnelles deviennent défavorables (voir
ci-après) ;

l’essence prépondérante ( nous en reparlons plus loin) ;

la profondeur de sol que les racines peuvent prospecter : plus les sols sont superficiels,
du fait de l a présence d’un horizon compact, d'éléments grossiers ou d’une nappe à faible
profondeur, plus les risques de dégâts sont élevés ;

les éclaircies récentes et fortes, ainsi que les coupes de régénération, jouent un rôle
déstabilisant ; chez les résineux, un délai de moins d’un an depuis la dernière éclaircie constitue
une situation à très grand risque ;

la structure interne des peuplements ( densité, structure verticale, hétérogénéité spatiale).
Bien évidemment, ces facteurs s’organisent de manière complexe à cause, notamment, de leurs
interactions et de confusions possibles. D’autres, très liés à ceux qui sont présentés ici, inter-
viennent également : l’âge et le diamètre par exemple, tous deux très liés à la hauteur. D’autre
part, certains facteurs importants sont rarement présentés, telles les trouées ouvertes lors des
tempêtes passées et les casses non réparées au niveau aérien ou souterrain (Peterson, 2001)

A propos de la résistance des essences:

Citer
Les essences ont des résistances intrinsèques différentes. La synthèse de Colin et al . ( 2008)
s’appuie principalement sur l es résultats de Renaud et Hervé ( 2005), corrigés des variations de
hauteur entre espèces dans la ressource. Sur cette base et en confrontant ces résultats à de
nombreuses études, un classement des résistances intrinsèques croissantes des essences a été
proposé, casses et renversements confondus :

Peuplier, Tremble < Épicéa < Douglas < Pin sylvestre < Châtaignier < Pin laricio < Pin noir
< Merisier < Hêtre < Bouleau < Sapin pectiné ( Abies alba) < Sapin de Vancouver ( Abies grandis)
< Chêne sessile < Chêne pédonculé < Charme < Frêne


On s’aperçoit notamment que les résineux ne sont pas systématiquement moins résistants que
les feuillus. Pour compléter cette liste, l’Aulne serait à classer parmi les essences très résistantes
et le Tilleul parmi les essences peu résistantes (Wolf et al ., 2004).
Renaud (2002) montre également que le classement proposé varie fortement entre stations,
selon la profondeur prospectée par les racines. Ainsi l’Épicéa et le Hêtre seraient mieux classés
dès lors que l a profondeur prospectable dépasse 50 cm. Ceci conforte l es conclusions énoncées
dans la synthèse de Pühe (2003) pour l ’Épicéa commun et dans l’étude de Kodrik et Kodrik
(2002) pour le Hêtre (3)

Evidemment, c'est pas une raison pour tenter le diable non plus, même dans une superbe futaie de frênes de moins de 10m de haut

article: http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/18143/191_206_COLIN.pdf?sequence=1

Edit: précision, mise en page

04 décembre 2021 à 23:03:43
Réponse #51

guillaume


Je travaille en forêt et rares sont les moment où le vent me fait rentrer à la maison.

Lorsque c'est le cas, pas besoin de connaitre la vitesse du vent : personne n'a envie de rester là ;#. Les branches craquent et cassent, des arbres qui ne bougent pas beaucoup habituellement décrivent de grand mouvements : on rentre !

05 décembre 2021 à 07:45:40
Réponse #52

Krapo


Les branches craquent et cassent, des arbres qui ne bougent pas beaucoup habituellement décrivent de grand mouvements : on rentre !

 :yeah: Tout simplement !  ;)
Laissons glouglouter les égouts !

05 décembre 2021 à 08:38:55
Réponse #53

Tumiza


Je travaille en forêt et rares sont les moment où le vent me fait rentrer à la maison.

Lorsque c'est le cas, pas besoin de connaitre la vitesse du vent : personne n'a envie de rester là ;#. Les branches craquent et cassent, des arbres qui ne bougent pas beaucoup habituellement décrivent de grand mouvements : on rentre !
Theoto parle de bivouac. La tempête peut se déchaîner pendant la nuit. Ça devient tout de suite plus épique de lever le camp... ^-^
BAVU ba pris

05 décembre 2021 à 20:00:37
Réponse #54

theoto


Je travaille en forêt et rares sont les moment où le vent me fait rentrer à la maison.

Lorsque c'est le cas, pas besoin de connaitre la vitesse du vent : personne n'a envie de rester là ;#. Les branches craquent et cassent, des arbres qui ne bougent pas beaucoup habituellement décrivent de grand mouvements : on rentre !

Bon c'est cool ça permet de relativiser un peu, du coup j'imagine que ça doit pas arriver souvent donc ça doit être plutôt au moins 60 km/h, mais effectivement comme disait Tumiza c'est plus dans une optique de préparation de bivouac. Au dela du supplément de galère si ça se lève au milieu de la nuit, si je fais 1h de route/de transports pour constater que c'est pas jouable en arrivant, je serais un peu déçu donc c'était pour savoir si vous aviez des critères persos un peu objectifs qui vous font dire en face de la météo "ah non cette fois trop de vent, j'y vais pas".

Je suis sorti en forêt aujourd'hui avec d'après la météo des rafales de 35 à 45, et ça a un peu bougé à certains moments mais ça restait très soft, et aucune casse alors que c'était des châtaigners pas en super formes (mais pas immenses non plus). Du coup pour l'instant j'aurais tendance à penser qu'en faisant vraiment attention au coin ou on se pose (essence, arbres/branches morts etc..) on peut raisonnablement maintenir une sortie jusqu' à 60 max en rafales, en gros on dépasse pas bf7. La description du bf8 est d'ailleurs justement "les branches sont susceptibles de casser". Bon faut avoir quand même un peu confiance dans sa météo si on veut flirter avec la limite ;#

06 décembre 2021 à 11:45:50
Réponse #55

Shirokuma


Du coup pour l'instant j'aurais tendance à penser qu'en faisant vraiment attention au coin ou on se pose (essence, arbres/branches morts etc..) on peut raisonnablement maintenir une sortie (…)
C'est un point crucial, avec ou sans vent.
Un soir d'hiver, je marchais en ville, ni pluie ni vent : je passe dans un petit parc et un énorme platane a perdu une branche morte de 3-4 mètres de long. Elle est venue se fracasser juste devant moi, eh bien ça réveille… à deux mètres près, j'aurais eu un gros souci.  :blink:
“L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.” Confucius

13 mars 2022 à 13:46:28
Réponse #56

The Scientist


Je voudrais aussi mettre mon grain de sel sur le sujet du vent, j'étais conscient que le vent avec le phénomène du refroidissement éolien pouvait modifier la "température ressentie", j'en ai eu la démonstration pas plus tard que vendredi !


Étant occupé à tailler la vigne on s'est chargé de bosser sur une parcelle situé sur une colline surplombant le Rhône. J'avais sur moi un pull Swanndri en laine avec dessous un tee shirt coton, heureusement que j'ai pensé à amener un Buff et une écharpe car, malgré les 7-8 degrés, le vent soufflait à une vitesse tel que j'avais l'impression qu'il faisait 0  :o, d'ordinaire je ne porte pas de gants / écharpe / cagoule par ces température mais avec le déchaînement du vent je ne supportais pas qu'un seul centimètre carré de peau soit à l'air libre (seul mes yeux n'était pas recouvert de tissus, c'est dire  ;#).

Tout ça pour dire quoi au final : même avec des températures franchement positive un vent violent peut complètement changer la donne donc habillez vous en conséquence !
"L'entêtement sans l'intelligence, c'est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge"


Y a pas de propriété industrielle sur le bon sens !

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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