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Auteur Sujet: Se fondre dans la pacha mama...  (Lu 37266 fois)

18 juin 2008 à 15:25:46
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DavidManise


Salut tous :)

L'autre jour je "discutais" avec un SDF près de la gare...  en fait quand je l'ai vu, j'ai senti qu'il était "sauvage", qu'il vivait dans la nature.  Juste à voir ses yeux, sa façon maladroite de bouger sur un sol trop plat...  et l'odeur forte de fumée qui se dégageait de lui :)  Je suis allé le voir, et quand il m'a vu direct il m'a dit bonjour.  Il m'a "reconnu".  C'est difficile à expliquer.  On n'a pas dit grand chose.  J'avais un poncho dans mon sac à dos.  Il pleuvait.  Je le lui ai filé.  Il s'est marré, il m'a dit merci.  On a parlé du temps pourri.  Je vous jure c'était trop bizarre.  Ca aurait pu être un vieux pote en fait.  On s'est compris sans rien dire ou presque. 

Et de fait, c'est après que j'ai gambergé et que j'ai analysé...  et que je me suis rappelé grâce à lui un aspect vraiment très important de la survie et de la vie sauvage dont on n'a jamais trop discuté ici.  Et c'est vraiment dommage parce que c'est fondamental.  C'est plus un aspect "psychologique", c'est pas une technique précise.  Mais c'est la preuve qu'on a réussi à vraiment s'adapter à son milieu...  qu'il soit sauvage ou pas d'ailleurs...  moi j'appelle ça "être sauvage".  En anglais ils disent souvent "blending in".  Se fondre.  Se mélanger à la nature.  Y etre comme un poisson dans l'eau quoi...  c'est très étrange.

Ceux d'entre vous qui ont déjà passé longtemps dans la nature, que ça soit en forêt ou ailleurs ont très certainement ressenti ça. 

Au début, on est speed.  On apporte ses soucis "civilisés" avec soi.  On est encore en ville en fait.  On pue la ville, on pue le parfum et tout.  Puis après déjà deux jours, les yeux commencent à mieux voir, les oreilles commencent à mieux entendre.  On a déjà le pied plus sûr, on se prend moins de branches dans la gueule, nos déplacements deviennent fluides, même dans les terrains merdiques ou touffus...  et on se sent calmes. 

Après 4-5 jours, voire une semaine, il commence à se passer un truc encore plus étrange.  On réagit moins fort aux piqûres de moustiques, on voit mieux la nuit, on entend mieux, on sent mieux, on goûte mieux...  et notre corps se transforme aussi.  On marche plus souplement...  on bouge mieux, les petites douleurs disparaîssent... 

Après deux semaines environs, on commence à être vraiment "dans le bois".  On s'est réadapté à la nature...  et là, si un mec de la ville débarque dans notre petite vie sauvage, on est frappés de le vori si maladroit, à se prendre les pieds tout le temps, à puer le parfum, à sortir la frontale alors qu'il fait encore clair (et à nous la foutre dans les yeux tout le temps put**n ca fait mal !)...  il parle trop fort, trop vite, il gueule en fait.  Et quand il marche on dirait un troupeau de bisons...  tout résonne, tout roule sous lui...  il fait tout vite, mais ça lui prend deux fois plus de temps quand-même au final...  ;D

Ca ne vous a jamais fait ça ?

Et après plus de deux semaines comme ça, y'a encore un truc plus étrange qui se passe...  c'est vraiment de l'ordre du ressenti, mais c'est vraiment spécial : on a l'impression que les frontières de notre "moi" deviennent un peu poreuses, et qu'on "fait partie" de la nature.  Quand je dis fait partie, c'est pas une figure de style...  c'est vraiment comme si on était un arbre, un caillou ou un chevreuil, ou n'importe.  On ne se sent plus comme un être humain séparé du reste.  On se sent juste un petit morceau du grand truc... 

(non, il est inutile de fumer quoi que ce soit de spécial, ni de faire des incantations ni rien ;D)...

