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Auteur Sujet: L'eau  (Lu 23794 fois)

25 octobre 2019 à 22:17:45
Réponse #25

pl09


Effectivement selon la loi bien connue de Lavoisier rien ne se perd, rien ne se crée, tout ce transforme.

Tous les éléments que tu cites ne sont pas obligatoirement néfastes. Tout dépend de la concentration. Si tu retrouves de l'amonium de manière significative dans l'eau ça traduit une présence animale (bien souvent humaine). Et là ça craint

En France la limite la concentration concernant les nitrates est fixée à 50 mg/l d'eau. Le calcul de ce seuil intégre les nitrates ingéré par l'alimentation.

La stérilisation d'une eau est difficile à obtenir surtout sur le terrain. L'ébullition permet de rendre l'eau plus safe. Elle n'a en revanche que peu d' effet sur les ions dissous. Elle peut éventuellement les concentrer si tu réalises une ébullition prolongée. Mais un si tu bois un litre d'eau traité avec une pastille de chlore ou 0.9l après l'avoir fait bouillir la quantité d'ion restera identique.

Pour réduire ce type de polluant deux méthodes la filtration ou la distillation. Pour commencer à retenir des ions, il faut une membrane de nano filtration. Cette membrane retient des élément d'un milliardième de mètre. La technologie n'est pas disponible sur des filtres de rando.
La distillation ça consiste à évaporer l'eau puis à la faire condenser. Cela peut fonctionner à l'énergie solaire. A réserver pour une activité sans déplacement et à titre expérimental selon moi. Le rendement peut être mediocre. Et il faudra porter l'eau
à ébullition ou traitement chimique avant de la consommer.

La meilleure alternative selon moi qui permet de retenir une partie des ions c'est le filtre de rando combiné à un filtre charbon actif.

Quelques liens sur le forum qui traite du sujet.
Celui ci concerne les membranes
http://forum.davidmanise.com/index.php?topic=69150.0

Retex sur des filtres par gravité
http://forum.davidmanise.com/index.php?topic=64498.0

À plus

EDIT :ortho

30 octobre 2019 à 12:45:59
Réponse #26

renatoblake


Merci pour ce post très instructif, j'ai appris pas mal de choses  :doubleup:

06 février 2021 à 23:14:46
Réponse #27

Dutch


Bonsoir à tous, :)

Je suis à la recherche d'un document (topic, site ou bouquin, peu importe), m'apprenant à déceler une pollution de l'eau et à évaluer sa dangerosité afin de la traiter en conséquence.

En effet, je m'aperçois avoir de grosses lacunes. :-[
Quelques exemples concrets:
_Les effets d'une pluie acide se voient sur la végétation, mais est-ce que ça peut dater de plusieurs années et ne plus impacter l'eau?
_La présence d'une vie aquatique est elle systématiquement bon signe, ou les poissons peuvent t'ils s'habituer? (Comme dans les lagons où les espèces normalement consommables ne le sont plus à force de brouter des coraux toxiques).
_La pollution générée par un troupeau en alpage est elle encore sensible l'hiver suivant?

Pour les sorties à la journée, je n'emportais la plupart du temps qu'un Sawyer Mini et des pastilles, mais je me demande si ce n'est pas un optimisme exagéré... :-\

Vous sauriez s'il existe un listing (pas trop indigeste) corrélant les symptômes visibles & les risques pour la santé?
Merci d'avance si vous avez des pistes
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

06 février 2021 à 23:52:53
Réponse #28

Rantanplan


Pour répondre "en partie" à ta question, il faudrait que l'on se fasse un topo sur les bio-indicateurs de l'eau douce, mais orienté "survie".

https://www.fousdetoc.com/2016/02/23/qualite-des-rivieres-indices-biologiques-et-bio-indicateurs/

Ça pourrait être un chantier sympa.
« Modifié: 06 février 2021 à 23:58:10 par Rantanplan »
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

07 février 2021 à 07:42:31
Réponse #29

Dutch


Merci, c'est exactement ça et le lien connexe est super intuitif: :yeah:
 https://www.google.com/maps/d/u/0/viewer?mid=1Ltqb7KnhrIA_tL-TBes1bkC7LfG6CQ3f&ll=46.275904055476744%2C5.497316988474589&z=7 

Existe t-il un équivalent permettant de "lire" la végétation aux alentours d'un cours d'eau?

Dans ce registre: la présence de mousse en surface est elle un signal d'alerte & de quel niveau? (pas pas enracinée, une substance aérée qui flotte).
J'en vois régulièrement aux extrémités des fontaines & lavoirs en Savoie, sans savoir si c'est toxique ou pas.
Généralement l'eau est claire en dessous avec présence de petits insectes aquatiques.

