Salut,
Sans passer par un cours de parasito ou de médecine tropicale, je voulais cependant vous indiquer qu'un voyage à l'étranger nécessite quelques connaissances des bébétes qui y vivent.
Les moustiques et le paludisme, tout le monde connait.
Les vaccinations obligatoires, tout le monde connait.
Le vers macaque ... et les autres m****e ( filaires) que l'on peut choper sans trop savoir, on connait moins.
Juste une exemple, comme ça, pour la culture médicale.
Myiase furonculoïde ou ver de Cayor : cas clinique
Observation
Une fillette européenne de 4 ans est amenée à la consultation de médecine à l’Hôpital de Porto-Novo (Bénin) par sa mère pour un « furoncle » de la cuisse gauche. Le début de la lésion date de 3 jours, caractérisé par l’apparition d’une papule qui a « grossi », est devenue très prurigineuse et douloureuse. L’examen met en évidence au centre le la lésion un orifice central par où apparaît de manière fugitive un »asticot ».
Quel est votre diagnostic ?
Quelles sont les principales caractéristiques de cette affection ?
Quel en est le traitement ?
Quelle en est la prévention ?
Le diagnostic est purement clinique : il s’agit d’une myiase sous-cutanée de l’Afrique intertropicale, ou myiase furonculoïde ou ver de Cayor (nom d’un ancien royaume du Sénégal).
Le ver de Cayor est une affection liée au parasitisme humain par des larves d’une mouche, Condylobia anthropophaga, qui pond ses œufs à l’aube et au crépuscule sur le sol, mais aussi sur le linge. Lors d’un contact cutané, soit avec le sol, soit avec le linge ( vêtements, draps,…) la larve pénètre dans la peau en une minute environ sans entraîner de douleur. Il apparaît au point de pénétration une papule prurigineuse, parfois douloureuse. Une sérosité peut sourdre du centre de la lésion. La croissance de la lésion se poursuit pendant 3 à 6 jours. Elle ressemble à un furoncle d’où son nom de myiase furonculoïde. Puis, un orifice central apparaît nettement par lequel on va voir apparaître l’asticot. Son apparition peut être provoquée par sa mise en asphyxie (application de vaseline sur l’orifice qui empêche l’arrivée d’oxygène). La lésion demeure bactériologiquement stérile, sauf en cas de manipulations intempestives.
Le traitement Il consiste en l’extraction de l’asticot par pression manuelle, ce qui a été réalisé chez la fillette. La cicatrisation a été spontanée. Il faut toujours s’assurer de l’immunité antitétanique.
La prévention consiste à ne pas s’étendre à même le sol, ni dormir sur un lit de camp en toile. Les vêtements textiles ne doivent pas être mis à sécher à même le sol ou être étendus à l’extérieur. Ils doivent être systématiquement repassés au fer très chaud et des deux côtés ; ce qui est rarement fait..
Il faut se rappeler que les mouches sont attirées par les déjections naturelles et donc éviter les villages sans latrines où les mouches prolifèrent.
Note : Sur le continent américain, existe le ver macaque du aux larves d’une mouche Dermatobia hominis. C’est une lésion inflammatoire furonculoïde qui laisse sourdre par son orifice une sérosité avec traînées fécaloïdes larvaires. Son traitement est chirurgical à la pince.
Professeur Pierre AUBRY. Texte rédigé le 17/12/2003.
Petit désagrément : les Vers de Cayor …Nom scientifique : myiase … Une certaine espèce de « mouche » pond ses œufs dans les endroits humides, par exemple votre chemise en train de sécher … Si vous la portez sans l’avoir repassée, à l’éclosion, les vers vont se loger sous la peau. La durée d'évolution est de 3 à 6 semaines. Ça ressemble à un furoncle centré par un petit orifice, au fond duquel on peut voir l'asticot qui remue, qui provoque des démangeaisons, avec sensation de gratouillements intermittents.
Il faut extraire la bestiole : après avoir agrandi l’orifice, on presse doucement et le ver apparaît. Une méthode traditionnelle consiste à appliquer une couche épaisse de gras de porc frais, maintenu par un pansement, sur l'orifice d'entrée et ceci durant 24 heures. La larve est asphyxiée et alors remonte « dans le lard ».
Désinfection soigneuse bien sûr, mais ça ne laisse en général pas de traces …
Facile à éviter : il faut repasser les vêtements qui ont séché dehors, c’est pourquoi le coton est préférable. Ou bien sécher sous moustiquaire …
Petit désagrément : les chiques …Il est déconseillé de marcher pieds nus dans le sable des rues et des jardins où l'on risque d'attraper des puces "chiques" ou "djiques", qui se logent sous les ongles des orteils.
Porter des tongues assez larges au minimum.
Il n’y a pas de chiques dans le sable des plages en bord de mer bien sûr, ni en forêt à l’ombre ...
http://www.astrium.com/article.php3?id_article=1113