VENT
Le vent est quelque chose que l’on ne voit pas, mais que l’on peut sentir, d’une incroyable douceur à une incroyable puissance, d’un poids nul et pourtant qui peut vous couper le souffle. On a tous joué un jour où l’autre avec lui, à faire un courant d’air ou à jouer avec un cerf-volant par exemple… Et puis des noms comme Eole, Borée, Zéphyr ou mistral ne vous sont pas inconnus
DéfinitionQu’est-ce que le vent ? Le vent est un mouvement atmosphérique directionnel. Il provient des zones de hautes pressions (Anticyclone) pour se diriger vers les zones de basses pressions (Dépression). Ainsi, n’importe quelle planète ayant une atmosphère peut avoir du vent, tant qu’il existe une source de chaleur (un soleil) et une rotation de la planète ce qui provoque un réchauffement de l’air (ou du gaz) de façon non équitable autour de la planète.
Pourquoi du vent
Et bien justement, nous avons une atmosphère, notre planète tourne sur elle-même et nous avons un soleil. Nous avons un certain nombre de vents à la taille de la Terre, d’un continent, d’un pays, d’une montagne ou voir même d’un versant de colline : les parapentistes pourraient vous en dire plus long que moi à ce sujet.
Les différences de pression, elles mêmes entraînées par les différences de température, déséquilibrent en permanence l'atmosphère. Le rééquilibrage vers lequel tend toute chose, produit le vent.
A noter qu’un anticyclone se caractérise par une pression maximale à son centre (entre 1020 et 1050 hPa), diminuant vers la périphérie tandis qu’une dépression se caractérise par une pression minimale à son centre (inférieure à 1000 hPa), augmentant vers la périphérie.
Du vent jusqu’à quelle force ?FORCE VITESSE EN Km/h VITESSE EN noeuds Effets sur terre Effets sur mer
FORCE 0 Vent dont la vitesse est nulle ou inférieure à 4 km/h 2 noeuds La fumée s'élève verticalement. Calme
FORCE 1 Vent dont la vitesse est comprise entre 5 et 10 km/h entre 3 et 5 noeuds Le vent incline la fumée. Calme, ridée
FORCE 2 Vent dont la vitesse est comprise entre 10 et 15 km/h entre 6 et 8 noeuds Bruissement des feuilles Vaguelettes
FORCE 3 Vent dont la vitesse est comprise entre 15 et 23 km/h entre 9 et 12 noeuds Le vent agite les feuilles Peu agitée
FORCE 4 Vent dont la vitesse est comprise entre 24 et 30 km/h entre 13 et 16 noeuds Les petites branches remuent Agitée, petits moutons
FORCE 5 Vent dont la vitesse est comprise entre 30 et 40 km/h entre 17 et 21 noeuds Les arbustes remuent Houleuses, embruns éventuels.
FORCE 6 Vent dont la vitesse est comprise entre 40 et 50 km/h entre 22 et 26 noeuds Les grandes branches bougent Très houleuse. Les lames se forment, crête d'écume.
FORCE 7 Vent dont la vitesse est comprise entre 50 et 60 km/h entre 27 et 31 noeuds Les arbres entiers s'agitent. Grosse. Lames déferlantes, traînées d'écume.
FORCE 8 Vent dont la vitesse est comprise entre 60 et 700 km/h entre 32 et 37 noeuds Les petites branches se cassent Très grosse. Tourbillon d'écume.
FORCE 9 Vent dont la vitesse est comprise entre 70 et 80 km/h entre 38 et 43 noeuds Le vent arrache les cheminées. Lames déferlantes, grosses à énormes. Visibilité réduite.
FORCE 10 Vent dont la vitesse est comprise entre 80 et 90 km/h entre 44 et 50 noeuds Le vent déracine ou brise les arbres. Très grosse lames déferlantes en rouleaux, larges bancs d'écume. Visibilité réduite.
