Quelques "repères" concernant le SAK (extrait d'un de mes articles publié en ce début d'année) :
". A Ibach, près de 34 000 « couteaux d’officier » de marque « Victorinox » (100 modèles différents) sont produits quotidiennement. S’ajoute encore à cela plus de 43 000 autres outils de poche (300 modèles différents) et également 43 000 couteaux professionnels (400 modèles différents). Ce sont ainsi plus de 120 000 couteaux et outils qui sortent de la production chaque jour ce qui représente plus de 25 millions d’unités par année.
. Le « Swiss Champ » de « Victorinox » est un des modèles les plus complet et les plus reconnus. Exposé au Musée d’Art Moderne de New-York, vendu à plus de 5 millions d’exemplaires à travers le monde, ce dernier est doté de 33 fonctions, se compose de 64 pièces (dont 8 ressorts), pèse 185 grammes et nécessite 450 étapes de fabrication différentes.
. « Victorinox » et « Wenger » réalisent une très large part de leurs chiffres d’affaires à l’exportation. Le « couteau d’officier suisse » est présent sur tous les continents (il est disponible dans plus de 130 pays) et même dans l’espace puisqu’il fait partie depuis 1992 de l’équipement des astronautes de la N.A.S.A.
. Chez « Victorinox » le « couteau d’officier » est majoritairement composé d’un alliage d’acier inoxydable au chrome et au molybdène. Seule la dureté peut varier selon les fonctions : RC 56 pour les lames, RC 52 pour les tournevis et les poinçons ou encore RC 49 pour les tire-bouchon et les ressorts. Sur un modèle basique (deux ressorts et six fonctions), ces derniers représentent d’ailleurs une pression de près de 70 Kg.
. Le contrôle manuel et visuel de chaque couteau avant son expédition est la règle chez « Victorinox » comme chez « Wenger ». Chez le premier ce sont près de 90 personnes qui sont affectées exclusivement à cette tâche.
. La marque « Wengerinox » a bien existé durant les années 1950 (couteaux de poche, de table et même certains couteaux de boucher) mais cette dénomination (comme de nombreuses autres) fut éphémère … En plus d’un siècle de temps, c’est presque une dizaine de symboles différents qui se seront succédés sur le talon des lames pour identifier la marque : un écureuil, un lézard sur un croissant de lune, trois têtes humaines, une tête de bœuf, une arbalète …
. « Victorinox » et « Wenger » se disputent encore parfois la paternité de certaines caractéristiques du « couteau d’officier » … Restons consensuel et retenons que la « côte rouge » revient probablement à « Wenger » et que l’apposition du blason à croix blanche est à porter au crédit de « Victorinox » !
. Depuis les années 1920 « Victorinox » et « Wenger » se partagent à parts égales le marché du « couteau de soldat » à destination de l’armée suisse. Ce modèle est toujours le seul à être conforme à la dotation réglementaire, il se distingue notamment par la couleur argentée de ses côtes en « Alox » (depuis 1965).
. En 1931 une loi fédérale instaurait un contrôle très strict de l’emploi à des fins commerciales du drapeau et du blason suisse. Aujourd’hui, la présence sur un produit d’une croix blanche sur fond rouge ne constitue cependant plus systématiquement la garantie d’un produit 100% « swiss made » (comme c’est la cas avec le chocolat). « Victorinox » et « Wenger » font bien sûr exception et continuent de répondre aux critères de la société « Swiss Label » chargée de faire respecter cette loi …"
;-)