Et quand on commence à se sentir comme ça, et qu'on revient ensuite en ville, les gens nous disent souvent qu'on "dégage quelque chose de spécial"...  bon à part l'odeur bien sûr...  En fait je pense qu'on a juste vraiment, profondément pris le pli et le rythme de la nature, avec une sorte d'absence de codes, et une simplicité qui permet d'écouter vraiment le bordel ambiant.  Je sais pas.  J'ai pas de réponses, mais j'aime particulièrement cet état d'esprit là.  Cette paix là.  Et si j'ai choisi de faire le métier que je fais maintenant, c'est pour "prolonger la vie"...  ça c'est la partie altruiste, mais c'est aussi beaucoup pour pouvoir me plonger dans cet état d'esprit là le plus souvent possible.  Ca c'est la partie égoïste :)

Ca n'a rien de vraiment spirituel hein.  C'est juste, je pense, notre cerveau qui se remet à fonctionner comme il a évolué pour le faire...  et je pense que la paix intérieure qu'on ressent, en fait, est juste notre état normal.

Bon et où est-ce que je veux en venir ?

Je veux juste souligner l'importance d'avoir déjà ressenti ce genre de trucs une fois dans sa vie... 

Quand on a déjà ressenti ça :

1) on ne peut plus voir la nature comme étant un lieu hostile...
2) on ne peut plus avoir peur du noir, des bêtes ou des insectes...
3) on ne peut plus regarder un bullldozer défricher un hectare sans que ça ne nous fasse mal au bide...
4) on ne peut plus tuer pour rien, ni gaspiller grand chose...
5) on ne peut plus facilement consommer des trucs inutiles, en sachant qu'on nique la nature, et s'en foutre... 
6) on ne peut plus non plus gober n'importe quelle connerie sur la nécessité absolue de tel OGM ou de tel industrie...
7) on aime, par ailleurs, l'entreprise humaine un peu moins...  et la nature un peu plus...

et, plus concrètement pour nous, qui parlons de survie...

8) quand on se retrouve dans la m*rde en nature, on reste en phase avec son environnement et la réalité concrète du truc...  et on peut plus aisément foutre en l'air son modèle mental débile et revenir sur terre... 

Bref...  sans rentrer dans des délires mystiques ou religieux (chacun fait comme il veut mais moi c'est pas mon truc de parler de ça, surtout pas en public), il y a quelque chose de profondément précieux là-dedans.  Je pense.  Et on peut en ramener un peu en ville, de cet état d'esprit là.  C'est pas interdit.

Allez ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

18 juin 2008 à 15:37:04
Réponse #1

Jonathan


 :akhbar:

Alors là David je dis bravo pour cette synthése.
Depuis trop longtemps je n'ai plus eu l'occasion de passer du temps "in the wild" mais là ça donne envie, aller à l'essentiel. Sans doute la véritable écologie.
Merci.

Mieux que Saint Martin, David donne la totalité de son manteau  :doubleup:

Jonathan

18 juin 2008 à 15:40:05
Réponse #2

DavidManise


Ouais mais j'ai plein de potes qui me donnent leurs vieux manteaux alors c'est de la triche :lol:

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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18 juin 2008 à 16:06:06
Réponse #3

piedsnussurlaterresacrée


salut
j'ai eu se ressentit après avoir passé de trés long moment en mer,  au bout de quelques semaines la navigation est plus fluide, on sent le vent et sa direction alors que l'on jurerai qu'il n'y en a pas.on vie au rithme imposé par la mer et le vent .............. est le retour a terre se fait toujours de manière brutal ou il "me" faut un temps de réadaptation a la vie terrestre et au speed des gens.

18 juin 2008 à 16:42:33
Réponse #4

SavageBeast


Salut David,

Tes ressentis sont très clairs, bien identifiés, et bien expliqués. Notre civilisation nous a transformé en quelquechose que nous ne sommes pas, et ce dont tu parles correspond plutôt bien à notre nature réelle.

Je dirais qu'à force de s'immerger volontairement dans la nature, on redonne vie à ce lien intérieur qui nous rattache à elle. Nous nous réadaptons, et cela est réjouissant car si l'on est distant de la vie, on ne peut comprendre cette dernière.

Merci pour les infos que tu as si bien synthétisées.

