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Auteur Sujet: accouchement en "rase campagne"  (Lu 11171 fois)

18 mars 2009 à 22:16:53
Lu 11171 fois

Sotret


Pour ne pas faire dériver le fil lancé par Anke http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,15646.0.html, je lance ce nouveau fil sur la conduite à tenir, et celles à éviter, en cas d'accouchement imminent en "rase campagne" : future maman bloquée dans un moyen de transport ou un lieu isolé par suite d'intempéries, situation de catastrophe,...Les situations envisageables sont nombreuses et la presse rapporte régulièrement des cas d'accouchements insolites.

Donc, à part prévenir les secours avec un portable, que faire pour faciliter les choses, sans prétendre à des gestes médicaux hors de portée (telle que la césarienne avec un SAK  :o) ?

19 mars 2009 à 18:05:25
Réponse #1

Humain


Bonjour,
Hors danger immédiat (hypothermie, hémorragie,...) , je crois important de rassurer la femme (si nécessaire) sur sa capacité à mettre son enfant au monde hors d'un cadre médical. C'est valable également pour l'entourage qui pourrait "communiquer" sa peur à la parturiente. Si elle a confiance en elle, on peut espérer qu'elle "sentira" ce qu'il y a de mieux à faire (position d'accouchement, façon de bouger ou non...).  

Bon, je n'y connais pas grand chose... C'est juste une réflexion issue de mon expérience et de discussions avec une sage-femme prônant les accouchements à domicile  ( très différents d'un accouchement en catastrophe , non planifiés).

Merci de m'avoir lue :)

l'Humain
« Modifié: 01 août 2011 à 08:09:31 par Humain »

19 mars 2009 à 20:07:03
Réponse #2

Anke


Ahum, bon,
J'ai demandé à Mme Anke d'intervenir, mais elle n'a pas le temps, je retranscris ses propos ( ce n'es pas une adepte de la survie au sens "pur" du terme) et je compte sur Cubitus et Moléson ( entre autres) pour corriger si mauvaise direction.
Accouchement simple et normal on va dire ( déjà ça, ça me fait flipper, je vous parle même pas d'un siège ou d'une autre connerie du genre !)
Y'a deux personnes : la maman et le bébé.
Le bébé, il est dans un milieu aqueux et chaud alimenté par le cordon ombilical.
La maman elle sait elle a envie de pousser... ellle a des contractions, c'est douloureux, vachement. elle va pousser sur son diaphragme comme quand elle a envie de faire un gros caca. C'est pour ça qu'elle a besoin de beaucoup d'air pour remplir ses poumons pour apporter du volume à la "pousserie".
Tu vois les cheveux du morpion, puis la tête elle sort, là faut pas trop trainer, dégager l'épaule puis le bras, ça va super vite, faire gaffe le bébé, il sort pratiquement tout seul au cours de la contraction quand la maman pousse. Il faut savoir que tout ce qui est dans l'ampoule rectale sort avec, c'est normal, le bébé, il prend toute la place ( faut pas déconner, c'est son arrivée dans le monde, il est prioritaire, tout le reste il s'en fout  :lol:), et il "ravaude" tout sur son passage, même la "foufoune" de la maman( on en reparlera après). Une fois qu'il est sorti, le cri ( si souvent incriminé, mais là on est en situation merdique avec sa quéquette et son couteau) lui permet de passer de l'état de poisson (milieu aqeux dans le ventre de sa moman) comme un poisson quoi au milieu aérien ( comme un "respirateur"), donc la tête en bas ( pesanteur fait couler les liquides) et une claque sur le cul ( je sais c'est barbare, ma on est est dans une situation qui "chie") pour qu'il coinque ( s'il coinque, c'est qu'il respire.... ouf !) ensuite,la priorité absolue c'est qu'il n'attrape pas la crève ( il fait 10° à peine selon les régions en ce moment). Donc au chaud le loupiot !  Le ventre de la maman, la tête entre les nénés me parait tout indiqué, plus la couverture de survie avec un linge entre le bébé et la couverture ( humidité) me semble être un bon truc, plus une veste ou une couverture par dessus éventuellement.
Bon maintenant, le cordon, pincer hermetiquement le cordon entre le bébé et la maman en deux points ( genre deux pinces à linge, on appelle ça "clamper") et couper le cordon entre les deux pinces. Le circuit entre la mère et l'enfant est coupé, il( le bébé est indépendant) est au monde et commence à se démerder tout seul... Si on eput "clamper au plus près du ventre du bébé, c'est pas pire. Sécuriser abolument cette pince là y'a une artère et une veine en circuit direct avec le coeur du bébé.

