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Auteur Sujet: Danger bivouac  (Lu 6327 fois)

29 août 2019 à 22:56:42
Lu 6327 fois

Valstath


Bonjour

Je voulais savoir si certains d’entre vous avaient déjà fait de mauvaises rencontres lors d’une nuit ou avaient senti un réel danger ?
Avec ma compagne, nous avons bivouaqué récemment, juste après avoir éteint la lumière et sur le point de dormir, nous avons entendu du bruit non loin de la tente. J’ai pensé à un animal, nous n’avions pas de nourriture avec nous. Ça faisait comme des pas sourds et silencieux. Je pensais encore à un animal. Et puis nous avons entendu quelque chose caresser la toile de tente. On a vraiment eu l’impression que quelqu’un était là. Tous les 2 nous avons déjà campé plusieurs fois et nous n’avons jamais ressenti cette peur. Nous avons fait du bruit et puis nous sommes sortis avec la lampe. Nous avons rien vu mais on a préféré décamper.
Ca peut paraître stupide, mais vraiment je n’ai jamais eu cette sensation...

30 août 2019 à 07:31:24
Réponse #1

gowildadventure


Salut,

C'est dur de répondre... mais souvent les petits bruits peuvent être transformé par l'imagination en un psychopathe à l'affût...
C'était peut-être juste un animal curieux qui est venu sentir la tente et qui a fuit dès que vous avez fait du bruit.

Histoire personnelle : on campait sous tente avec ma copine et on entendait comme des froissement d'herbe. On a très vite imaginé que c'était des pas. Puis on a eu l'impression qu'il tournait autour de la tente, puis je me suis rendu compte que c'était juste un brin d'herbe sèche qui frottait sur l'abside à cause du vent... ;#

En général quand tu dors dehors s'il y a un fou dans les bois c'est toi  :lol:

A plus
Jolan
La vie est un choix

30 août 2019 à 07:43:12
Réponse #2

Krapo


nous avons bivouaqué récemment,

Dans quelle région ?
Laissons glouglouter les égouts !

30 août 2019 à 08:32:53
Réponse #3

François


Des milliers de bivouacs dans la nature et les champs, beaucoup de bruits inidentifiés, jamais de tentative d’agression humaine, beaucoup d'animaux : rongeurs, renards, petits carnivores, vaches, chiens et chats en balade nocturne. Tous  intéressés uniquement par la bouffe, les emballages ou les tissus, à l’exception d'une gerbille qui a tenté de me grignoter l'oreille  (remarque c'est de la bouffe aussi, de son point de vue ;) )

Plus de problèmes en ville et le long des routes.
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

30 août 2019 à 09:44:07
Réponse #4

Valstath


Là nous avons suivi un petit chemin forestier qui mène sur un champ et nous nous sommes mis en bordure du bois. C’est non loin de la route, beaucoup de gens viennent camper.
C’est vrai que les bruits font travailler notre imagination. C’est surtout le bruit sur la tente que je trouve étrange, ça la fait qu’une fois et il n y avait pas de branches ou de grandes herbes. Faut pas tomber dans la psychose je sais mais c’était quand même très bizarre.

30 août 2019 à 11:00:17
Réponse #5

Karto


:)
On ne pourra jamais savoir le fin mot, surtout nous à travers un forum.

Je trouve que la peur n'est jamais à prendre à la légère.
Ici on peut imaginer toute sorte de contre-mesure, dont le décampage comme vous avait fait.  Agir pour essayer d'estimer rationnellement le risque, ou prendre une contre-mesure qui ne soit pas pire que le mal ;  au pire on en rigole après. Alors que la méthode Coué c'est un truc pour les victimes dans les films d'horreur. ;)
« Modifié: 30 août 2019 à 11:08:32 par Karto »

30 août 2019 à 11:11:46
Réponse #6

gibbon_sceptique


Bonjour,

Intervention de captain obvious !

