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Stages de survie CEETS

Auteur Sujet: Re : Nœuds utiles et d'assemblage.  (Lu 43035 fois)

17 janvier 2018 à 18:34:52
Réponse #25

Claude Ponthieu


Faut-il l'appeler nœud de huit double ? ou nœud en huit gansé ?  :D

Nœud en double huit ;)


je rajoute le noeud papillon

Le nœud papillon alpin appellation plus précise.
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

17 janvier 2018 à 18:53:21
Réponse #26

huckleberry


Super, je vais chercher ces nœuds que je ne connais pas (tous). C'est toujours bon de réviser. Moi j'ai toujours fonctionné avec quelques nœuds, chaise, demi-clés, huit, et des combinaisons comme ce nœud de camionneur que j'aurais plutôt appelé un palan ; c'est ce genre de dispositif qu'utilisent les pratiquants du Laser pour border leur grand-voile, parce que le règlement interdit de rajouter de l'accastillage comme des poulies.
Au passage, et un peu HS, si j'habitais un coin glissant (ici, la neige est un évènement rare et le verglas un mythe  :) ), je glisserais sûrement un palan six brins d'écoute de grand voile dans mon coffre de voiture : de quoi sortir Titine du fossé d'une seule main  ;D


Si tu as une connaissance des noeuds via la voile reste avec ce que tu connais et que tu sais bien faire, apprends-en d'autres si tu veux ça peut toujours être utile, les palans sont très utiles à connaitre mais en poussant un peu la technique avec quelques mousquetons ou des maillons rapides et quelques bouts de cordes on peut faire beaucoup.


Nœud en double huit ;)


Le nœud papillon alpin appellation plus précise.


Ben là Claude je ne sais pas d'où ça sort mais un huit double ou double huit c'est un peu la même chose dans le sens où le huit avec un seul brin n'a pas d'utilité, normalement son "vrai" nom c'est le huit tressé qui indique qu'il est tressé justement, sur un huit normal c'est toujours fait sur deux brins.

Et pour le papillon "alpin" c'est pareil je ne sais pas d'où ça sort, normalement c'est papillon tout court vu que c'est le seul dans sa catégorie, pas de confusion possible.

Bon je pinaille, mais les cordes ça a été une grosse partie de ma vie sportive et pro, donc j'utilise les termes connus en escalade, canyon, spéléo et travaux sur cordes, après je ne connais pas tout, loin de là, mais autant avoir un langage commun.

17 janvier 2018 à 19:01:00
Réponse #27

Claude Ponthieu


… de quoi sortir Titine du fossé d'une seule main  ;D

Voir la technique du Flip Flop Winch à chercher sur internet, plein de vidéos. ;)
Variante (photo)
Le treuil espagnol peut être utile aussi.
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

17 janvier 2018 à 19:30:25
Réponse #28

Claude Ponthieu


Ben là Claude je ne sais pas d'où ça sort mais un huit double ou double huit c'est un peu la même chose dans le sens où le huit avec un seul brin n'a pas d'utilité, normalement son "vrai" nom c'est le huit tressé qui indique qu'il est tressé justement, sur un huit normal c'est toujours fait sur deux brins.

Chill a mis 2 photos, la première est un huit tressé, par contre sur la seconde le huit n’est pas tressé — sur une grande ganse (corde double) est fait le huit, ainsi c’est un nœud en double huit ou nœud en huit avec boucle ou boucle nouée en huit, nœud de huit de plein poing, etc.


Et pour le papillon "alpin" c'est pareil je ne sais pas d'où ça sort, normalement c'est papillon tout court vu que c'est le seul dans sa catégorie, pas de confusion possible.

Classiquement dans le langage courant le nœud papillon désigne un nœud de cravate.
Une recherche internet pourrait compléter tes connaissances. ;)


Bon je pinaille, mais les cordes ça a été une grosse partie de ma vie sportive et pro, donc j'utilise les termes connus en escalade, canyon, spéléo et travaux sur cordes, après je ne connais pas tout, loin de là, mais autant avoir un langage commun.

