Salut,
Rusticité, voilà un mot qui me plait et que j'emploie peut-être avec exagération tant il me sert dans ma vie.
Même si, comme résilience et etc, ca fait partie des mots valises un peu à la mode, ou on se met tous à prendre des douches froides et faire des jeunes partiels (
).
La définition générale a été donné. Je suis un peu d'accord et pas d'accord avec ce qui a été écrit plus haut. Les composantes que je trouve puissante dans la rusticité sont la capacité d'adaptation et l'élargissement de la zone de confort. Et je ne parle pas de "au cas ou si un jour je me retrouve dans" au quel cas je pense qu'on est tous capable de faire preuve de rusticité pour encaisser un coups dur. Je l'ai vu de la part de personnes inattendus / non-préparés. L'élargissement de la zone de confort qui découle de la rusticité est pour moi un investissement sur le long terme, un changement drastique de manière de vivre sans vraiment le sentir passer, qui ouvre la porte à pleins de choses auparavant inaccessibles. Et on ne ce force pas car, par définition, on est confortable dans sa propre zone de confort. Pas mal de mes potes sont venus me rendre visite sur la route pour voir comment je vivais. Ils sont repartis épuisé et souvent vacciné de la vie de vagabond. Y'a du travail sans arrêt. Mais on travail à vivre, ce qui est très satisfaisant sur le plan perso.
Pour revenir au sujet et apporter des exemples concrets :
Presque 10 ans en arrière quand j'ai pris la route, j'étais intimidé si ce n'est terrorisé par l'idée de devoir passer une nuit dehors en ville. Je les fuyait le plus possible. Puis j'ai changé mon approche en considérant que les villes sont devenus un biotope à part entière de notre monde moderne dans lequel il me fallait apprendre à être confortable. Les villes sont devenues des mines de trouvailles pour matériaux en tout genre afin de réparer mes fringues et autres équipements et la bouffe y abonde partout quand on sait ou chercher. Le bivouac urbain devient une discipline à part entière. Les villes deviennent excitantes, le champ d'action élargit.
Un autre exemple plus récent, j'ai emménagé avec ma compagne sur un petit, vieux (beau
) voilier. C'est très, très, très rustique. Inconfortable, humide et petit. Pourtant on le sens à peine, car en comparaison à notre vie d'avant c'est une nette amélioration : un toit, un lit, une cuisine, un chiotte. Quand à la taille, on vivait sous un tarp 3x3 et dormait dans un seul sac de couchage partagé, pendant plusieurs années. Cette rusticité m'a permis de trouver chaussure à mon pied et de naviguer simple et pas cher, dans la cour des yachts à plusieurs centaines de milliers d'euros.
En gros selon moi l'extrême puissance de la rusticité trouve tout son sens lorsqu'on l'implémente vraiment dans sa vie, voir organise sa vie autour d'elle. Comme je l'ai dis, cela ouvre des possibilités délirantes.
La rusticité comme une composante supplémentaire du workout survivaliste fort et endurant "au cas où", pourquoi pas mais je ne vois pas trop l'intérêt, ca fait un peu effet de mode... Cette rusticité là comme je l'ai dis est innée et lorsqu'il faut l'appeler elle répond. Ce qui est intéressant c'est d'être plus confortable avec moins, permettant de faire des trucs à priori hors de portée. Et pour ca il n'y a pas franchement d'entrainement autre que se foutre dans le bain carrément.
Ceci dit, ca n'est que mon avis