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Auteur Sujet: soudain je suis pauvre...mais pas (encore) SDF  (Lu 32864 fois)

02 juillet 2009 à 13:22:35
Réponse #50

lambda


Et les gars, moi je suis pas d accord! je veux TOUT savoir de ce qu il sait, Vagabond, TOUT!  :D
Merci Vagabond pour tout ce que tu as deja apporté comme "enseignement de vie" et tout ce que tu apporteras ici!  :akhbar:

a+,
Lambda
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

22 juillet 2009 à 15:17:16
Réponse #51

treant2


C'est sur, Vagabond est une mine d'informations utiles, avec en plus l'expérience...

Je souhaiterais néanmoins poser une question, et faire appel à votre expérience.
Comment faire pour se faire cette vie lorsque on est pauvre, ou se rend compte que l'on est pauvre ? D'une certaine manière, sentir le vent venir, et air en conséquences...

Je m'explique :
Pour l'instant, je suis ce qu'on appelle un "Tanguy", en même temps je n'ai guère le choix, vu mon salaire : 0. Le fait est que je dépend entièrement de mes parents, et s'il leur arrive quelque chose, je serai à la rue.
Ayant fait définitivement une croix sur mes illusions de classe moyenne et de boulot régulier, je cherche une solution de repli...

Ce type de situations (les "Tanguy") est courante dans ma génération... sans parler de ceux qui se sont endettés sur 20 ou 30 ans pour des biens aujourd'hui dévalués, sans qu'ils puissent garantir de pouvoir payer leurs traites.









22 juillet 2009 à 17:01:04
Réponse #52

Humain


Je souhaiterais néanmoins poser une question, et faire appel à votre expérience.
Comment faire pour se faire cette vie lorsque on est pauvre, ou se rend compte que l'on est pauvre ? D'une certaine manière, sentir le vent venir, et air en conséquences...
Je crois que la pauvreté est très subjective. Pour certains ce sera ne pas pouvoir aller au restaurant plus d'une fois par semaine, pour d'autre la limite ne sera atteinte que s' ils ne peuvent plus manger à leur faim.
Comment savoir si tu es pauvre? Tu l'es si tu te sens pauvre, même avec une rolex au poignet.
Comment se faire à la pauvreté? Peut-être en refusant de s'apitoyer sur son sort, en voyant ce qu'on a plutôt que ce qu'on n'a pas, et en faisant de nos manques des prétextes pour devenir plus fort.
Et se bouger pour trouver des moyens de survie plus décents. Ne jamais pleurer sur soi, ou maudire dieu, l'État, notre famille, afin de conserver l'energie nécessaire au developpement de sa propre vie. Faire un point d'honneur à se relever de tous les échecs, de toutes les humiliations.

  l'Humain



22 juillet 2009 à 17:25:05
Réponse #53

Chris-C


Citer
Ne jamais pleurer sur soi, ou maudire dieu, l'État, notre famille, afin de conserver l'energie nécessaire au developpement de sa propre vie

pfffff ouaih mais non!!!  on peut pas râler alors.....même un peu....aprés l'état....allez....

tain fait ch*ir ce forum  :lol:



22 juillet 2009 à 19:58:28
Réponse #54

treant2


Bien sur que je me plains, mais je souhaite simplement éviter de me retrouver dans une situation où ma survie (urbaine) sera en jeu...
la simplicité volontaire pourrait être une solution (quels sont vos avis là dessus, c'est viable économiquement ?).

Je sais très bien que je suis pauvre, et je le vit bien pour l'instant... comme je n'ai pas de dettes, je pense être dans une situation confortable.
Concernant les formations, pour l'instant le pôle emploi n'est pas au mieux de sa forme. >:( Néanmoins je pense à la reconversion et prépare un stage à l'étranger...
« Modifié: 22 juillet 2009 à 20:09:54 par Tubifex »

01 août 2009 à 09:48:06
Réponse #55

vagabond


Bien sur que je me plains,

Ca ne sert à rien, ce n'est pas en répétant à longueur de temps : put**n, il fait froid, j'en ai marre et j'ai envie d'un bain chaud, que le temps va être meilleur et que la plus jolie fille du quartier va t'inviter dans sa salle de bain.