Quelque chose dans ce genre là:

« Modifié: 07 février 2021 à 11:36:16 par Dutch »
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

07 février 2021 à 11:01:47
Réponse #30

Dutch


Une autre interrogation tant que j'y pense: les cimetières sont une bonne source d'approvisionnement car on en trouve dans chaque village, mais il y a un panneau "eau non potable" la plupart du temps...
Je comprends que les maires se prémunissent contre d'éventuelles poursuites et qu'avoir un réseau aux normes et/ou sans plomb ne fait aucune différence pour les occupants.

Mais pour un randonneur, quel est le risque exactement? :huh:
Un simple filtrage au Sawyer Mini suffit il, ou on peut se retrouver avec du jus de cadavre en cas de captage local?
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

07 février 2021 à 11:38:07
Réponse #31

Rantanplan


Citer
Une autre question: la présence de mousse en surface est elle un signal d'alerte & de quel niveau? (pas végétale, une substance aérée qui flotte).

Concernant uniquement la mousse blanche, c'est compliqué.

Quand elle est dense, persistante, de couleur crème et survenant pendant des périodes de pluies abondantes où les sols sont lessivés. C'est un phénomène naturel du à la présence de protéines (je crois ->ressemble à des oeufs battus en neige / texture d'"iles flottantes"  - le dessert -).

MAIS ! Tu as d'autres type de mousses, très ressemblantes, qui sont le signe d'une pollution chimique...

Il serait possible de créer un guide naturaliste de reconnaissance de tout ça mais... Qui s'y colle ?  ;#

On en parle sur ce site.

---------------------

L'un des signes qui devrait le plus t'alerter, c'est les pollutions aux cyanobactéries. Ce phénomène survient généralement lors de vagues de chaleur (l'eau doit être chaude). Les bactéries relâchent un cocktail de toxines qui provoquent des réactions allant de la chiasse carabinée à la paralysie respiratoire et ce dès des doses modérées.

Je ne peux t'en dire plus, moi pas spécialiste.
https://www.inspq.qc.ca/eau-potable/cyanobacteries?themekey-theme=mobile

Je ne sais même pas si, en cas de pollution par cyanobactéries, il est possible de puiser l'eau profonde puisque la pollution s'accumulerait (pas sur) à la surface. De base, je ne suis pas joueur, MAIS dans un contexte de survie avec danger de déshydratation, quel bénéfice / risque ?

Par contre je peux affirmer qu'il faut savoir reconnaitre cette saloperie... Ce qui n'est pas si évident, je trouve (présence d'une sorte de gaspacho vert, à ne pas confondre avec les lentilles d'eau...)
« Modifié: 07 février 2021 à 11:45:07 par Rantanplan »
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

07 février 2021 à 11:52:59
Réponse #32

Rantanplan


Une autre interrogation tant que j'y pense: les cimetières sont une bonne source d'approvisionnement car on en trouve dans chaque village, mais il y a un panneau "eau non potable" la plupart du temps...
Je comprends que les maires se prémunissent contre d'éventuelles poursuites et qu'avoir un réseau aux normes et/ou sans plomb ne fait aucune différence pour les occupants.

Mais pour un randonneur, quel est le risque exactement? :huh:
Un simple filtrage au Sawyer Mini suffit il, ou on peut se retrouver avec du jus de cadavre en cas de captage local?

Je ne pense pas que l'on puisse te répondre de manière catégorique.

J'ai deux exemples sur des cimetières de ma région:

- eau réellement potable (raccordé au réseau public d'eau potable) mais panneau "eau non potable" posé. Raison (de source sure) : dissuader les gens du voyage de venir s'y approvisionner.

- eau non potable (raccordé à un captage) : sous sol très riche en fer (tu peux ajouter l'ocre ferreux dans ton catalogue de signes). L'eau a un gout de "vieille clef rouillée"  ;#.

Enfin, je reconnais les montagnards au fait qu'ils utilisent des petits filtres sans pompes: ça marche très bien quand tu as accès à une eau claire.
 
En plaine, en tout cas par chez moi, l'eau est très souvent argileuse (eau couleur "smecta") et ton filtre se bouche quasi instantanément. En dehors d'un risque lié aux biocides, je me contente d'une préfiltration (un millbank bag ou une bouteille coupée en entonnoir avec un chiffon bien coincé dans le fond) suivi d'une bonne désinfection chimique ou thermique... Et d'un gros emport d'eau, car quand on trouve un point d'eau "clean" (éloigné des routes, des champs, etc.) on fait le plein... Mais c'est lourd... 
« Modifié: 07 février 2021 à 12:14:30 par Rantanplan »
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

07 février 2021 à 13:25:38
Réponse #33

Dutch


C'est intéressant, je commence à y voir plus clair. :)

J'ai rectifié mon post précédent, parce que les mousses, je ne sais pas trop de quoi il s'agit. :-\
Dans les bras morts de rivières, j'en vois souvent comme tu décris (résultat d'un "lessivage"), mais il suffit la plupart du temps d'aller puiser en amont.

