VESTE MUFFLON JUMPLa veste:Blouson homme bicolore à col montant
Fermeture zippée 2 voies
2 poches latérales zippées
Parties latérales en tissu élastique Schoeffel
Tissu W300 100 % pure laine vierge foulée
1 cordon de serrage élastique avec bloqueur au niveau du col
2 cordons de serrage élastique avec bloqueur sur les côtés de part et d’autre de la ceinture
À noter deux poches intérieures (non fermées) qui permettent de ranger portefeuille et portable de manière très discrète.
Poids: 1005 grammes
Les qualités du produit selon le fabricant:
« Les vêtements en laine tiennent chaud ou froid, selon la température ambiante, et sont agréables à porter dans un très large éventail de températures et de situations, grâce aux qualités équilibrées de la laine. La pure laine vierge est à même d’absorber de l’humidité jusqu’au tiers de son propre poids sans pour autant donner le sentiment de l’humide. Parallèlement, la teneur de lanoline de la laine protège la fibre contre la pénétration de l’eau en laissant dégouliner les gouttes d’eau.
La laine ne se charge pas de manière électrostatique et reste de ce fait pratiquement insensible aux salissures et aux odeurs. »
J’ajouterais que la laine foulée est très agréable au contact et présente une qualité coupe-vent indéniable. Je n’ai jamais senti d’air passer au travers.
Ce vêtement se distingue par le choix d’empiècements en Schoeffel (tissu synthétique légèrement élastique) sur les côtés se prolongeant sous les manches. Ce qui lui apporte de la souplesse et permet une très bonne (voir surprenante) régulation de la chaleur pendant et après l’effort.
Le fait que ces empiècements soient placés le long des bras fait qu’ils ne sont pas exposés directement au vent pendant l’effort. Je n’ai réussi qu’une fois en faisant très attention à arriver à distinguer la différence entre les parties couvertes par la laine et celles par le tissu synthétique.
Autrement dit, l’idée d’avoir une évacuation de la chaleur sans perdre les qualités thermiques du vêtement est plutôt réussie.
Fiche fabricant:
http://www.mufflon.lu/index.php?page=product&info=26Le testeurHomme, 43 ans.
Activités : ski, stage Ceets, déplacements urbains
Morphologie : 1m75, 68 kg
De nature plutôt résistant et endurant, habitué au froid. Mais, on vieillit…
TESTS PRÉVUS EN FONCTION DE MES ACTIVITÉS 1.
Ski: mon petit point faible. J’adore. J’ai la chance de pratiquer depuis mes 3 ans. Même encore aujourd’hui, j’aime le ski engagé. Même si je ne suis pas adepte du hors-piste, j’aime la vitesse et la prise de risque (quand il n’y a personne), le moment où les carres sont aux limites et que l’ensemble du corps est en équilibre pour passer ou… Bref, c’est un vrai plaisir depuis toujours. Le bémol, c’est que je dois en permanence gérer l’alternance des périodes d’effort et des périodes de calme (remontées mécaniques) propice au refroidissement.
Habituellement, je suis habillé avec sous-vêtement à manches longues, polo en Polartec, blouson en Windstopper et blouson en Gore-tex XCR. Ce système n’empêche qu’imparfaitement la transpiration dans les séquences très engagées.
2.
Stage Ceets: Je suis habillé comme pour une randonnée hivernale. J’ai en général un pull marin et ma Gore-tex par-dessus mon polo en Polartec et mon sous-vêtement technique. Le stage sous-entend plusieurs heures dehors en statique. La problématique est de ne pas refroidir. Difficile. En règle générale, j’explique l’hypothermie en décrivant ce que je ressens. C’est de l’expérimentation en live.
3.
Déplacements urbains: rien d’extraordinaire mais ça représente de 20 minutes à 1 heure passées à l’extérieur.
Conditions météo: je peux avoir aussi bien de petites chutes de neige que du temps froid sec avec un peu de vent. J’évite la pluie. J’y ai quand même eu droit pendant le test. J’étais particulièrement intéressé au comportement du vêtement mouillé.
Solidité: je suis obligé de privilégier du matériel très robuste parfois au mépris du poids car je le sollicite souvent sans pouvoir y faire attention.
Lavage: pas testé. J’ai enlevé une tache d’alimentation à l’eau. Pas de souci.
COMPTE-RENDU DES DIFFÉRENTS TESTS EFFECTUÉS La veste Mufflon Jump a été utilisée en remplacement d’un pull marin (ou blouson Windstopper) et veste en Gore-tex XCR.
J’avais en permanence un sous-vêtement à manches longues et mon polo en Polartec.
1.
SkiConditions d’utilisation: 4 jours de ski avec des températures allant de 0 à -5° C. J’ai alterné les périodes de ski peinard avec Madame par beau temps et les escapades dans les espaces ventés ou les descentes toniques.
Afin de pousser un peu plus l’expérience, je me suis enfoui dans la neige, je n’ai pas réussi à ressentir le froid et même j’y étais bien. Le froid s’est manifesté sur les jambes mais jamais au torse.