FORCE 11 Vent dont la vitesse est comprise entre 90 et 115 km/h entre 51 et 57 noeuds Rare, ravages considérables. Lames exceptionnellement hautes, mer blanche d'écume.
FORCE 12 Vent dont la vitesse est supérieure à 115 km/h supérieure à 58 noeuds Très rare, OURAGAN Enorme, visibilité fortement réduite.
Voir ici pour une animation:
http://afpinfo.francetv.fr/francais/animation/BeaufortFR2908/index1.htmlA noter que les vents les plus violents ont été enregistrés en Antarctique (de 80km/h à 250 km/h), aux USA (Mont Washington, 371km/h) ou au Groenland (333km/h). Le record absolu est détenu par une tornade au Texas dans les années 1970 mesuré à 450km/h.
En France, sur le mont Ventoux (qui porte bien son nom) a été enregistré un vent de 321kmh/h en 1967. C’est bien connu, en France, il n’y a aucun risque.
Utilité du ventLe vent est une source d’énergie. Tout le monde pense de suite aux éoliennes, bien sûr, mais il ne faut pas oublier le séchage du linge que l’on mets dehors, les voiliers (et planches à voiles, kitesurf, char à voiles, vol à voile...), les cerfs-volants (pour le plaisir mais aussi pour la guerre en des temps plus reculés) sans oublier nos moulins à vent ou une technique de dispersion des graines par les plantes,
l’anémochorie .
Les vents :Vent réel : le vent que l'on ressent à l'arrêt, lié à un déplacement de l'air qui nous entoure. C'est par exemple le vent au sol, dont la force et la direction nous sont communiquées par les bulletins météorologiques. La notion de vent réel est utilisée pour préciser, sur des engins mobiles, la vitesse de déplacement de la masse d'air où ils évoluent, pour la différencier des autres vents comme le vent apparent ou le vent dû à la vitesse.
Vent vitesse ou Vent relatif : le vent généré par le déplacement du mobile, égal en intensité, de même direction, et opposé en sens, à la vitesse relative de celui-ci. C'est par exemple le vent que l'on ressent lorsque l'on se déplace à vélo, en l'absence de tout vent réel.
Vent apparent (pour la navigation maritime) : le vent tel qu'il est ressenti depuis le mobile, somme vectorielle des deux précédents, c’est-à-dire du vent réel et du vent relatif, ou vent vitesse. La notion de vent apparent est surtout utilisée en voile ou en char à voile : en effet, le vent ressenti sur le bateau dépendra non seulement du vent réel, mais également de la vitesse du bateau, ce qui conduit à devoir ajuster le réglage des voiles. C'est le vent que reçoit effectivement une voile.
Lien avec la température : température ressentie en fonction du vent (merci Diesel)
Risques du ventLes risques liés au vent sont bien existants dans les pays soumis aux tornades, comme les Etats-Unis d’Amérique, ou aux typhons, mais aussi plus proche de nous en France (DOM-TOM) et métropolitaine puisque MétéoFrance surveille sans cesse et publie régulièrement des bulletins d’alerte météorologique concernant les risques de vent. La tempête de 1999 nous le rappelle encore régulièrement. Pourtant, on préfère encore appelé cela une tempête plutôt que du nom des deux ouragans qui ont traversé le pays.
On peut surveiller ce risque via le net et les bulletins d’annonces météo.
Vent en montagneArticle tiré de notre WIKI Les montagnes sont grosso modo sujettes à trois grandes sortes de vents. D'abord les vents dominants, résultant des structures atmosphériques de grande taille tels les anticyclones. Ces vents balaient les plus hauts sommets avec plus ou moins de violence. Les sommets sont toujours très exposés aux vents. Il est illusoire de vouloir se maintenir plus de quelques minutes sur un sommet notable sans être bien protégé du vent, ne serait-ce que par un poncho dans lequel on s'assoit ou par de bons vêtements coupe-vent.
