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Auteur Sujet: Crise boursiére, bancaire, économique  (Lu 114765 fois)

05 octobre 2008 à 19:28:44
Réponse #50

Nirgoule


Il semble que le système bancaire va s'en sortir. Mais il faudra quelques années pour que les banques refassent leurs fonds propres (réserves d'argent disponible). En attendant elles ne pourront préter aussi facilement  qu'avant aux particuliers et aux entreprises.

Comme les entreprises ne pourront emprunter, elles ne pourront investir dans de nouveaux projets ou produits. Elles embaucheront moins tandis que celles qui devaient débaucher le feront. Au total, c'est du chômage en plus pour au moins trois ans. Décroissance.  :(

 

 
"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

06 octobre 2008 à 11:55:44
Réponse #51

dolgan


Citer
Ne dédouane pas trop ceux qui ont demandé des crédit sans avoir les ressources. Il y a aussi une responsabilité des consommateurs. Les deux parties sont fautives.
On a un peu trop tendance à systématiquement dé-responsabiliser les individus.

Pour le cas des états unis, faut pas oublier non plus que le taux de remboursement est variable.

Quand ta banque décide du jour au lendemain de multiplier par 3ou4 le remboursement mensuel de ton prêt pour ton habitation, comment tu fais?

Beaucoup de gens expropriés avaient les moyens, et n'étaient pas forcément surendettés. Ils auraient jamais du signer ce genre de contrat c'est tout. mais je fais confiance au vendeur pour oublier d'expliquer le contrat (ou carrément mentir comme un arracheur de dents).


06 octobre 2008 à 14:21:10
Réponse #52

Nirgoule


Des taux qui peuvent être multiliés par 3 ou 4, en France ce n'est pas autorisé.

La crise dont on parle aujourd'hui n'est pas née d'un problème de taux. Les taux aux US sont actuellement de 2%.

La crise vient de millions de prêts immobiliers accordés  à des ménages insolvables au moment de la signature des prêts).

La hausse de l'immobilier permettait de financer ces prêts. Lorsqu'il y eut retournement du marché de l'immobilier (plus d'offres que de demandes) les ménages insolvables le sont restés. Les banques qui avaient acheté ces dettes se retrouvent moins riches et soit ne peuvent payer leurs clients, soit ne prêtent plus aux entreprises. Des millions de prêts non remboursés ça fait des centaines de milliards.

Tout cela pour dire que beaucoup de gens, des petits aux gros, ont joué en pariant sur des valeurs à risque dans un secteur peu réglementé. 
 
« Modifié: 06 mai 2009 à 11:02:12 par Nirgoule »
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"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

07 octobre 2008 à 09:34:55
Réponse #53

Nirgoule


La bourse vient d'en prendre un coup. La bourse à l'origine a été crée pour permettre aux entreprises de se procurer de l'argent sans passer par un prêt bancaire. En échange l'investisseur devenait propriétaire à la hauteur de son placement.

Assez récemment la bourse est devenue une sorte de jeu où on se désintérêssait des entreprises elles -mêmes, pour se focaliser sur la performance des placements. D'un mois à l'autre, d'un jour à l'autre puis d'une heure à l'autre l'investisseur ou son représentant pouvait aller et venir pour faire fructifier son argent. Spéculation.

La bourse s'écroule pourquoi, parce que les investisseurs n'ont plus confiance dans leurs banques pour placer. Ils craigent que leur banque fasse faillite et ne puisse les rembourser. Ils retirent leur argent des placements et les laissent sur des comptes. Certains achétent de l'or, mais l'or perd vite sa valeur. Ils n'achètent plus de matières premières (contrairement aux semaines précédentes !) car l'activité économique est en plein ralentissement.

Il va bien falloir qu'ils en fassent qq chose. Ils attendent donc des mesures sécurisantes pour leurs avoirs. Ce que devraient annoncer les gouvernements, car eux seuls ont le pouvoir d'intervenir autoritairement.