Dans les fontaines savoyardes, c'est plutôt verdâtre, comme une matière autrefois vivante entrée en décomposition.
Les bassins n'étant pas énormes & avec peu de mouvement, je me demande si ça impacte l'ensemble ou si ça se concentre au extrémités.

Enfin, je reconnais les montagnards au fait qu'ils utilisent des petits filtres sans pompes: ça marche très bien quand tu as accès à une eau claire.

Tu fais référence à un modèle manufacturé en particulier?
J'ai des amis qui se contentent d'un filtre à café + pastille, mais ça me semble risqué hors cas de force majeure.

Et d'un gros emport d'eau, car quand on trouve un point d'eau "clean" (éloigné des routes, des champs, etc.) on fait le plein... Mais c'est lourd... 

Même problématique récurrente, accentuée en famille par les capacités de portage des enfants.
Si on compte deux litres par gamin & 3 par adulte, ça me fait déjà 12 kg à trimballer avant d'avoir ajouté quoi que ce soit au sac... :o
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

07 février 2021 à 16:47:34
Réponse #34

Rantanplan


Citer
Tu fais référence à un modèle manufacturé en particulier?
J'ai des amis qui se contentent d'un filtre à café + pastille, mais ça me semble risqué hors cas de force majeure.

Sawyer mini, inutilisable sur une eau turbide.

Si le filtre à café rend ton eau claire (j'ai des doutes) ET que tu laisses le temps aux pastilles de désinfecter (/!\ en fonction de la T°C) ET qu'il n'y a pas de risque "pollution" (routes, champs, usines...). Why not ! C'est ce que je fais, en gros.
« Modifié: 07 février 2021 à 17:08:16 par Rantanplan »
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

07 février 2021 à 17:38:27
Réponse #35

Dutch


Ta milkbank a quel rendement à peu près?

Son débit sera probablement insuffisant pour cinq personnes en rando, mais ça pourrait être une alternative intéressante sur un bivouac fixe.
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

07 février 2021 à 18:10:29
Réponse #36

Puk


Bonjour,
Il existe un millbank taille groupe (20 litres).
Niveau rendement, le petit est donné pour filtrer les 3 litres entre 5 et 10 minutes (dépend de la turpidité de l'eau).
Au plaisir de vous lire,
Puk
"La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé"

08 février 2021 à 20:51:37
Réponse #37

pl09


Salut,

L’intelligence situationnelle c’est la meilleure réponse que l’on peut apporter à ton questionnement je m’explique.

Je me concentre dans cette réponse à l’eau à l’état liquide seulement.

Concrètement tu pourras la trouver soit dans un environnement naturel, flaque, lac, canal, ruisseau que sais-je encore ; soit canalisée bassin abreuvoir à vache, robinet d’accès public, cimetière, fontaine….


Dans le cas d’une eau stagnante avec un développement bactérien ( type cyanobactéries) cela traduit la présence de phosphore et d’azote dans l’eau. C’est très moyen pour la consommation. A réserver pour une situation d’extrême urgence. Les filtres à eaux de rando et assimilés n’ont aucune capacité de filtration sur les ions dissous. Dans tous les cas rejeter tout ce qui dégage une odeur d’œuf pourri. Cette odeur est généré par un gaz extrêmement toxique l’hydrogène sulfuré (H2S).

Bien plus que la végétation, c’est le sol qui va te donner des indications sur la potabilité de l’eau que tu convoites.


Quelques exemples :

Je vis dans une zone karstique (plateau calcaire) l’eau s’infiltre après une pluie à toute vitesse par les failles et fissures présente dans la roche. La capacité de filtration du sol est inexistante seulement 10 cm de terre sur le plateau. L’eau que tu prélèves même au niveau d’une résurgence naturelle à potentiellement traversée plusieurs dizaines de kms dans des terrains variés en passant sous des exploitations agricoles, zone de stockage, décharge …


La colline suivante est constituée de gré, avec l’érosion naturelle du sol, ce gré se transforme peu à peu en sable. La quantité de matière organique y est plus importante. L’eau s’infiltre doucement. Le sol à une excellente capacité de filtration. Plusieurs émergences d’eau souterraine sont disponibles en pied de colline. Malgré le pâturage sur la colline il n’y a pratiquement aucun le risque de consommer cette eau brute. D’ailleurs les débits de ces sources sont quasiment constants tout au long de l’année. C’est un excellent indicateur de la vitesse de filtration de ton sol et du fonctionnement de l’aquifère associé.


Nous arrivons dans la pleine, l’argile s’est déposé les sols sont assez « étanches ». L’ennui des argiles et autres marnes c’est qu’une fois en suspension dans l’eau cela décante assez mal. La filtration est donc une bonne solution. En évitant les bas fond dans lesquels se sont potentiellement accumulés des xénobiotiques (molécules produites par l’Homme).  Concrètement en plaine boire l’eau en dessous d’une retenue collinaire qui sert d’habitat à des ragondins et de réservation à du mais semence juste oublies.


