Oui oui voilà une interrogation toute légitime!
Perso je peux comprendre tout à fait la stupeur d'une personne qui arrive sur le forum, j'en ai été!
Mais j'avais déjà le syndrome "jamais sans ma lâme" chevillé au corps puisque tout jeune déjà j'en faisait la collection (j'avais 12 ans quand mes parents ont cédé et m'ont acheter un 7 pouces en Espagne, cadeau magnifique qui me coupa le tendon du genoux droit lors d'un ramassage de mûres 2 ans aprés, mais c'est une autre histoire...).
Par contre adepte de la Marche Ultra Légère, je n'en ai jamais vu l'utilité car avec un mini couteau suisse (version coupe ongles) ou avec le manche de ma cueillère titane aiguissée je m'en suis toujours bien sorti.
En 2005, je me suis mis aux techniques de survies poussé par cet élan de minimalisme qui était monté avec la MUL. Là je me suis rendu compte que quitte à n'avoir que 5 éléments essentiels (exit le sac de couchage ou autre "élément de confort") ilm fallait absolument une lame fixe digne de ce nom. Car une lame fixe si elle est imposante à porter est aussi en technique de survie l'un des accéssoires les plus polyvalents (avec le poncho), L'outil incontournable pour couper, percer, racler, gratter,plier,partager,"pied de bicher"... Outil nécessaire pour la sécurité, le montage de l'abri, la préparation du feu, la recherche de racine comestibles, la confection d'autres outils... Pour moi avec une bonne lame fixe, on peut s'abriter,se réchauffer,boire (creuser un bol pour récuperer et chauffer de l'eau) et se nourrir. Essentiel donc quand on n'a que ça.
Aprés (troisième étape), je me suis mis à réfléchir et pratiquer le bivouac hivernale en zone boisée. Dans ce cas là, la taille de la lame a encore plus d'importance car il faut transiger avec une donnée vitale: le temps.
Que l'on ait le matos qu'il faut ou pas, le couteau est une marge de sécurité pour monter un abri ou faire un feu. Dans ce cas, son usage est dicté par des besoins urgents (souvent l'hypothermie immédiate ou à venir).L'usage d'une grande lame est alors la condition sine qua non pour réagir à temps.
Voilà donc ma mince vision de l'usage d'une lame fixe conséquente. Je n'y ai pas intégré la notion de rêve mais clairement outre le fait que c'est un objet de passion on pourrait dire que son effet "placebo" a aussi un sens: en situation difficile il est bon d'avoir un objet auquel on a donné une dimension ethérée et positive qui nous permet indirectement de retrouver notre calme et notre objectivité car il est vecteur d'une impression de sécurité. Qui a dit que le couteau était le nounours du survivor ???? (notons à titre d'exemple qu'ici certains, ils se reconnaitrons
, dorme littéralement sur leur Mora 2000)
Bonjour à tous, je suis au bureau et prends toujours autant de plaisir à caresser mon Endura, ça me tranquillise dans ce monde de brut ...