A+. Savage Beast

18 juin 2008 à 16:55:02
Réponse #5

Rouri


Bonjour, :)

Je ne désire pas revenir sur la bonne synthèse de David. Après de long séjour en forêt, je me suis souvent senti désadapté socialement lors de mon retour à la «civilisation»... par exemple je trouvai que tout allait trop vite, qu'il y avait trop de monde.

De plus, je me posais des question comme: a) pourquoi tout le monde court tout le temps pour aller nulle part?... b) «comment puis-je dormir dans une maison(-prison) alors que je dormais sur le sol et avec les étoiles comme plafond?»

Bref pour moi le plus dur ce n'est pas de me fondre dans la nature c'est le retour dans la civilisation... qui lui aussi prends parfois 2-3 semaines avant de bien se fondre dans la cité...


18 juin 2008 à 17:24:38
Réponse #6

leif


salut

Je n'avais jamais vu ça sous cet angle mais il y-a 5 ans j'ais passé 2 semaines a crapahuter dans la maurienne en ete,le paradis.
tous le monde a mon retour m'a dit que j'etais tres calme et Que j'avais changer, c'est une experience que je veux refaire car en fait j'ais resenti ça comme une bonne vidange et tu repars a zero parceque tu as bien eu le temps de penser a tes soucis et que dans la nature, et bien ils sont tres desuets.
 a Plus ça me rends nostalgique. :closedeyes:

18 juin 2008 à 17:35:26
Réponse #7

Anke


Ben mon problème à moi, c'est que je n'ai pas forcément le temps de passer plus de deux semaines dans la nature. Cependant, ayant un "caractère cloisonnant" ( je fais, comment dire, facilement "abstraction" de ce qui n'est pas présent dans mon quotidien), il me semble "toucher de l'âme" ce que tu décris. Je n'ai plus de rythme " normal" au bout d'une journée ( faut que je sois seul !) par exemple.
Le plus long séjour ça a été 48 h et j'avais pas trop envie de revenir tout de suite. Ma peur serait, avec un séjour prolongé seul, de ne plus avoir envie  et ne jamais revenir. Qu'en pensez-vous ? Est-ce un truc qui vous a déjà effleuré ?


18 juin 2008 à 18:15:31
Réponse #8

Sanjohn


 ;)

Hyaku nichi (100 jours dans la grande Nature seul).... pour révéler le Shizen Kyûkyoku Seishin

C'est l'ultime cœur pure et naturel qui est en nous, le VRAI nous, débarrassé de nos blocages psychologiques et autres...

Quand on a atteint cet état là, plus rien n'est comme avant ; notre regard a changé sur tout...notre esprit aussi : on a perdu tout ce qui n'est pas vrai et essentiel (comme les rites sociétaires superficiels etc etc etc) pour renouer avec les Lois de la Nature et finalement retrouver sa place en son sein...

Celui qui atteint cet état, peut à coup sûr sur-vivre car en harmonie avec son milieu, de retour dans le grand cercle de la Nature. (socialement inapte? dans tous les cas, arrivé là, plus possible de faire marche arrière)

David, voilà un sujet quelque peu "spirituel" . Un sujet dont on ne peut que peu voir pas du tout parler : Ça ne s'explique pas, ça se vit, ça se ressent!

Mes amitiés, Sanjohn
« Modifié: 18 juin 2008 à 22:44:11 par Sanjohn (C.John) »

18 juin 2008 à 18:24:59
Réponse #9

C.E.F.T.- 974


Félicitations David pour cette analyse,
Quand la nature qui est en nous est en symbiose avec celle qui nous entoure,que nos sens se "réveillent" et que nos instincts ressurgissent il est vrai qu'un retour dans la société (de consommation) et toutes ses turpitudes peut s'averer pénible.
C'est sur ce point que je rejoinds à 100% Rouri lorsqu'il évoque cette sensation de devenir en qq sorte "socialement inapte".
Ne dit on pas que "le chemin de l'instinct est celui des solitaires".
Pour ma part et tres souvent, quand je reviens de la "grande verte", je n'ai qu'une hate, celle d'y retourner... :camo:

18 juin 2008 à 19:00:21
Réponse #10

dub72


Moi qui suis lycéen, je suis donc souvent en ville et constamment dans la pollution. J’y suis habitué, quand je part en rando ou autre j’ai comme une impression de recommencer à sentir.
Et quand je rentre je trouve que ça pue et limite agressé par la pollution. Et en effet l'impression que tout est speed est présente mais comme je n’ai jamais fait plus de 10jours dans la nature donc elle ne prend pas le dessus. Et heureusement car ça doit être flippant.