Il est très difficile de tout connaître… ce qui fait que le langage est loin d’être commun (comme je l’ai précisé plus haut).
« Modifié: 18 janvier 2018 à 01:00:12 par Claude Ponthieu »
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

17 janvier 2018 à 19:46:15
Réponse #29

huckleberry


Merci j'avais vu les deux photos mais comme la question d'Ascanio portait sur un noeud à faire sur un anneau de remorquage, c'est forcément le huit tressé qui convient.

Dans le langage courant il existe le noeud papillon oui, mais là on parle de techniques utilisées en pratiques sportives ou pros, donc rien à voir avec le sujet. Pour l'appellation "Alpin" après réflexion c'est certainement du simple chauvinisme Savoyard du début du siècle dernier.

Ben désolé de faire le rabat joie mais dans les pratiques sur cordes il faut bien un langage commun pour des raisons de sécurité. C'est pour ça qu'en alpinisme un caillou s'appelle caillou et pas "pierre" qui pourrait être mal interprété étant donné que c'est aussi un prénom.

Si tu dis à quelqu'un en cordée fais un papillon là, il ne va pas battre des ailes hein.  ;)

18 janvier 2018 à 06:17:00
Réponse #30

François


Assurément, s'il n'y avait qu'un seul nœud à connaître, cela serai le nœud en huit, avec ses variantes qui permettent de l'utiliser comme nœud d'arrêt ou pour raccorder deux cordes.
On peut le compléter avec le "tour mort et deux demi-clés" pour les amarrages sous tension.

Avec ces deux nœuds inratables, qui ne glissent pas, et sont relativement faciles à défaire, on couvre déjà la majorité des besoins.

On peut leur reprocher d'être volumineux et d'utiliser une bonne longueur de corde.
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

18 janvier 2018 à 13:02:19
Réponse #31

Ascanio


Moi aussi je vais pinailler, le nœud en huit à un seul brin a une utilité : comme nœud d'arret ; même si un demi-nœud suffit et qu'un capucin est plus joli. :)
Je ne connaissais pas ces systèmes de treuil, dans le livre des nœuds que je n'ai plus il y en avait un qui utilisait une clé plate.
C'est pas mal, au fond, de déterrer des sujets  ;)
" Celui qui sait s'orienter n'a pas besoin de GPS. " (pcc Lao-Zi.)

18 janvier 2018 à 13:42:37
Réponse #32

Chill


Citation de: huckleberry
Merci j'avais vu les deux photos mais comme la question d'Ascanio portait sur un noeud à faire sur un anneau de remorquage, c'est forcément le huit tressé qui convient.

[chieur]
Ben non : je pensais à un huit de plein poing monté en alouette sur l'anneau de remorquage.
Pas vous ?
Et si c'était une boule ==> dans la ganse.
[/chieur]

 ;D

    Chill.
« Modifié: 18 janvier 2018 à 19:58:19 par Chill »
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

18 janvier 2018 à 14:46:48
Réponse #33

Troll


Hello,

Dans "Aventure et Survie" de J. Wiseman, les noeuds mentionnés et a priori considérés importants sont:
noeuds simples:
noeud simple (= demi-noeud), noeud simple à boucle, noeud en huit, noeud en huit à oeil (= double huit = noeud en 8 gansé)
noeuds de jonction
noeud d'écoute, noeud d'écoute double, noeud de pêcheur, noeud de pêcheur double, noeud double

noeuds à boucles
noeud de chaise, noeud de chaise coulissant, noeud de chaise double, noeud de chaise triple, noeud de harnais, noeud de lasso

noeuds d'amarrage
tour mort et deux demi-clés, noeud de cabestan, noeud d'anguille (= noeud de bois), noeud d'ancre, noeud d'épissoir, noeud de voleur

noeuds de réduction
noeud de jambe de chien

viennent ensuite des choses plus spécifiques:
demi-clé renversée (prussik), les brêlages (assemblage perpendiculaire, liure en parallèle, liure en diagonale, liure en ciseaux, les noeuds de filets de hameçons

