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Auteur Sujet: Séisme au Japon : le pire est a craindre ?  (Lu 96421 fois)

16 mars 2011 à 15:02:48
Réponse #125

macagnaman


c'est très vrai, mais hélas pour le japon au regard de sa grande densité de population, si le pire arrivait ce serait terrible pour eux. C'est cela , je pense qu'il faut comprendre.
La responsabilité est la conséquence logique de notre liberté.
(J.P Sartre).

16 mars 2011 à 15:10:35
Réponse #126

Moleson


Je me demande ce que "le pire" signifie. Pour moi, c'est fusion, nuage radioactif, atmosphère planétaire radioactive. Et bye bye à tous.
J'ai beaucoup de peine avec ce genre d'affirmation, dont le contenu est totalement faux et qui ne sert qu'à se faire peur, bien au chaud, son cul enfoncé dans une chaise, devant son clavier.

Le risque de fusion = 0, c'est pas pour rien que fabriquer une bombe atomique est loin d'être évident. Le risque est local, exactement par le même mécanisme que Tchernobyl (le feu de graphite en moins). Mais c'est des dizaines de millions de personnes concernée, c'est juste plus de 10'000 morts a cause du tsunami, c'est les travailleurs du complexes nucléaires qui doivent encaisser 200 mSv.

Je trouve même qu'au vu de ce que les japonais sont en train de vivre, ces petits jeu de fait moi peur indécent.

Moléson

16 mars 2011 à 15:27:19
Réponse #127

Cleric


Le risque de fusion = 0

les homonymies sont sources de confusion.

Fusion du coeur = fonte des matériaux (meltdown)constituant le coeur d'un réacteur
Fusion nucléaire= dégagement intense d'énergie par fusion d'atomes. (fusion). ne se produit naturellement que dans le coeur des étoiles ou artificiellement dans des conditions très complexes (lasers ou bombes H)-> impossible dans les cas de la criese nucléaire japonaise
"...And we shall know no fear"

16 mars 2011 à 15:32:05
Réponse #128

mad


Le risque de fusion = 0, c'est pas pour rien que fabriquer une bombe atomique est loin d'être évident. Le risque est local, exactement par le même mécanisme que Tchernobyl ...

Le risque de fusion thermonucléaire est en effet égal à zéro ! (comme le précise Cleric, et comme je l'avais déjà dit plus haut)
Et les journalistes confondent sans cesse ça avec la fusion thermique (fonte) du coeur, qui elle est au contraire déjà en partie réalisée sur plusieurs des réacteurs (de 30 % à 70 % suivant les estimations), et qui n'a pas l'air d'être encore finie.

Les conséquences du "pire" scénario sont environ de l'ordre de celles de Tchernobyl (potentiellement encore plus élevées, en raison des quantités de combustibles usagés stockés dans les piscines). Et la circulation atmosphérique globale se chargera de répartir ça dans tout l'hémisphère Nord. Le contaminant le plus ennuyeux sur une large échelle spatio-temporelle est le Césium 137 - qui à Tchernobyl n'a représenté que le 1/40° de la radioactivité totale libérée dans l'accident, mais qui a eu les répercussions les plus lointaines. La radioactivité liée au Césium 137 libéré par Tchernobyl a été estimée à 2,5 MCi (2,5 mégacuries), soit environ le dixième de ce que l'ensemble de tous les essais nucléaires atmosphériques a produit. Mais c'est sur une échelle temporelle brève, et les conséquences sont donc relativement plus importantes. En raison de la dilution irrégulière des contaminants, il est hautement probable que certains cancers ont été causés par Tchernobyl, même dans des pays éloignés.

Sauf si les techniciens japonais réussissent rapidement à reprendre en partie le contrôle (et en particulier à faire monter le niveau d'eau dans les coeurs et les piscines), l'accident de Fukushima risque d'avoir des conséquences directes non négligeables sur notre santé et la qualité de notre alimentation.

16 mars 2011 à 16:39:14
Réponse #129

gglt


Un autre lien officiel français, en rapport avec le sujet : http://risques.gouv.fr/

@+
Guigui
Il n'y a qu'une seule manière de le savoir : il faut essayer.