Met un pied devant l'autre, bouge toi le cul parce que ce qui n'avance pas recule et ça finira par s'arranger.

Vagabond

23 août 2009 à 01:14:25
Réponse #56

Kazar


pfffff ouaih mais non!!!  on peut pas râler alors.....même un peu....aprés l'état....allez....

tain fait ch*ir ce forum  :lol:



Mdr. Il est con ce Plumok !!!  :lol:
"The man who does not exercise the first law of nature --that of self preservation-- is not worthy of living and breathing the breath of life."

--John Wesley Hardin--

03 janvier 2010 à 18:08:19
Réponse #57

zapi


je suis très impressionné, c'est clair que la vie avec peu de fric, ç'est une vraie galère, la rue ça me glace le sang rien que dit penser, la vivre , a la limite, mais en sortir ?
La culture , la lecture , le cinéma, le sport à moindre prix doivent certainnement aider à se reconstruire (mentalement), j'ai l'impression qu'enBelgique les classes sociales sont moins importantes.
Le plus admirable ( en plus d'avoir remonté la pente professionnellement parlant) c'est d'avoir résisté au niveau du moral, cette année un camarade de promotion( vété) s'est suicidé ( à 35 ans) alors qu'il gagnait sa vie et était marié et pere d'une fille, il a surement eu des problemes ( qui n'en a pas). Pendant mes études un garçon s'est suicidé en 1 année, en arrivant à liege une fille venait de se suicider ( 2 eme année) en troisieme un garçon a fait une tentative, en 4 eu s'est jeté a l'eau en 5 un s'est immolé par le feu et en 6 un s'est fait une injection ( 130 étudiants par année). La force morale est le facteur le plus important a mes yeux et le fait de pouvoir relativiser ( pour cela il faut pouvoir prendre une distance par rapport a sa situation immédiate) aussi pour survivre aux "echecs" et "ecueils" qui nous attendent.
en tout cas merci pour la leçon;

03 janvier 2010 à 19:51:18
Réponse #58

vagabond


je suis très impressionné, c'est clair que la vie avec peu de fric, ç'est une vraie galère, la rue ça me glace le sang rien que dit penser, la vivre , a la limite, mais en sortir ?

C'est rarement une vision d'avenir, mais il ne faut jamais oublier que pour s'en sortir, si cela est réellement possible, tout est en nous et il faut se prendre par la main et se botter le cul. Beaucoup plus simple que tu ne peux le penser mais tellement dur à mettre en oeuvre.

Comme toute expérience, c'est à la personne qui la vit d'en extirper le meilleur.


en tout cas merci pour la leçon;
Il n'y a pas de leçon juste du partage

Vagabond

03 janvier 2010 à 20:24:43
Réponse #59

lilou6201


Je n'est pas tout lu car trop de chose à penser... La rue tout le monde peut la cotoyer en une fraction de seconde, un patron mauvais payeur, des soucis d'argent pour cause de crédit, de divorce et de pension alimentaire...
 Pour mon expérience à moi j'ai eut de la chance de ne cotoyer que les soucis financier et pas la rue en elle même et je remercie les personnes qui m'ont héberger, nourrie blanchie.Par la suite, le foyer de jeunes travailleurs.Ont est tous peu de choses et comme dit avant, se botter les fesses certes mais, ce n'est pas simple quand tout se bouscule en soucis autour de soi et des siens. Moi je dit il faut s'aider les uns les autres, s'informer auprès d'un maximum de personnes, assitantes sociales et autres.Avancer certes mais, en parler, écrire, ne pas se murer dans les soucis.Comme je le dit mais, je le fait pas forcément, en ce moment je pourrai rester au lit sans manger, ni rien je le ferait.Un ami et grand frère ma bien fait compendre et cela chacun le prend comme il veut, le passé il faut le laisser, le présent le vivre intensément et le futur on verra, rien n'est écrit.Ce soir j'ai envie de mordre de me défendre face à tout ce que j'ai vécue et vie encore actuellement et je soutiendrai chaque personne qui aura besoin de réconfort, d'une parole, d'un conseil.Car une vie est une vie et c'est important au jour d'aujourd'hui de se tendre la main et de bouger Bonne soirée à tous