Bon déjà ça c'est dit...Punaise rien qu'à l'écrire, j'ai plus un poil de sec....
Les mecs vous rectifiez si j'ai dis des conneries.

19 mars 2009 à 20:46:58
Réponse #3

Gros Calou


Salut Anke !  :)

 :up: Rectifier, je vois pas ? Des questions certainement.

Que faire si les voix respiratoires sont emcombrées, glaires, le bb a bu la tasse etc...

 ;)



19 mars 2009 à 20:49:27
Réponse #4

f2000@pl


En principe la tasse il l'a bue à coup sur vu qu'il sort d'un milieu aqueux.
C'est pour ça qu'on le retourne. (dixit anke d'ailleurs)
f2000
PS: à voir: la scene d'accouchement dans taxi 3   ;) :lol: :lol:

19 mars 2009 à 22:07:08
Réponse #5

georges


Citer
Que faire si les voix respiratoires sont emcombrées, glaires, le bb a bu la tasse etc...

Si les voix respiratoir sont encombré prendre son courage à deux main et aspirer avec sa bouche, mais dans tous les cas si l'acouchement est normal comme la si bien dit Anke laisser faire la maman, la rassurer et la soutenir c'est la chose la plus naturel au monde, mais réceptionner bébé à la sortie lol.
Les points les plus importent à retenir à la sortie de bébé
1: Le réchauffer dirrectement quitte a le mettre sous ses propres vêtement mais toujour contre sa peau mais il faut le réchauffer
2: Regarder ses narinnes si elle sont en mouvement donc si elle se dilatte et se contracte le bébé est en detresse respiratoir par fois c'est tous banal et ca stoppe au bout de qlq minutes, mais des fois plus grâve mais la vous le verrais par les petit râles que fera le bébé en essayant de respirer (ben la il n'y a que une seule façon faire le maximum pour sa survie "aspiration respiration" )
3: Autre chose si jammais le bébé devais venir en siège au moment ou vous voyez le moindre cm² de bébé apparaitre le le touchez pas "ex: un pied qui sort ben vais le saisir" NON le bébé aura le reflex de retrait, mais par contre faite plier la maman et faite la pousser comme elle l'aura appris mais faite la pousser, le bébé doit absolument sortir.

Maintenant si jammais les secours doivent arriver assez rapidement mais que le bébé est deja sortie vaut mieux laisser le cordon accroché à bébé et le petit bout déposer sur le ventre de maman.

PS: N'oubliez pas aussi que la maman doit expulser le placenta donc quant bébé est dehors e que tous est ok il y a encore le placenta qui dois suivre de façon naturel (contraction)et si jammais vous êtes en total survie vérifié le placenta il doit être entier (pour ca je ne sais pas vous dire mais c'est plus ou moin rond avec les bord entier de couleur mauvatre comme scianosé plein de veinulle qui le parcour mais du 1er coup d'oeil vous verrez si il est entier ou non) sinon la maman risque une hémoragie. Aussi si les secours doivent arriver que le placenta est sortie gardez le dans un sac plastic afin que le médecin l'examine.Bien souvent c'est une partie que l'on oublie mais qui a son importance.

Voila

19 mars 2009 à 22:09:07
Réponse #6

Barnabé


Salut,

L'accouchement n'est pas une maladie mais un processus physiologique. Un processus physiologique ça se respecte : on le laisse se dérouler, sans paniquer ni raisonner-parler ni braquer un projo sur la mère, car cela mobiliserait le neocortex alors que les processus physiologiques dépendent des structures archaiques du cerveau, qui ont besoin de calme, de silence et de pénombre pour fonctionner au mieux.