Après cela les avoirs se remettront sur des valeurs comme la bourse, les banques pourront de nouveau prêter. Les entreprise emprunter et embaucher. En attendant (combien de temps ?) l'activité économique ralentira. Sans doute les excès d'hier seront corrigé, à condition que tous les gouvernements s'entendent.

En 1929 ils n'étaient pas intervenus laissant le marché faire sa besogne, avec toutes les conséquences sociales que l'on connait.
 
"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

08 octobre 2008 à 15:59:25
Réponse #54

Fox


Les drames humains se multiplient avec la crise financière

LOS ANGELES - Le geste incompréhensible d'un cadre de la finance en proie à de graves difficultés financières, qui a tué cinq membres de sa famille à Los Angeles avant de mettre fin à ses jours, témoigne de la gravité de la crise financière qui secoue les Etats-Unis.

Les corps de Karthik Rajaram, un homme de 45 ans diplômé d'une école de commerce, de sa femme, de leurs trois enfants et de sa belle-mère ont été découverts lundi dans leur maison située dans un quartier huppé de la banlieue de Los Angeles (Californie, ouest).

Dans une lettre adressée à la police, l'homme explique avoir été conduit à commettre ces meurtres en raison de sa situation économique désespérée. Karthik Rajaram était sans emploi depuis plusieurs mois et ses économies avaient été entamées en raison de son chômage, avant de fondre entièrement à cause de la chute de Wall Street.

La tragédie de cet homme et de sa famille est devenue un symbole sinistre de la crise financière aux Etats-Unis.

Ce cas intervient moins d'une semaine après qu'une femme de 90 ans a fait une tentative de suicide dans l'Ohio (nord) alors qu'elle devait quitter la maison où elle avait habité pendant 38 ans en raison d'un avis d'expulsion.

Ces deux drames témoignent de l'impact sur la santé mentale des Américains de ce qui est considéré comme la plus grave crise financière aux Etats-Unis depuis la crise de 1929, selon des experts.

La psychologue de Chicago Nancy Molitor a expliqué à l'AFP que le nombre de personnes souffrant d'angoisse à cause de la crise et demandant de l'aide avait fortement augmenté ces derniers temps.

"Au cours de mes 20 années de pratique, je n'ai jamais rien vu de pareil, le niveau d'anxiété bat tous les records", a-t-elle jugé, indiquant que les appels à son cabinet avaient augmenté de 50%.

L'état de confusion causé par la crise financière, est comparable à l'effet du 11-Septembre, a estimé la psychologue, pour qui les personnes affectées sont d'âges et de conditions différentes. "Ce n'est pas en train de toucher uniquement les adultes, cela touche aussi les enfants".

"C'est sans aucun doute comparable au 11-Septembre en termes d'impact. Et c'est clair que ce n'est pas (juste) une crise de Wall Street. Comme je la vois, elle touche l'ensemble de l'économie et presque chaque individu que je vois", a-t-elle assuré.

Pour elle, les problèmes rencontrés par les gens varient beaucoup, allant des gens riches qui disent avoir perdu un million de dollars aux couples s'inquiétant de ne pas pouvoir payer la scolarité de leurs enfants, jusqu'au cas d'une femme de 79 ans "qui ne pouvait pas +se permettre de mourir+".

"J'ai pensé qu'elle blaguait, a dit la psychologue, mais elle m'a dit: +J'avais un assez bon héritage à transmettre à mes trois enfants. Si je meurs demain, ils vont recevoir la moitié de ce qu'ils auraient dû recevoir+".

Les gens éprouvent "un sentiment de peur, souffrent de dépression et d'angoisse et ils se disent que quel que soit l'effort fourni et son intensité, ils ne contrôlent pas leur futur", a estimé de son côté Judith Bardwick, professeur de psychiatrie clinique à l'université de Californie à San Diego.

A Los Angeles, les autorités conseillent aux gens qui rencontrent des difficultés financières de se faire aider par des professionnels.