Repartons en montagne, les grands espaces ont tendances à amener une fausse impression de sécurité concernant la qualité des eaux. L’élevage peut y être important dans le cas des estives mais nos montagnes regorgent aussi de minerai (cuivre, or, manganèse, fer, tungstène…) qui ont longtemps été exploité souvent dans des conditions dégradées (je penses aux périodes de guerre et de reconstruction) et les terrils extraits de ces anciens mines relargues parfois des substances pour le moins toxique.


L’eau que tu trouves en montagne (Surtout sur les massifs Pyrénéens et Alpin) peut provenir de plusieurs vallées en un même point par le jeux des conduites forcée pour la production d’hydroélectricité.
La géologie et une excellente carte IGN au 1/25000 apporterons de l’eau à ton moulin.

Voici quelques conseils pour trouver de l’eau safe :
-   Ne pas hésiter à demander aux vieux du coin qui seront toujours heureux de partager une bonne source moyennant un peu d’entretien.
-   Ne pas hésiter à s’approcher des captages et réservoir publics les trop pleins de ces ouvrages rejettent parfois même de l’eau chlorée (oui c’est débile mais c’est un autre sujet). La carte ign permet de les repérer.
-   Un filtre oui mais en céramique avec pompe pour augmenter ses capacités de filtrations


Dutch, on peut en discuter en MP si tu souhaites des précisons, à la relecture j'ai l'impression de soulever un tas de questions.


08 février 2021 à 21:39:56
Réponse #38

Rantanplan


@PL09

+1 avec les marnes et les argiles qui sont des éponges à métaux lourds (anecdote sur les chewing gum à l'ancienne. 1 l'argile entrait dans leur composition. 2 il y eut des cas d'intoxication à cause d'argiles polluées. 3 vous vous méfierez des délires bushcraft/paléo à base de poterie sauvage bricolées avec l'argile du coin)

Merci ! J'aurai plein de questions bien lourdingues.  ;#

Une, pour commencer...

En plaine, quelle est la capacité d'absorption en "polluants" d'un milieu forestier au sujet d'un ruisseau collectant les eaux de ruissellement potentiellement de champs et de routes ? Si dépollution il y a, combien de m / km de milieu forestier faut il mettre entre soi et les zones "unsafe" ?

Même question avec les zones marécageuses.

* * *

Je me doute que le pouvoir d'assainissement sur un trajet "horizontal" est très inférieur à une filtration "verticale" comme dans ton exemple des collines... Mais sans m'y connaitre assez, je vois passer des articles sur la phyto épuration... Donc, en béotien, je me demande si certains milieux sont des "phyto épurateurs sauvages"...


Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

08 février 2021 à 22:59:40
Réponse #39

Dutch


Merci, c'est très instructif et plutôt clair.

Je préfèrerai continuer à en discuter ici plutôt qu'en MP.
On s'y dira les mêmes choses et ça pourra servir à d'autres.

Je vais sûrement avoir des précisions à te demander quand j'aurai une meilleure connexion, mais en Savoie (où je me trouve actuellement), il est difficile de trouver un point d'eau stable/régulier.
Y compris les sources.

C'est dommage parce que ça semble un indicateur idiotproof.
Je retiens le truc pour nos autres sorties, mais dans mon coin, le débit varie inévitablement en raison du gel, puis de la fonte des neiges.

Quand tu parles de filtre céramique, ça suppose une capsule de charbon en bout de durite ou ça la remplace?
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

09 février 2021 à 05:09:08
Réponse #40

pl09



En plaine, quelle est la capacité d'absorption en "polluants" d'un milieu forestier au sujet d'un ruisseau collectant les eaux de ruissellement potentiellement de champs et de routes ? Si dépollution il y a, combien de m / km de milieu forestier faut il mettre entre soi et les zones "unsafe" ?


Même question avec les zones marécageuses.


Je  ne peux pas te faire une réponse générique à ta question, il y a trop de variable, telles que la nature du sol, la pente, l'origine supposé de la pollution...
Le maximum.

Concernant la phytoépuration, l'image que tu présentes et la technologie associé à la phytoépuration repose sur un principe naturel. Ce principe est juste condensé dans un ou plusieurs bassin clos et étanche. Question de rendement.
Ton exemple parle bien d'épuration des eaux usées. En gros on recompose à l'aide de granulats non calcaire un substrat apte à accueillir des bactéries en grandes quantités.

Le substrat à deux rôles : assurer une filtration mécanique, ce qui permet de retenir environ 30 % de pollution sur l'effluent brut.
Il sert de support bactérien et permet aux dites bactéries de consommer la pollution résiduelle.