Je ne veux pas en dire beaucoup plus car c'est un sujet polémique et qui réveille plein de trucs chez les gens, et puis la sécurité médicale et tout ça tout ça. Voir plutôt les livres :
Votre bébé est le plus beau des mammifères de Michel Odent (1992)
J'accouche biêntôt et j'ai peur de la douleur de Maïté Trelaün (2008 éd. Le souffle d'or). Hé hé super bouquin, Maîté Trelaün fait la synthèse de tout un tas de choses, elle a travaillé avec Odent, sage-femme pendant des dizaines d'années (en hopital et à domicile), ainsi que mère et prof de danse... Il y a dans ce bouquin une nouvelle étape de franchie dans ce domaine, et ça manquait sérieusement, près de trente ans après les travaux des pionners Leboyer et Odent.

Super post de Georges, mais si je peux me permettre :
Citer
2: Regarder ses narinnes si elle sont en mouvement donc si elle se dilatte et se contracte le bébé est en detresse respiratoir par fois c'est tous banal et ca stoppe au bout de qlq minutes, mais des fois plus grâve mais la vous le verrais par les petit râles que fera le bébé en essayant de respirer (ben la il n'y a que une seule façon faire le maximum pour sa survie "aspiration respiration" )

Il y aura d'autant plus de détresse repsiratoire que
1) on a provoqué l'acouchement (poumons pas murs pour se déployer)
2) on coupe le cordon tout de suite (= plus d'oxygène, respire ou crève !).

Si on est dans un accouchement spontané (puisqu'en rase campagne), les poumons du bébé sont à maturité. Si en plus on attend l'explusion du placenta pour couper le cordon, le bébé continue d'être oxygéné, il a donc plusieurs minutes pour mettre en marche ses poumons à son rythme, et les risques de détresse respiratoire et d'anoxie sont alors très faibles !

Bref, comme tu disais si bien : "c'est la chose la plus naturel au monde". Encore faut-il ne pas la perturber inutilement !
« Modifié: 19 mars 2009 à 22:17:32 par Barnabé »

20 mars 2009 à 01:28:07
Réponse #7

Anke


C'est sûr que c'est une chose naturelle, et qu'on se fait plein de noeud au cerveau avec tout ça, mais la situation telle que je l'imagine :

Samedi soir 10 février, Alain et Aline,enceinte jusqu'aux yeux, reviennent de chez les potes qui habitent à uin peu pls d'une quarantaine de bornes de la ville la plus proche( environ 3/4 d'heures en voiture) . Il est une heure du matin.
"Alain, ça y est je vais accoucher ! Ohhhh, ça y est...."( pas sûr non plus qu'elle soit " à terme", il peut y avoir plein de raisons d'accoucher prématurément)
Aïe aïe, aïe, déjà Alai, être père c'est pas évident dans sa tête,ça lui fout la trouille, faut être honnète.
Ils sont au milieu de nulle part, dehors ça caille la mort, y fait nuit. Aline elle a mal, la voiture est minuscule. Il sont jeunes allez en gros 25 ans à peine, c'est leur premier môme... c'est le coup de flip total. Je ne suis pas sûr que leur première préoccupation soient les trucs théoriques ( même s'ils sont fondés) ou médicaux, je crois qu'ils ont besoin de gestes simples, même si ces derniers ne sont pas ceux que l'on prône aujourd'hui. Simples et efficaces.
Mais j'avoue, je ne suis pas très à l'aise avec les "kikis", donc mes propos sont à complèter.

20 mars 2009 à 08:47:54
Réponse #8

Sotret


Je crois qu'on peut dire que ça, c'est du signal !  :) merci à tous

Je poursuis mon rôle de candide et je demande quelques précisions supplémentaires :

des pinces à linge sont-elles vraiment suffisamment puissantes pour clamper correctement le cordon ?
Pour ce faire, en l'absence évidente de matériel médical, une ligature (ou plutôt deux, évidemment) est elle indiquée ?
Il me semble bien avoir lu et entendu que l'asepsie de la coupure du cordon est très importante (risque de tétanos pour le nourrisson), quel mode opératoire adopter ? la bétadine en dosette de ma trousse de 1er secours est elle indiquée ?
Est il pertinent d'essuyer/nettoyer le bébé ? (à moduler en fonction des risques d'hypothermie, je suppose...)

