On passe la première comme un poncho et éventuellement la seconde sur la tête (pas certain que la seconde couche soit indispensable)
Salut Kilbith,
Pourtant si on y pense, la tête et le cou sont les parties du corps qu'il faut protéger et maintenir à une température suffisamment chaude en priorité puisque ce sont les parties du corps qui ont le plus de potentiel de pertes énergétiques du corps, n'oublions pas l'adage qui dit " si t'as froid au pied, mets ton bonnet" (pour ceux qui n'ont pas lu ce très bon texte qui fête ses dix ans cette année:
http://www.davidmanise.com/textes/acclimatation_froid.php.)
Donc c'est un peu dommage de se faire un super poncho qui ne nous fait pas bénéficier de chaleur aux endroits les plus vitaux. Bien sur on à le bonnet et les possibles capuches, mais ceux-ci se retrouvent directement exposé à l'air froid et non dans l'ambiance chaude. Au final pour un même bénéfice calorique, il faudra chauffer beaucoup plus fort sous le poncho que sous la configuration classique qu'on connaît.
C'est d'ailleurs un des bénéfices direct de la position d'urgence classique, le chaud monte, donc la plus grande partie de la chaleur vas en direction de la tête, bingo!
Je rajouterais que le reconditionnement nécessaire après création du poncho et donc dépliage fait perdre à la couverture de survie légère ce qui est pour moi son plus grand atout, sa compacité.
L'argument du monoxyde me semble aussi un peu surfait, au final, il est très rare que l'on retrouve dans une situation nécessitant le recours à un abri de ce genre et où l'on est pas en présence d'au moins un petit souffle d'air. Puisque généralement on est confronté a un brusque refroidissement de l'atmosphère pratiquement toujours vecteur de mouvement de masse d'air, (différentiel des densités air chaud\air froid tout ça tout ça..) qui nous place dans un contexte où on ne possède pas le plus souvent l'équipement vestimentaire\matériel de bivouac adéquat pour affronter cette situation raisonnablement.
Le cas d'une immobilisation non prévu pour cause accidentelle ou parce qu'on est déjà en situation d'hypothermie avancée est un peu différent mais la plupart du temps celui-ci est aussi un cas où on constate un mouvement d'air plus ou moins important avec l'arrivée de la nuit ou le simple fait d'être a l'extérieur, dans un milieu généralement relativement bien ouvert.
Imaginons qu'on a un gabarit et un sac\truc à mettre sous ses fesses suffisamment petit pour s'emmitoufler totalement dans une couverture de survie classique et la replier autour de soi pour créer un base étanche (imaginons un frêle jeune homme comme David en train de se plier à cet exercice

, une autre raison pour lui d'aimer les couvertures suisses et leurs dimensions XXXL, mais moi par ex. j'y arrive).
Avec un mouvement d'air, même ténu, et deux petites ouvertures judicieusement placées au niveau du bas de la couverture (voir 4 si il y'a un haut risque de changement de direction du flux d'air) Même si on s'endort et qu'on baisse donc la tête avec les bougies chauffe-plat allumées, les trous en bas assurent une ventilation correcte pour le CO2 ( masse molaire 44 et air 29) plus un col refermé un peu lâche, le mouvement d'air dû a l'effet cheminée créé par l'air chaud et les petits trous en bas devraient permettre une évacuation du CO (masse molaire 28, il monte) suffisamment efficace pour éviter l'intoxication.
J'admet que pour en être totalement sûr il faudrait pouvoir faire des tas de tests dans plein de milieux avec plein de capteurs de CO et de CO2 et un mannequin, mais je n'ai pas ce matos et puis chez moi il fait jamais froid

.
En dernier argument je dirai que si on a bien écouté David au stage N1

on utilise pas des bougies chauffe-plat mais juste le sacro-saint gros bic (voir deux, un dans chaque mains, soyons fou!), on s'endort, il s'éteint pas de problème de CO...
Au final ce montage me semble plus une mauvaise bonne idée en fragilisant et complexifiant un objet dont une des qualités intéressantes est justement le coté simple et "idiot proof". Exemple au hasard: le trou créé pour la tête du poncho sera-t-il suffisamment grand pour la chapka du jour qu'en mode chimpanzé on ne pense pas à enlever, on force crac on a la place pour 5 têtes ou à l'inverse trop grand pour le jour où on a que le petit bonnet polaire\ laine de fond de sac et la capuche de la rain-cut et la on veut décoller un peu le duct tape pour refermer le trou, patata on déchire tout? Enfin tu vois l'idée?
Cependant, le truc intéressant à retenir, ce pourrait être l'idée du renfort des angles avec le duct-tape percé. On peut le faire d'avance à la maison (bien au chaud et avec toute sa motricité fine) sans déplier toute la couverture avec un peu de délicatesse et même rajouter des haubans en fil dentaire (ça c'est un de mes trucs "secret", très résistant, ultra léger et du fait de la cire dessus ne s'emmêle pas si on prend soin de l'enrouler au préalable de la manière adéquate, si ça intéresse quelqu'un je peux faire une démo) et ça c'est un vrai plus pour faire un réflecteur\mini taro improvisé près à l'usage en face du feu pour se glisser dessous sans avoir à galèrer avec les doigts qui tremblent à l'heure où on en à besoin pour de vrai...
Donc pour finir, merci Kilbith tu m'as donné une chouette idée au final!!!!
Et désolé pour la longueur, mais j'aime détailler pour que mon raisonnement soit clair et avec le moins d'ambiguïtés possible.
A+!