A moi alors.
Je suis dans le Mammouth, en lycée, comme prof d'histoire-géo. J'ai la chance d'être dans une petite ville du Poitou, où on peut encore faire notre boulot. On a quelques cas difficiles, mais rien de comparable à la couronne parisienne. Par contre, le système est fait de telle façon que quand on commence, on se retrouve dans les zones dont personne ne veut. C'est à savoir.
Pour le taf en lui-même, faut aimer être en contact avec des ados, faire passer des idées qui n'ont pas toujours tendance à transcender les élèves... Mais c'est ce qu'on appelle la pédagogie
. C'est un challenge de toutes les heures. Et parfois, c'est fantastique.
Pour les cours, il faut les préparer, en les adaptant à la classe du moment, de l'année, donc, faut pas avoir peur de réviser son cours tous les ans. Je ne crois pas à la légende du prof qui garde le même cours d'année en année, sans changer une virgule.
Pour le cours en lui-même, compter 3 à 6 heures de préparation (la première fois !!!) pour une heure de cours effectif. Ensuite, on adpate, c'est plus ponctuel.
Pour les avantages, ben y'a les vacances, qu'on prend en même temps que ses enfants (et ça pour moi, c'est capital). Par contre, ne croyez pas ne rien faire : si vous vous souvenez, vous aviez beaucoup de devoirs la semaine d'avant les vacances, pour qu'on puisse corriger pendant les vacances...
L'énorme avantage, c'est qu'on n'a que 18 (+1h sup obligatoire) heures de présence devant les gamins. Le mammouth étant ce qu'il est, on adore les réunions qui n'en finissent pas, où on fait mal aux fesses des mouches. Entre les copies et les préparations de cours, on a des semaines qui sont comme tout le monde, avec l'énorme avantage de pouvoir gérer le temps comme on le sent. POur les vacances, les vraies vacances sont celles des mois d'été, à partir du 13 juillet (y'a le bac) jusqu'au 25 août, où on recommence à bidouiller du cours, en cherchant comment améliorer ce qui peut l'être.
En gros, faut aimer ce boulot, sinon on ne tient pas, faut aimer les gamins, sinon on pète une durite (l'éducation nationale a, crois-je, le record de dépressions professionnelles), les possibilités de progression sont très limitées, et vous avez des chances de faire 3 ou 4 ans à 500 bornes de chez vous à vos débuts. A part ça, je n'en changerai pas pour rien au monde.