Pour terminer, une modeste info issue de mon expérience : pour avoir eu à couper deux fois des cordons (en salle d'accouchement, pas sur la banquette arrière de ma voiture) j'ai toujours été surpris par la résistance opposée aux ciseaux. au niveau de la pression à exercer, ça ressemble plus à un gros sandow en caoutchouc qu'à un chapelet de chipolatas....

20 mars 2009 à 09:18:46
Réponse #9

Anke


Les pinces à linges, certainement pas( j'ai juste dit "genre" pince à linge) faut un truc qui pince fort et qui tienne sur le cordon qui est à la fois : mou, gluant et resistant. Je pense qu'en nouant le bidule comme on ferait d'un sac poubelle ( en repliant l'ouverture) et en faisant un noeud de cabestan avec un lien fin mais solide ( du genre : les torons qui sont dans la gaine d'un lien de paracorde) ça devrait pouvoir le faire, je crois, à vérifier...( si pas calir je fais une photo).

20 mars 2009 à 10:38:26
Réponse #10

Humain


Bonjour,
Est-il nécessaire de pincer le cordon si on attend qu'il arrête de battre pour le couper? Ce qui serait plus simple à gérer si le bébé n'a pas besoin de recevoir de soins particuliers. En attendant, hop, sur le ventre de la maman bien chaud.

l'Humain
« Modifié: 01 août 2011 à 08:11:42 par Humain »

20 mars 2009 à 11:25:46
Réponse #11

Elliot


Puisque les animaux "coupent" le cordon avec leurs dents, ce qui ferme les veines, je suppose qu'on n'a pas absolument besoin de pince à linge ou autre pour le clamper?
C'est vrai que l'idée de le croquer ne me semble pas trop appétissante, mais à mon avis les hémorragies du cordon ne sont pas hyper fréquentes, ou bien?

Et puis, c'est vrai qu'un accouchement n'est pas une maladie. Des milliers de mammifères passent par là chaque jour! D'un côté, c'est très positif que les conceptions et avancements médicaux dans le monde occidental ont permis de réduire la mortalité enfantine et celle des mères lors de l'accouchement. D'un autre côté, je trouve qu'on a tendence d'"hypermédicaliser" des processus tout à fait normaux, voir... banals.

Je ne trouve pas ça normal, qu'une femme puisse décider que c'est le moment que le bébé naisse, qu'elle rentre à l'hôpital le matin, baxter avec des hormones pour introduire l'accouchement, petite péridurale et hop... voilà un bébé né au moment que ça convient à l'agenda de maman, papa et gynéco. Facile, on "achète" même des bébés avec son Outlook à la main, maintenant!
Et oui, ça arrive! J'ai au moins 5 cousines/copines qui ont accouché comme ça: juste un peu avant leur terme, RV, introduction et péridurale, naissance...
Elles trouvent toutes que je suis complètement folle d'avoir choisi de me passer de la péridurale. Pourquoi souffrir quand on peut l'éviter? Justement, parce que je crois que la souffrance aura bien un rôle dans l'accouchement. Sinon, la nature l'aurait bien fait autrement. En plus, je n'aime pas l'idée de médicaments et encore moins de chipotage près de mes vertèbres, bwerk!

Mon expérience (unique: un fils de 14 ans) est que dans l'hôpital où j'ai accouché, il n'y avait pas de place pour le processus "normal", ni pour mes désidérata. Un lavement, casser les eaux, petit booster d'oxytocine à la fin pour faire avancer, me couper... tout ça "obligé" même si j'avais dit que je ne voulais rien de ça et que l'accouchement avançait normalement et le bébé n'a jamais été en danger. Puis, interdit de garder le bébé dans ma chambre la nuit, interdit de le laver moi-même (comme si j'allais le noyer!), interdit de sortir du lit et interdit de donner le sein quand je voulais! Non, je ne suis vraiment pas d'accord avec cette approche, mais à ces moments-là, on est guère en position de rouspéter  :down:

Sinon:
- Il ne faut pas essuyer le bébé. La couche de graisse blanche sur sa peau la protège.
- Comme georges le dit: vérifier le placenta ET aussi la "toison" qui a entouré le bébé et son placenta. On peut tendre cette toison et voir si elle est complète.
- Si les eaux sont vertes (contrairement à normales: claires avec des flocons blancs), le bébé a fait caca pendant le processus, ce qui indique souvent l'un ou l'autre problème - naissance pénible, manque d'air... Là, il est vraiment indiqué de trouver de l'aide médicale ASAP.
- La mère ne doit pas forcément être couchée pour accoucher. Ceci facilite la vie des gynécos, mais debout ou en position accroupie, la gravité vient à l'aide.
- Pas d'office la tête en bas et claque sur le cul... la majorité des bébés respirent tout de suite sans ce traitement- qui aide effectivement en cas de problème.

