Pour faire plaisir à Serge...
A suivre….
Les casquettes :
Je vais essentiellement parler des casquettes de forme « base ball » au détriment des formes classiques peu portées de nos jours. Elles sont désormais très « à la mode » en France. C’est un avantage pour assurer un port permanent tout en étant « low profile ».
Intérêt :
La casquette a, par définition, une visière. Cette visière confère à la casquette plusieurs avantages :
- elle détourne les embruns des verres de lunettes.
- elle permet de s’assurer qu’une capuche simple tourne effectivement quand vous tournez la tête.
- elle assure une protection mécanique contre les branches par exemple lors d’une marche nocturne.
- elle assure une protection contre les UV. Cette protection est grandement renforcée sur la neige si le dessous de la visière est noire.
- elle permet de se protéger du soleil. Cette protection est effective en hiver en cas de soleil rasant (tir….) et pas vraiment effective en été car les oreilles et la nuque ne sont pas protégés, sauf à ajouter une extension.
La visière à quelques défauts :
- elle ne permet pas que la casquette puisse se replier facilement. Ceci dit il existe des casquettes à visière repliable, mais c’est un peu gadget (j’en ai une). L’autre solution ce sont les casquettes à visière souple (néoprène…) ou semi rigide comme celles possédant un fil métallique dans la visière (mountain cap lowe alpine, imité par beaucoup).
- en montagne, elle ne permet pas de voir au dessus de soi. Particulièrement dans les voies d’escalades. Ici aussi certaines casquettes ont des visières escamotables (mountain cap lowe alpine).
- c’est une prise au vent qui fait que l’on peut perdre la casquette par grand vent, sauf dispositif particulier de retenu.
- si quelqu’un abaisse la visière, on ne voit plus rien.
-la protection contre la pluie se limite au devant. En cas de grosse pluie, c’est direct l’eau froide dans le cou. Pas agréable, potentiellement dangereux.
Critères de choix :Fuyez les visières « cheap » ayant du carton comme renfort : catastrophe par temps de pluie.
Une casquette doit aller bien. Alors que le bonnet s’adapte à toutes les têtes, la casquette est assez spécifique.
Les dispositifs de réglage : De nos jours on a souvent des casquettes « one size fits all » en fait c’est souvent le même appairage qu’à l’armée : trop petit ou trop grand. L’intérêt est surtout pour le revendeur qui a moins de stocks à gérer.
Avoir une casquette réglable, n’est pas toujours un désavantage. Cela permet par exemple, après ajustement, de glisser dessous un bonnet fin, une pièce de tissu contre le soleil ou bien encore un passe montagne.
Je me méfie des bandes élastiques de réglage. L’expérience prouve, encore récemment avec une lampe PETZL, que les élastiques vieillissent parfois mal. Les dispositifs les plus fiables comprennent une patte adaptable par friction ou par velcro. Cette patte peut permettre la fixation de la casquette à la bretelle du sac moyennant l’intervention d’un mini mousqueton, un détail utile.
Attention, dans le cas des velcros faites attention à ce que la partie « accrocheuse » soit bien cachée en position fermée. Dans le cas contraire c’est souvent ingérable avec une capuche moderne : le revêtement intérieur de la capuche est vite abras avec les mouvement de tête. Un détail important.
Les formes :La casquette de « base ball » est connue de tous. Si possible choisissez un modèle avec une visière qui protège bien les yeux, y compris latéralement.
Certaines casquettes destinées à la plaisance ont une visière particulièrement longue (bimini cap) c’est très bien à la mer, moins bien ailleurs. La mer c’est plat, pas le paysage sur terre. Ces visières sont aussi top longues pour mettre en ouvre une arme, encore plus en présence d’une lunette de tir.
Certaines casquettes d’été proposent des extensions pour se couvrir les oreilles et la nuque (voilette, ou semi rigide). Cela peut être un plus, mais je trouve cela souvent gênant.
Si le dispositif est détachable on le perd très vite ou bien il reste chez soi. S’il est repliable et intégré dans une poche, c’est souvent désagréable. Pour avoir une protection 360° un chapeau est souvent préférable.
Un modèle difficile à trouver de nos jours est la casquette avec protection arrière repliable comme portaient les pécheurs et les chasseurs. Le look est naze, mais le système pratique et fiable.
Les casquettes d’hiver intègrent des « caches oreilles ». C’est vraiment un plus en chaleur et cela permet de retarder l’usage de la capuche. Les dispositifs sont variables. Dans mon expérience tous les dispositifs cachant les oreillettes à l’intérieur de la capuche sont peu pratiques. Il faut se résoudre à replier les oreillettes à l’extérieur. Essayez longuement en magasin ce type de casquette.
Les matières :Le coton : C’est les plus classique avec la forme « base ball ». Elles ont les avantages du coton (fraîcheur en été, agréable à porter, résistance au vent et au feu) et les défauts de celui-ci (tout le reste). Elles sont seyantes mais leur utilité est vite limitée en outdoor : oreilles brûlées ou glacées, nuque cramées pluie dans le cou…..pas vraiment utiles en été et à compléter d’une capuche rapidement en hiver. Mais comme les autres j’en porte souvent une en ville par petite pluie par exemple (je porte des lunettes).
La laine :Par froid modéré c’est sympa les modèles baseball en laine. Pas très coupe vent mais chaud et déperlant.
Par froid plus important, il est utile d’avoir un modèle avec des oreilles repliables, voire le célèbre baschlik des jäger, mais un peu difficile à porter « low profile » de nos jours. Ce type de casquette qui se porte par mauvais temps doit avoir un dispositif de fixation. Evitez les modèles dont les oreilles se décollent dès le moindre vent qui sont inefficaces et vous donnent le look Dumbo.
On trouve rarement 100% laine car la line est difficile à mettre durablement en forme
Le cuir :C’est très spécialisé. Je ne vous parlerai pas des casquettes base ball en cuir, je n’en ai pas. AMHA, outre le look, le seul avantage c’est que c’est plus coupe vent que de la laine ou du coton. Attention le cuir déperle mais ce n’est pas chaud (sauf exception) et à la fin c’est trempé.
J’ai une casquette en cuir lainé retourné pour le grand froid. Un peu comme les casquettes des mitrailleurs de superforteresse. C’est très chaud, mais vraiment à réserver aux activités statiques par temps (très) froid. Là, c’est génial.
Le duvet :Et oui les italiens produisaient une casquette en popeline remplie de duvet avec une visière souple et des oreilles. Un modèle destinés aux moniteurs de ski. C’était très chaud et compressible. Evidement à réserver aux conditions froides et sèches (montagnes)
Imperméable goretex ou assimilé :L’intérêt est dans l’effet coupe vent. Sous une pluie un peu forte nécessitant du Goretex…la pluie va vous dégouliner dans le cou. Assez intéressant sous une capuche fine d’anorak (supplex) mais le Goretex risque de diminuer la « respirabilité » de la casquette.
Cas intéressants :Mountain cap lowe alpine :Ce modèle existe depuis plus de 15 ans. Il a été imité par de nombreux fabricants. C’est une casquette souple à visière souple en tissu imperrespi doublé de polaire. La forme « colle « à la tête pour passer sous une capuche, la visière peut se pressionner sur le dessus dans les voies d’alpinisme. Elle protège très bien la tâte et on peut y fixer une jugulaire. Très chaude.
Stormy kromer :C’est une casquette au look particulier qui tient très bien sur la tête. Le rabat arrive à la moitié des oreilles ce qui les protège en préservant l’ouie. Outre le look « retro » c’est utile dans certaines circonstances (grand vent, observation animalière…)
à suivre....