Ken Kondo, un porte-parole du département de santé mentale du comté de Los Angeles a expliqué qu'un service ouvert 24 heures sur 24 avait été mis en place pour recevoir ces personnes.

(©AFP / 08 octobre 2008 15h53)
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

08 octobre 2008 à 18:48:24
Réponse #55

lepapat


Mouais  :(, j' ais entendu ce matin au boulot, un expert, sur la radio " Vivacité " dire que se n' est pas fini. Après les banques d' investissements et les banques " normales " ( La où sont nos sousous ), ce là vas être au tour des entreprises de connaître la crise  :-\. Tout le monde a compris où ce là vas nous emmener  :'( = Chômage  :'(
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


09 octobre 2008 à 00:32:30
Réponse #56

Nirgoule


Les retraités US sont particulièrement touchés. Leurs retraites sont en partie issue de la bourse. Ce qui explique les réactions des américains qui peuvent paraitre exagérées vues du vieux continent.

Maintenant la bourse n'est qu'une partie des finances. Énormément de gens n'ont pas un cents en bourse.
"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

09 octobre 2008 à 06:43:43
Réponse #57

Bartlett


Citer
Énormément de gens n'ont pas un cents en bourse. 

Ou croient ne pas en avoir.Quand on dépose ses noisettes chez l'écureuil, ce dernier ne les laissent pas dormir dans ces coffres, il les investit.

Si la crise perdure, c'est parcque les banquiers ne croient pas un mot de ce que disent leurs collégues sur la régularité de leurs comptes.

Confiance zero et elle serait négative si ca se pouvait.

Aujourd'hui ca va étre une journée intéréssante, le point de sidération a été atteint hier quand l'annonce de la réduction des taux directeurs n'a eu aucun effet sur la panique générale.C'est la peur qui nourrit la dégringolade et personne ne sait ou elle va s'arreter.



 
Hard habits are hard to kill. If you don't kill them, they kill you.

09 octobre 2008 à 12:06:19
Réponse #58

Bison


N'oubliez pas que l'on peut gagner de l'argent en bourse, aussi bien en spéculant sur la baisse que sur la hausse !

N'oubliez pas que pour chaque vendeur qui s'estime heureux de vendre, il y a un acheteur qui s'estime heureux d'acheter ...
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

09 octobre 2008 à 19:09:38
Réponse #59

Jacques


Spéculer à la hausse, spéculer à la baisse, spéculer à la spéculation.

Il serait peut-être temps de songer à arrêter de spéculer au détriment de la vie de tant de personnes, non ?

09 octobre 2008 à 19:22:58
Réponse #60

Oxossi


Encore une fois, le proverbe se vérifie:

"Mieux vaut avoir des bourses en action que des actions en bourse."



;D

18 octobre 2008 à 08:38:33
Réponse #61

Alain Marcel


Bonjour à tous,

Je vous livre un lien vers un texte qui propose un autre regard sur cette crise. Son titre : Ceci n'est pas une crise.

http://blog.monolecte.fr/post/2008/10/09/Ceci-n-est-pas-une-crise


Citer
Ceci n'est pas une crise
Par Agnès Maillard le jeudi 9 octobre 2008, 15:32

catastrophe citoyen civilisation discours démocratie guerre inégalités libéralisme lutte politique économie Depuis quelques jours, il y a un concert de tamtam dans la volière et c'est la panique à bord. Il n'est plus possible d'avoir la moindre petite connexion médiatique (journaux, radio, TV, web) sans se retrouver littéralement submergé par un tsunami de hurlements échevelés : c'est la crise, c'est la crise, c'est la crise !
Ça a l'air de franchement chier dans le ventilo, vu comme cela...

