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Auteur Sujet: Il s’écrase en avion au Québec et documente son experience  (Lu 9888 fois)

07 août 2019 à 18:43:10
Lu 9888 fois

Galileo


I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

08 août 2019 à 05:30:22
Réponse #1

guillaume


Intéressant, merci !

Je suis étonnement surpris par la rapidité des secours. Cela tient seulement à sa balise de géolocalisation ?

a+

08 août 2019 à 09:12:45
Réponse #2

ofelas


Citer
Je suis étonnement surpris par la rapidité des secours. Cela tient seulement à sa balise de géolocalisation ?
Non, soit il a eu le temps de passer en radio aux autres avions suffisamment d'info, soit ce sont les appareils passant proche du lieu qui l'ont repéré
Donc, ça me parait être un crash banal qui se termine bien

Étant un domaine que je connais suffisamment bien, j'ai préféré avant, vérifier sur Civil Aviation Daily Occurrence Reporting System si c'était pas bidon ce truc  ::)
https://wwwapps.tc.gc.ca/Saf-Sec-Sur/2/cadors-screaq/m.aspx
Apparemment, il y est bien
https://avrodex.com/view/2019Q2089
Ce serait une panne moteur
https://aviation-safety.net/wikibase/227681

08 août 2019 à 20:08:11
Réponse #3

Galileo


@Ofelas , je poste pas de truc bidon  ;# .
@Guillaume:
Il a eu le temps d'envoyer un Mayday.
NavCan (la société qui gère le contrôle aérien au Canada) a contacté la Sûreté du Québec, qui a contactée le Centre de Trenton en Ontario (mise en pré alerte des moyens de la base Baggotville/Saguenay a environ 350km du site du crash).
Il s'est "écrasé" a 9h09. Le contrôle de Montréal a attendu jusqu’à 11h21 avant de lancer les secours (heure d’arrivée prévue).Le Hercule CC-130 était au dessus du pilote au alentour de 12h20 et l'hélicoptère Cormoran vers 14h10.
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.


09 août 2019 à 07:36:50
Réponse #5

fall7stand-up8


Bonjour à tous

Il est important de préciser pour les non initiés que son avion était équipé d'un système de parachute de structure qui lui a permis de descendre "en douceur" après sa panne moteur.
Il est très probable que, dans une zone aussi densément boisée, l'impact aurait été beaucoup plus violent et que le pilote aurait été très sévèrement blessé voire pire.
Ce système est encore rarissime sur les avions de tourisme.
Il est bon de rappeler également qu'en aviation de loisir la panne sèche reste une des causes premières d'accident (3" avec la c...)

09 août 2019 à 08:21:39
Réponse #6

nox


  Si je me trompe pas, on voit aussi qu'il utilise un gps garmin inreach avec la messagerie  par satellite, et il possède également une fonction "balise de détresse".




09 août 2019 à 22:19:07
Réponse #7

Corazon


Ce que je retiens surtout de cette histoire, c'est que le pilote en question était bien préparé.  Il avait doté son avion du système sécuritaire dernier cri, il avait un téléphone satellite, ...  En somme, il avait mis toutes les chances de son côté, avant même de se cracher  :doubleup:
Le monde est réservé à ceux qui se lèvent tôt.

10 août 2019 à 14:50:17
Réponse #8

ofelas



10 août 2019 à 19:24:12
Réponse #9

Dutch


C'est normal d'attendre l'heure d'arrivée théorique d'un appareil pour envoyer les secours?
Ça me semble bizarre comme procédure, surtout après un appel de détresse... :-\
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadock)

10 août 2019 à 20:14:24
Réponse #10

Galileo


Le problème ici c'est que l'ELT (Emergency Locator Transmitter)  - je pense a un modèle A ou AF - n'a pas fonctionné quand l'avion a touché le sol (normalement il doit et s'il le fait pas lui même, le pilote peu la déclencher manuellement, dans ce cas il ne semble pas l'avoir activer).Au déclenchement d'une ELT, les  secours sont envoyés immédiatement.