En second lieu, le vent dominant se détructure au contact du relief, et induit des vents locaux aux trajets aussi complexes que le relief lui-même. Ces vents peuvent être ascendants ou descendants, lents ou rapides, très variables d'un point à un autre même à peu de distance d'intervalle. Ils sévissent sur les pentes, dans les vallées, s'engouffrent dans les cols et tourbillonnent devant les falaises. Souvent ces vents sont violents aux cols, qui concentrent les flux d'air. Les cols, les sommets, et dans une moindre mesure les arêtes sont donc des endroits où on évitera d'envisager un bivouac ou même une pause trop longue, à moins de disposer d'un équipement en conséquence ou d'être en mesure d'aménager l'endroit, par exemple en creusant des trous dans la neige pour s'abriter.
Les troisièmes types de vents sont ceux générés par les écarts thermiques entre les sommets et les vallées, et nettement amplifiés par la proximité de la mer comme c'est le cas sur une partie des Alpes et des Pyrénées. Dès le soir et durant toute la nuit, des vents froids descendent des sommets en longeant les fonds des vallées. Ces coulées d'air froid se déplacent comme un fleuve gazeux, en suivant les chemins de moindre résistance. Les fonds des vallons et des vallées y sont exposés. Pour le promeneur égaré qui commence à envisager un bivouac d'urgence, ces endroits offrent un visage rassurant : l'encaissement donne une impression de sécurité physique et coupe court au vertige éventuel, et la présence fréquente de larges zones plates et d'eau potable et courant avec un bruit reposant procure un bien être convainquant. Malheureusement, ces endroits sont justement ceux où les masses d'air froid nocturne circuleront le plus massivement et viendront transir l'imprudent qui s'y abrite. Si on souhaite bivouaquer au fond d'un vallon, il faut prévoir une bonne barrière au vent et une isolation plus importante que quelques dizaines de mètres plus haut, juste au dessus de la nappe froide. Dans les situations d'urgence où l'on manque de matériel pour se réchauffer, il faut considérer la possibilité de bivouaquer sur les pentes, moins confortables mais bien souvent beaucoup moins froides que les creux. Une pente exposée au sud peut-être encore plus clémente, sauf si la configuration particulière du terrain y crée des conditions défavorables. En journée, une fois que le soleil a réchauffé les falaises, c'est le phénomène inverse qui se produit : des ascendances chaudes remontent le long des vallées en direction des sommets.
Vent dans le désert ou avec du sableLa célèbre tempête de sable : les vents violents provoquent la déflation et le transport des particules de sables dans l'atmosphère, par le processus de saltation, voire par suspension pour les sables fins.
Le plus grand risque immédiat dans une tempête de sable est sans aucun doute l’absence de visibilité. Un nuage dense plombe l’atmosphère, en conséquence, la circulation automobile et aérienne est gênée. De plus, le sable transporté par le vent se dépose sur les voitures, bâtiments, sols et autres éléments pour donner un aspect sale au paysage. Les campagnes sont également touchées, parfois gravement : le bétail souffre du sable et des composants toxiques de ce nouveau péril jaune. Les récoltes, les plantations, les cultures sont elles aussi contaminées et finalement détruites dans les cas extrêmes.
Le vent de sable jaune et ses polluants toxiques pour l'homme a d’autres effets néfastes puisqu'il pose d’importants problèmes de santé en développant notamment chez les populations concernées des maladies respiratoires comme l’asthme, les bronchites ou autres pneumonies. Il est aussi susceptible d’engendrer des pathologies de l’œil dues aux grains de sable qui fragilisent la cornée et qui ouvrent une porte d’entrée aux bactéries et microbes pathogènes. Les polluants apportés par ces vents peuvent aussi développer des eczémas ou des psoriasis chez les personnes à tendance allergique
Que faire si on est confronté à du vent avec du sable : se protéger les yeux avec des lunettes de soleil, ainsi que les voies respiratoires en ayant recours aux masques qui recouvrent la bouche et le nez (un bandana ou un buff au pire). Prévoir que le sable va s’infiltrer partout donc bien fermer de façon étanche le sac à dos et les affaires importantes, notamment les vêtements. Attention, les paysages peuvent se modifier donc faire très attention à son orientation.