16 mars 2011 à 17:08:04
Réponse #130

promeneur4d


Bonjour,

Je pense qu'il faut arrêter la psychose ambiante. La France ne risque pas grand chose vu son éloignement. Il faut rappeler que le volcan Eyjafjöll a rejeté 600 tonnes d'Uranium et 1800 tonnes de Thorium dans l'atmosphère lors de son éruption, ce qui représente des quantités bien plus importantes que tout ce qui peut se trouver dans la centrale.

l'Uranium des centrales est enrichi... ce n'est donc pas comparable
Si 86% de la population d'un pays veut pas d'OGM dans les champs et qu'ils sont plantés quand même, peut on parler de démocratie?

16 mars 2011 à 18:06:25
Réponse #131

Lolo94


En fait... il semblerait que la capacité de stockage sur le site de Fukushima soit de près de 2000 tonnes (1760tonnes stockées en 2010) d'après le document émanant de Tepco en lien sur ce site: http://dcbureau.org/201103141303/Natural-Resources-News-Service/fission-criticality-in-cooling-ponds-threaten-explosion-at-fukushima.html

En espérant bien que tout cela ne sera pas pulvérisé.

16 mars 2011 à 18:35:26
Réponse #132

ouroumov


Euh... Sans vouloir critiquer la validité du PDF de TEPCO, je doute fortement de l'analyse de cet article, Lolo94.
En particulier :
Citation de: Joseph Trento
The problem is if the spent fuel gets too close, they will produce a fission reaction and explode with a force much larger than any fission bomb given the total amount of fuel on the site.  All the fuel in all the reactors and all the storage pools at this site (1760 tons of Uranium per slide #4) would be consumed in such a mega-explosion.  In comparison, Fat Man and Little Boy weapons dropped on Hiroshima and Nagasaki contained less than a hundred pounds each of fissile material.

Je ne vois pas trop le combustible usagé se comporter comme une bombe a fission, même de première génération.
« Modifié: 16 mars 2011 à 18:43:59 par ouroumov »

16 mars 2011 à 19:48:50
Réponse #133

Moleson


Je n'affirme rien.

Je m'inquiète notamment quand je lis : "Après ses déclarations fracassantes hier, évoquant une situation "d'apocalypse" au Japon, le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger a enfoncé le clou ce mercredi en affirmant que la situation était désormais "hors de contrôle". " Ou encore quand je lis ce type d'article : http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/nature-environnement/20110315.OBS9741/accident-de-fukushima-les-questions-clefs.html.

Par ailleurs, je ne joue pas.
Entre s'inquiéter et dire n'importe quoi comme prévoir la fin du monde et confondre fusion nucléaire et fusion du noyau il y une certaine marge.


Bref avant de poster comprendre de quoi il s'agit est primordial, autrement c'est du bruit et du bruit nocif.

D'ailleurs l'article de science et avenir (bon article) est parfaitement factuel, compréhensible et ne parle pas de l'éradication de toute forme de vie en France.

Moléson

16 mars 2011 à 20:56:06
Réponse #134

bowmeg84


Oubliez tous la notion de bombe atomique, c'est pas le sujet ! Il n'y aura pas d'explosion nucléaire, tout au plus un accident de criticité.

Il n'est pas faux de dire que la situation est hors de contrôle, et il ne faut pas se voiler la face. Les autorités Japonaise en sont réduites à faire du "sauve qui peut". Je ne leur jette pas la pierre, car il ne faut pas se la raconter, la même chose peut se produire en France. Si une centrale EDF perd tous les moyens lui permettant de refroidir le coeur, et qu'il y a impossibilité de rétablir logistiquement le refroidissement, le même scénario peut se produire.

Le pb du Japon c'est la conjonction des facteurs et le chaos national qui conduit à l'impossibilité matériel d'assurer des moyens de refroidissement suffisants.

Sauf que maintenant, il y a des coeurs de réacteur en fusion et des assemblages de combustibles qui vont finir aussi par fondre, à l'air libre !



16 mars 2011 à 21:45:00
Réponse #135

grominet88


Bordel. y en a marre de tout les annonceurs d'apocalypse.

Les consèquences seront locales!!!!!
Au lieu de se casser les méninges pour savoir si quelquechose va nous retomber dessus, cela serait plus utile de se casser les mêmes méninges pour trouver quelquechose pour aider les japonais.

