Les métiers à bricole mériteraient un fil bien à eux tellement il y a à écrire dessus, entre les différents systèmes de levage des fils, les techniques de double-face, les motifs ! Il y en a déjà un sur le tissage aux cartes il me semble (technique un peu différente puisque les fils se tordent entre eux, une sorte de tissage inter-torons, ce qui donne de la sangle très solide).
Le gros métier à tisser (pouvant aussi être planté à la vertical dans le sol) permet de s'occuper de dix mille choses à côté en même temps. Genre le feu, la marmite, les gamins... Il permet aussi à plusieurs tisserands de travailler sur le même ouvrage sans modification de la tension des fils de chaine grâce à ces messieurs les pesons, alors que chacun à sa façon de tendre sa chaine lorsqu'elle est attachée à la ceinture. Il prend peu de place au sol dans l'atelier, mais cette place, il l'occupe même inutilisé, et logistiquement, c'est la chiotte à déplacer, faut démonter, protéger, porter, remonter, ajuster, entretenir le bois...
Le métier à bricole a pour lui l'avantage de ne pas poser de problème de logistique, il bouge avec toi, et tu peux tisser dès que tu te poses. (et les motifs américains, européens ou scandinaves
)
Sur un métier à pesons, on tisse vers le haut, et pour tasser, on repousse le fil vers le haut. Sur un métier à la ceinture, on tisse vers soi, et on tasse la trame vers soi (et pour la tapisserie, le métier est vertical, et on tisse vers le bas
). En tissage, comme en tout en fait, faut absolument pas être un intégriste de la traditionnelle méthode ancestrale ultime, il faut s'adapter à sa situation et son environnement.