03 janvier 2010 à 20:42:52
Réponse #60

vagabond


lilou6201, je crois qu'il y a bien d'autre enfer que la rue et qui stigmatise moins mais ne sont pas plus tendre.

Tu te bouges, tu te bottes les fesses et tu avances, alors à l'arrivé c'est exactement le même combat pour chacun d'entre nous.

Malheureusement, je ne peux pas te contredire : C'est très très dur, et chaque jour apporte son lot de problème mais aussi ses petites joies, parfois infimes, mais il faut en profiter sinon c'est la folie qui guette.

Tu as entièrement raison quand tu écris qu'il faut laisser le passé ou il est, mais c'est aussi lui qui nous construit, alors, faire la part des choses n'est pas non plus aisé. Et puis, nous avons tous des souvenirs joyeux, d'autre moins et pour certain des morceaux d'horreur qui les hantent.

Un petit truc que j'utilise parfois pour me remonter le moral quand il est en berne, je me dis que ce ne sont pas les autres qui vont me pourrir MA vie, et que je vais vivre comme j'en ai envie. Je me le repète comme un mantra et j'avance à petits pas, mais j'avance.

Bon courage lilou6201 dans le combat que tu mènes et surtout ne te laisse pas bouffer par les empêcheurs vivre en rond.

Vagabond


03 janvier 2010 à 22:00:12
Réponse #61

Anke


Ne pas nier le passé, mais se construire dessus. Oui, c'est arrivé, où en suis-je aujourd'hui ? Nous avons tous un "talent", un potentiel, autant de pouvoir sur notre devenir.
Sommes nous quelque part des "possibles" en devenir ?
J'aime à croire que oui et sans aucun doute.
Je suis unique, irremplaçable comme chacun d'entre nous et à ce titre nous sommes tous les héros de notre propre histoire...
Alors je me lève le matin, je suis Clint Eastwood, ou Bruce Willis et ma journée va être extraordinaire.
Les claques dans la gueule ? Pff, je suis "indéboulonnable", même pas peur, je me couche pas ( Adrieeeeennne !  :lol:).
C'est con hein ?
Mais je ne peux m'empêcher de guetter un sourire, un regard, une complicité, autant de choses qui me feront dire : "J'ai passé une put**n de bonne journée".
Oui, en quête, mais pour ça faut prendre quelques risques et alors ?
Etre assoiffé, affamé d'hommes, d'émotions ( d'amour ?) au bout du chemin ( c'est pour moi une évidence) on ne pourra que se dire : Je ne me suis pas trompé...
Le coeur devant lilou, le coeur devant... ;)

04 janvier 2010 à 17:41:20
Réponse #62

Numa


Perso je roule pas sur l'or en ce moment, et plus ça va plus j'apprends à me passer des choses futiles (sauf l'ordi qui pour moi est une source d'informations irremplaçable, surtout ce site). Mais quand je lis ce post cela me fait relativiser, je prends conscience que j'ai de la chance d'avoir un toit, une copine qui me soutient moralement et financièrement, alors que d'autres sont encore plus dans la m.... que moi.