Vent en merEn mer, du vent est une chose courante. En revanche, trop de vent est quelque chose de difficile à gérer puisqu’il ne faut pas compter sur un arbre ou un immeuble pour couper celui-ci. Mise à part les précautions d’usage concernant son embarcation (réduction de la voilure, surveillance de la météo et changement de cap au besoin), il faudra faire attention aux éléments de type lames et déferlantes, au pire les vague sscélérates, qui causent chaque année des morts et disparus. Le principal risque, mise à part un ouragan, va être de se retrouver à l’eau, par chavirage ou simplement en étant emporté.. Le principe de précaution aura voulu que vous ayez avec vous le matériel nécessaire à tenir hors de l’eau (bouée et gilet de sauvetage), garder sa température (vêtements adaptés, embarcation de secours), et se faire remarquer (balises, vêtements visibles, sifflet, flash lumineux…).
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ferlantehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Vague_sc%C3%A9l%C3%A9rateVent en forêt, en plaineTout dépend à quel type de vent nous avons à faire. Ce que l’on peut dire, c’est que si les arbres coupent bien le petit vent, il y a un danger immédiat qui existe sous la forme de chute de branches qui peuvent s’avérer être mortelles. La tempête de 1999 l’a prouvé en trop grand nombre et des accidents ont lieu encore souvent. Alors si le vent se lève et souffle très fort en forêt, il faut être très vigilant aux branches des arbres morts sur pied en premier lieu, des autres branches après. Ca fait beaucoup.
L’abri, à défaut d’un abri en dur (grotte par exemple), devra pouvoir tenir à de fortes rafales. Préférez donc les montages souples (sur paracorde par exemple) qui encaisseront mieux ces accès de violence. De même, le tarp devra privilégié des formes basses, offrant peu de prise au vent. Idéalement, un montage de type igloo avec cheminée (faisable avec un poncho) permettra de n’avoir une prise au vent que très faible, les grosses bourrasques de l’extérieur étant équilibrée au niveau pression par le vent s’engouffrant dans la « cheminée ».
Vent en villeEn ville, le vent faible apparaît moins problématique à première vue, mais il n’en est rien. De nombreux arbres sont présents, et des panneaux publicitaires notamment sont susceptibles de tomber ou d’être entraînés. Il suffit de voir au lendemain de grand vent l’état des rues et parfois les dégâts provoqués par un parasol ou bien un panneau publicitaire oubliés.
Se protéger du vent reste donc assez simple si on cherche à limiter ses déplacements. On évitera de se déplacer donc à pied, ou en vélo. Et en voiture, on évitera soigneusement toutes les rues ou allées ayant des arbres principalement. Evitez aussi les lieux type marchés, susceptible d’avoir un grand nombre de materiel pouvant s’envoler.
Attention aux pots de fleurs, aux tuiles des maisons qui peuvent voler.
Sources et pour aller + loinhttp://www.youtube.com/watch?v=AsCBK-fRNRk
En apparté Loi de Coriolis"Un corps en mouvement est dévié de son trajet, lorsque son mouvement est lié à une force d'inertie (force de Coriolis) à la rotation d'un autre corps (rotation de la terre)."
Comment localiser les Anticyclones et Dépressions ? (valable pour l'Europe)
Le météorologue néerlandais Buys-Ballot a énoncé la loi suivante : " si l'on se place dans la direction du vent de manière que celui-ci souffle dans le dos, accomplissez un huitième de tour sur votre droite (45°), vous avez alors, à gauche une zone de basse pression (Dépression) et à droite une zone de haute pression (Anticyclone)."
Maximilien PETTEX