Salut,
je prends le temps de vous présenter une combinaison de vêtements que j'utilise maintenant régulièrement tellement j'en suis satisfait et qui sera vraisemblablement celle qui m'accompagnera pour un voyage au long cours.
On y retrouve la loi des 3 couches et également l'idée de placer toujours le tissu le plus hydrophile proche du corps (la laine par exemple) et le plus hydrophobe (un polaire) à l'extérieur. Je ne retrouve plus le post de Killbith où celui ci explique que l'eau ira toujours du tissu le plus hydrophile au plus hydrophobe, m'enfin voila l'idée.
Mon cahier des charges s'est construis en lien avec mon environnement habituel (petite moyenne montagne) et celui que je compte rencontrer (les Appalaches québécoises et américaines)
Objectifs :- -10°C extrême / 0°C confort / 40°C > hors effort
- léger et faible encombrement
-
modulable- "raisonnablement" résistant
-
étanche-
facilement remplaçableLéger : parce que j'en ai terminé des sac de 20 kgs !
Aux MUL, je suppose que l'on ne va pas partager la même notion du mot "léger".
Modulable : c'était mon gros objectif. Cette combinaison devait me permette de gérer aussi bien l'effort pendant l'effort (et si possible sans poser le sac) que les moments de repos.
Résistant : j'ai tendance à être un bourrin rigoureux seulement lorsqu'il faut bousiller quelque chose...
Etanche : seulement au niveau du tronc.
Facilement remplaçable : parce que lors d'un voyage au long cours le matériel s'use et nécessite son remplacement. Je ne retrouverais surement pas exactement les mêmes vêtements, mais en gardant la même logique, le système restera fonctionnel.
Le système : températures entre -10°C et 15°CCouche 0 : hygiène + gestion de la transpirationT shirt manche courte + col bouton (D4) ou
Tshirt manche longue + col zip (D4)
Si il fait très froid, rentrer le tshirt dans le pantalon permet de créer une première barrière à la perte de chaleur. Il suffit de le sortir / rentrer pour pouvoir jouer sur la gestion de chaleur.
Les + : Ces Tshirt en merinos de D4 sont parfait pour moi qui transpire beaucoup. Il ne sont pas froids lorsque trempés, mettent du temps à sentir mauvais (et encore, ce n'est rien comparé à des synthétiques). Il suffit d'un lavage à l'eau pour les nettoyer de toutes odeurs désagréables.
Les cols avec boutons ou zip permettent de débuter la gestion de la chaleur pendant l'effort sans devoir poser le sac.
Les - : très fragile ! Surtout les Tshir manche courte (deux fois plus léger que les manches longues). Difficilement remplaçable.
Couche 1 : chaleurSous vêtement en laine Woolpower 200gr manche longueS’il fait très froid, rentrer le tshirt dans le pantalon permet de créer une deuxième barrière à la perte de chaleur. Il suffit de le sortir / rentrer pour pouvoir jouer sur la gestion de chaleur.
Les + : première couche de chaleur, le woolpower, élastique, se colle au corps. Très long sur les fesses, il permet de n'avoir pas le bas du corps à l'air lorsqu'on se baisse. Toujours les mêmes qualités liés à la laine que précédemment. Facilement remplaçable.
Les - : Très fragile !
Couche 2 : protection de la laine - drainage de la transpirationChemise synthétique manche longue (l'idéal serait une anti-moustiques...en cours
)
L'idée ici, est de protéger la laine des précédentes couches par un vêtement plus résistant, moins cher (donc je m'en tape de le trouer), qui va drainer l'eau de la laine et rendre ma vie de randonneur plus pratique avec ces poches poitrines.
Les + : résistant (ou tout du moins plus que la laine), permet de drainer l'eau des plus hydrophiles, permet de gérer l'effort (ouverture des boutons, retroussage des manches), modularité accrue avec ses poches, légèrement coupe vent (30km/h), facilement remplaçable.
