VICTORINOX SOLDIERNouveau couteau de l'Armée SuissePremière rencontreTester un couteau que j’avais pu apercevoir dans des vitrines, et qui ne m’a jamais fait envie ? Pensé pour succéder au fameux couteau rouge, celui avec lequel j’ai commencé, et qui est rangé depuis bien longtemps dans un tiroir ? La curiosité fut la plus forte. Voilà, j’ai enfin la chose en main. Je le trouve moche, encombrant et lourd, et je n’aime pas son toucher. Vraiment pas le truc que j’emmènerais spontanément. En plus c’est un pliant, catégorie dont je me méfie dès que je bricole.
J’ouvre la lame. Alors là, première bonne impression (on n’a qu’une unique chance de faire une première bonne impression). La lame s’ouvre facilement à une main, grâce à la forme et au positionnement du trou ovale. L’ouverture est régulière, le claquement du blocage est net. Main droite ou gauche, pas de soucis (reçu un couteau pour droitier). Le mécanisme de blocage est efficace. Le déblocage et la fermeture sont aisés. La tenue en main est un peu large pour moi, carrée, pas vraiment enthousiasmante. Je suis un peu sceptique.
L’ouverture de la scie est facile, en la saisissant par la pointe. Il n’y a pas de mécanisme de blocage, ce qui m’inquiète un peu (je l’ai déjà dit, je me méfie des pliants). Au vu des dents, c’est une magnifique scie pour bois mort.
Pour les autres lames, c’est comme sur les anciens couteaux suisses, pas question d’avoir les mains engourdies. Et si l’on tient à sortir le poinçon, il faut sacrifier un ongle. L’ouverture est vraiment très difficile.
Description
Fiche Fabricant : Soldatenmesser 08 http://www.victorinox.com/product/1/100/1004/0.8461.MWCHNourritureL’usage premier d’un couteau pliant en rando, c’est le pique-nique. Là, rien à dire de particulier sinon qu’il est parfaitement adapté aux fromages à pâtes dures : Gruyère, Emmental et Comté (faut pas être sectaire, et il est bon de varier les pique-niques). Il fait de jolis dessins à cause des serrations, les poires sont meilleures en tranches minces, et j’ai réussi à offrir des tranches très fines de saucisse de cerf (histoire d’en garder plus pour moi). Avec ses serrations, la lame fait un excellent couteau à pain (surtout pour les pains « complets » et un peu secs) et coupe les tomates sans les éclater.
Un extra : l’ouvre-boîte. J’ai acheté une conserve rien que pour le test. Des fruits au sirop pour une rando; pas MUL du tout (mais la rime est riche). Je n’ai jamais aimé cet outil sur les couteaux suisses, malgré une expérience de cabanes et autres raviolis d’urgence. Je ne m’en suis pas mieux sorti ici, malgré la poignée plus importante. Je déteste ! Mais il faut reconnaître que j’ai pu ouvrir la boîte. C’est toujours utile pour une soirée bivouac.
Mais j’emporterai un ouvre-boîte pliable en camping.
ImpressionsTenue en main – excellente
Lors de la première sortie avec le Soldier, j’ai coupé des rondins de bois mort avec la scie, et je me souviens d’avoir trouvé la prise en main très agréable. Depuis, je me suis servi très régulièrement de ce couteau, et j’ai rapidement oublié de faire attention à cet aspect, malgré mon a priori. Je trouve la tenue en main excellente, même pour une main féminine. Elle convient tant pour une utilisation simple, que pour scier du bois. Sous la pluie, dans la neige et avec des gants. Le revêtement que je trouvais moche au début joue ici parfaitement son rôle. Il prend rapidement l’aspect de l’efficacité dans mon esprit.
Blocage de la lame principale – impeccable
J’aime bien le système de blocage de la lame. Facile à bloquer et débloquer, et qui ne s’encrasse pas (comme cela arrive facilement avec un mécanisme à pompe). On peut faire confiance au système de blocage. Il faut toujours rester vigilant avec un couteau pliant, néanmoins le système a bien résisté à mes efforts.
Un petit bémol, le système a un défaut d’une de ses qualités. Il est discret et ne gêne pas à l’usage, du coup il est assez difficile de débloquer la lame avec des gros gants ou avec les doigts gelés.
Scie à bois – bluffante
Entre cette scie et mes mimines, c’est une vraie histoire d’amour. Là où je ramassais du bois mort au sol, je préfère couper des branches mortes sur des arbres tombés ou sur des feuillus récemment abattus. Je fais semblant de croire que c’est pour que le bois soit moins humide, mais je sais bien que ce n’est qu’une excuse.
Grâce à la scie, j’arrive même à « bâtonner » à partir des rondins de bois d’un diamètre bien trop grand pour être fendus avec la lame. Avec la technique des découpes transversales à mi profondeur, je fend le bois en frappant les rondins sur un tronc. Et j'ai fini de fendre les sections de bois avec la lame (en faisant preuve d'une forte délicatesse). Remplace parfaitement une scie pliante dans le sac à la journée, ou pour une sortie depuis le camp principal.
Ce couteau reste assez simple malgré les quelques outils qui ne me paraissent pas nécessaires. Il correspond à la plupart des usages pour des randonnées à la journée, ou des situations de bivouac ou de camping moyennement engagées. À ce titre, son poids paraît moins excessif.
Points forts - Ouverture de la lame principale
- Tenue en main
- Blocage de la lame principale
- Scie à bois
Points faibles - Outils surnuméraires et peu faciles à sortir
- Encombrant et lourd
- Serrations de la lame (me gênent parfois pour travailler le bois, mais je vais peut-être m'y adapter)
EntretienÀ part un petit coup de brosse sur la scie, et le nettoyage de la lame, je n'ai encore rien fait de particulier.
Je me demande bien comment affûter la lame le jour où cela sera nécessaire.