Ciao
My free style flying over this world, kill your bad mind but he's never back down... (dub in'c song)

18 juin 2008 à 19:11:05
Réponse #11

Pierre


Salut à tous, David

Très intéressant tes impressions et j''ai souvent ressenti ce que tu exprime mais avec du mal à en rendre compte. J'aime bien le terme de "poreux" que tu as employé car ma manière de l'exprimer s'est de se sentir traversé, pénétré par la nature comme suspendu dans les éléments ... Je pense que c'est une forme de lâcher prise sur notre monde civilisé, un "redevenir" animal.
Finalement lorsque l'on a déjà ressenti ces impressions il faut peu de temps pour les retrouver, beaucoup moins de 2 semaines en ce qui me concerne. Il suffit vraiment de lâcher, nos besoins, nos craintes, nos habitudes... se laisser couler en fait.

Tout ca est assez mal exprimé, mais je suis entièrement d'accord avec ton analyse  ;D

A+
Pierre   

18 juin 2008 à 19:19:15
Réponse #12

lepapat


Quand je suis revenu des Vosges, la première chose qui ma marquer, s' est cette reflèction que " tout est sale autour de moi ", ensuite le lendemain à l' hebdo, j' était comme " étouffer " par les gens ( et la cigarette  ;D ). J' était plus zen aussi, pendant plusieurs jours  :D

Vivement le 12  :D
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


18 juin 2008 à 19:24:41
Réponse #13

Urdjaby


Bonjour,

Tout d'abord je tien a dire que tu est un vrai poète David Plus je fréquente ce forum plus je suis motivé pour "réaprendre la nature". Quand je lis a quel stade de symbiose tu est arrivé je suis très impressioné et je rève de pouvoir en faire autant et je compte bien m'en donner les moyens, entendre les arbres s'endormir, faire corps avec la nature, la comprendre, vivre dedans sans en avoir peur. C'est magnifique, émouvant (dsl je suis un grand sensible).

Alors très sincèrement, merci pour cette synthèse et pour la motivation décuplé qui s'en suit  :D.

Très bonne continuation
Jamais la nature ne tient un language, et la sagesse un autre

18 juin 2008 à 19:57:50
Réponse #14

guillaume


Je suis un peu comme Pierre (tient, serait-ce que tu te remettrais au forum :up:), je n'ai pas vraiment besoin de plusieurs semaines pour faire "corps" avec mère Nature.
Je n'ai jamais passé une semaine en forêt tout seul mais il me suffit de 2-3 jours pour retrouver tous mes sens. 2-3 jours pendant lesquels il peut m'arriver de rester assis devant le feu pendant 1H voire plus. Au lycée ou chez moi, je pense toujours à quelque chose. Pas dans ces moments-là, c'est assez dur à expliquer (les gars je vous entends vous marrer en pensant que j'ai encore "beugué" ;D). Le temps passe sans que je me rend compte qui passe.
Peut-être que j'ai moins de mal à m'y remettre parce que j'y passe tout mon temps libre, je ne la quitte jamais vraiment en faite...
En général, lorsque je reviens de ce genre de séjour, le premier stress me fera soupirer un grand coup...

a+

18 juin 2008 à 20:28:09
Réponse #15

Berhthramm




Mieux que Saint Martin, David donne la totalité de son manteau  :doubleup:

Jonathan

Martin a donné la partie du manteau qui était à lui, le reste était à Rome et in ne pouvait donc en disposer à sa guise;

:)