Dans ce cas, même si l'ATC avait été contacté par d'autres appareils, il ont du attendre ce que l'on appelle in overdue (le pilote ayant rempli un plan de vol avec heure estimée d’arrivée). quand il ne s'est pas présenté a l’atterrissage a Québec, la procédure a donc été déclenchée. La raison, étant simple, il a peu être récupérer son problème moteur mais sa radio est tombée en panne (je sais pas réaliste mais envoyer des secours coûtent un peu cher et ils auraient pu être utilises ailleurs).

La séquence SAR est simple :
 Premièrement un MANOT (Missing Airplane NOTice), suivi d'un NOTAM (NOTice To AirMen), le 1er document donnent des précisions quand au type d’appareil, ou il a été vue pour la dernière fois, combien de personnes a bord, .... Le NOTAM prévient juste les pilotes de la région qu'une opération SAR est en cours dans la zone et qu'ils doivent soit l’éviter soit faire super attention et ne pas interférer avec les recherches.
Ensuite les secours déposent un plan de vol, et décollent pour aller retrouver appareils et les éventuels survivants.

Ça c'est mes souvenirs de ma ground school pour ma licence de pilote privé (mon instructeur étant un bush pilote)
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

11 août 2019 à 00:31:12
Réponse #11

ofelas


Bien résumé le descriptif technique, j'aurais eu du mal à faire la même 8)
Un des rares souvenir de cette partie du RCA c'est le pavé de 140 pages au moins, bien complexe,
du CPL théorique qui ne s’appelait pas comme ça à ce moment là
Citer
(mon instructeur étant un bush pilote)
Veinard  8)
J'ai pas à me plaindre de ce coté là, j'ai eu du bol
Un retraité de Dassault, et CEV et voltige
« Modifié: 11 août 2019 à 00:37:32 par ofelas »

11 août 2019 à 05:40:38
Réponse #12

François


Est-ce qu'une vraie balise de détresse aurait été plus crédible que les échanges de textos par Garmin Inreach ?

Bon, là, déclencher les secours quelques heures plus tôt ou plus tard, cela n'était pas critique. Mais on peut imaginer un atterrissage qui se passe mal, et un ou plusieurs blessés graves et/ou inconscients.
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

11 août 2019 à 13:12:09
Réponse #13

ofelas


Salut François  8)

Au fil du temps les alertes données par le biais du système COSPAS-SARSAT ont pris une part importante, balises PLB
Mème si en France les alertes peuvent être transmises par de nombreux canaux
Je ferais une analogie avec ce qu'il se passe depuis plusieurs années maintenant dans l'aéro, aussi bien sur les systèmes de navigation que sur la sécu
Pour des questions de couts d'entretien et aussi, je suppose de précision, certaines balises de radionavigation sont remplacées par les données gps ou plus exactement GNSS

http://www.acat-toulouse.org/uploads/media_items/du-bon-usage-de-la-balise-de-d%C3%A9tresse.original.pdf

https://aeroclub-oleron.pagesperso-orange.fr/Files/387_ppt_b4_acft_7_balises_detresse_406_2018_12_15.pdf

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/politiques/aviation-civile

11 août 2019 à 13:18:28
Réponse #14

VieuxMora


Comment fonctionnent les services d'alerte, une des missions des services de la navigation aérienne, et dans quels délais sont activés les différents niveaux de recherche.
 
Source:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Services_de_la_circulation_a%C3%A9rienne

Résumé:

3 phases
- INCERFA
- ALERFA
- DETRESFA



SERVICE D'ALERTE:

Le but du service d'alerte est d’alerter les organismes appropriés lorsque des aéronefs ont besoin de l’aide des organismes de recherche et de sauvetage, et de prêter à ces organismes le concours nécessaire.
Bénéficiaires

Le service d’alerte est assuré :

    à tout aéronef en vol contrôlé ;
    à tout autre aéronef ayant communiqué un plan de vol ;
    à tout aéronef n’ayant pas communiqué de plan de vol, lorsqu’un organisme de la circulation aérienne estime qu’il possède suffisamment d’éléments lui permettant de douter de la sécurité de l’aéronef ou de ses occupants ;
    à tout aéronef que l’on sait ou croit être l’objet d’une intervention illicite.

