Bonsoir,
La gestion du stress à court moyen et long terme voilà une question simple, qui n’implique pas une réponse simple.
Modestement, je vais essayer d’apporter quelques idées résultat de mon expérience personnelle. Mais méfiez-vous : je suis un oncophage impénitent.
D’abord, le stress, peut être défini de multiple façon. On peut considérer un point vu neurobiologique (production massives de neurotransmetteurs) ou bien encore psychologique (motivateur, sentiment de gêne, douleur…).
Globalement je dirais que le stress est une réponse physiologique excessive à des stimulations. Le stress n’est pas obligatoirement mauvais, quand le stress nous dérange, il peut aussi nous pousser à agir.
Le stress à long terme :A long terme nous retournerons à la poussière. C’est comme ça. Pour certaines personnes c’est une perspective angoissante et partant stressante. Les philosophies, les religions, les engagements ou les croyances sont, a minima, des moyens d’envisager cette perspective plus sereinement.
Dans les pages ci-dessus nous avons débattu de l'apport positif que constitue l’espérance (à chacun son truc), qu’elle que soit la forme qu’elle puisse revêtir. Il me semble que c’est un bon destresseur.
Le stress à moyen terme.Ici aussi, j’ai l’impression que la source principale de stress est le problème de la dissonance cognitive que nous rencontrons tous dans nos vies : nous avons du mal à « aligner » nos pensées et nos actes. Normalement nous sommes dotés de mécanismes psychologiques puissants qui nous permettent de gérer ces dissonances.
Exemple 1 (rien que pour énerver notre Monsieur Anacho) :
Un infirmier peut subir dans son travail un conflit de rôle : « Comment donner suffisamment de temps à ses patients tout en s’assurant des revenus horaires suffisants pour pouvoir consacrer du temps à sa propre famille? »
Comme il n’y a pas de solution définitive à ce type de dilemme, nous mettons en place des moyens psychologiques qui nous permettent de régler ce dilemme. Par exemple en modifiant notre perception de la situation : « ma femme s’occupe suffisamment de mes enfants, il peuvent se passer de moi ». Ces « arrangements » sont parfois insuffisants et nous subissons un « stress ».
Exemple 2 (rien que pour vivre dangereusement).
Un militaire blessé et soigné à l’arrière ressent souvent une grande détresse psychique. C’est dû au fait qu’il ressent un fort sentiment de culpabilité vis-à-vis de son groupe d’appartenance : « les copains sont là bas, et moi je les aient abandonné ». On observe souvent le développement d’un grand stress.
*Quelles solutions ?
Sur le long terme, il me semble que la solution passe par l’acceptation de nos limites : nous ne sommes pas parfaits, il faut bien l’admettre.
Sur le moyen terme : il faut « verbaliser ». La pire des choses c’est de ne pas s’exprimer. Le simple fait de constater que les « autres » sont confrontés aux mêmes dilemmes est bon pour l’esprit. Si en plus il s'agit d'un "groupe" alors la résilience de l'individu est fortement augmenté, tant que dure le groupe.
Les Stress à court terme :C’est la fameuse poussée d’adrénaline. Elle est souvent salvatrice, parfois elle est contre productive. D’une part elle décuple nos capacités physiques, d’autre part elle diminue notre motricité fine et surtout notre capacité de raisonnement. Or l’Homme c’est surtout à son cerveau supérieur qu’il doit sa survie.
*Quelles solutions?
Les moyens sont connus et peu mystérieux, j’en propose quelques uns :
*L’accoutumance : le fait d’être accoutumé à un danger fait diminuer notre stress. La plupart d’entre nous ne remarque même pas que des voitures (1,5 tonnes) roulant à 50km/h les frôlent (50cm) alors qu’ils marchent sur le trottoir. Pourtant ils côtoient réellement une mort certaine. Mais ils sont accoutumés.
-Dans le cadre de la protection personnelle, l’entraînement au danger, l’aguerrissement dirons certains, est la solution à privilégier.
- Une autre méthode consiste à se représenter souvent mentalement la situation stressante. Les effets bénéfiques sont importants.
*Le feed back : La plupart des méthodes « mécaniques » pour nous calmer font appel au feed back ou « boucle de rétroaction ». Constatez comme le simple fait de tenir un petit bout de corde (et donc une référence) rend de suite plus aisé un passage délicat en montagne.
- On peut employer la respiration. C’est une de nos fonctions qu’il est le plus facile à ressentir et donc à réguler. Le simple fait de contrôler volontairement sa respiration a un effet calmant. Bien sûr on peut aller plus loin (Yoga, ibuki…..)
- Les sophistiqués emploieront les stéthoscopes ou bien encore les appareils mesurant la résistivité de la peau.
- Les étudiants ou les candidats se filmeront lors de leur « essais d’entretien » et se visionneront par la suite. A minima ils répéteront devant une glace.
Il y en a bien d'autres, mais souvent elles reposent sur les deux principes ci-dessus.
Toutes ces méthodes sont valables et bien connus : pourquoi les pratiquons nous si peu ?
Voilà, j'ai essayé de traiter les choses simplement.
did,