Les végétaux sur le premier étage de ton philtre sont dans la plupart des systèmes Phragmites Australis (une espèce de roseaux).  Leur rôle quasi exclusif est de dé-tasser la couche de boues qui se forme à la surface du filtre sous l'action mécanique du vent.

Certaines plantes permettent effectivement de fixer des éléments polluants, mais connaissances sont trop maigres à ce sujet. Cependant, pour que cela soir réellement efficace, les surfaces de filtres doivent être très importantes. Et les bactéries et champignons vivant en symbiose avec la plante y sont aussi pour beaucoup.

T

 

09 février 2021 à 05:33:45
Réponse #41

pl09



C'est dommage parce que ça semble un indicateur idiotproof.
Je retiens le truc pour nos autres sorties, mais dans mon coin, le débit varie inévitablement en raison du gel, puis de la fonte des neiges.

Rien d'anormal à cela d'avoir des variations de débit saisonnière en milieu montagnard. Une eau froide et bien oxygénée après avoir ciculée dans un torrent sera moins propice au développement bactérien.



Quand tu parles de filtre céramique, ça suppose une capsule de charbon en bout de durite ou ça la remplace?

Pour moi le meilleur compromis c'est une cartouche filtrante en céramique avec en plus un élément de filtration type charbon actif. C'est ceinture et bretelle mais voici un exemple de produit.

https://www.msrgear.com/fr/water-treatment/filters-and-purifiers/microfiltre-miniworks-ex/56425.html

La cartouche en céramique c'est idiotproof et combiné à une pompe manuelle cela permet de filtrer plus vite. Surtout si comme dans ton cas tu dois produire de l'eau pour plusieurs personne. Plus le filtre est colmaté moins le débit est important. Mais la filtration est d'autant plus efficace.

La charge de charbon actif permet de retenir par adsorption des éléments chimiques. Il faut remplacer périodiquement (souvent) ce charbon actif si l'eau que tu filtre est suspecte.

La désinfection ou l'ébullition de l'eau interviendra toujours après la filtration. Quand je vois des gens mettre des pastilles de micropur dans une eaux aussi épaisse qu'un café turc.  :blink: :down:


A plus
Pierre

« Modifié: 09 février 2021 à 07:28:33 par pl09 »

13 février 2021 à 11:44:12
Réponse #42

Dutch


Merci, je mets la pompe MSR sur ma liste d'achat. :akhbar:

Pour l'instant j'ai une Katadyn Hiker, sur laquelle j'ai adapté des capsules de charbon en bout de durite (elles proviennent d'une paille Lifestraw métallique qui a gelé, donc foutue).
Mais bon, le débit est limite pour cinq personnes.

Sinon, j'avais commandé une Water to Go avant de démarrer cette discussion: https://watertogousa.com/

En général, les produits "à tout faire" m'inspirent méfiance, mais le fabricant parait sérieux et je me suis dit que ce serait facile d'utilisation pour les gamins.
Pour une gourde, ça semble assez complet & polyvalent comme technologie, il y a des retours d'utilisateurs?

En voici le descriptif:
Citer
Cette gourde utilisant une technologie triple filtration (avec charbon actif) vous permet d'éliminer jusqu'à 99,9% des impuretés, bactéries et substances nocives contenus dans l'eau. Pour filtrer l'eau en toute circonstance que ce soit à la maison, en extérieur et ou pendant un voyage.
Idéal, si vous vous abreuvez dans une eau de rivière, lac ou autre point d'eau dans la nature mais également dans des pays où l'eau du robinet peut être considérée comme impropre à la consommation selon nos standards français. Peut également servir de filtre pour eau de robinet dans zone extrêmement contaminée.
Contenance: 75cl
Chaque filtre peut traiter 200 litres d'eau, soit environ 3 mois d'utilisation (à raison d'un peu plus de 2 litres par jour).
Bouteille sans Bisphénol A, approuvée par la FDA aux Etats-Unis (Food and Drug Administration).
Livré avec un filtre prêt-à-l'emploi
3 systèmes de filtration (filtration mécanique, électrique, carbone)