Sans rire, vous n'en avez pas marre de vous faire dicter vos actions et émotions par les mêmes guignols, ceux-là mêmes qui ont rabâché sans rire pendant des années que le libéralisme et la dérégulation sont bons pour notre poil, qu'un bon citoyen est un citoyen qui se vautre comme un goret dans la consommation à outrance et à crédit, s'il vous plait, qu'il faut aimer les riches et les patrons, parce que ce sont eux les forces vives, eux qui créent la richesse, laquelle, si elle est assez abondante au sommet finira par ruisseler doucement jusqu'aux assoiffés parqués sous la table du banquet ? Cette agitation à la limite du Tourette viral serait drôle si elle n'était aussi pathétique.


Mais, put**n, c'est la crise !

À les écouter, on va tous se retrouver dans une galère pire que dans un roman qui aurait été écrit par Steinbeck, Dickens et Zola réunis. Il ne nous reste qu'une issue : les écouter, approuver leurs plans de relance et filer sans moufter le blé que nous avons épargné, mois après mois, années après années, péniblement, sur les maigres subsides qui nous tiennent lieu de salaires. Car ce sont les mêmes, qui se foutaient de la gueule des Cassandres qui prétendaient que les arbres de l'immobilier ne peuvent monter jusqu'au ciel, qui ramènent leur science aujourd'hui pour nous expliquer qu'ils nous l'avaient bien dit (même pas le courage de leurs erreurs et aveuglements, ces faisans!) et que pour s'en sortir, il faut filer plein, plein de pognon à leurs petits copains qui se sont bien gavés, jusqu'à vidanger le système et nous précipiter dans... la récession.
Ouf, voilà, le gros mot est lâché.

C'est pire qu'une crise, ce qui nous arrive, c'est une put**n de récession, avec des millions de chômeurs, des boîtes qui ferment partout, des cantines compassionnelles pour pauvres et des SDF plein les rues des villes... comme d'hab', quoi!

Parce qu'en fait, la crise n'est pas le problème, elle est le mode normal de fonctionnement du capitalisme. Le scénario est toujours le même : des mecs qui ont l'argent et qui avec, veulent en gagner toujours plus, des montages financiers qui reposent sur du vent, l'emballement de la machine, le mythe de la croissance infinie dans un monde parfaitement fini, la prédation de tous contre tous, la montée des inégalités, le déferlement de la misère, encore plus de concentration de pouvoir et d'argent, le blanc-seing des politiques à cette curée hargneuse, la collaboration féroce des porte-flingues, des traîtres à leur classe, des sans-grade qui prennent les strapontins pour des marches-pieds, des politicards qui vont à la soupe avec la même avidité qu'ils envoient leurs électeurs benêts à l'équarrissage, et au bout du compte et des mauvais calculs, le château de cartes s'effondre sur la piétaille pendant que les nantis organisent la faillite des nations pour se refaire avant le prochain tour de poker menteur.

Personnellement, je n'en ai rien à cirer de leur crise : je suis tombée dedans quand j'étais petite. Un soir, mon père est rentré du boulot avec une 4L. Il avait revendu, pour cause de crise du pétrole, la Commodore, la belle américaine morfale à la gigantesque banquette arrière où je m'allongeais pour les longs trajets.
Depuis ce moment-là, ça a toujours été la crise : éteindre la lumière en sortant d'une pièce, pour économiser, mettre un gilet en hiver plutôt que de monter le thermostat, bosser dur à l'école pour échapper au chômage galopant, collectionner les diplômes et les emplois de m*rde sous-payés, des loyers qui grimpent avec des revenus qui stagnent au mieux, toujours rogner, accepter le SMIC comme plafond de verre et renoncer, petit à petit à toujours plus de choses : les sorties, les restos, les loisirs, les journaux (ça, ça a été facile!), les fringues, les déplacements, les livres (ça, ça a été vraiment dur!), les soins, le chauffage... Là, il ne reste plus grand-chose à rogner en dehors de la bouffe et du logement, mais même ce peu, ça fait encore envie aux charognards.