20 mars 2009 à 11:32:33
Réponse #12

Berhthramm


Indice de Silverman et score APGAR :

http://www.medecine-et-sante.com/sexualitereproduction/apgar.html

http://www.sfar.org/sfar_actu/ca98/html/ca98_31/98_031.htm

:)

Ceci concernant l'objectivation des détresses respi du nouveaux-né.




20 mars 2009 à 11:37:23
Réponse #13

Berhthramm


Elles trouvent toutes que je suis complètement folle d'avoir choisi de me passer de la péridurale. Pourquoi souffrir quand on peut l'éviter? Justement, parce que je crois que la souffrance aura bien un rôle dans l'accouchement. Sinon, la nature l'aurait bien fait autrement. En plus, je n'aime pas l'idée de médicaments et encore moins de chipotage près de mes vertèbres, bwerk!


On peut parler plein des effets secondaires de la péri... y en a... beaucoup. pour maman et bébé.

:)

Alors qu'on peut aussi gérer autrement.

MAIS

Chacun fait comme il veut comme dans plein d'autres domaines, je pense d'une façon, j'impose à personne de penser pareil.

Et je suis 100% d'accord avec toi (même si ce n'est que comme accompagnant et que parfois j'ai été bien démuni pendant les accouchements de mon épouse).


20 mars 2009 à 11:49:48
Réponse #14

DavidManise


Salut Elliot,

Bon, vu que je suis un mec j'aurai jamais à accoucher, mais je te rejoins totalement sur les abus et la surmédicalisation de la naissance...  et de l'usine que sont certaines maternités.  Ici, à Die, on a eu la chance de voir la petite dernière arriver quand elle a été prête.  Les précautions auraient voulu que ça se passe de manière programmée, sous césarienne et tout...  la sage-femme, qui portait bien son nom, a eu les ovaires pour tenter la naissance par les voies naturelles, sans forcer le truc.  C'est moi-même qui ai lavé la pitchounette.  Elle est restée avec sa mère ensuite, bien au chaud entre les gros nichons pleins de lait.  Et on voit le résultat... 

Et tu sais quoi ?  Ben notre maternité ils font tout pour la fermer parce que soi-disant c'est pas rentable...

Est-ce qu'ils incluent, dans leurs calculs de m*rde, le coût social et humain de gamins qui naissent et passent leurs premières 48h dans un environnement froid et inhospitalier ?  Le coût humain pour les mères ? 

Ca me révolte qu'on puisse être obligé de naître autrement.

Après, quand il y a effectivement besoin et que c'est le bordel, là oui.  Médicalisation.  Sois périnataux intensifs.  Usine s'il le faut pour que ça soit efficace.  Mais pas de manière systématique, de grâce.

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

20 mars 2009 à 11:55:59
Réponse #15

Anke


 ( pur bruit et mode rigolade "on")
Ouais : "T'as bouffer la pomme alors : Tu enfanteras dans la douleur, et pis toi, tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", qu'il a dit l'aut'e là !
Et vlan ! Elles t'inventent la péridurale, peinardes.... et puis toi, ben tu continues de bosser...
J'ai un peu l'impression qu'on s'est fait baiser sur ce coup là....  :lol:
( mode rigolade "off", fin du bruit !)