Un principe de base souvent (ou pas assez souvent ?) répété notamment en ces lieux : écouter sa petite voix. Ou dis plus finement, si ca sent la m*rde c'est qu'elle est pas loin.
Il est parfois difficile de savoir pourquoi, mais si on sent pas qqchose il faut savoir s'écouter et agir en conséquence.

Après en bivouac ou autre, c'est comme tout : on apprend petit à petit à observer.
Si vous n'étiez pas à l'aise, c'était peut-être le bruit, peut-être d'autres choses aussi. Vous avez bien fait de bouger :)
Petit à petit le cerveau enregistre, ce qui fait devenir plein de choses inhabituelles initialement plus habituelles. S'habituer à développer son attention pour comprendre ou au moins accepter certaines choses, rester alerte sans se prendre la tête, et agir si on en ressent le besoin.
Même les humains (ou les hérissons ou autre ;)), écouter, observer, estimer ou sont les gens, ce qu'ils font, si ils s'arrêtent etc. C'est un exercice très amusant. Y compris yeux fermés, dans le noir.

Bonnes balades et bons bivouacs à toi

[edit] Croisé avec karto
[edit2] Tester la belle étoile ou sous une bâche je trouve ça absolument génial, ca coupe moins du milieux, c'est vraiment intéressant quand c'est faisable. Quitte pourquoi pas à avoir la tente à côté.


Bonjour

Je voulais savoir si certains d’entre vous avaient déjà fait de mauvaises rencontres lors d’une nuit ou avaient senti un réel danger ?
Avec ma compagne, nous avons bivouaqué récemment, juste après avoir éteint la lumière et sur le point de dormir, nous avons entendu du bruit non loin de la tente. J’ai pensé à un animal, nous n’avions pas de nourriture avec nous. Ça faisait comme des pas sourds et silencieux. Je pensais encore à un animal. Et puis nous avons entendu quelque chose caresser la toile de tente. On a vraiment eu l’impression que quelqu’un était là. Tous les 2 nous avons déjà campé plusieurs fois et nous n’avons jamais ressenti cette peur. Nous avons fait du bruit et puis nous sommes sortis avec la lampe. Nous avons rien vu mais on a préféré décamper.
Ca peut paraître stupide, mais vraiment je n’ai jamais eu cette sensation...
« Modifié: 30 août 2019 à 11:17:04 par gibbon_sceptique »
Empathie et bienveillance qu'y disaient.

30 août 2019 à 13:29:28
Réponse #7

gowildadventure


Re

Paradoxalement j'ai jamais eu peur d'un bruit sous une bâche. Je trouve que l'imagination travaille beaucoup plus quand on est coupé du milieu. En hamac avec un montage un peu aérien, il suffit juste de lever la tête au moindre bruit suspect pour vérifier de quoi il s'agit.
Après je suis d'accord qu'il faut écouter sa petite voix intérieur. Par exemple certaines fois quand on trouve un spot pour bivouaquer, il m'arrive de décider d'en chercher un autre juste parce que je le sens pas plus que ça.  ;)

A plus
Jolan
La vie est un choix

30 août 2019 à 14:03:46
Réponse #8

Valstath


Oui on ne saura jamais ce que c’était, peut être une petite bestiole. Il vaut mieux en rire maintenant, mais il est clair que je ne regrette pas d’être parti. Il faut savoir s’écouter et si on ne sent pas quelque chose, ça ne sert à rien de forcer.
Et c’est vrai que de se sentir enfermer dans la tente sans visibilité ça rajoute une part de stress, en hamac on peut jeter un coup d œil aux alentours c’est l avantage.

30 août 2019 à 15:13:16
Réponse #9

Tompouss


Un bon millier de nuits dehors au cours de mon existence (pas si longue à ce jour) souvent on psychote pour rien, parfois non. Je suis bien placé pour dire que quand on sent que ça craint faut bouger, ça va faire 10 ans mais je me souviens encore de la sensation que ça fait un c*nnard de toxico qui te braque avec une arme et le métal dans la chair  :glare:

Excepté en zone urbaine la plupart du temps je dors comme un loir, même à des milliers de kilomètres de chez moi, comme dit plus haut on finit par s'habituer aux petits bruits et je dirai même que nos sens se développent, souvent je me réveille au passage d'animaux alors même qu'ils sont silencieux.