18 juin 2008 à 20:36:41
Réponse #16

angelo


Lors de mon plus longs séjours,15 jours hors de chez moi avec juste mon sac et mes quelques affaires, moi qui suis stressé de nature j'ai eu l'impression d'être quelqu'un d'autre. D'ailleurs j'avais arrêter de fumer dés le jour de mon départ ce qui est une bonne preuve.
Quand je suis rentré, j'habitais en plein centre ville de Toulouse,je ne tenais plus en place puisque pendant ces quinze jours, les journée se passaient à marcher, manger, dormir, on ne se préoccupe plus de futilités,  alors j'ai repris mon sac et je suis parti dans les Pyrénées 2 jours de plus. Malheureusement le quotidien vous rattrape, mais ces expèriences vous font découvrir qui vous êtes, de quoi vous êtes capable et que vous êtes si vous le voulez, une part de cette terre.
Salut Jim...

18 juin 2008 à 21:30:44
Réponse #17

DavidManise


Celui qui atteint cet état, peut à coup sûr sur-vivre car en harmonie avec son milieu, de retour dans le grand cercle de la Nature. (socialement inapte? dans tous les cas, arrivé là, plus possible de faire marche arrière)

Si tu peux me montrer UN SEUL domaine dans la vie où on peut revenir en arrière, je suis curieux ;)

Citer
David, voilà un sujet quelque peu "spirituel" . Un sujet dont on ne peut que peu voir pas du tout parler : Ça ne s'explique pas, ça se vit, ça se ressent!

Ca n'empêche pas de dire "là il y a un truc à exporer, je pense"...  et de laisser les gens suivre leur chemin à eux, librement.

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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18 juin 2008 à 22:07:27
Réponse #18

emile


Le stress, les codes sociaux, les contraintes citadines, le fait de "gagner" sa croûte au lieu de l'emprunter, la survie c'est notre quotidien. d'ailleurs c'est parce qu'on ne vit pas que le retour à la verte est si salvateur, le plus douloureux étant de "réapprendre".

18 juin 2008 à 22:15:07
Réponse #19

Sanjohn


Si tu peux me montrer UN SEUL domaine dans la vie où on peut revenir en arrière, je suis curieux ;)

Ça n'empêche pas de dire "là il y a un truc à explorer, je pense"...  et de laisser les gens suivre leur chemin à eux, librement.

Ciao ;)

David

Nous sommes d'accord ; c'est tout simplement une façon de parler.

C'est un sujet qui touche plus le spirituel que le concret, et en ce sens il est difficile de l'expliquer tout aussi concrètement.

Chacun fait son chemin, et tente de trouver ses mots. A la fin, nous aurons peut être une vision globale (subjective) de la chose (?)

Je trouve même ça plutôt bien d'aborder ce sujet.   :up:

Amicalement, Sanjohn


ps : "sur le revenir en arrière" / il s'agissait d'une remarque quelque peu "profonde", dans le sens où plus la personne suit cette voie, moins elle a envie de revenir à la société des hommes. Je connais un ermite qui est dans ce cas là.
« Modifié: 18 juin 2008 à 22:49:42 par Sanjohn (C.John) »

18 juin 2008 à 22:53:20
Réponse #20

Olcos


Cette discussion m'a fait pensé à une chose assez évidente (mais j'y avais pas pensé avant). Les peuples de chasseur cueilleur (passé et présent) sont plus portés sur l'animisme (on va dire paganisme pour etre plus large), tandis que les peuples de batisseurs (je voulais pas mettre "civilisé", c'est trop ethnocentriste) se trouvent un ou des dieux exterieurs à la terre (des puissances superieurs). Je ne sais pas si mon propos est clair, ou s'il tient du fantasme, mais je me dis qu'a vivre avec et par la nature on lui trouve une puissance que l'on cherche ailleurs lorsque l'on s'en eloigne. Pire le religieux peut devenir le refuge de nos peurs de la nature (auquel cas, on s'invente une religion qui nous donne un statut de pouvoir sur la nature (cf la premiere page de la bible)).

J'espere ne pas manquer de respect aux religions des uns et des autres, ce n'est pas le but. (N'allez pas cramer les ambassades d'Auvergne ;D )
"Le chien apprend à l'enfant la fidélité, la persévérance... et l'obligation de tourner trois fois sur lui-même avant de se coucher."