3 niveau de filtrage
Une filtration mécanique, c’est-à-dire des micropores de très faible diamètre qui empêchent les contaminants de passer
Une filtration électrique par charge positive, qui a pour effet de réduire encore plus le diamètre des pores et attire les contaminants comme un aimant, les retenant à l’intérieur du filtre. Ceci est notamment efficace pour les bactéries et virus.
Une filtration via le carbone, mais au lieu d’utiliser de la colle pour assembler les particules de carbone (ce qui réduit beaucoup leur efficacité), le carbone est intégré à la membrane filtrante elle-même. Ceci permet de réduire encore les contaminants tout en éliminant les mauvaises odeurs et les goûts désagréables.
Un système de filtration unique
Utilise de la technologie filtrante de la NASA pour éliminer 99,9% des impuretés, bactéries et substances nocives qui peuvent être présentes dans l'eau. Elle vous permet ainsi de disposer d'eau PURE et SAINE n'importe où, n'importe quand.
Les filtres sont composés d'une substance non-tissée appelée membrane à couche chargée. Ils ont été développés à la demande de la NASA et utilisent la nano-technologie dans un procédé breveté.
Des nano-alumines émettent une charge positive qui, lorsqu'elle est mouillée, attire les éléments contaminants protozoaires, bactériens et viraux. L'eau filtrée est ainsi rendue plus pure et plus rafraichissante.
La différence avec les systèmes qui filtrent uniquement qu'avec le filtre à charbon
A la différence des filtres à charbon classiques, qui dédient près de 70% de leur surface aux adhésifs qui les tiennent en place, les filtres Water-to-Go n'ont aucun adhésif.
Les filtres à charbon classiques ne peuvent filtrer les protozoaires, les bactéries et les virus, même s'ils éliminent le chlore et certains métaux lourds. Ils améliorent le goût de l'eau sans pour autant éliminer de manière sûre de nombreux contaminants dangereux qui peuvent polluer de temps en temps les sources d'eau.
Le Système Water-to-Go inclut la filtration à charbon actif en plus de deux couches supplémentaires de filtres.
Des experts ont testé de manière exhaustive les filtres Water-to-Go et la liste des contaminants filtrés est très longue. Celle-ci comprend notamment:
Métaux et produits chimiques
Chlore
Chrome, Mercure, Nickel
Cuivre, Fer, Plomb
Arsenic
Or,Argent, Aluminium
Composés organiques volatils tels que le Formol.
Reconnu également pour filtrer le Fluor, les hormones.
Ne convient pas pour : Boisson gazeuse.
0.75 litre .Capacité.
8 cm .Diamètre.
23 cm .Hauteur.
140 g .Poids.

Edit: je ne pige pas trop la référence à la NASA, on filtre de l'eau dans l'espace? :huh:



Pour en revenir aux symptômes à identifier, voilà ce qu'on trouvait cette semaine sur les rives du lac du Bourget:





C'est apparu après une période de redoux & de fortes précipitations, il s'agit donc probablement d'un lessivage des sols comme évoqué par Rantanplan.

Reste que la même chose en été, avec la proximité du port de plaisance, je serai incapable de différencier cette mousse d'un liquide vaisselle... :-\
Ça se concentre en surface, ou l'eau non mousseuse est également impactée?


« Modifié: 13 février 2021 à 12:17:45 par Dutch »
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

13 février 2021 à 13:39:31
Réponse #43

François


L’apparition de mousse est fréquente sur les plages atlantiques, parfois en quantité impressionnantes
https://dai.ly/x6ddbt5
C'est d'origine naturel (Chlore, sodium, iode, microorganismes, émulsion due au vagues qui déferlent, tout ça ...)
Dans les torrents on en voit aussi parfois en toute petite quantité. Je ne sais pas à quoi c'est du.
Là, sur les berges d'un lac, après des intempéries, il me semble qu'on ne peut exclure le débordement de certaines stations d'épuration  :bheurk:
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

13 février 2021 à 13:47:50
Réponse #44

Dutch


En effet, il y en a une à proximité... :o
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadok)

28 juillet 2022 à 17:13:38
Réponse #45

Lenny


je ne pige pas trop la référence à la NASA, on filtre de l'eau dans l'espace? :huh:

Oui, dans l'ISS notamment: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-recycler-eau-espace-difficile-mais-indispensable-17702/

99% de l'eau y est recyclé (urine, condensation dans l'air)

Il y a même des applications de ce type de technologie sur le plancher des vaches: https://www.esa.int/Space_in_Member_States/France/Une_technologie_spatiale_permet_de_fournir_de_l_eau_potable_au_Maroc

Ca ne veut par contre pas dire que la mention de la NASA sur le produit ci-dessus n'est pas juste l'oeuvre du service marketing pour se faire mousser.

08 août 2022 à 15:09:28
Réponse #46

Lenny


Bonjour à tous,

J'interviens pour vous narrer une expérience datant de la semaine dernière, mettant en exergue l'utilité d'avoir un filtre à eau avec soi, même pour une "petite" sortie rando.

Nous partons avec ma femme et notre chien pour une randonnée à la demi journée, en Auvergne, sur notre lieu de vacances.

J'ai pris avec moi une trousse de premiers soins (bobologie), nous avons chacun un sac à dos, avec des en-cas (barres énergétiques, gels de sportifs, petit paquet de diverses noix sans sel ajouté, en-cas pour le chien), le repas du midi, deux gourdes rigides remplies (1L avec isotonique + 1.5L pure), une gourde souple vide qui se réduit très facilement, et j'ai le camelback de 2L d'eau pure dans le sac, des "deuxièmes couches" (selon la météo consultée le matin même il ne pleuvra pas), ..., et des choses qui peuvent être considérées par certains comme superflues voire inutiles: un filtre sawyer squeeze, des micropur fortes, une carte IGN 1/25000 de la région, une boussole Silva à miroir.