Après rien ne vaut un abri ouvert pour s'habituer et on profite bien plus de l'ambiance nocturne  ;)
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

30 août 2019 à 16:47:01
Réponse #10

Dutch


Il y a aussi une distorsion de la manière dont on perçoit les bruits de nuit. Si on y ajoute une hyper-vigilance parce qu'on se sent vulnérable, notre imagination nous sert le menu qu'on commande.

Quelques exemples récents avec des enfants en phase acclimatation:
_Nuit noire & impression de bruits de pas allant crescendo.
 ---> Interprétation: quelqu'un s'approche de nous.
Réalité: une branchette s'est détachée, a heurté de plus en plus bruyamment celles en dessous au fur & à mesure qu'elle prenait de la vitesse et est tombée sur le sol (à la hauteur de nos couchages)

_Il y a des sangliers, d'ailleurs on les entend.
---> Oui, ils vont boire à la rivière, mais ce n'est pas eux qui font ce bruit.
Réalité: des mulots qui farfouillent dans les feuilles mortes à la recherches des miettes du repas (c'est fou le barouf que peuvent faire de si petits trucs la nuit)

_03H00 du mat', on échange nos bivis de conceptions différentes avec mon fils, pour vérifier des histoires de condensation.
--->Certitude du gamin: il y a du monde devant moi.
Réalité: son bivi a une ouverture frontale par où pénètre le son & la résonance trompe ses sens car c'est moi qui m'agite, mais 10 mètres derrière lui.

_Multiples impacts (bien réels) au sol & sur les tentes, donnant le sentiment d'une averse nocturne. ---> On sort mettre les sacs & chaussures à l'abri, mais pas une goutte d'eau & on voit les étoiles.
Réalité: nous sommes en plaine de Saône dans une zone inondable l'hiver (il y a des détritus flottés perchés à 3 mètres dans les arbres). Fin août, la brise détache des particules de boue séchée qui reproduisent à l'identique le son d'une forte pluie.

Après ils y a aussi des cas où les animaux sont curieux et/ou territoriaux:
_Encore des mulots (une autre fois), j'imagine attirés par la "nouveauté" de la texture d'un bivi.
Ils cavalaient dessus & m'empêchaient de m'endormir. J'ai grogné, ouvert le bivi, les ai éclairé au max des possibilités d'une frontale, mais rien à faire. Ils s'éloignaient d'un mètre ou deux et revenaient faire du toboggan sur mon bide la minute suivante. J'ai fini par mettre des bouchons d'oreilles.

_En moyenne montagne dans le Jura: bruit nocturne d'un "gros" animal qui rode autour du bivouac (là pas de doutes possibles sur la réalité d'une présence: il faisait ses crottes juste devant nos feuillées pour signifier qu'on était chez lui).
Il s'agissait d'un chat sauvage. Au bout d'une semaine, il passait à 15 mètres de jour en nous ignorant.

_Dans une zone difficilement accessible où les oiseaux sont peu habitués à la présence de l'homme: "concert" de piaillements (d'alerte?) à la tombée de la nuit.
On éteint le feu, mais rien à faire: impossible de dormir dans ces conditions.
Sur une idée de ma fille, on diffuse un feulement de félin sur le smartphone réglé au plus fort: le silence a été instantané (hormis les grenouilles qui n'avaient rien compris à sa stratégie de guerre biologique)

En fin de compte, les rares fois où nous avons eu à faire à une présence humaine, nous l'avons décelée bien avant elle (un couple de jeunes amoureux & un mec alcoolisé qui faisait du rodéo en quad).
De mon point de vue, en forêt, c'est plutôt quand le silence devient absolu qu'il faut se méfier.