20 mars 2009 à 12:03:28
Réponse #16

Humain


Petites expérience perso, donc absolument pas objective: deux premiers enfants nés en maternité, sans problème particulier, avec hormones pour accelérer le travail, rupture de la poche des eaux, etc. Il m'a fallu un mois pour  m'en remettre physiquement. Pour les deux suivants, accouchement naturel, sans  perfusion, dans la position qui me convenait. Naissance rapide, sans déchirure, j'ai été capable de m'occuper de mes mômes et de leurs grandes soeurs tout de suite .Et une semaine après je galopais comme avant! Tout ça pour dire que j'ai l'impression que hors cas particulier justifiant une intervention médicale, une naissance se déroule mieux en fichant la paix à la mère. Tout en gardant à l'esprit que ça peut toujours tourner très rapidement en drame quand même. Donc laisser faire la nature mais en étant vigilant!
Bon...je ne suis pas médecin non plus... ce n'est que mon expérience.

A+

l'Humain
« Modifié: 01 août 2011 à 08:13:32 par Humain »

20 mars 2009 à 12:10:05
Réponse #17

Berhthramm


aussi pour ça que pour le dernier on avait choisi une maison de naissance, même si c'est loin de la maison... et c'était couplé à un CHU. Tout benef pour tous, sécurité, coût social moindre (puisque moins de médicalisation), etc...).

:)

( mais on s'éloigne de la rase campagne)

21 mars 2009 à 09:06:05
Réponse #18

Sotret


Péridurale, pas péridurale, c'est effectivement un choix. Mais la douleur est aussi un traumatisme qui peut avoir un impact négatif sur les relations mère-enfant.

Pour ce qui est de l'utilité de la douleur, "puisque la nature l'a inventée", attention à ne pas interpréter les lois de l'évolution de travers :

La nature n'est pas un univers optimale où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (auquel cas il n'y aurait plus d'évolution, d'ailleurs). Face à un problème donné, à un instant donné et dans un environnement donné, la nature "bricole" des solutions avec ce qu'elle a sous la main. Un exemple bien connu, le pouce du panda : les ours ayant perdu leur pouce au cours de l'évolution, les pandas se sont dotés d'un nouveau "pouce", en fait issu d'un os du poignet, qui leur a donné un avantage évolutif dans leur niche écologique de consommateur de bambou (préhension des tiges). Il n'y a bien sûr aucune intention pré-établie des pandas... ;D

Pour revenir à l'accouchement, le fait qu'un mammifère femelle "dérouille" lors de la mise bas n'implique pas de pression évolutive, du moment qu'il le fait en silence pour ne pas attirer l'attention des prédateurs. Il n'y a donc aucune raison que la douleur disparaisse. Tout ce qui existe dans la nature n'a pas forcément une utilité, c'est d'abord qu'il n'y a pas eu (jusqu'ici) de raison que ça disparaisse.

L'un dans l'autre, la mise bas, si elle est naturelle et banal, reste un évènement critique pour les mammifères. La mort et la maladie de la mère et l'enfant sont aussi naturelles et banales.

Concernant les humains, le cas se complique par son évolution récente (à l'échelle du vivant) : bipédie et développement du cerveau plus important que les autres primates, d'où une boite crânienne proportionnelement plus grosse et un passage plus délicat du bébé, toujours par rapport aux autres primates.

La "solution" apparemment favorisée par l'évolution a alors été une gestation "raccourci" permettant de faire naitre un bébé "prématuré", comparé aux gorilles et chimpanzés, mais pourvu de fontanelles ouvertes permettant le passage de sa grosse tête. Désavantage corollaire, le bébé est plus fragile et a besoin de plus grands soins (mais son cerveau peut continuer à se développer). Dernière invention pour "règler" ce problème : la culture, qui en retour permet à l'espèce de s'affranchir (en grande partie) de l'évolution, pour le pire et le meilleur.

Désolé pour le hors sujet, mais je voulais apporter ces précisions...Je trouve le fonctionnement du vivant plus passionnant dans ses erreurs, ses approximations et sa complexité, que dans l'icône saint-sulpicienne qui en est souvent faite.

Sinon pour la ligature du cordon, est-ce-qu'un noeud étrangleur ou noeud de meunier peut faire l'affaire ? ;D
http://mesnoeuds.free.fr/knot.php?knotId=58



21 mars 2009 à 11:17:32
Réponse #19

Humain


Sotret: "Péridurale, pas péridurale, c'est effectivement un choix. Mais la douleur est aussi un traumatisme qui peut avoir un impact négatif sur les relations mère-enfant."