Notre itinéraire est défini à l'avance sur l'appli Visorando, 7km (seulement) avec 50m de D+, mais par 33°C à l'ombre, dont les deux tiers en sous-bois donc à l'ombre.

Nous partons donc, lestés des quelques kilos de matos et surtout les kilos d'eau. Le chien est ravi, et comme la plupart de ses congénères il effectue en fin de compte 3x plus de trajet que nous, car il zigzague de gauche à droite la truffe au sol, c'est un braque allemand, une race de chasse, c'est son instinct.

Nous arrivons à la moitié de notre périple, sur un train à la cool, ce n'est pas une course et la chaleur fait qu'on doit s'économiser, nous faisons halte pour la pose déjeuner, en pleine nature.

Lorsqu'on s'arrête, le chien a déjà presque bu tout le 1.5L prévu pour lui, suite à deux pauses pour le ménager, eau qu'il a bu d'une traite à chaque fois, ma femme a déjà beaucoup entamé son 1L avec isotonique, pour ma part je me suis efforcé de stocker l'eau au meilleur endroit, dans mon organisme, en faisait en sorte de ne pas trop boire pour ne pas évacuer en urine, tout en buvant assez pour le pas avoir soif. Il me reste environs 1.5L.

Nous repartons au bout d'une demi-heure, tout le monde semble un peu plus frais, ça devrait le faire en eau jusqu'à la fin (il nous reste moins de deux litres en tout)... mais on entame la partie la plus dégagée du parcours, c'est à dire au soleil en après-midi, par 33°C à l'ombre.

Nous faisons encore 2km, et le chien voyant une zone bien ombragée, s'y précipite et s'écroule littéralement dans les herbes bien hautes et vertes, il souffre clairement de la chaleur. On lui donne encore 1L du camelback à boire, qu'il consomme en étant "couché" et non debout comme de coutume, il n'y arrive plus. Le demi litre restant servant à lui mouiller la nuque et les oreilles, ces dernières étant un important échangeur thermique chez le chien.

Nous n'avons donc plus d'eau à part deux gorgées d'isotonique, et il reste un peut plus de 2.5km à faire selon l'appli rando, toujours en terrain dégagé, en plein soleil. Il n'y a pas d'habitations où demander si on peut remplir les gourdes, et s'était le but de la rando, s'évader en nature.

La carte de l'appli n'est pas pratique pour s'orienter, je me sers donc de la carte pour repérer le point d'eau permanent le plus proche, et de la boussole pour déterminer le chemin à suivre pour y arriver. La situation n'est pas dramatique, mais je sais que je dois trouver de l'eau avant de risquer qu'elle le devienne.

Je laisse donc ma femme et le chien à l'ombre pour une pause bien méritée, je me montre rassurant, nos téléphones passent, et avons chacun une batterie externe chargée à bloc + cable USB, le terrain est loin d'être difficile, c'est donc la bonne chose à faire, plutôt que de forcer et se mettre en danger inutilement, de toutes façons à la voiture, à l'arrivée, il n'y a pas d'eau qui nous attend.

Après avoir pris le point GPS de leur position (au cas où) je me rend donc, hors sentier, avec les gourdes vides et le sawyer, vers l'étang visé sur la carte, au niveau d'un cours d'eau "permanent" qui semble s'y jeter.

En arrivant sans peine à destination, je me rend compte que ce n'est pas le cours d'eau qui se jette dans l'étang, mais l'inverse. Celui-ci se "vide" par ce cours d'eau, et son eau est de couleur marron avec une visibilité de quelques petites dizaines de cm vers le fond. Clairement il ne faut pas la boire telle quelle, ça serait pire que rien boire du tout. Mais en même temps, je ne veux pas avoir un chien à l'agonie si on continue sans eau.

Je rempli donc la grande gourde solide d'1.5L et la souple de 1L (pas le camel, trop compliqué pour aller vite) via le filtre, avec un premier test dans la souple, qui a l'avantage d'être translucide. L'eau semble totalement claire, sans odeurs, ni goût (oui j'ai goûté directement).

Fort de mon nouveau stock d'eau à peu près potable, je retrouve ma petite famille, je donne à boire au chien, je bois aussi (pas de raison qu'il serve de cobaye, et de toutes façons on rejoint la civilisation après la rando, si jamais mes intestins n'apprécient pas, et pas sûr qu'avec un micropur il ai bu à cause de l'odeur). Ma femme elle, fera l'impasse, elle pourra ainsi me conduire chez le médecin si jamais j'ai fais une belle connerie :D

Nous finissons la rando, pas déshydratés, le chien ragaillardi, pas malade depuis ni lui ni moi, et c'est un bon souvenir. Çà aurait pû être différent sans ma volonté d'apporter ce filtre qui pèse quelques grammes.

