Bjr.
Partage de vécus intéressant.
Affirmatif, la graisse assoupli le cuir, la cire l'imperméabilise.
Un cuir tanné aux sels de chrome (couleur gris clair de la tranche) est imputrescible et reste stable (pas de modification d'état, mouillé ou en séchant), ce qui n'est pas le cas d'un tanné végétal, même très bien entretenu. Mouillé, il lui faut au moins 24 heures pour sécher, trempé à saturation beaucoup plus. L'humidité favorise l'apparition de moisissures sur les cuirs tannés végétal, quel que soit l'entretient.
L'herbe brosse les chaussures. Mouillée, elle brosse et lave c'est pourquoi quand on marche dans de l'herbe couverte de rosée ou trempée par la pluie, nos chaussures prennent plus vite l'eau que sous une averse. Les cristaux de glace de la neige agissent comme l'herbe mouillée, mais sont plus durs et on ainsi une action plus rapide quand c'est de la « soupe ».
La laine mouillée conserve 80 % de son pouvoir de rétention de la chaleur (un textile ne génère pas de chaleur, mais la retient). Les bérets alpins, basques ou militaires sont en laine foulées, ils sont très imperméables. Les fibres animales (laine ou soie) résistent mal à l'abrasion, mouillées. On ne doit jamais essorer de la laine par torsion, c'est la plus sûre manière d'en casser les fibres.
La peau de certaines personnes ne supporte pas les textiles tout synthétique. Perso, j'emploie des chaussettes 70 % laine, 30 % synthétique. Les chaussettes en coton sont « brûlées » en 48 heures par ma sueur.
Tout le monde ne peut supporter de rester un journée en bottes de caoutchouc : transpiration excessive. Le pied dans l'effort, c'est lui qui supporte le plus gros du travail, doit respirer. Ces bottes n'ont pas dispensé les Poilus du pied de tranchée (macération continuelle dans une chaussure étanche, humide de sueur et protection moindre contre le froid).
Manque d'accroche des chaussures de cross, en terrains boueux, humides et glissants. Excellentes pour une course d'orientation d'une à deux heures (c'est déjà beaucoup), inadaptées et trop fragiles pour d'autres activité (si on en a pas d'autres, on rentre pieds nus ou sur un cylindre). Voir 2e photo de kilbith-2.
Il est difficile de garder des chaussures sèches, l'humidité venant de l'extérieur et de l'intérieur, on oublie trop souvent cette dernière.
L'armée française dote son personnel de deux paires de chaussures de marche pour pouvoir alterner un jour sur deux. Très peu le font. C'est pourtant un luxe de changer de chaussures chaque jour.
Le coût d'une paire, ne permet pas à toutes les bourses d'en acquérir deux. De plus, c'est lourd et volumineux. Quand place et poids sont comptés dans le sac, on comprend que beaucoup passent outre.
On pallie en partie le problème par le changement de chaussettes, il m'est arrivé d'en changer trois fois dans la même journée. Prenant peu de place et d'un poids modeste, chaque paire supplémentaire emportée ne plombe pas excessivement le bagage. En enfiler des sèches dès que possible est d'un confort indéniable. Celles qu'on ôte, ont le temps de sécher, même imparfaitement. Quand je part dans la verte pour plus d'une journée, je me pourvois généralement de quatre paires de rechange.
À la lecture de nombreux posts, on constate que l'accent est plus mis sur les chemises et t-shirts que sur les chaussettes.
Dernière précaution. Il faut éviter l'exposition de ses chaussures à une chaleur trop violente, croyant les faire sécher plus vite : on peut les brûler, faire fondre tissu synthétique, fils et colle. Le cuir se racorni, rétréci ou devient dur comme du bois.
Il n'a pas de miracle pour ce problème, seulement des « expédients » plus ou moins efficace selon chaque cas.