Résultat: Je n’ai jamais ressenti la présence de ce vêtement. Il est suffisamment souple pour s’adapter et suivre le mouvement. J’ai vraiment apprécié l’aspect coupe-vent autant que l’excellente régulation de la chaleur. À aucun moment, je n’ai eu froid ni trop chaud.
À deux reprises, j’ai ressenti légèrement le froid quand je me suis retrouvé sur un télésiège avec du vent.
La première fois, de manière infime en superficie au niveau du haut des bras et un peu sur le torse, quand je me suis roulé dans la neige pour tester la veste mouillée. C’était dans les minutes qui ont suivi. La veste séchait. La sensation était vraiment très légère et n’a duré que quelques minutes.
La seconde, au niveau de l’avant des bras couvert par le Schoeffel, du fait des poignets ouverts, quand la température était aux environs de - 3 / - 5° C avec un vent d’environ 15 /20 km/h (+ celle du télésiège). Ce qui nous fait du -10/-15° C ressenti. Cela pourrait justifier d’avoir un système élastique comme pour les côtés ou le col (même s’il faudrait être ingénieux pour avoir un système qui ne puisse s’accrocher à quoi que ce soit d’extérieur).
J’ai vraiment apprécié l’équilibre qu’offre ce vêtement dans l’effort. À aucun moment, malgré mes tentatives les plus engagées, je n’ai réussi à transpirer de manière sensible dans ce vêtement. Aucune sensation d’humidité après l’effort.
2.
Stage Ceets Conditions d’utilisation:Un stage d’une journée en forêt de Fontainebleau avec un début à -5° C avec un vent d’une dizaine de km/h.
Des périodes assez longues de présentation en statique avec un ou deux déplacements. La pause-déjeuner d’un peu plus d’une heure s’est faite dans une zone très ventée.
Résultat: J’étais très bien en statique comme dans les phases de marche. C’est au moment de la pause, avec le vent que j’ai ressenti le froid et le besoin de me couvrir en enfilant ma coquille mais c’est en fait parce que je ressentais le froid au niveau… des jambes. Je n’ai ressenti ni le vent ni le froid au niveau du buste ou des bras. La laine foulée en W300 est très impressionnante de ce point de vue.
3.
Déplacements urbainsConditions d’utilisation: Quelques ballades ou les courses au marché. J’ai testé avec un simple t-shirt synthétique par des températures à peine positive (+2° C) et sous la pluie pendant quelques minutes.
Résultat: Très agréable et toujours cette sensation de température idéale. Ni chaud ni froid. Juste bien.
En l’absence de bonnet, j’ai ajusté les élastiques du cou et de la taille pour garder la chaleur. J’ai trouvé ça très efficace.
CONCLUSION: Cette veste remet totalement en cause notre manière d’envisager notre matériel. Habituellement, j’ai sur moi en plus de ma base (t-shirt ou polo en Polartec avec un sous-vêtement technique) un pull ou une polaire et une Gore-tex plus mon poncho en cas de pluie. Avec cette veste, je peux sans crainte enlever le pull et la Gore-tex. Ainsi, je gagne entre 200 et 500 grammes sur mon système.
J’ai utilisé cette veste à la place de 2 couches de vêtements car elle est trop épaisse et trop chaude pour être comparée à une polaire classique. Je pense que cette veste est faite pour des activités dynamiques à des températures comprises entre +15 et -5° C. Ses capacités à palier la pluie ou la neige sont adaptées pour des épisodes courts ou ponctuels.
MAIS ce que j’ai le plus apprécié, c’est son look. Franchement, je n’ai jamais trouvé un vêtement qui soit aussi adapté à l’outdoor et qui passe aussi bien en vile. Je suis allé en soirée ou au restaurant avec. Elle m’assurait toujours une tenue adaptée.
J’ai trouvé là un véritable avantage imprévu : pouvoir passer d’activités sportives à urbaines sans avoir à changer de vêtement. Tous ceux qui veulent adopter un profil bas à l’occasion de voyages au long cours et être dans une tenue adaptée quelles que soient les circonstances apprécieront cette veste. D’autant qu’elle ne se salit pas.
Je la recommande à tous ceux qui cherchent une veste qui ait un look moins spécifique qu’une Gore-tex, une polaire ou une Windstopper ou moins militaire qu’une smoke camouflée.
C’est donc une veste idéale pour les demi-saisons allant de mars à juin et de septembre à novembre et pouvant convenir l’hiver tant que les températures ne descendent pas en-dessous de -2 / -5° C mais il est alors important de veiller à la qualité de sa protection au niveau des jambes et de la tête car jamais cette veste ne vous trahira.
Elle représente un investissement mais si vous le faites, il faut intégrer la modification de votre organisation vestimentaire. Trop chaude pour être considérée comme une simple polaire, elle n’a pas besoin de couche synthétique par-dessus. En laine, elle ne peut pas suffir sous une pluie qui dure. En revanche, elle fait une bonne synthèse pour la plupart de nos activités et la plupart du temps.
Il y a quelques jours, en réfléchissant à ce compte-rendu, j’ai dit à ma femme que je ne savais pas pour quelle activité conseiller cette veste assez généraliste. Sa réponse a fusé : « mais tu la portes tout le temps !». CQFD.
A+