La récession guette les classes moyennes prévoyantes qui avaient placé leur éconocroques dans des PEA pour leur faire gicler au moins du 15 % par an ? Vont-ils devoir renoncer à la résidence tertiaire ? Aux vacances d'entre saisons à Saint-Domingue (là où la vie des larbins est moins chère). Nous sommes des millions en face à nous être serrés la ceinture cran après cran, depuis des années, pour leur servir leur put**n de 15%, puis 20, puis 30%... jamais assez et jamais envie de savoir d'où vient le fric. C'est bien connu, quand tu ne sais pas, tu n'es pas coupable, même pas complice. Suffit de regarder ailleurs, de prendre l'oseille et d'en profiter à fond les ballons, comme Louis, le gentil retraité que décrit François Ruffin dans son livre La guerre des classes. Tout content d'avoir triplé sa mise en PEA en 10 ans et refusant de voir le lien avec l'explosion des bas salaires, des temps partiels, du chômage, des Smicards. Pas voir, tout prendre.


L'économie Gillette

Bref, la crise, c'est la leur. La récession, c'est un petit coup de canif dans le bling-bling, c'est juste un nouvel écrémage de vainqueurs dans le petit lot de ceux qui pensaient avoir réussi à s'extraire au-dessus de la masse laborieuse et souffrante, c'est un réajustement de compteurs. Il ne faut pas croire que le fric a disparu. L'argent ne s'est pas évaporé, ce sont les promesses de gains anticipés sur notre travail réel qui ont été réétalonnées, un temps, sur l'économie réelle. Parce qu'ils ne peuvent finalement pas nous prendre plus de fric que celui qu'ils consentent encore à nous lâcher, fort parcimonieusement, par ailleurs. C'est ça, la crise des subprimes. L'étonnement de voir que les pauvres payés au lance-pierre n'allaient pas pouvoir payer 2 fois leur valeur des baraques qui coûtent déjà plus d'une vie de labeur.
C'est sûr, quelle surprise !

La vraie surprise, pourtant, pour les loqueteux, ça aurait dû être de découvrir que l'argent qui manquait connement il y a quelques jours pour leur éviter de crever la bouche ouverte, cet argent aujourd'hui sort de partout pour colmater les dettes de jeu de ceux qui avaient pourtant déjà tout. Pas de fric pour l'école, la recherche, la santé, les retraites, les banlieues, les chômeurs, les fonctionnaires. Mais 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus de fric, comme ça, au débotté, pour combler les fouilles des banquiers. Ça, ça devrait être la put**n de surprise, la vraie leçon de la crise. Et où comptent-ils trouver tout ce pognon qui leur faisait si cruellement défaut quand on en avait besoin pour honorer de simples engagements de l'État devant les citoyens ? Ils hésitent : le livret A, le LEP... les petits bas de laine des gagne-petit. Plus une dette supplémentaire qu'il n'est plus subitement honteux de faire peser sur notre descendance. La dette pour les investissements humains, c'est mauvais. La dette pour nourrir l'ogre financier, c'est bien.

Le capitalisme, c'est comme les rasoirs Gillette : une première lame pour bien choper le pauvre et une seconde pour lui faire les poches. Puis une troisième, au cas où la seconde aurait oublié du pèze dans les coins inaccessibles. Et pourquoi pas une quatrième, pendant qu'on y est ? Pour finir d'essorer le pauvre avant qu'il ne se rétracte. Directement dans le vif.

Tout ce qui compte, c'est de nous maintenir dans un état de panique permanent : le chômage, les talibans, la crise. Qu'on ait bien peur et que l'on soit prêt à suivre n'importe quel dogme, du moment qu'il sort de la bouche d'un homme providentiel. Pour que l'on soit dans l'urgence, pas dans la réflexion : vite, on est dans la m*rde, videz vos poches... heu, mais pas vos comptes en banque (on en a encore besoin !). Il nous faut avoir peur de la misère noire qu'annonce la crise qui déferle. Cette crise qu'ils nous agitent sous le nez comme une mulletta pour que nous ne voyons pas que les seuls perdants, c'est nous, que le fric qui est aspiré goulûment par les boites noires commodément opaques des chambres de compensation, c'est le nôtre, que leur richesse, c'est notre pauvreté, qu'ils ont absolument besoin de nous pour continuer de la même manière alors que nous n'avons pas du tout besoin d'eux pour vivre mieux.

