Le retour aux petites exploitations, la multiplication des villages (au sens premier) au détriment de l'industrialisation auraient divers effets. Une baisse générale de la productivité des marchandises et des produits de la terre d'où :
- hausse des prix et donc baisse du niveau de vie.
- moins de surplus, donc moins d'impôts pour la santé, la sécurité, la recherche, les infrastructures.
Par contre la vie en village peut permettre la prise en charge de services financés jusqu'ici par l'impôt (retraite, chômage, allocations diverses).

Salut JM

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Pas convaincu que le changement du mode d'exploitation de la terre par les paysans soit générateur de hausse de coût et de baisse de productivité, ça reste à démontrer.
A mon sens il aurait plus tendance à faire baisser les prix de vente car production par plus de personnes d'un bien donné engendre:
-consommation locale donc moins de transport et de coût lié
-suppression d'un grand nombre d'intermédiaires qui se sucrent sans réelle valeur ajoutée
-concurrence accrue du fait du plus grand choix de producteurs
Si on admet que tu aies raison, je vois dans ce changement ( du moins dans la logique de plus de production par soi même en ne parlant plus des paysans mais du travailleur lambda qui fait son jardin, qq poules et autres), l'avantage de s'affranchir et donc d'économiser du circuit classique qui, un exemple parmi des tas d'autres, partant d'une salade produite ET achetée à la base 0,15€ te la fais payer 1 voire 1,50€ à l'arrivée, sachant que la différence est le fait souvent des trop nombreux intermédiaires.
Là encore il n'y a pas baisse du niveau de vie, mais à tout le moins maintien et sans doute plus surement une hausse.
Il n'y a pas de mystère, actuellement en campagne un mec ne vit pas trop mal avec un smic (un couple et deux smic c'est presque le bonheur), simplement parce que souvent il ne paye pas pour son chauffage, moins pour sa bouffe, n'a pas besoin autant qu'un citadin de vacances au sens partir pour se refaire une santé, etc...
Le même placé dans une ville souffre terriblement et doublement parce qu'il bosse et malgré ça n'arrive pas à vivre décemment (sans parler de son futur).
Je ne théorise pas dans ce cas présent puisque c'est mon mode de vie et celui la quasi totalité des gens autour de moi (voire moins puisque ma vieille voisine c'est 600 € par mois de retraite).
Le seul hiatus de la vie en campagne est le peu d'emploi dispo (suis bien placé pour le savoir) et on arrive au paradoxe suivant: une hyper concentration des modes de production ou de services ou de ministères, enfin bref TOUT!! dans les villes souvent de taille démesurées, donc:
-un citadin en RP se tape en gros 2 heures de trajet pour aller bosser (improductivité totale X le nombre de gens chaque jour, plus conso de carburant) quand un campagnard va avoir au maximum et sauf exception 40mn pour le trajet.
-l'hyper concentration en ville est un facteur aggravant des coûts de logement, pas concernés en campagne
-le citadin achète tout ce qu'il consomme (sauf rares exceptions), le campagnard non sauf si vraiment il ne veut pas faire un minimum.
-le citadin a besoin de se tirer en vacances pour se "ressourcer", donc coûts en plus, le campagnard pas vraiment une nécessité.
-le citadin bouffe sur son lieu de travail et souvent ne bouffe plus (trop cher), le campagnard ou le presque campagnard (exemple Limoges), à 12h il rentre à la maison et il mange maison (exception faite de ceux qui ont décidé de vivre plus loin et qui mangent au boulot, mais assez rares).
Je pense qu'on pourrait aligner les exemples à l'infini, mais en résumé l'idéal selon moi serait de déconcentrer les mégapoles au profit des espaces ruraux en y implantant des usines, services etc.. et en saupoudrant l'ensemble du territoire, les gens suivraient, vivraient sans doute différemment, plus au calme, moins stressés, pourraient devenir plus facilement propriétaires de leur logement etc..
Comme disait A.ALLAIS "mettons les villes à la campagne".
Cordialement
Gérard