Phases d'urgence

Pour simplifier la coordination entre les organismes en cas d'alerte, des phases ont été définies, ainsi que les cas où elles doivent être déclenchées. Chaque phase correspond à un déclenchement de moyens.

Phase d’incertitude (INCERFA)

L'INCERFA est une phase de recherche. Les organismes de recherche téléphonent aux organismes de la circulation aérienne ayant pu être en contact avec l'aéronef, afin de limiter la zone ou l'aéronef aurait pu avoir un problème. Ils téléphonent ensuite aux gendarmeries locales pour vérifier que personne n'a vu un avion s'écraser. À ce stade, la recherche est uniquement téléphonique, aucun moyen n'est déployé.

Une INCERFA est déclenchée lorsque :

    aucune communication n’a été reçue d’un aéronef, après un certain délai (30 minutes en France) qui suit l’heure à laquelle une communication aurait dû être reçue ou l’heure à laquelle a été effectuée la première tentative infructueuse de communication avec cet aéronef, si cette dernière heure est antérieure à la première ;
    un aéronef n’arrive pas, après un certain délai (30 minutes en France) qui suit la dernière heure d’arrivée prévue notifiée aux organismes de la circulation aérienne ou la dernière heure d’arrivée calculée par ces organismes si cette dernière heure est postérieure à la première, à moins qu’il n’existe aucun doute quant à la sécurité de l’aéronef et de ses occupants.

Phase d’alerte (ALERFA)

Une ALERFA est déclenchée lorsque :

    après la phase d’incertitude, les tentatives pour entrer en communication avec l’aéronef ou les demandes de renseignements à d’autres sources appropriées n’ont apporté aucune information sur l’aéronef
    un aéronef qui a reçu l’autorisation d’atterrir n’atterrit pas dans les cinq minutes qui suivent l’heure prévue d’atterrissage et qu’il n’a pas été établi de nouvelle communication avec l’aéronef
    les renseignements reçus indiquent que le fonctionnement de l’aéronef est compromis, sans que, toutefois, l’éventualité d’un atterrissage forcé soit probable, à moins que des indices concluants apaisent toute appréhension quant à la sécurité de l’aéronef et de ses occupants
    l’on sait ou que l’on croit qu’un aéronef est l’objet d’une intervention illicite.

Phase de détresse (DETRESFA)

Une DETRESFA est lancée lorsque :

    après la phase d’alerte, l’échec de nouvelles tentatives pour entrer en communication avec l’aéronef et de nouvelles demandes de renseignements plus largement diffusées indiquent que l’aéronef est probablement en détresse ; ou
    l’on estime que l’aéronef doit avoir épuisé son combustible ou que la quantité qui lui reste est insuffisante pour lui permettre de se poser en lieu sûr
    les renseignements reçus indiquent que le fonctionnement de l’aéronef est compromis au point qu’un atterrissage forcé est probable
    l’on a été informé ou qu’il est à peu près certain que l’aéronef a effectué un atterrissage forcé ou est sur le point de le faire, à moins qu’il ne soit à peu près certain que l’aéronef et ses occupants ne sont pas menacés d’un danger grave et imminent et n’ont pas besoin d’une aide immédiate.