Parce que nous n'avons pas besoin d'eux et de leur système confiscatoire mortifère, alors qu'eux colonisent nos vies pour bâtir leurs fortunes.
Pas besoin d'eux pour construire autre chose, ici et maintenant.
Et les laisser dans leur m*rde.

Ce n'est pas une crise, c'est une révélation. Ce n'est pas le chaos, c'est la revanche du réel. Ce n'est pas la fin, mais peut-être bien le début.
Ils vont tenter de nous vendre au prix du sang leur monnaie de singe et leurs rêves de pierre, pour perpétuer le système. Le leur. Celui qui leur profite.
La vraie révolution, c'est de cesser de les croire, ne plus avoir peur et passer à autre chose, maintenant, ici et partout.

C'est pour cela que l'âge de la critique se termine ici et que commence enfin l'âge de faire.


Ce texte commence à faire son petit chemin, France Info y fait référence.

http://www.france-info.com/spip.php?article199648&theme=36&sous_theme=113.

Bonne lecture

« Modifié: 18 octobre 2008 à 14:30:08 par Alain Marcel »

21 octobre 2008 à 21:39:38
Réponse #62

Dox


En apparté, shooté il y a quelques jours à deux pas de ma tanière.



je préfère en rire qu'en pleurer, toujours ça de pris.

22 octobre 2008 à 00:06:40
Réponse #63

Bartlett


Citer
  Discours haineux et catastrophiste.

En France on a un probléme avec l'argent.

On a aussi un probléme avec les Américains.

La c'est un probléme d'argent qui vient des USA.

Tout ca pour te dire que ce genre de discours tu risque de le voir partout et tout le temps pendant un bon moment.
Hard habits are hard to kill. If you don't kill them, they kill you.

22 octobre 2008 à 10:01:14
Réponse #64

manu3259


Bof se dédouanner de la crise sur le dos des américains, c'est contre l'ensemble du système que Mme Maillard semble avoir des griefs. Maintenant je sais pas si quelqu'un a resenti un réel changement dans sa vie quotidienne depuis le début de cette soi disant crise?
Des usines qui ferme on en a tous les jours, le sacro-saint pouvoir d'achat ça fait un moment qu'on remarque qu'il baisse. :closedeyes:
On verra bien si ça empire ou pas.
Ce qui est sur c'est que pas mal de personnes prennent conscience que l'on pourra pas continuer à augmenter le niveau de vie des classes moyennes comme ça a été le cas depuis la fin de la 2e Guerre. De toutes façons tu as d'un coté des gens qui ont tout: plusieurs voitures, maison,ordinateurs, téléphones, vacances autour du monde, compte en banque rempli, etc.. De l'autre coté tu as ceux qui ont pas et qui pourront jamais se payer tout ça.
Comment la consommation peut croitre encore dans ce cas?   :D
"Les primevères et les paysages ont un défaut grave: ils sont gratuit. L'amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine" Aldous Huxley

22 octobre 2008 à 10:55:47
Réponse #65

Peyo


Maintenant je sais pas si quelqu'un a resenti un réel changement dans sa vie quotidienne depuis le début de cette soi disant crise?

Euh oui de mon coté c'est trés perceptible puisque que je suis en train de perdre mon boulot à cause de cette crise.
Petite structure avec un fond de roulement limité, des clients qui arrêtent de recruter (je suis dans un cabinet de recrutement), plus de rentrer d'argent et une rupture conventionnelle du contrat de travail. Mon boss n'a rien à me reprocher mais quand il n'y a plus d'argent, il n'y a plus d'argent... Alors oui, cette crise a un impact dans la vie réelle, en tout cas pour moi qui ne suis pas un grand méchant spéculateur.