Oui ça peut-être un réel traumatisme... certaines sauront se servir de la douleur pour devenir plus fortes, d'autres se laisserons submerger jusqu'à avoir l'impression de devenir cinglées et de préférer sincèrement mourir pour que ça s'arrête. Elles peuvent en vouloir terriblement à leur enfant pour ça, et se sentir coupable de ressentir ce sentiment là. La relation mère-enfant démarre alors sous de bien mauvais auspices. Pour ces femmes-là, celles qui ont peur, qui n'ont pas confiance en elles, le comportement des gens présents peut être influent dans la manière dont elles intégreront la douleur. Leur prendre la main, leur dire qu'elles sont formidables, qu'elles sont magnifiques ( ;))qu'elles s'en sortent comme un chef. Les rassurer sur leur capacité à mettre cet enfant au monde malgré l'absence de structure hospitalière rassurante. Surtout ne pas leur demander d'arrêter de brailler, d'arrêter de jouer la comédie (vécu!),ou de se comporter comme un enfant.
Bien sûr ça ne fait pas tout, mais ça peut bien aider à mon avis.

A+

« Modifié: 20 août 2011 à 07:26:39 par Humain »

21 mars 2009 à 13:45:20
Réponse #20

Leif


Citer
Leur prendre la main, leur dire qu'elles sont formidables, qu'elles sont magnifiques ( {$default_wink_smiley})qu'elles s'en sortent comme un chef

Apres deux accouchements ou j'ai ete présent ma femme elle me disait juste(inserer ici toutes elocutions du capitaine haddock :))donc meme en etant tres calme, je pense qu'elle ne sont plus si fleur bleu que ça lors de l'accouchement.

Il y avait une sage femme que j'ai trouve genial elle disait aux femmes" vous allez souffrir, peut être etre déchirer, vomir ou hurler , tout ça c'est normal et ça peut arriver comme il se peut que cela se fasse sans douleur"

tres realiste .

bon apres comme dit ma femme pas d utérus , pas d'avis :D

jeff

21 mars 2009 à 15:43:50
Réponse #21

Humain


Apres deux accouchements ou j'ai ete présent ma femme elle me disait juste(inserer ici toutes elocutions du capitaine haddock :))donc meme en etant tres calme, je pense qu'elle ne sont plus si fleur bleu que ça lors de l'accouchement.


 :D J'imagine la scène ;D

Dans l’hypothèse d'un accouchement en catastrophe:
en cas d'accouchement imminent en "rase campagne" : future maman bloquée dans un moyen de transport ou un lieu isolé par suite d'intempéries, situation de catastrophe,...
, je crois que certaines femmes seront affolées à l'idée d'accoucher hors hôpital , et donc auront besoin d'être bien plus rassurées. Moins de stress, donc meilleur gestion de la douleur et accouchement plus"facile"

 
Il y avait une sage femme que j'ai trouve genial elle disait aux femmes" vous allez souffrir, peut être etre déchirer, vomir ou hurler , tout ça c'est normal et ça peut arriver comme il se peut que cela se fasse sans douleur"
:love: Rare. Si on sait à quoi s'attendre on se sent pas la dernière des dernières parce que notre accouchement ne ressemble pas au conte de fées qu'on s'était imaginé (j'exagère un peu ...).


Bon...Nos réactions peuvent être surprenantes... Telle femme que l'on croyait forte sanglotera comme un bébé alors qu'une petite dame toute timide pourra faire preuve d'un courage étonnant.
Etre prêt à réconforter celles qui en ont besoin, et se laisser insulter en silence par les autres  :D. En tout cas je tire mon chapeau à ceux et celles qui ont réussi ce genre d'accouchement.

l'Humain

Edit: Je tiens quand même à préciser que je n'ai comme expérience en la matière que mes propres grossesses, des discussions avec de jeunes mères et des échanges avec une sage-femme pratiquant des accouchement à domicile. Donc mon opinion est largement sujet à débats.
« Modifié: 20 août 2011 à 07:18:56 par Humain »

21 mars 2009 à 20:49:59
Réponse #22

Barnabé


Je ne suis pas sûr que leur première préoccupation soient les trucs théoriques ( même s'ils sont fondés) ou médicaux, je crois qu'ils ont besoin de gestes simples, même si ces derniers ne sont pas ceux que l'on prône aujourd'hui. Simples et efficaces.