Le "superflu" est devenu précieux ce jour là.

N'hésitez pas à pointer d'éventuelles erreurs de débutant qui transparaîtraient dans cette histoire, notamment sur le fait de boire filtré sans micropur, ou un manque de préparation qui aurait pu de fait amener à cette situation, et la manière dont elle aurait pu être évitée ;)

08 août 2022 à 18:27:52
Réponse #47

Trailokiavijaya


Salut !

Pas vraiment une erreur, mais je pense qu'un stock d'eau dans la voiture c'est pas mal.

J'ai toujours un bidon de 5 litres de cristalline ou autre marque équivalente, et quelques bouteilles d'eau.
J'ai un trafic donc j'ai l'avantage de la place, mais je pense que deux ou trois bouteilles d'eau fermées à l'ombre dans une voiture c'est bien.

Quand je pars en rando à la journée, j'emmène une gourde en rab', et je bois généralement une ou deux gorgées avant de prendre mon sac, et je sais que quand je reviens à la voiture j'ai toujours cette gourde au cas où (même si j'ai les bouteilles, ça évite de les ouvrir, c'est juste un vieux réflexe pas forcément justifié).

Mais sinon le filtre, par ces chaleurs + un chien grand consommateur d'eau, c'est bien aussi. AMHA.
La carte papier aussi, c'est vachement mieux que Visorando pour voir au loin.

Préparation d'itinéraires bis aussi, en repérant en amont les points d'eau c'est bien aussi. Faire gaffe avec les itinéraires tout fait sur Visorando qui sont parfois adaptés uniquement à une période de l'année (surtout valable en hiver mon conseil, mais en été avec le manque d'eau et le soleil ça peut le faire aussi).

Puis sinon t'as géré. Je suis personne pour dire ça mais t'as géré je pense et c'est le plus important.


Voilà mon avis.

08 août 2022 à 19:58:51
Réponse #48

Vef


Je rajouterai une frontale, même si ça n'a rien à voir avec l'hydratation.

08 août 2022 à 20:38:54
Réponse #49

azur


J'ai fait récemment une expérience similaire... Sauf que je n'avais pas pris de filtre!

Parti pour une sortie en montagne loin des itinéraires touristiques (1800 D+ dont 800 hors sentier, avec environ 200m en semi-escalade... donc bien rocailleux), je débute à 6h du matin, il fait 12°C dans la vallée et il y a de l'air...
Au bout de 200m de dénivelée, je me rends compte que, si j'ai bien pris ma poche à eau de 3l, j'ai oublié la bouteille de 1l dans la voiture. Vu la température, je me dis que ce n'est pas bien grave...
Tout s'est bien déroulé, mais même avec la fraicheur, le vent assèche et m'impose de boire régulièrement, d'autant que je suis en face sud, donc le soleil fini par apparaitre.
La montée se passe sans histoire et au sommet (plus de 3000m), la brise maintient la fraicheur.

J'attaque la descente vers midi, dans un gros pierrier face sud, et là ce n'est plus la même histoire: la caillasse a eu le temps de chauffer, et ça réverbère bien... la température monte.
je prends le temps de me rafraichir en longeant les lacs situés en contrebas, mais il me reste encore 1400m à descendre... sur 12km.
A mesure que je descends, la température monte, la brise devient du vent, et pas vraiment frais!

Ce qui devait arriver arriva: j'arrive au bout de ma poche à eau... et il me reste encore bien 700m de dénivelée à descendre sur 5km, au moins une bonne heure d'effort.
Je consulte les différents fonds de carte pour essayer de trouver une source (vive Alpine Quest qui permet de consulter rapidement plusieurs fonds de carte). J'en identifie 2 qui m'imposent de m'écarter du chemin.
La bouche commençant à devenir pâteuse, j'essaye de les rejoindre... mais en fait de source, il n'y a que de minces filets d'eau qui serpentent entre les racines, et en dehors de la poche à eau, je n'ai qu'un gobelet pliant... pas pratique pour capter de l'eau.
Il y a bien des ruisseaux, mais malgré la clarté de l'eau, j'ai vu un paquet de bouquetins, chamois et marmottes au dessus, et je sais qu'il y a des troupeaux dans le coin... je préfère éviter.

J'ai donc dû me taper la dernière heure de descente en plein soleil, au milieu des roches, avec un vent bien chaud qui me balayait... je n'en menais pas large, et il n'aurait pas fallu que ça s'éternise.
La bouteille d'eau dans la voiture, même à plus de 30°C, a été très bienvenue!

Ce jour là, je me suis juré que je n'oublierai plus mon filtre Katadyn BeFree... il m'aurait bien aidé!
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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