PS: ça me laissera peut-être plus de temps pour Arklight et la confection de tarp  ;)

Peyo qui a toujours été optimiste.
Be Light - Be Alive

22 octobre 2008 à 10:56:07
Réponse #66

matthioux


Si !: ma vie à changée depuis le début de cette crise financière ! Le prix du gaz oil a baissé. Mon plein ne me coute plus que 60 € contre 76 durant l'été.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose que le pétrole baisse, ni si sa va duré (j'y crois pas trop), mais en tout cass'est apréciable pour mon porte monaie.
PS, mes propos sont a prendre sur le ton de l'hironie  ;D

22 octobre 2008 à 10:58:15
Réponse #67

matthioux


Courrage Peyo : je compatis  :(

22 octobre 2008 à 11:15:59
Réponse #68

Fox


Je ne sais pas si c'est une bonne chose que le pétrole baisse, ni si sa va duré (j'y crois pas trop)

C'est surtout dû au fait que le prix du pétrole est indexé sur la valeur du dollar qui lui est en baisse.
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

22 octobre 2008 à 11:35:17
Réponse #69

Petrus


C'est surtout dû au fait que le prix du pétrole est indexé sur la valeur du dollar qui lui est en baisse.

???
En baisse par rapport à quoi?
Pas à l'€
Pas à la £
Le dollar actuellement est à la hausse.

Pour le pétrole, ne vous inquiétez pas! Il remontra bien assez tôt.
C'est plutôt la baisse de la demande, dûe à la crise, qui fait chuter les cours...
Bon, je m'arrête aux risques de raconter des conneries  :-[


Petrus.

PS: Ma femme est en recherche d'emploi en ce moment. Déjà 2 boîtes, qui lui avaient dit ok début septembre, sont revenues sur leurs décisions... :(

Grillé par Serge!
« Modifié: 22 octobre 2008 à 12:03:37 par Petrus »
Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi!

22 octobre 2008 à 11:49:51
Réponse #70

Fox


La baisse du prix du pétrole peut également être mis en parallèle avec la baisse du prix des matières premières industrielles, comme le cuivre par exemple. (-20%)
Signe que la Chine, considérée comme le moteur de la demande mondiale de pétrole, commence à ressentir les effets de la crise, la croissance de son économie, à deux chiffres depuis cinq ans, est passée sous la barre des 10% en rythme annuel sur les trois premiers trimestres de 2008.
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

22 octobre 2008 à 12:38:10
Réponse #71

Fox


Vrai.
N'oublions pas que la Chine court des risques à voir son taux de croissance trop diminuer...
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

22 octobre 2008 à 12:47:51
Réponse #72

raphael


Ce qui est "rassurant" d'un coté c'est que vu l'ampleur de la crise et surtout l'effet domino, les dirigeants ont su se mettre d'accord pour faire quelque chose. Bon c'est facile de faire tourner la planche a billet.

Par contre je redoute plus que tout le double effet Kisscool, rarefaction des matieres premieres + changements climatiques : là pas de planches a billet magique

et c'est vrai que c'est une aberration de bruler le petrole.

pour finir un petit calcul qui fixe les ordres de grandeurs :

l'energie contenue dans un barril de petrole correspond au travail physique fourni par 12 personnes pendant un an. Si on les paient au smic 12*12*1000 euros

144000 euros = la vraie valeur d'un baril
Se connaitre et s'accepter


22 octobre 2008 à 13:21:30
Réponse #73

Fox


Interessante analyse, Serge!

Merci beaucoup

PS: Serai tu l'incarnation moderne de l'honnête homme du XVII ème siècle?
Quand on ne sait pas ce qu'on veut, a dit le portier, on finit par se retrouver avec des tas de trucs qu'on veut pas.

"if you dont know what you want", the doorman said, "you end up with a lot you don't".

22 octobre 2008 à 13:53:52
Réponse #74

matthioux


Merci à vous 2 (Serge et Fow) pour vos analyse  :doubleup:

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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