Georges a tout dit  : "réceptionner bébé à la sortie lol". C'est tout ce qu'il y a à faire dans un accouchement physiologique.

Pas la peine de s'exciter sur comment clamper et couper le cordon : si on attend que le bébé respire et que la mère expulse le placenta, on a dix minutes devant soi ! Et alors la circulation du sang dans le cordon aura cessé naturellement, on pourra donc le couper sans aucun risque d'hémoragie.

Les interventions d'Eliott et de David, entre autres, vont dans le bon sens : laisser faire la nature, n'intervenir que si quelque chose part de travers (et de toute façon il me semble qu'il faut être au moins sage-femme pour rattrapper un accouchement qui part de travers. Encore une fois, si on n'y connait rien, laisser faire les processus physiologiques, c'est comme ça qu'on fait le moins de mal).

David : effectivement, une telle maternité est précieuse. Même si Mme Trelaün semble indiquer une évolution favorable dans certains hopitaux, la réalité est encore trop souvent celle décrite par Elliot : "vous auriez aimé être écoutée et avoir un accouchement naturel ? Désolé mais nous on suit nos procédures, z'avez pas le choix."

Je ne suis pas compétent pour dire s'il est souhaitable d'accoucher en pleine campagne... mais au moins, y'a pas de perturbation médicale, pas de déclenchement, pas de péridurale, pas de coktail d'hormones et de médicament. Un accouchement en pleine camapgne est un accouchement spontané d'un bébé prêt à naître... ça limite quand même vachement les risques de problèmes. Michel Odent dit que très souvent les accouchement "foudroyants" (dans les toilettes, dans le couloir...) se passent très bien.

21 mars 2009 à 21:10:37
Réponse #23

Berhthramm


Même quand ça se passe "bien" faut verifier la position du cordon pendant l'expulsion, pas de circulaire, pas de bretelle... Et si possible justement éviter les expulsion trop rapides, ça permet au périné de se distendre un peu et de laisser passer en douceur (c'est un muscle et de la peau , ça s'étire doucement), les expulsion en "obus de canon" c'est passeport pour les vulves en chou fleur et tout ce qui va avec comme désagrément derrière.

21 mars 2009 à 22:08:42
Réponse #24

Trashmallow


J'ai pas encore eu l'honneur d'accoucher (je ferai une update ce jour là  ::)), mais j'ai de la chance: ma mère m'a mise au monde, pile à terme, comme une lettre à la poste. Texto, elle a dit au personnel (qui voulait lui faire injections et tout le toutim): "Elle arrive, elle arrive, trop tard!"  :lol: Je suis née en 15min à partir du moment où elle a sonné les infirmières, sans aucun problème, j'ai piaulé, le personnel m'a pris mais a dû me rendre parce que je hurlais dès que j'étais loin de ma mère...  :-[ Je foutais tellement le bordel que c'était ma mère qui s'occupait de moi (je ne sais pas si c'était contre le règlement par contre)
Dans ma famille, les femmes mettent très facilement au monde, j'ai aucun exemple de problème ou de décès en couche...
Pareil, petite, j'étais pas chiante, j'étais rarement malade, je mangeais bien (je volais de la nourriture des adultes dès que j'avais envie d'un extra!), je dormais bien (je dors TOUJOURS bien), je bougeais bien trop.  ;D J'étais toujours coulée dans les niches des chiens, la paille des poules et des chevaux, les haies et les champs, et j'ai jamais eu de problème d'infection.
Je suppose (comme cette bonne santé court dans ma famille) que mes enfants ne seront pas difficiles à mettre au monde, ni fragiles (hors exception imprévisible, évidemment).

Tout ça ajouté au fait que je me suis renseignée (sur les risques, la douleur...). Je me dis que j'ai peu de risque d'y rester, au pire ça sera un mauvais moment, mais si je veux expulser le "squatteur qui profite du chauffage et de la cantine", il faudra que ça se fasse.  ::) Étrangement, je suis quelqu'un de très nerveux, mais les processus naturels, même les blessures... ça m'angoisse pas.

Ensuite je vous dirai quand j'aurai trouver l'homme pour m'aider à expérimenter.  :lol:

 


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« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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