Et pour les centrales qui sont en France, on peut tous agir : commençons déjà par utiliser moins d'électricité.

16 mars 2011 à 21:49:32
Réponse #136

Moleson


Allez un peu d'espoir...

Je ne sais pas s'ils ont utilisé un oeuf de manise, mais ils savent improviser



Moléson

16 mars 2011 à 22:11:42
Réponse #137

dolgan


point de situation de l'irsn.
certaines parties n'ont pas été changées depuis le précédent point de situation.  :-\
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_Seisme-Japon_Point-situation-16032011-14h.pdf


je cite:
Citer
L’IRSN a examiné les scénarios susceptibles de se produire en cas de rupture de la cuve et estime
que cela entrainerait très rapidement la rupture de l’enceinte de confinement. Un accroissement
des rejets radioactifs, accompagné de phénomènes explosifs (combustion), serait à craindre.
Quelqu'un a une explication pour ça? il se passerait quoi exactement?


16 mars 2011 à 22:36:30
Réponse #138

Lolo94


Euh... Sans vouloir critiquer la validité du PDF de TEPCO, je doute fortement de l'analyse de cet article, Lolo94.
Tu as raison (enfin on en aura le coeur net assez vite apparemment voir dépêche AFP et la question de dolgan). C'est pourquoi j'ai donné seulement l'info qui me semblait intéressante par rapport à la comparaison avec le volcan islandais. J'aurais aussi bien fait de donner directement le lien du document, mais j'aime pas trop piller le travail des autres même s'il est douteux.

Entre s'inquiéter et dire n'importe quoi comme prévoir la fin du monde et confondre fusion nucléaire et fusion du noyau il y une certaine marge.

Bref avant de poster comprendre de quoi il s'agit est primordial, autrement c'est du bruit et du bruit nocif.
Pouf, pouf. C'est la même chose non? La fusion nucléaire c'est la fusion de noyaux d'atomes? Ou alors tu parles de la fusion du noyau solaire (qui n'a rien à faire là, quoique c'est toujours la même chose) ou alors tu as voulu dire fission et fusion? Ah, ou alors toujours la fusion thermique du combustible...

Pas étonnant qu'on s'embrouille.  ;)

Garder en tête que les gens n'ont pas peur de la fission ou de la fusion spécifiquement, ils ont peur des radiations qui font mourir... Et ça non plus on ne peut pas leur en vouloir.

16 mars 2011 à 23:07:16
Réponse #139

Jérôme A


Bordel. y en a marre de tout les annonceurs d'apocalypse.

Les consèquences seront locales!!!!!
Au lieu de se casser les méninges pour savoir si quelquechose va nous retomber dessus, cela serait plus utile de se casser les mêmes méninges pour trouver quelquechose pour aider les japonais.

Et pour les centrales qui sont en France, on peut tous agir : commençons déjà par utiliser moins d'électricité.

+1000

Si vous vous sentez impuissant...
Aidez quelqu'un .

17 mars 2011 à 01:12:10
Réponse #140

Corin


Quand on parle de fusion dans le cas de cet accident, il s'agit de fusion des matériaux.
Cf. les excellents posts d'il y a 2 jours.

Que va-t-il se passer? Le combustible ne baignant plus dans l'eau (de mémoire, le besoin doit être de 50 à 100m3/s pour le circuit primaire), il chauffe à plusieurs milliers de degrés et fond. Il forme alors un magma qui tombe au fond de la cuve du réacteur.

Sous l'effet de l'intense chaleur, le fond de la cuve cède et le combustible tombe sur le fond de son enceinte de confinement. L'enceinte devient alors le sarcophage dans lequel le combustible fondu va rester définitivement.

Dans l'hypothèse où l'enceinte de confinement ne retiendrait pas la masse en fusion (possible au moins pour celles endommagées), celle-ci s'enfoncerait lentement dans la terre (toute matière fondant à son contact). C'est alors la contamination de la nappe phréatique qui serait à craindre.

A+

17 mars 2011 à 08:02:32
Réponse #141

Leif



Notes sur le cours sur l’énergie nucléaire

I. Radioactivité
I. 1. La structure de la matière :
- La matière est formée de minuscules entités : les atomes.
- Chaque atome est constitué d’un noyau autour duquel tournent très rapidement des électrons.
- Dans le noyau d'un atome il y a des protons et des neutrons.