Cela ne m'empêche pas d'avoir un sac tout prêt pour partir "into the wild" en cas de gros pépin. Mais le moral... c'est vrai que ce n'est pas évident tous les jours et pourtant c'est primordial.
« Modifié: 04 janvier 2010 à 17:47:41 par Numa »
Parfois on ferait mieux de se taire et d'écouter... Moi le premier! :)

05 janvier 2010 à 00:40:53
Réponse #63

vagabond


Mais le moral... c'est vrai que ce n'est pas évident tous les jours et pourtant c'est primordial.
Je sais pas trop si ça va t'aider, mais en France, si tu ne laisses pas tout partir à mal vaux, tu peux arriver à vivre. Bien sur c'est pas le grand luxe, mais une assiette pleine, un toit sur la tête et des soins médicaux, c'est énormément plus que la plupart des gens qui vivent sur cette planète.

Je me dis que j'ai quand même beaucoup de chance de ne pas être né au burkina-fasso ou en Centre-Afrique, mais c'est comme tu veux.

Moins loin d'ici, des jeunes femmes sont vendues pour 500 €, et personne n'a besoin de dessins pour deviner leur avenir.

Sache que j'ai connu la rue parce que je n'ai pas compris ce qui m'arrivait, et aujourd'hui, je ne conseillerai cette expérience à personne mais je ne regrette rien, j'ai acquis tellement que je suis riche d'une fortune que personne ne pourra jamais me voler.

Tout événement de la vie est comme une médaille, tout va dépendre du coté que tu vas regarder.

Vagabond

05 janvier 2010 à 06:39:08
Réponse #64

philippe13


Pour compléter ce que je disais au début, j'ai manqué de recul, dans ces situation on perçoit les inconvéniants immédiats pour soi mais pas le mouvement général.
En fait, j'ai fait parti des tous premiers qui, avec plus de dipômes, gagnaient moins que leur parents. D'ou une impression de ratage, non seulement je croyais être le seul dans mon cas, mais mon entourage le voyait aussi comme ça, d'où grande difficulté à le supporter. Aujourd'hui la moitié de l'équivalent de mes compagnons de misère d'alors auraient fait quelques années de fac sans diplôme et les quelques alcolos à capacités réduites avec qui je bossais seraient SDF. Mais ce changement de société je ne l'ai absolument pas ressenti, je n'ai compris que bien après en croisant des ex-étudiants trentenaires faisant marcher les photocopieurs et des collègues plus agés dont les enfants ne s'en sortaient pas. J'avais eu une longueur d'avance.
Si la globalité  de la situation avait été perçue alors les difficultés auraient été les mêmes, mais pas la mise à l'écart sociale.
 
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

05 janvier 2010 à 07:43:33
Réponse #65

Anke


bon, je vais pas ramener ma fraise sur la "vraie" pauvreté. J'ai jamais eu trop faim, je n'ai pas connu la rue autrement qu'en vadrouille quand j'étais môme. J'ai connu un peu lechomage (pas longtems trois mois !)
Mais ce dont je me rappelle, c'est de pleurer parce que je ne trouvais pas de boulot. Les portes se ferment les unes derrière les autres mais "on" te donne un peu de blé sans que tu n'ai rien à faire. Du coup, les autres vont bosser et toi pas. J'étais dans un monde parallèle, à ne rien faire, sans réelles préoccupation, sans avoir à me donner du mal. Bon c'est ma psychologie à moi hein. Le boulot, ça m'aide à avoir une identité sociale. Peut importe ce que je ramène à la fin du mois, il faut (pour moi) que je me lève le matin pour le ramener, j'ai besoin de ce :"il faut".

05 janvier 2010 à 08:27:34
Réponse #66

vagabond


Pour compléter ce que je disais au début, j'ai manqué de recul, dans ces situation on perçoit les inconvéniants immédiats pour soi mais pas le mouvement général.

Tu n'es pas le seul, et non seulement j'ai manqué de recul et de surcroit, je n'ai pas voulu admettre des évidences. Mais, est-ce possible d'avoir le recul ? C'est une bonne question à laquelle je n'ai pas de réponse.

