Difficile parfois de préciser un lieu d'accident.
Pourtant les opérateurs des centres de traitement de l'alerte arrivent quand même à faire des miracles.
Comme cités plus haut, les détails que tu avais en tête sont une très bonne base de départ. Avec l'aide du stationnaire qui lui aussi possède le plus souvent désormais une cartographie numérisée à sa disposition, et une connaissance des axes routiers de son département on y arrive le plus souvent.
Les points importants sont en effet déjà d'essayer de situer l'axe de circulation. Soit par son numéro, soit en citant les villes que l'on vient de passer, ou celles vers lesquels on se déplace.
Les points remarquables sont aussi interessants. Des magasins, des usines, des bois, tous les lieux qui permettent de situer une aire géographique.
Malgré les GPS, ne pas oublier que l'on trouve aussi des bornes kilométriques, et qu'il suffit parfois de jeter un coup d'oeil sur le bas coté pour y trouver une mine d'information.
Les petits panneaux sur les autoroutes ou voies express "PK" "PR" permettent aussi de situer le lieu, et si en plus tu donne le sens de circulation. "sens Paris-Lyon" par exemple.
On peut aussi citer les bornes automatiques d'appel, les cabines téléphoniques, etc etc
Les habitations sur le coté de la route peuvent te permettre d'aller demander au gens de situer exactement le lieu de l'accident. Bref le système D. Les victimes peuvent aussi, si leur état le permet, t'aider dans cette tache.
Il ne faut pas non plus oublier que deux appels ne sont pas interdit. Si par hasard tes premières explications ne sont pas assez précises, quelques minutes plus tard, le choc passé tu peux avoir d'autres infos à communiquer aux services de secours. Il ne faut pas hésiter à recomposer le numéro d'urgence et avertir de toute modification de la situation. Donner d'autres détails...
En ce qui concerne le balisage. Sur le papier, il faut en effet positionner deux véhicules. Un en amont et l'autre en aval de l'accident. A 150m environ, avec les feux de détresse. Les triangles sont un plus, mais malgré tout peu visible.
Ne pas oublier de faire sortir les passagers de ces véhicules, et le mettre à l'abris, quelques mètres à l'écart, ou de l'autre coté de la rambarde de sécurité.
De nuit tout les types de signaux sont les bienvenus... mais seul ou peu nombreux il est difficile de tout faire.
Le principe Maitre est avant tout d'assurer sa propre sécurité, celle des autres usagers/badauds/témoins/voyeurs... et celles des victimes.
Pour les gestes de secourisme... tu a l'air formé, et seul un peu de sang froid, de bon sens, une pratique ou des révisions de temps en temps te permettront de gérer tes émotions et la situation.
Pour le coté juridique, bien que n'étant pas juriste, on peux retenir les choses suivantes. La non assistance à personne en danger ne serait retenue contre quelqu'un que dans le cas par exemple d'un délit de fuite, ou si témoin d'un accident, la personne ne s'arrète pas et ne préviens pas les secours.
Les juges, conscient des limites de l'assistance, de la difficultée à porter secours ne souhaitent vraisemblablement pas créer de jurisprudence dans ce sens. Hormis si tu éventre quelq'un en voulant lui retirer une écharde. mais là...
Les juges savent que prendre des décisions dans certaines situations et réaliser ou pas certains gestes est quelque chose de difficile pour le citoyen lambda. C'est pourquoi, même si à terme une nouvelle tendance pourrait se dessiner, peu de plainte sont enregistrées pour la genre de situation qui te pose problème.
Mais peut être que des juristes pourraient développer cette partie.
Pour conclure là dessus, alerter, c'est déjà porter assistance, le reste c'est du bonus...
Enfin, il faut garder à l'esprit que les situations sont plus riches que les quelques notions que j'apporte ici.
Là encore, du bon sens, de la débrouille et un peu de réflexion permettent de trouver des solutions.
Et puis d'autres vont encore ici t'apporter des connaissances et des pistes de réflexions.
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