I. 2. Noyau instable
- Noyau instable è émission d’un rayonnement (désintégration)
- C’est ce phénomène qu’on appelle radioactivité.

I. 3. Différents types de rayonnement : alpha, bêta et gamma.
- La radioactivité alpha se traduit par l’émission d’un petit noyau, constitué de deux protons et de deux neutrons, appelé particule alpha.
Ce rayonnement est peu pénétrant, quelques centimètres d’air ou une feuille de papier suffisent à l’arrêter.
- La radioactivité bêta se traduit par l’émission d’un électron ou d’un anti-électron.
Ce rayonnement est stoppé par une vitre ou quelques centimètres d’aluminium.
- La radioactivité gamma se traduit par l’émission de ph**ons très.
Il faut de fortes épaisseurs de béton ou de plomb pour stopper les rayonnements gamma.

I. 4. Période / demie-vie
- Ces désintégrations ne se font pas instantanément. En fait, on considère un ensemble de noyaux à un instant t ; le temps nécessaire pour que le nombre de noyaux initiaux soit divisé par 2 s'appelle la demi-vie. Ce temps caractéristique diffère pour chaque noyau et peut être de l'ordre de la milliseconde à plusieurs centaines de milliers d'années. Plus un noyau a une durée de demi-vie courte plus il sera radioactif, et inversement. Notons qu'à chaque fois qu'un noyau émet une radiation, c'est qu'il s'est désintégré : il a donc définitivement disparu. Par exemple, après 10 demi-vie, il ne reste plus que 1 millième du nombre de noyaux radioactifs initiaux.
- Voici quelques exemples :
Uranium : 239U : 23 minutes
235U : 7,1.108 ans
238U : 4,5.109 ans
- Remarque : il n'y a aucune différence entre les radiations émises par la radioactivité naturelle (i.e., celles émises par les atomes présents dans la nature) et les radiations ``artificielles'' : ce terme, signifie que ce sont les noyaux radioactifs qui ont été formés ``artificiellement'' (par des réactions nucléaires sur des atomes de la nature.

II. Que se passe-t-il au centre du réacteur d’une centrale nucléaire ?

La fission nucléaire
- C’est grâce à l’uranium, un métal relativement abondant dans l’écorce terrestre, que fonctionnent les centrales nucléaires.
- A l’origine de la réaction de fission, il y a un projectile, le neutron, qui vient frapper un noyau et le divise en deux parties.
- La division du noyau est appelée réaction de fission et un atome qui a la faculté de se diviser en deux est dit « fissile ». C’est le cas de l’Uranium 235 et du Plutonium 239.
- Cette réaction s’accompagne d’un grand dégagement d’énergie sous forme de chaleur.
- La fission est utilisée dans les réacteurs nucléaires où on maîtrise les réactions en chaîne pour produire de l’énergie.
- Lors de la fission, l’atome d’Uranium est divisé en deux atomes (appelés produits de fission) et émet deux ou trois neutrons. Cette réaction s’accompagne de rayonnements alpha, bêta et gamma.
- Les neutrons émis lors de la réaction de fission sont susceptibles, à leur tour, de provoquer une réaction de fission d’un atome d’uranium. La réaction nucléaire peut ainsi se poursuivre de proche en proche. C’est ce que l’on appelle la réaction en chaîne.
- L’énergie dégagée devient très vite considérable. Sans précautions, la réaction en chaîne conduit à une explosion : c’est ce qui se produit dans une bombe atomique.
- Dans un réacteur nucléaire, la réaction en chaîne est maîtrisée par un modérateur qui absorbe les neutrons. Ceci permet de maintenir un taux de fission constant.

Aller sur le site du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) : http://www.cea.fr/ (espace jeunes)

III. Rayonnement : unités et ordres de grandeurs
Nous venons de voir que la réaction de fission était accompagnée d’une émission de rayonnements radioactifs particulièrement nocifs dont il faut se protéger.
La nécessité de se protéger des radiations apparut très peu de temps après la découverte de la radioactivité. Après sa découverte des rayons uraniques, Becquerel s’aperçut qu’un tube de matière radioactive, gardé dans la poche de sa veste, avait provoqué une brûlure comparable à un coup de soleil.