Il y a quand même quelque chose que j'ai constaté avec le temps, chaque personne qui vit une expérience similaire a un ressenti différent et c'est la même chose pour toutes les impressions.


 j'ai besoin de ce :"il faut".
J'ai été comme toi, j'ai vécu avec cette obligation et c'est, aujourd'hui, ma seule fortune, je n'ai plus besoin de ce "il faut". Socialement, est le dernier de mes soucis, l'étiquette et tout le toin-toin, à la benne. Je vis pour moi et uniquement pour moi. C'est d'un égoïsme monstrueux, c'est vrai, mais peut-on donner ce que l'on ne possède pas ?

Ça ne m'empêche pas de prendre des engagements que je respecte, et d'être actif. Mais la grosse différence tient dans le fait que c'est moi qui décide des priorités et non plus la pression sociale, et ça c'est un vrai luxe.

Pour en revenir à la pauvreté, toute personne qui se retrouve dans la m*rde en europe, doit savoir qu'il y a un nombre incalculable de loi et d'association qui la protège. Pour mettre en branle ce processus de sauvegarde, il faut pousser la porte d'une assistante sociale. C'est souvent le plus dur, car c'est le moment  ou on admet être au tapis alors que l'on peut encore croire au jeu des apparences.

Pouvoir manger à sa faim, être au chaud et profiter d'un tas d'activités mises en branle pour les plus démunis, est-ce vraiment la pauvreté ?

Vagabond

05 janvier 2010 à 11:35:02
Réponse #67

Numa


Se sentir pauvre c'est un ressentit, toi vagabond tu te sens riche de part ton expérience personnelle par exemple, moi je me sens pauvre par rapport à la "normalité" de notre société de consommation (qui m'insupporte), et si on est pas dans cette norme on se sent vite à l'écart des autres. Mais bon, je me plains pas, c'est juste que ces idées pré-conçues font qu'on peut se sentir pauvre dès que l'argent manque, parce que tout est lié à l'argent malheureusement.

Mais tout çà est subjectif... Je pense à tous les sans-abris qui en ce moment doivent vraiment souffrir du froid les pauvres, et quand je pense au riches qui claquent leurs frics à outrance je suis dégoutté et me dis que là il y a un problème dans notre monde moderne qui au fond, n'est pas aussi évolué qu'on le voudrait...

EDIT: Cette vision des choses n'engage que moi!
« Modifié: 05 janvier 2010 à 16:50:35 par Numa »
Parfois on ferait mieux de se taire et d'écouter... Moi le premier! :)

05 janvier 2010 à 18:11:38
Réponse #68

philippe13


. Pour mettre en branle ce processus de sauvegarde, il faut pousser la porte d'une assistante sociale. .......vagabond

J'avais un boulot fixe, et j'étais imposable de peu donc droit à rien. Pas anormal, c'est en grande partie  de ma faute: j'ai manqué de clairvoyance, si j'avais largué immédiatement l'appartement prévu pour deux salaires une fois seul et filé en banlieue lointaine où habitaient les prolos comme j'étais devenu je n'aurai pas eu de dettes déjà.

D'ou l'importance de la clairvoyance, du recul sur sa situation.
Si je n'avais pas rencontré ma femme  je n'aurai pas sauté le pas de démissionner sans droit au chômage et refait un bout de carrière en intérim en repartant de presque 0. Je serai resté dans les sous-sols de cette grosse boîte sans oser me lancer. Car au point ou j'en étais le moindre dérapage c'était => SDF
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

05 janvier 2010 à 20:44:31
Réponse #69

zapi


c'est vrai que "avant" la norme c'etait un travail, dont on ne bougeait pas et on montait les échelons avec l'age ( ou du travail ou du "talent"),( c'est comme ça que je voyais les choses du moins) maintenant il faut etre "flexible" et on voit des gens hyper formés ( parfois dans des domaines pas tres recherchés ) avec un job qui ne correspond pas du tout à ce qu'ils pourraient espérer. on est plus tolérant avec les chomeurs.pour faire quelque chose d'utile et se valoriser il y a aussi le bénévolat ( club de sport,...) ou un hobby dans lequel on devient hyper compétent              . Mes copains qui se sont suicidés manquaient de recul (probablement) pourtant: parents aisés, études presque réussies ( voir finie),.. et au final...rien. il faut se projeter dans le futur, voir plus loin, c'est la m*rde aujourd'hui mais dans un an ? ou 10 ans ? ne pas hésiter a se former et changer de secteur, avoir des amis et des connaissances ( c'est tres utile comme dis candy)

