Salut Hurgoz
A mon humble avis, la réaction à ce genre de situation (l'exemple de la femme harcelée), dépend en grande partie de l'éducation reçue et des comportements que l'on pratique au quotidien.
Je m'explique :
ayant travaillé en milieu éducatif (AVS en lycée) dans une classe un peu indisciplinée (mais pas du tout un public de cité, plutôt des gamins du terroir, enfants de classe moyenne provinciale), j'ai constaté la tendance de beaucoup de gamines :
- à se croire intouchables et invulnérables
- à répondre à leurs camarades de classe au moindre litige systématiquement par des "lâches moi n*que ta mère !" "c'est bon co**ard" etc, y compris par jeu, les gamines voulant adopter le parler des cailleras.
- à avoir de bonnes habitudes, comme celle de rentrer seules et beurrées à 17 ans, à pied par le centre ville à 3 heures du matin, les conditions idéales pour faire de "belles" rencontres

.
Si tu veux mon avis en cas de remarque assez osée d'un malotru croisé à cette occasion, il n'y a qu'un pas pour que l'intéressé se voit gratifié d'un "Vazy duc** lâches moi vas te faire f**tre..." et le reste à l'avenant, l'alcool aidant (par exemple).
Avec les possibles conséquences qu'on imagine.
Déjà une réponse polie et ferme (même si en théorie l'individu en est indigne) a plus de chance de ne pas contribuer au pire, et dans la mesure où "on combat comme on s'entraine", je pense aussi "qu'on répond comme on a l'habitude de parler"

On a fait une fois le test en cours de self, avec justement une gamine de 17 ans (se vantant elle même des comportements précités, le retour nocturne chez elle beurrée etc), mise en situation : le gars de 90 kg doit s'approcher d'elle, l'attraper, la tirer et la mettre au sol, rien de plus.
Elle n'a rien fait de ce qu'il fallait faire (malgré l'instruction préalable et les cours précédents) et s'est effectivement retrouvée parterre.
De là, la réaction intelligente devrait au moins être de se dire "voila ce qu'il risque de m'arriver si je continue mes imprudences, il faudrait peut être que je change mes mauvaises habitudes".
Mais ce n'est à mon avis pas le cas, par orgueil et paresse intellectuelle.
On ne l'a vraiment pas beaucoup revue ensuite...
Idem pour la personne incapable de courir 3 fois 25 mètres en sprint à l'échauffement (au cours de laquelle je fais jeter les gens à plat ventre pour se relever aussitôt et continuer de courir), du fait d'un surpoids (lié à une surconsommation de friandises et grignotage, ainsi que le tabac),
L'idée de ce drill/échauffement étant l'occasion d'entrainer tout simplement à la fuite sur une courte distance du genre :
une bagarre (qui ne me concerne pas) éclate par malchance au milieu de là où je me trouve, je cours 20 mètres, je trébuche en me retenant des bras et me relève, je continu de courir 25 m...
L'incapacité à suivre ce drill doit justement être une prise de conscience et une motivation pour arrêter de fumer, soigner son alimentation et compléter par un sport de remise en forme, c'est là qu'est la démarche sérieuse de SP/SD (en plus c'est bon pour la santé

).
Mais la personne ne l'a pas fait, préférant tenir pour acquis son incapacité et espacer les séances de self.
Devant l'échec ou le constat du réel par eux même, dans le cadre d'un entrainement, beaucoup de gens renoncent à progresser et choisissent la facilité de l'abandon, toujours sous un prétexte fallacieux d'ailleurs.
Jérôme