III. 1. La radioactivité
- L’activité d’un élément, c’est-à-dire son degré de radioactivité, de mesure en Becquerel (Bq). Le Becquerel indique en fait le nombre de désintégrations par seconde d’un atome. Ainsi une désintégration par seconde correspond à 1 Bq, dix désintégrations par seconde à 10 Bq.
- Il est important de bien noter que l'activité d'une substance va dépendre directement de la quantité de matière radioactive, qu'elle soit solide, liquide ou gazeuse.
- Le Becquerel est une petite unité, voici quelques repères de valeurs :
1 homme (70kg) à 7000 Bq
1 litre de lait à 80 Bq
1 litre d'eau de pluie à 0.3 à 1 Bq
1 kg de sol sédimentaire à 400 Bq
1 kg de sol granitique à 8000 Bq
1 kg d’Uranium

III. 2. L’impact du rayonnement radioactif sur la matière
- Il s’organise dans deux directions : son pouvoir de pénétration et son pouvoir d’ionisation.
- Pouvoir de pénétration : le rayonnement va pénétrer plus ou moins de matière vivante et agir sur les atomes ou groupes d’atomes qu’il traverse.
- Pouvoir ionisant : le rayonnement est capable d’arracher des électrons aux atomes pour former des ions.

III. 3. Dose Absorbée, Dose Équivalente et Dose Efficace
- La dose absorbée donne une mesure de la quantité de radiation absorbée par la matière ; elle se mesure en Gray (Gy). Un Gray = 1 joule absorbé par kilogramme de matière. La dose absorbée ne dépend pas du type de radioactivité (alpha, beta, gamma).
- On parlera de débit de dose si on fait intervenir le temps : Un débit de dose de 1 Gy/h n'aura pas les mêmes effets s'il est subi pendant quelques minutes ou quelques millisecondes !
- La dose équivalente permet de prendre en compte l'effet des différents types de radioactivité sur les tissus vivants ; par exemple, 1 gray de radiation alpha aura plus d'effets qu'un gray de radiation bêta. La dose équivalente se mesure en Sievert (Sv) ; c'est en fait la dose absorbée multipliée par un facteur de pondération du rayonnement. Un sievert représente une dose très élevée et on parle généralement de milli-sievert (1 mSv=10-3 Sv).
- Le débit d'équivalent de dose fait intervenir le facteur temps : Les effets de la radioactivité naturelle sur notre corps sont de l'ordre du milli-Sievert par an.
- La dose efficace permet de prendre en compte le type de tissus soumis à la radiation. Elle se mesure aussi en sievert. C'est la dose équivalente multipliée par un facteur de pondération tissulaire. Ce facteur dépend non seulement de la radiosensibilité de chaque organe, mais aussi de la gravité (donc de la mortalité) des cancers radio-induits.

- Les chiffres donnés dépendent du lieu, de l’année de la source. Il faut retenir qu’en France les effets de la radioactivité naturelle (terre, rayonnement cosmique, Radon dans l’air, ingestion d’aliments…) sur notre corps sont du même ordre de grandeur que les effets de la radioactivité artificielle (médecine, industries, nucléaire). La part du nucléaire d’après les chiffres donnés est négligeable (0,5 % du total).

III. 4. Quels risques pour quelles doses ?
Les effets sur l'organisme dépendent de la dose reçue mais la durée pendant laquelle cette dose a été reçue est un facteur très important.
- Indication des effets probables pour différentes doses reçues par un homme en fonction le temps pendant lequel cette dose à été reçue :
1 000 000 mSv en une fois : mort dans les minutes qui suivent l’irradiation
10 000 mSv en une fois (temps court inférieur à quelques heures) : dommages immédiats, très sévères entraînant la mort en quelques semaines.
6000 mSv en une fois : 90 % de mortalité dans les mois qui suivent l’irradiation
Entre 2000 et 4 000 mSv en une fois : dommages sérieux mais non définitifs.