En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadock)

30 août 2019 à 21:49:43
Réponse #11

Richleau


C'est couché au milieu de la forêt que tu regrettes le nombre d'heures passées devant des slashers… Sinon le chevreuil qui aboie pas loin du couillon qui chope sa bombe au poivre en se disant "Oooh ça sonne comme un gros gros chien ça", c'est fait   ;D

30 août 2019 à 22:08:46
Réponse #12

Alexcendre


En forêt c'est un milieux assez inhabituel pour nos sens comparé a la ville, de plus on es pas habitué au silence des bois ou le moindre petits frottements s'entend parfaitement bien quand la forêt dort.

Je n'ai jamais dormi en tente mais ca doit faire encore plus flippé, tu entend un bruit ,tu pense qu'il y as un danger mais tu te dit que si tu bouge "le psychopathe " vas attendre que tu sorte de la porte de la tente pour t'attraper la tignasse  :D :D


Première chose si c'est la nuit, pour que le mec tombe sur ton campement il faudrait dans 90% des cas qu'il utilise une lampe , ce qui le rend repérable bien avant que lui ne te trouve.

Deuxième chose il yas plus de chance de tomber sur un mec louche le jour d'avant quand tu es dans ton supermarché plutôt que perdu en plein milieu des bois :D

Une fois,bivouac en forêt ,je m'éloigne du chemin principal d'environ 10min de marche.
J'avais oublié ma lampe torche … ca commence bien.
Je commence a préparer du bois pour le feu en m'éclairant avec le téléphone.
Bruit de pas, il yas beaucoup de feuilles au sol (hiver) j'entend comme des pieds trainant au sol
(m*rde garde chasse/onf) j'éteins le téléphone , les "pas" se rapproche , nuit noir mais aucune lumière ,c'est pas veine je suis tombé sur un psychopathe qui vois dans le noir …,le bruit est a 1m de moi, c'était un ragondin qui rejoignait l'eau ...ouf

31 août 2019 à 10:03:03
Réponse #13

Stanislas


Quel bonheur tous ça !! :doubleup:
Tous ces petits bruits naturel , le vent contre le Tarp ou qui passe dedans, les petites ou grosses bestioles qui viennent nous rendre visite ou passe a côté, le craquement des branches ou celles qui tombent sur le Tarp .

Tous nos sens s'éveillent bien plus qu'ils ne le font en ville. l'hyper-vigilance. cela me fait penser à la "zone orange " dans le Livre Protegor.
C'est a ce moment là que l'on se sent revivre.  ;D
Une fois habituer a tous ces bruit naturel, notre cerveau ce concentrera sur l'essentiel, sur les autres qui nous ferons réagir plus rapidement.

 


Je n'ai jamais dormi en tente mais ca doit faire encore plus flippé, tu entend un bruit ,tu pense qu'il y as un danger mais tu te dit que si tu bouge "le psychopathe " vas attendre que tu sorte de la porte de la tente pour t'attraper la tignasse  :D :D

c'est pour ça aussi que je prend mon Tarp, comme ça je peut sortir par tous les coté   :doubleup:
"Mieux vaut vivre 1 jour comme un lion que 100 ans comme un mouton"

31 août 2019 à 11:37:47
Réponse #14

mic57


Je rentre d'une nuit dans la verte et c'était pas la première et comme très souvent je n'ai eu droit à aucune visite ni aucun bruit.... :down: une fois avec un pote on a eu droit à un chevreuil qui nous aboyait dessus. J'aimerai bien avoir droit à quelques expériences comme celles que certains relatent ici !!  :doubleup:
Il est nécessaire d’avoir vécu les déchainements du ciel sur la rive d’un fleuve puissant dans la solitude sibérienne pour ressentir un peu de ce préhistorique effroi de l’âme devant la nature – Sylvain Tesson, L’Axe du Loup

 


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avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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