Bien cordialement,

Troll
Semper potest proficio

18 janvier 2018 à 15:41:11
Réponse #34

Ascanio


Attention, j'ai eu des déconvenues avec le nœud d'écoute, il glissait très souvent ; je suppose qu'il fonctionnait sur les cordages en chanvre, et moins sur ceux en nylon ?
Quant au nœud de voleur, il existe plusieurs nœuds appelés ainsi, l'un est un nœud plat raté et qui ne sert pratiquement à rien, et l'autre une sorte de nœud d'amarrage gansé qu'on peut défaire à distance : utile pour quitter un quai en solitaire à la voile, ou pour que Jolly Jumper se libère tout seul et accourre au coup de sifflet  :)
Je conseillerais de l'utiliser avec prudence, et sur du cordage rugueux (pour la voile, ce serait donc de l'écoute ou du toronné imitation chanvre,  la drisse et l'amarre, bof).
Un qui serait peut-être intéressant à essayer, c'est le nœud de hauban, comme ceci : http://mesnoeuds.free.fr/knot.php?knotId=113 . Mon bouquin disait qu'il permettait de haubanner un mât, sur un voilier je ne m'y risquerais pas, mais peut-être pour un mât de pavillon, d'antenne, un genre de tipi ?
" Celui qui sait s'orienter n'a pas besoin de GPS. " (pcc Lao-Zi.)

18 janvier 2018 à 15:49:59
Réponse #35

Arnaud


Le noeud d'écoute c'est comme le noeud de pêcheur, il vaut toujours mieux le doubler mais perso je leur préfère le noeud de Zeppellin.
« When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money. »

18 janvier 2018 à 18:03:38
Réponse #36

huckleberry


[chieur]
Ben non : je pensais à un huit de plein poing monté en alouette sur l'anneau de remorquage.
Pas vous ?
Et si c'était une boule ==> dans la ganse.
[/chieur]



Ben non monté en alouette tu fragilises le noeud (il n'y a que les sangles qui sont safe dans cette config), il vaut mieux un tour mort.  ;), si c'est une boule tu règles la boucle, d'ailleurs tu avais montré le noeud en queue de vache (le plein poing) qui est à oublier, sauf pour attacher son linge sale.

Moi aussi je vais pinailler, le nœud en huit à un seul brin a une utilité : comme nœud d'arret ; même si un demi-nœud suffit et qu'un capucin est plus joli. :)



Non non, le huit simple glisse et peut se défaire (essaye avec une corde en la faisant balancer tu peux arriver à le défaire) tu le fais en double ou tu fais un capucin en noeud d'arrêt.


Le noeud d'écoute c'est comme le noeud de pêcheur, il vaut toujours mieux le doubler mais perso je leur préfère le noeud de Zeppellin.


non non, le noeud d'écoute et du pêcheur sont différent (j'ai lu trop vite sorry), le pêcheur double est un très bon noeud pour rabouter deux cordes, mais il est très difficile à défaire une fois bien serré, et je ne conseille pas le pêcheur simple qui peut prêter à confusion si il n'est pas bien fait, avec le double ont voit de suite si il est bien réalisé avec les spires parallèles.

Mais essaye le papillon plutôt, qui lui est normé plutôt que le zeppellin qui devait être utilisé avec des cordes de gros diamètres et en fibres naturelles, ce qui peut changer la donne quant à son utilisation.
« Modifié: 18 janvier 2018 à 19:14:44 par huckleberry »

18 janvier 2018 à 19:34:07
Réponse #37

Ascanio


C'est de la balle ce nœud de Zeppelin ! Moi qui suis amateur d'aérostats  ;)
Tiens un autre truc bien utile, l'erseau : https://www.lesnoeuds.com/noeud-199-anneau-de-cordage.html
Je me sers aussi de cette technique pour ranger des câbles, audio par exemple, ou du câble métallique, de la câblette genre câble de frein de vélo, etc. Ça les empêche de s'emmêler et ça prévient les cassures des conducteurs. :)
" Celui qui sait s'orienter n'a pas besoin de GPS. " (pcc Lao-Zi.)

18 janvier 2018 à 20:18:45
Réponse #38

Arnaud


Mais essaye le papillon plutôt, qui lui est normé plutôt que le zeppellin qui devait être utilisé avec des cordes de gros diamètres et en fibres naturelles, ce qui peut changer la donne quant à son utilisation.