Délais de déclenchement maximums


    Signal de détresse : MAYDAY - SOS - Transpondeur 7700 : DETRESFA dans les 5 minutes
    Signal d'urgence : PAN-PAN - Balise de détresse : ALERFA dans les 5 minutes, DETRESFA selon les circonstances
    Intervention illicite - Transpondeur 7500 : ALERFA dans les 5 minutes, DETRESFA selon les circonstances
    Perte de contact radio (si obligatoire) et radar : ALERFA dans les 5 minutes, DETRESFA dans les 10 minutes
    Perte de contact radio en approche et dans le circulation d'aérodrome : ALERFA dans les 5 minutes, DETRESFA dans les 10 minutes
    Absence de contact radio en sortie de circulation d'aérodrome : INCERFA dans les 10 minutes, ALERFA dans les 20 minutes, DETRESFA dans les 30 minutes.
    Perte de contact radio d'un vol contrôlé : INCERFA dans les 10 minutes, ALERFA dans les 20 minutes, DETRESFA dans les 30 minutes.
    Retard à l'arrivée d'un aéronef avec plan de vol : INCERFA dans les 30 minutes, ALERFA dans les 60 minutes, DETRESFA dans les 90 minutes.
    Absence de contact radio si obligatoire pour un aéronef avec plan de vol : INCERFA dans les 30 minutes, ALERFA dans les 60 minutes, DETRESFA dans les 90 minutes.
    Pour un aéronef non contrôlé sans plan de vol, les phases sont déclenchées selon les circonstances.

Ce tableau n'est pas exhaustif, il fixe des limites pour les phases dans les cas classiques, et sert de guide pour déclencher des phases dans des cas non classiques. Bien entendu, les phases ne sont pas déclenchées, et les phases existantes sont annulées, s’il s'avère que l'aéronef est en sécurité."


Mes 3 FA's  ;)

24 avril 2021 à 10:56:44
Réponse #15

LOOPING


Un crash qui finit bien.  :up:

Je retiens que la balise de détresse Copass Sarsat n'a probablement pas fonctionnée
retardant le décollage des secours de plusieurs heures.
Comme trop souvent la balise de détresse de bord ne fonctionne pas en cas de crash..
Pourtant l'avion ne semble pas très endommagé.
Le pilote a-t-il oublié de tenter un declenchement manuel ?
La balise était-elle en état, piles revisée ? Aux normes actuelles ?

On voit qu'il a un terminal Inreach Iridium, bien, il peux communiquer par msg avec.
Nénanmoins on voit que ça n'a pas vraiment accélérer les secours.

En revanche, avoir une 2e balise Sarsat Copass compacte et portable placée sur soi dans une poche, genre Mc Murdo à moins de 300 euros. Lui aurait permit de donner l'alerte quasi instantanement ou en quelques min grand max. Avec le départ de moyens SAR bien plus tôt.

Le C130 lui parachute une Vhf, c'est excellent. Toutes les équipes SAR n'ont pas ces moyens. Une vhf portable aviation compacte, peu coûteuse, placée sur lui dans un gilet aurait permis la Com avec le C130 et l'helico. Tout le monde n'a pas la chance d'un parachutage.

Il sors un briquet, peut etre du petit bois, une pharmacie d'un simple sachet de supemarché. La encore c'est bien, il est équipé. Mais son sachet ne survivrai pas à un crash plus violent. Un sac solide serait plus adapté. On ne connait pas le contenu de sa pharmacie. 
 

24 avril 2021 à 11:01:06
Réponse #16

LOOPING


Alors balise de détresse Sarsat Copass ou Garmin In Reach?

pour de la détresse pure, une balise Sarsat Copass est bien plus adaptée.
Le système Sarsat Copass est éprouvé, rodé, a des décennies d'existence
les satellites, la détection, les personnels de veille, la chaine de secours, les moyens SAR helico et autres. Tout est efficace.
Notons aussi qu'une balise Sarsat Copass a en principe 2 emetteurs en 1.

La fonction détresse des IN reach est utile mais elle n'a pas le même degré d'efficacité que celle d'une balise de détresse traditionnelle Sarsat Copass.
« Modifié: 24 avril 2021 à 11:08:18 par LOOPING »

 


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avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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