Les - : prend assez rapidement les odeurs de transpiration (mais moins qu'en étant directement au contact de la peau)
A ce stade ci, avec une couche étanche en plus, je peux facilement arpenter les chemins avec des températures oscillant entre 10 et 15°C. Les couches de chaleur suivantes sont donc ajoutés en fonction de la baisse des températures.Couche 3 : chaleurMicro polaire Zargun 160 gr + col zipJ'avais fais
un retour d'expérience sur ce tissu innovant. A retenir, hors effort, il aura le même ratio de chaleur qu'un polaire classique (160 gr ce n’est pas grand chose
), néanmoins pendant l'effort, en nous renvoyant les infrarouges produits par notre corps on gagne ÉNORMÉMENT en chaleur PENDANT l'effort.
Deux conclusions :
- par températures modérées (7°C - 15°C) : il se suffira à lui même pendant l'effort (pas de woolpower) mais ne sera pas assez chaud hors effort
- par températures froides (-10°C - 7°C) : combiné avec une autre couche de chaleur (woolpower, en général) il est suffisant mais ne sera pas assez chaud hors effort
Les + : léger au vu de son ratio poids / chaleur / encombrement, le col zip permet de gérer la chaleur, hydrophobe, résistant, légèrement coupe vent (40 km/h), facilement remplaçable.
Les - : va sentir mauvais rapidement, sensible au feu
Couche 4 : chaleurPolaire 200 gr + col zipIl s'agit de la dernière couche de chaleur. Portée souvent principalement lors d'un arrêt.
Les + : léger, le col zip permet de gérer la chaleur, légèrement coupe vent (40 km/h), hydrophobe, facilement remplaçable.
Les - : va sentir mauvais rapidement, sensible au feu
Couche 5 : étanchéitéVeste light synthétique ou bivanorak et/ou poncho
Souvent, je possède et une veste étanche et un poncho. En cas de grosse pluie qui dure, la membrane de la veste risque rapidement de saturer. Le poncho permet de résoudre le problème tout en apportant la polyvalence que l'on lui connait.
Les + : léger, faible encombrement, zip de la veste permet de gérer la chaleur, coupe vent
Les - : fragile, sensible au feu
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Lors de
froides températures je vous rappel l'un des
objectifs principaux que vous devez avoir constamment à l'esprit :
suer le moins possibleEn effet, toute cette eau à la surface de votre peau constituera une vrai pompe à chaleur (et donc à énergie) qu'il faudra à tous prix s'efforcer de supprimer.
A mes débuts, j'emportais souvent une seule couche de chaleur. Qui se révélait souvent trop chaude pour l'effort, et pas suffisante hors effort. J'en suis alors arrivé à prendre deux couches. Puis trois...puis quatre. Rien ne dit que cela ne va pas continuer.
Et si les vêtements utilisés peuvent changer, il me semble avoir retrouvé cette logique de superposition et de multiplication dans nombre de randonneurs, comme une évolution logique et inévitable.
Profitons-en justement pour rendre à César ce qui est à César, merci à Killbith et Criss Kenton pour vos conseils perpétuels et vos exemples de systèmes qui m'ont permis d’élaborer celui qui me correspondait !
Pour résumer, l'idée simple de ce système est de multiplier les petites couches de chaleurs en mixant intelligemment les matériaux pour que ces derniers se complètements idéalement.
Cette superposition permet de gérer notre chaleur au mieux. On a le choix entre une myriade de possibilités : retrousser les manches de celui ci, pas de celui là, ouvrir ce premier zip, pas l'autre, tous, enlever une couche etc...
Si l'on fait un calcul barbare et sans aucune conscience scientifique (pardon Killbight
) je fais le total de 350 gr de polaire, 300 gr environ de laine + tout ceci accentué par les couches d'air réchauffés et emprisonnées entre ces vêtements qui isolent toujours plus.
Ainsi, c'est beaucoup. Même si au final on a l’impression de rien embarquer "pour l'hiver".
Pour terminer, comme toujours, les mêmes recommandations pour éviter les prises de têtes inutiles : cette évolution vient directement de MA pratique et de MA corpulence . Ce n'est ni le système ULTIME, ni le système à copier, c'est juste MON système parmi tant d'autre qui, je l’espère, vous aidera dans la conception du votre. A bon entendeurs
Si vous avez des idées pour améliorer cette histoire ou des questions, n'hésitez surtout pas, on est là pour ça !