50 mSv/an est la plus petite dose à partir de laquelle on ne peut prouver l'apparition de cancers (cette dose est aussi la radioactivité naturelle de plusieurs lieux sur Terre). Au delà de cette valeur, le nombre de cancers (mais pas de leur gravité) augmente avec la dose.
Limite de dose annuelle réglementaire : 5 mSv
20 mSv/an moyenné sur 5 ans : c'est la limite légale que peuvent recevoir les travailleurs du nucléaire.
Rq : Limite de dose annuelle réglementaire pour les travailleurs du nucléaire : 50 mSv au cours d’une année quelconque
2-10 mSv/an : radioactivité naturelle moyenne (peut être beaucoup plus élevée)
1 mSv/an : c'est la limite légale que peut recevoir le public (au dessus de la radioactivité naturelle).


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si cela peut aider a comprendre ou faire un rappel :)

17 mars 2011 à 09:05:20
Réponse #142

Tengu


Dans l'hypothèse où l'enceinte de confinement ne retiendrait pas la masse en fusion (possible au moins pour celles endommagées), celle-ci s'enfoncerait lentement dans la terre (toute matière fondant à son contact). C'est alors la contamination de la nappe phréatique qui serait à craindre.
Si le combustible fondu rencontre de l'eau, il n'y aura pas contamination et celle-ci mais degagement violent de dihydrogéne et grosse explosion => propagation de particules hautement radioactive dans l'atmosphere :(.

17 mars 2011 à 10:01:48
Réponse #143

Corin


Pas sous terre, a priori.

Enfin, on verra bien.

A+

17 mars 2011 à 10:03:37
Réponse #144

Tengu


Pas sous terre, a priori.

Enfin, on verra bien.

A+

Sisi sous terre, reaction de l'eau avec le zircaloy => degagement de dihydrogéne => pression augmente => boum !!

17 mars 2011 à 10:16:51
Réponse #145

Ishi


Suite au post de Corin, je cherche une réponse à une question car ma moitié me harcèle  :-[ depuis 2 jours suite à une info vu à la télé.
Nous avons le socle de la cheminée en granit (épaisseur de 2 cm, surface de moins d'un m2).
Hors 1kg de granit à une radioactivité de 1000 Bq.
Quelqu'un pourrait-il m'indiquer quel est le débit d'équivalent de dose reçu à cause de cette plaque de granit (en milli-sievert par an).
Personnellement, le problème me passe vraiment en dessus de la tête, mais j'aimerai pouvoir lui amener une réponse claire afin de la rassurer car elle me fait une fixation (elle s'inquiète pour nos enfants).  :love:
Malgré mes recherches sur la toile, je n'ai pas réussi à trouver de réponse.
Merci
Steph
PS: je m'inquieterai plus pour ça:
Sauf si les techniciens japonais réussissent rapidement à reprendre en partie le contrôle (et en particulier à faire monter le niveau d'eau dans les coeurs et les piscines), l'accident de Fukushima risque d'avoir des conséquences directes non négligeables sur notre santé et la qualité de notre alimentation.
La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre.

17 mars 2011 à 10:30:58
Réponse #146

Tengu


Nous avons le socle de la cheminée en granit (épaisseur de 2 cm, surface de moins d'un m2).
Hors 1kg de granit à une radioactivité de 1000 Bq.
Quelqu'un pourrait-il m'indiquer quel est le débit d'équivalent de dose reçu à cause de cette plaque de granit (en milli-sievert par an).
C'est compliqué à calculer car pour passer des Bq aux Sv, il faut connaitre le rayonnement (Alpha, beta, ) et son energie, voir exemple ci-dessous :

Citer
Il faut une très grande activité (exprimée en Becquerel) pour créer un risque réel pour la santé, tant que l'exposition se limite aux rayonnements à distance, sans contact avec la matière radioactive.
Par exemple, une exposition externe à une contamination de 4 000 Bq / m2 (ordre de grandeur des retombées constatées en France suite à Tchernobyl) d'une radioactivité que l'on suppose (pour le calcul) bêta à 1 MeV correspondrait à un flux d'électrons de 0,4 cm-2·s-1 électrons, donc une irradiation de 0,4 / 3,1 · 10-6 = 0,13 · 10-6 mSv·s-1. Une exposition annuelle (soit pendant 32·106 secondes) à un rayonnement de cette amplitude conduit à une irradiation de 0,4 / 3,1 x 32 = 4 mSv, soit deux fois la dose moyenne naturelle, soit encore l'ordre de grandeur de la limite annuelle autorisée pour la population civile (à titre de comparaison, la dose absorbée pour une radio de poumon est de l’ordre de 0,3 mSv).
Citer