06 janvier 2010 à 04:46:15
Réponse #70

Phil


(Je ressors un vieux message pour faire en passant un p'tit commentaire que j'espère pas trop hors-sujet.)
Philippe : total respect.  Ce que tu nous décris là, c'est la reprise de l'autonomie.  C'est, pour parler en termes biaisés, se réapproprier les moyens de production ;D
Ceci me rappelle l'existence d'un hors-série de la revue S!lence titré du chômage à l'autonomie conviviale.
Si j'en crois l'article de Wikipédia sur l'auteure, il fut réédité en 2007 chez À plus d'un titre.

L'intérêt de ce livret, c'est essentiellement d'aider à changer de point de vue mental (ou comment transformer un problème en solution!) et d'offrir quelques pistes d'autonomisation. Lors de sa lecture, j'avais été marqué par les remarques sur ce que permet de bricoler l'outillage électro-portatif "moderne" (début '80).

Évidemment cette auteure rejoint le mouvement de la simplicité volontaire (qui nous vient du Québec avec le bouquin de Serge Mongeau aux éd. écosociété, cf. aussi l'article de Wikipédia, l'article d'ékopédia) et de la décroissance.

Pour revenir sur le "truc" fondamental de changement de point de vue, ça rejoint l'idée de la permaculture qu'il ne faut pas lutter contre ce qui arrive (imprévu) mais au contraire l'utiliser pour avancer, idée illustrée par la sentence: (dans un potager) il n'y a pas d'excès de limaces, mais une carence en canards! (En cas d'invasion de limaces, en profiter pour démarrer un élevage de canards qui rafolent des limaces... avec tout ce que l'introduction des canards dans l'éco-système apporte - en plus des feuilles préservées des limaces - oeufs, plumes, viande éventuellement...)

Un principe de moindre résistance/moindre énergie, en quelque sorte.
Si tu tiens à ta peau, affûte ton esprit comme ton couteau.

06 janvier 2010 à 10:50:35
Réponse #71

Numa


En gros, faut essayer de rester positif en toutes circonstances.

J'adore ce forum, vos témoignages, vos expériences sont super intéressantes et très enrichissantes :up:
Parfois on ferait mieux de se taire et d'écouter... Moi le premier! :)

06 janvier 2010 à 12:22:59
Réponse #72

Patrick


Le problème c'est que quand on est dans la mouise, on manque forcément de recul et on se retrouve assez rapidement dans une sorte de prison mentale que peuvent avoir du mal à comprendre de l'extérieur les autres.

De plus, même le fait d'avoir traversé plus dur (apparemment du moins) ne garantit pas de trouver les ressources pour s'en sortir.

Nous avons tous des leviers motivationels propres basés sur l'inconscient et certaines choses nous affectent plus que d'autres et différemment à diverses époques de notre vie.

06 janvier 2010 à 13:11:38
Réponse #73

Numa


Le problème c'est que quand on est dans la mouise, on manque forcément de recul et on se retrouve assez rapidement dans une sorte de prison mentale que peuvent avoir du mal à comprendre de l'extérieur les autres.

Tout à fait, ce qui amène en général un repli sur soi, ce qui n'arrange rien...
Parfois on ferait mieux de se taire et d'écouter... Moi le premier! :)

06 janvier 2010 à 19:44:39
Réponse #74

philippe13


Oui repli sur soi c'est vraiment le mot, dans les loisirs que j'ai pu sauver comme l'équitation (au pair) je n'ai jamais gardé le contact avec d'autres participants.
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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