J'utilise le papillon en milieu de corde mais jamais en ajut, je trouve le zepellin plus facile à réaliser et à enseigner (b & q) mais fondamentalement ce sont les mêmes noeuds... le zepellin étant la forme symétrique. Après pour les qualités mécaniques, elle sont strictement identiques, le diamètre ou la composition des cordes n'ayant rien à voir à l'affaire, ce que tu fais avec l'un tu peux faire avec l'autre.
« Modifié: 18 janvier 2018 à 20:27:58 par Arnaud »
« When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money. »

18 janvier 2018 à 21:11:59
Réponse #39

huckleberry


Alors soyons concis.

Le matériau et le type de corde ont une importance dans la mesure où certains noeuds sont normés pour un type de matos donné, c'est à dire testés en labo et d'autres pas, ce qui engage ma responsabilité si je conseille un noeud à quelqu'un, voilà voilà.

Personnellement le papillon je l'utilise en main courante ou pour isoler une zone abimée sur une corde, je ne raboute pas avec simplement pour ne pas mettre en erreur quelqu'un qui passerait derrière moi et qui pourrait penser que la corde est fumée à cet endroit.

Pour faire des anneaux de corde j'utilise le pêcheur double et le huit tressé.

Pour rabouter deux cordes, j'utilise le huit triple qui laisse une boucle d'assurance pour le passage du noeud.

Le noeud queue de vache (plein poing) je ne l'utilise que comme répartiteur de charge donc utilisé avec plusieurs noeuds semblables, et je ne le conseille pas pour un novice car il peut se retourner.


Mais tout ça c'est un point de vue professionnel donc c'est encore une fois une question de responsabilité, j'ai pas envie que quelqu'un se mette au tas et vienne dire après que c'est sur mes conseils.


Mais je testerai le zeppellin pour le fun.

 :)








« Modifié: 19 janvier 2018 à 08:21:47 par huckleberry »

27 février 2023 à 19:40:06
Réponse #40

Aleksi


Salut la compagnie  :)
Je viendrais bientôt sur ce même poste pour partager quelques brelages et autres transfilages dont j'ai usé et abusé, par centaines, ces dernières semaines.
Mais pour le moment, je viens bec une question. Je cherche à résoudre de la manière la plus simple la fixations de poulies sur un mât cylindrique en bois. Je veux simplement les attacher avec du cordage, la traction (forte) ce faisant verticalement vers le bas. Je joins une photo de ce qu'on fait sur la bôme, horizontal et traction pas complétement dans l'axe. Je pense faire pareil, mais suis à l'écoute de toutes suggestions e idée s qui ne me seraient pas venue à l'esprit.
Bonne soirée à tous  :)

27 février 2023 à 20:41:57
Réponse #41

Dutch


Salut,
Une idée simple, mais à prendre avec circonspection car aucune idée des contraintes: percer le tronc en biais dans l'axe de la traction, passer la corde dedans & faire un nœud d'arrêt de l'autre coté.
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

27 février 2023 à 20:50:02
Réponse #42

Chill


'llo,

En cherchant "Prussik", "Machard" ou "autobloquant" dans une rubrique "Nœuds", ne trouverais-tu pas ton bonheur ?

Sinon, aller examiner le grément de l'Hermione ?  ;)

     Chill.
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

27 février 2023 à 21:35:39
Réponse #43

Aleksi


Salut les gars, merci  :)
@Dutch : l'idée n'est pas mauvaise et m'a traversé l'esprit, mais j'y vois plusieurs contraintes.
Fragilisation du mât : j'aimerais dans la mesure du possible percer le moins de trous possible, il yen a déjà assez pour les supports du haubanage (que j'ai taillé dans de magnifiques morceaux de chêne  :love:).
Infiltration d'eau et potentiel problème sur le long terme.
Scisaillement (ragage) du cordage dû aux inévitables mouvements du gréement en mer.