17 mars 2011 à 10:36:29
Réponse #147

Leif



17 mars 2011 à 11:30:21
Réponse #148

Lolo94


Le résumé posté par Wally-leif, quoique juste et factuel, m'a inspiré quelques remarques:

Citer
I. 3. Différents types de rayonnement : alpha, bêta et gamma.
- La radioactivité alpha se traduit par l’émission d’un petit noyau, constitué de deux protons et de deux neutrons, appelé particule alpha.
Ce rayonnement est peu pénétrant, quelques centimètres d’air ou une feuille de papier suffisent à l’arrêter.
- La radioactivité bêta se traduit par l’émission d’un électron ou d’un anti-électron.
Ce rayonnement est stoppé par une vitre ou quelques centimètres d’aluminium.
- La radioactivité gamma se traduit par l’émission de ph**ons très.
Il faut de fortes épaisseurs de béton ou de plomb pour stopper les rayonnements gamma.
Ceci semble donner un classement selon la profondeur de pénétration. Cependant les dangers sont bien différents. Une source importante de rayonnement gamma peut certes tuer au travers d'une épaisseur de béton, mais il suffit de s'éloigner pour que l'intensité reçue décroisse selon la loi du carré (c'est bien le problème des travailleurs sur le site de l'accident). Et un "rayon gamma" peut aussi traverser tout le corps sans faire beaucoup de dégât. Par contre une poussière émettant de la radioactivité alpha ou bêta peut être transportée à distance, absorbée, et venir délivrer toute son énergie dans un mm de tissu vivant. C'est ainsi que le rayonnement bêta de l'iode radioactif provoque le cancer de la thyroïde, et que le rayonnement alpha est considéré comme le plus dangereux en cas d'absorption.  


Citer
- Remarque : il n'y a aucune différence entre les radiations émises par la radioactivité naturelle (i.e., celles émises par les atomes présents dans la nature) et les radiations ``artificielles'' : ce terme, signifie que ce sont les noyaux radioactifs qui ont été formés ``artificiellement'' (par des réactions nucléaires sur des atomes de la nature.
Certes, mais restons conscients des différences quantitatives liées à la concentration, et la création de sous-produits aux propriétés différentes.

Citer
Il faut retenir qu’en France les effets de la radioactivité naturelle (terre, rayonnement cosmique, Radon dans l’air, ingestion d’aliments…) sur notre corps sont du même ordre de grandeur que les effets de la radioactivité artificielle (médecine, industries, nucléaire). La part du nucléaire d’après les chiffres donnés est négligeable (0,5 % du total).
C'est tourné bizarrement. Ce sont les doses admissibles en plus et les usages de la radioactivité artificielle qui sont évalués par rapport à la radioactivité naturelle. Cette dernière est ce qu'elle est, les usages médicaux ont un bénéfice qui compense le risque immédiat, et les centrale sont maintenues au plus bas niveau possible, et c'est logique.

17 mars 2011 à 11:35:08
Réponse #149

metabaron


Suite au post de Corin, je cherche une réponse à une question car ma moitié me harcèle  :-[ depuis 2 jours suite à une info vu à la télé.
Nous avons le socle de la cheminée en granit (épaisseur de 2 cm, surface de moins d'un m2).
Hors 1kg de granit à une radioactivité de 1000 Bq.
Quelqu'un pourrait-il m'indiquer quel est le débit d'équivalent de dose reçu à cause de cette plaque de granit (en milli-sievert par an).
Personnellement, le problème me passe vraiment en dessus de la tête, mais j'aimerai pouvoir lui amener une réponse claire afin de la rassurer car elle me fait une fixation (elle s'inquiète pour nos enfants).  :love:
Malgré mes recherches sur la toile, je n'ai pas réussi à trouver de réponse.
Merci
Steph
PS: je m'inquieterai plus pour ça:

Tres difficile d'estimer le DDD du granit, mais tu peux dire à ton épouse que la radioactivité naturelle d'un humain est de 7000 Bq, donc bien superieure à ta plaque de cheminée et qu'elle est pourtant en sécurité entre tes bras, non?

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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