@ StormX
Bon, oui c'est vrai que sur un réchaud plus gros, on peut faire de plus gros trous
Dans l'optimisation d'un rabus, je pense que le plus important n'est pas de faire les plus gros trous possibles mais plutôt d'obtenir qqch qui soit proportionné.
En fait, et comme chacun le constate, pour dépoter, le rabus doit respirer à fond. Le rabus, c'est deux combustions. Ces deux combustions doivent être optimisées si l'on veut tirer le meilleur parti du rabus, et c'est là que la proportion intervient. Ce qui assure l'alimentation en comburant (l'oxygène), c'est la ventilation au sein du réchaud, ventilation qui est généré par deux phénomènes : la convection due à la chaleur et le tirage réalisé en haut du support de popote. Augmenter la convection le plus rapidement possible reviendrait à pouvoir diminuer la capacité thermique de la chambre de combustion (c'est à dire diminuer la quantité de chaleur que le métal de la chambre peut stocker) et donc, dans l'optique de "l'ultra simple" à utiliser une boite en alu. Or Mad a déjà expliqué pourquoi ça ne valait pas le coup. On peut alors chercher à augmenter le tirage. Pour cela, on cherche à maximiser ce qu'on peut appeler "l'effet cheminée", c'est à dire qu'on va percer nos trous le plus haut possible sur le support de popote (en plus, comme le rappelle François, on rapproche la sortie des flammes du fond de la popote). Pour que le tirage soit important, il faut qu'une bonne quantité d'air viennent traverser horizontalement le support de popote, ce que l'on permet en perçant de large fentes horizontales en haut du support de popote (la finesse des ouvertures est donc compensée par leur largeur).
On a maintenant un rabus capable d'assurer un bon tirage, il faut donc s'assurer qu'il y a de l'air à tirer, c'est à dire que les ouvertures à la base du corps de réchaud et au fond de la chambre sont suffisantes (attention, j'ai dis suffisante, pas immenses
). Je m'explique : si elles sont trop petites les deux foyers sont sous alimentés en air => les combustions ne sont pas complètes => le rendement reste moyen. Et en plus, on n'exploite pas pleinement la capacité de tirage du réchaud qu'on s'est pourtant décarcassé à améliorer
. Si elles sont trop grandes, le tirage ne suffit plus à "tirer" tout cet air vers le haut => tout l'air admis à la base du réchaud n'est pas envoyé dans les combustion, il ne fait que refroidir la chambre de combustion, d'où la perte de quelques calories. En plus, de trop grandes ouvertures pourraient compromettre la solidité du réchaud. Je ne reviens pas sur le rôle des ailettes, il a déjà été traité dans les posts précédents.
Faisons le point. On dispose désormais d'un rabus qui "tire comme un loco à vapeur" et qui admet juste la bonne quantité d'air à la base de la chambre où la première combustion est donc optimale. Il reste la deuxième combustion, celle des gaz de bois en sortie de la chambre de combustion. En sortie de cette chambre, on dispose de combustible (les gaz de bois) et de chaleur. Il ne manque plus que le comburant (l'air) pour compléter le "triangle du feu" et obtenir notre post combustion. C'est le rôle des ouvertures en haut de la chambre. Pour les mêmes raisons que pour celles en haut du support, on va les faire fines, larges et rectangulaires. Ensuite, il faut faire arriver suffisament d'air pour consummer tous les gaz de bois (et ainsi générer noss précieuses calories
) sans toutefois en amener trop, ce qui refroidirait les gaz de combustion qui chauffe la gamelle.
A ce stade, je pense que l'on a un rabus qui respire à fond mais sans gâchis. Evidemment, le rabus n'est pas une science exacte, la juste taille des ouvertures ne se trouvera qu'à tâtons.
Voilà, désolé pour le roman fleuve mais je pense avoir mis des mots sur la démarche que les uns et les autres ont pu avoir dans l'optimisation du rabus, si ça peut aider les autres.
J'ai pu observer que le bois de feuillus semblait produire plus de gaz que celui de conifère, vos expériences le confirme ou pas ?