@Chill : oui je connais bien et utilise très souvent tous ces noeuds, avec le noeud de bosse tous très utiles. Je cherche seulement des pistes d'idées car je n'ai pas Ashley sous la main  ;D et je sais qu'il y'a des pros sur le forum. l'Hermione utilise probablement des blocs en bois dur pour contrôler le glissement verticale vers le bas, chose que je ferais peut-être si je le dois, mais j'essaie de trouver un noeud qui pourrait m'éviter celà. Juste pour faire le plus simple du plus simple. Un genre de mix entre un constricteur et un prussik ? Un constricteur dans une boucle ?

01 mars 2023 à 01:48:11
Réponse #44

Claude Ponthieu


Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

01 mars 2023 à 07:36:22
Réponse #45

Dutch


Est ce qu'une gorge circulaire, avec une pièce métallique auto-serrante ou un câble sur lequel tu fixerais la poulie serait moins fragilisant?
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

18 mars 2023 à 21:56:25
Réponse #46

Aleksi


Salut la compagnie  :)
Ces derniers mois, j’ai noué noué noué par centaines, et je me suis dit pourquoi pas partager un petit truc ici avec vous, pour le plaisir de voir du bois et du cordage. Je sais qu’on aime tous ca. Rien de révolutionnaire, la technique a déjà été évoqué sur le forum, mais pas illustré dans un cas pratique. En fait, je vais décrire 2 techniques de liage, car la manière dont je démarre est un noeud d’assemblage en lui même, celui que j’ai utilisé avec excès pour lier toutes les planches du pont.
Je tiens à préciser que ce ne sont pas des assemblages destinés à être fait et défait. Ils sont “permanent”.
Aussi, la contrainte temps / coût de matériaux (quand on parle de plusieurs centaines, on parle de travail à la chaine et il faut tout optimiser, du geste au matériaux) fait que je suis allé au plus simple. Le noeud coulant simple peut évidemment être remplacé par un noeud coulant en huit. Le noeud d’arrêt peut également être en huit. L’autre raison pratique pour laquelle je choisi pour certain cas le noeud coulant simple c’est que quand on le met en tension (pour de vrai, pas juste à la main, je parle de tension avec au minimum un bâton ou un marteau autour de la tête duquel on fait un noeud de taquet et on souque fort ! On doit entendre les fibres du bois se compresser) il se sert très fort sur lui-même au point qu’il deviendra impossible de le défaire, on peut le sécuriser avec une demi-clé sans rien perdre.
Voilà pour donner un peu de contexte, assez d’introduction, venant en aux faits. Je veux parler du liage fort de deux pièces de bois quand elles vont subir des contraintes importantes (dans mon cas, surtout en compression) en utilisant pour toute aide mécanique qu’un simple tourniquet. J’ai utilisé cette technique pour un nombre incroyable de trucs, y compris réparer une bôme pété en deux et qui a tenu une transatlantique après sans broncher, et une belle rame que je n’utilisais pas pour la déco, pareil pas bougée.

Donc on commence par créer une boucle autour des parties à joindre et “soigneusement” préparées. Pas besoin de faire chic, n’importe quel truc pas élastique qui nous pêtera pas au visage fera l’affaire. Dans ce cas c’est du cordage en polyamide en état suffisant, qui trainait sur la plage. Je fais deux tours ( 2x plus costaud) laches pour avoir la place d’y passer le levier avec un peu de marge. C’est pas de la science exact, si ca à l’air bon, c’est que c’est bon. On ferme avec votre noeud préféré, de toute manière avec les twist du moulinet, aucune chance qu’il ne glisse*. Noeud de pêcheur fera donc bien le taf. Puis on tourne, on tourne, on tourne  jusqu’à ce que la tension soit maximum. On sécurise ensuite le levier à la perpendiculaire pour avoir la place de faire le liage définitif, avec une petite ficelle quelconque. Ca ressemble à ça (ignorez les premiers liages, ils ont été fait de la même manière avec le tourniquet de l’autre côté) :



Ensuite on attaque avec de la cordelette. Un noeud d’arrêt simple, un tour mort et un noeud coulant simple :





