Pour le moment avec Merlin et Bison Solitaire on a quelques pistes (y ajoutant ma participation).
Autrement dit, et c'est ce que je pensais depuis le début, en France seuls les CSP++ et les mafieux ont les meilleurs avocats pénalistes, avec cette possibilité de dire : "je ne dirai rien en l'absence de mon avocat".
Combien ici qui lisent ce forum ont leur propre avocat pénaliste ? à mon avis le chiffre frôle le zéro, d'où ce fil. Et le jour où ça nous arrive, il faudra bien savoir à peu près quoi faire, parce qu'on sera seul.
Je fais à nouveau remarquer qu'outre atlantique, il existe cette possibilité d'avoir le numéro 24/7 pour la défense, comme toujours eux sont en avance de plusieurs années (voire davantage sur la France).
Hormis le fait d'être au centre d'une affaire personnelle d'autodéfense extrêmement médiatisée et très chargée symboliquement, celle qui va faire que des avocats célèbres (Liénard, De Montbrial etc) vont éventuellement se désigner eux même pour prendre votre défense.
Donc si l'on comprend bien, garder le silence absolu n'est pas très bien vu dans les faits.
Il est navrant qu'en France nous ayons toujours 10 à 20 ans de retard sur la manière qu'on les civils lambda d'organiser leurs comportements vis à vis des risques (et si ce n'était que dans ce domaine), nous sommes aujourd'hui confrontés à des facteurs d'insécurité et des enjeux "à l'américaine" sans avoir réellement les moyens d'y répondre.
Eh oui, l'époque a changé, et ça continu, pas dans le bon sens.
En écoutant bien les interviews des spécialistes d'un côté comme de l'autre (de l'océan), il ressort que la définition de la légitime défense n'est finalement vraiment pas si différente, mais que son appréciation relève d'une prise en charge plus sérieuse en amont, outre atlantique, en clair :
- Aux USA, le possesseur de CCW (autorisation d'arme dissimulée) possède des prérogatives d'action auxquelles il doit se tenir (qui dépendent de lois fédérales) pour l'utilisation de la force, et un canevas précis et organisé avec son propre avocat en cas de nécessité.
- En France, c'est toujours papy mouzo (ou oncle gérard) qu'a sorti son 12 pour tirer sur le cambrioleur "Hé Bé il était chez moi, j'ai tiré" d'où les affaires catastrophiques qui s'en suivent.
Je caricature, mais à peine.
Donc pour y revenir, la décence, le respect sont primordiaux.
S'y ajoute la possibilité de demander un médecin, de faire préciser les faits reprochés (inutile : on sait le cas échéant qu'on a porté des coups sur quelqu'un), de répondre par des faits objectifs : "j'ai eu peur", "il a attrapé un bâton et s'en avancé vers moi en me menaçant", "j'ai frappé pour que l'agression cesse"
EDIT :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14837La personne gardée à vue doit être immédiatement informée par l'officier de police judiciaire, dans une langue qu'elle comprend, des éléments suivants :
Son placement en garde à vue
La durée maximum de la garde à vue
L'infraction qu'elle est soupçonnée d'avoir commise, ainsi que la date et le lieu présumés de celle-ci
Le droit d'être examinée par un médecin
Le droit de faire prévenir par la police ou la gendarmerie toute personne avec qui elle vit habituellement ou un membre de sa famille (père, mère, enfant, frère ou sœur). Si elle est de nationalité étrangère, elle peut faire prévenir les autorités consulaires de son pays. La personne gardée à vue peut en plus faire prévenir son employeur. Les policiers ou les gendarmes peuvent également autoriser une communication directe entre le gardé à vue et un de ses proches (par téléphone, par écrit ou en face-à-face), si cela ne nuit pas à l'enquête
Le droit d'être assisté par un avocat, choisi par elle ou commis d'office, dès le début de la procédure
Le droit d'être assistée par un interprète
Le droit de se taire
Le droit de présenter des observations au magistrat chargé de la prolongation