Robert Benchley

18 juin 2008 à 23:08:17
Réponse #21

Sanjohn


Petite nuance au sujet de l'animiste :

On considère souvent l'animiste comme étant une simple vénération de forces cosmiques et de la nature. hors, dans beaucoup de peuplades dites "animiste", on reconnait une "dualité" :

Terre/Ciel (La Terre= la matrice, la mère de la matière et les lois de la nature, ses forces / Le Ciel= dieu, la justice, la conscience, l'insufflateur du souffle de vie, de la vie même de l'homme (Dieu?)
corps/esprit (corps de la terre, esprit du ciel)
(...)

Chez certaines peuplades bouriates ou yakoutes, c'est ce type d'animiste qui dominait et qui domine encore malgré la forte présence du Bouddhisme.

Gengis khan (mongol) par exemple vénérait aussi bien Mère nature et ses force, qu'un dieu unique et tout puissant (Tengri) et ce avant l'avènement du taoïsme et du bouddhisme chez les Mongols.

On peut aussi retrouver ce schéma Terre/Ciel chez quelques tribus amérindiennes, avec Mère nature et le grand créateur...

Amicalement, Sanjohn

ps : je ne sais pas si c'est bien clair.  :-\

18 juin 2008 à 23:31:26
Réponse #22

skaro


salut david;
on ne rencontre jamais les autres par hasard...1fraction de seconde au contact d'1personne peux te faire avancer de 1000pas....ou te faire comprendre 1000trucs...
pour ce qui est des sensations dont tu nous a si bien parler,et que beaucoup d'entre nous connaissent j'imagine;je pense qu'elles viennent quand l'ordre est rétablit...je m'explique:souvent le cortex se prend pour le maître du navire et court-circuite 1peu la bonne marche des chose.quand on passe 1moment dans la nature il laisse progressivement la place au reptilien et l'emotionnel n'a plus le cul entre 2chaises.l'ordre(naturel) est rétablit:reptilien-emotionnel-cortex...

quand l'energie de nos 3cerveaux va dans ce sens,on va mieux,on fait mieux...

je vais pas trop m'étendre et éviter de rentrer dans 1 discution métaphisicophilosophique(de la mort qui tue);mais cela ressemble fortement a l'EMC(Etat Modifié de Conscience)de l'homme (r)éveillé....

skaro

18 juin 2008 à 23:33:27
Réponse #23

skaro


Petite nuance au sujet de l'animiste :

On considère souvent l'animiste comme étant une simple vénération de forces cosmiques et de la nature. hors, dans beaucoup de peuplades dites "animiste", on reconnait une "dualité" :

Terre/Ciel (La Terre= la matrice, la mère de la matière et les lois de la nature, ses forces / Le Ciel= dieu, la justice, la conscience, l'insufflateur du souffle de vie, de la vie même de l'homme (Dieu?)
corps/esprit (corps de la terre, esprit du ciel)
(...)

Chez certaines peuplades bouriates ou yakoutes, c'est ce type d'animiste qui dominait et qui domine encore malgré la forte présence du Bouddhisme.

Gengis khan (mongol) par exemple vénérait aussi bien Mère nature et ses force, qu'un dieu unique et tout puissant (Tengri) et ce avant l'avènement du taoïsme et du bouddhisme chez les Mongols.

On peut aussi retrouver ce schéma Terre/Ciel chez quelques tribus amérindiennes, avec Mère nature et le grand créateur...

Amicalement, Sanjohn

ps : je ne sais pas si c'est bien clair.  :-\
c'est très clair,beaucoup de ressemblences avec le yi king....

skaro

18 juin 2008 à 23:54:05
Réponse #24

DavidManise


Salut :)

Moi en fait, j'allais pas si loin que vous les mecs ;D

En fait, je n'ai pas besoin d'expliquer tout ça par des trucs métaphysiques ou spirituels...  je pense qu'il y a des explications beaucoup plus simples aux phénomènes que je décris.

Vive le rasoir d'Occam ;)

Je dis ça très respectueusement bien sûr...  ça n'engage que moi.

David
« Modifié: 19 juin 2008 à 00:03:25 par DavidManise »
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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