Pour rappel, le noeud coulant simple peut-être fait à une main tout comme le “noeud sibérien”*. Y’a juste un demi twist en moins et il est non gansé. On souque fort, et quand on relâche tout tient très bien grace à la friction ajoutée par le tour mort, et le noeud coulant simple qui avec la forte tension vient étrangler le dormant. Si c’est tout ce que je souhaite, je sécurise avec une demi-clé autour des deux brins et ca ne bougera plus *(je vous met une photo du pont réalisé avec cette méthode à la fin du post). Dans ce cas, ca n’est pas suffisant. On enchaine les demi-clés autour des deux pièces à assembler et à chacune on sert fort en s’aidant d’un baton ou de ce que l’on a sous la main. Mais il faut serrer ! Demi-clés dans un sens :


Puis dans l’autre :

Pourquoi ? Parce qu’elle tiennent mieux la tension sur l’angle arrondi du bois, je m’arrange donc pour rester dans cette zone. On termine avec un noeud d’arrêt simple, que l’on pousse bien à raz :




Quand on retire le tourniquet, toute la tension est reprise dans le liage que l’on vient de réaliser. On déplace le tourniquet et on recommence en fonction du nombre de liages que l’on désire. Et voilà le truc terminé :



Pour faire plus fort encore, j’y ai ajouté depuis des coins entre cordelette et bois. Bien arrondir pour ne pas endommager la cordelette !

*Moi entendre parler un peu trop souvent de noeuds qui glissent ça me vener. C’est généralement des noeuds mal réalisés (il faut dresser un noeud), fait dans un matériaux non adapté (les fibres ont évolué, il faut s’adapter), pour des utilisations non adequat : ferais-je confiance au noeud de slip pour amarrer mon hamac au dessus des crocos ?  ;#

*En fait parler de noeud sibérien à une main est pour moi un pléonasme, car on parle simplement d’une variante de noeud de huit coulant, gansé. Ce qui le rend “sibérien” c’est dans sa réalisation à une main donc, celle que l’on connait presque tous ici.

*Le pont, simplement lié.

20 mars 2023 à 13:43:49
Réponse #47

Aleksi


Re-salut les copains, alors en réponse à ma question précédente.
@Dutch : Oui pour la gorge métallique, ca se fait très bien mais c'est cher et je suis incapable dans faire une moi-même avec le matos que j'ai sous la main. Mais sache que c'est une solution parfaitement viable ! Autrefois une pièce de cuir était disposée entre le métal et le bois pour protéger. Aujourd'hui, la chambre à air fait aussi bien le taf avec l'avantage d'une meilleure tenu encore.

J'ai cherché du côté du côté du cirque chez les Baltringues, puis les arboristes élagueurs qui m'ont presque convaincus avec leur cow-hitch. MAIS... ce ne sont que des gréements provisoires, avec une certaine friction et torsion des fibres du cordage qui ne me plait pas dans le cadre d'un gréement permanent soumis à beaucoup de mouvements.

Du coups, merci Claude, je me suis retapé l'intégrale de Ashley (faut que je me chope une copie pour ma biblio  :love:) et je ne vais pas réinventer l'eau chaude... Ma réponse se trouve dans ces pages, probablement un mix de ces choses pour adapter à ma configuration  :up:



21 mars 2023 à 03:59:54
Réponse #48

Claude Ponthieu


Un des critères trop souvent occulté est quel nœud pour quelle application et en tenant compte de la détérioration à court ou long terme de la corde, etc.  ;)
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

21 mars 2023 à 04:44:04
Réponse #49

Claude Ponthieu


Aleski, merci pour le partage.
Malgré mes ignorance totale des bateaux, tes montages me paraissent très judicieux.


[…] Aujourd'hui, la chambre à air fait aussi bien le taf avec l'avantage d'une meilleure tenu encore.

L’inconvénient majeur dans cette application, c’est la sensibilité de la chambre à air aux UV.
Aussi je me pose la question serait-il pas plus judicieux de la remplacer par un morceau de pneu adapté au besoin ?

Dans le cas précis de ton utilisation de la corde polyamide, pourrais-tu observer le comportement de celle-ci qui théoriquement est sujette à des phénomènes d’élasticité au contact de l’humidité même en étant pré-étirée.
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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