Le bilan annuel de l'Union mondiale pour la nature classe la France parmi les dix pays ayant le plus grand nombre d'espèces en danger.
La liste rouge des espèces menacées, publiée hier par l'Union mondiale pour la nature (UICN), dresse un tableau alarmant de la perte de diversité animale et végétale sur la planète. Sur la liste des 16 306 espèces menacées d'extinction, 188 nouvelles espèces ont été inscrites. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens sont en danger. Quant aux espèces de plantes, qui ont été passées au peigne fin par l'organisation, 70 % d'entre elles se portent mal.
Pour la première fois, l'UICN a dressé aussi un tableau des pays les plus touchés par la disparition de leur biodiversité. La France se situe parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces animales et végétales menacées au niveau mondial. Elle doit cette place aux collectivités d'outre-mer dont beaucoup se trouvent dans des points chauds de la biodiversité mondiale, c'est-à-dire des régions très riches en espèces mais qui ont perdu au moins 70 % de leurs habitats naturels (Caraïbes, océan Indien, Polynésie-Micronésie, Nouvelle-Calédonie). De nombreuses espèces menacées sont également présentes en Guyane et dans les Terres australes et antarctiques françaises. | | Aux côtés de la France on trouve l'Équateur, les États-Unis, la Malaisie, l'Indonésie, le Mexique, la Chine, le Brésil, l'Australie et la Colombie.
Sur le territoire européen, la France arrive au quatrième rang des nations les plus concernées avec 124 espèces menacées d'extinction. Parmi elles, le vison d'Europe, vingt espèces de chauves-souris mondialement menacées présentes sur le territoire français et la morue d'Atlantique. Dans les territoires d'outre-mer, dans les zones froides sont notamment concernés plusieurs espèces de manchots, pétrels et albatros en Antarctique, la baleine bleue et le dauphin blanc à Saint-Pierre et Miquelon. Dans le Pacifique on trouve le bénitier géant et le Napoléon, un poisson des récifs coralliens et, en Nouvelle-Calédonie, plusieurs espèces de perruches dont le lori. Dans l'océan Indien, la baleine à bosse que l'on trouve au large de Mayotte est aussi sur la liste rouge. Rappelons que les espèces menacées sont classées vulnérables, en danger ou en danger critique. [...] |
[On remarquera au passage l'absence du Canada de ce Top Ten...]
C'était juste un exemple très limité (et sans doute discutable : plus on en a, plus on peut en perdre), pour dire, donc, aux Européens — ou au moins aux Français vivant en "métropole" ou en "outre-mer" — que bon, balai, porte, paille, poutre tout ça...
Je reprends quand même ma pelure écolo-baba pour signaler que les associations ayant pour objet la préservation des milieux naturels et des espèces animales et végétales menacées par l'action des hommes ne manquent pas, par exemple en France, pour ceux que ces questions préoccupent. On peut y mettre avantageusement nos actes concrets en conformité avec nos convictions, et trouver aisément à s'employer face aux responsables des mauvaises décisions, genre assèchement de zones humides, autorisations de chasses condamnées par l'UE, pollutions gravissimes des nappes phréatiques bretonnes par les nitrates condamnées par l'UE, constructions d'autoroutes inutiles qui ravagent les sites, développement anarchique des infrastructures résidentielles, commerciales et industrielles, destruction des biotopes et empoisonnement de tout ce qui vit naturellement (des insectes aux prédateurs en passant par toute la chaîne alimentaire intermédiaire) par l'agriculture chimique intensive, dont les céréaliers milliardaires décident par l'intermédiaire de leur syndicat-institution la politique agricole française depuis des décennies, etc., etc. ! 
jiluc. 
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