Bonjour,
Quelques remarques :
- La meilleure façon de se protéger d'un orage, c'est d'éviter d'être dessous. Habituellement les orages en montagne c'est plutôt en fin de journée. Le conseil des anciens s'applique : se lever tôt et arriver tôt.
- Après dans 90% des orages, le gros problème c'est la pluie. En soit elle ne pose pas de problème si on a un vêtement de pluie et une couche isolante. On finira trempé, mais normalement on est par temps chaud, donc ça sèche.
- La grêle c'est assez rare. La grosse grêle encore plus. Pour se protéger, pas 36 méthodes : on place quelque chose entre la tête et la capuche ou le chapeau. Normalement c'est ok, juste un mauvais moment à passer. Au pire on s'arrête on se protége la tête en étant en position de protection.
- Ce qui est dangereux, c'est un orage en haute montagne. Car là c'est vite l'apocalypse. On doit évidemment craindre la foudre qui est plus courante que la grêle. Les moyens de se protéger sont connus...mais pas facile à appliquer.
- Ce qui est dangereux le plus souvent ce n'est pas tant l'orage que ses conséquences : la panique. Classiquement on est surpris par l'orage, on s'affole, on se met à courir, on glisse, on se blesse. Or blessé sous l'orage, c'est là que ça devient dangereux.
- L'orage en montagne entraine aussi le grossissement rapide des ruisseaux : le petit filet d'eau qu'on a passé une heure plus tôt sans s'en rendre compte est maintenant un ruisseau grondant dangereux à passer.
En résumé :
On consulte la météo et on évite la fin de journée à l'air libre et/ou en altitude. Le bon réflexe quand l'orage arrive c'est de perdre de l'altitude. L’altitude aggrave tout : pluie, froid, taille des grêlons, chemin plus difficiles en général.
L'enfer c'est : on part sous le cagnard en tshirt, short, petite chaussure, sac avec quasiment rien dedans "car il faut beau" et que porter plus "ferait trop transpirer".
On est au dessus de 2500m, souvent sur un col, le temps change en 30 minutes et l'orage éclate.
On est trempé, grêlé, gelé, les éclairs résonnent comme des coups de canons et le sol se recouvre parfois de glace. De toute façon les chaussures suffisantes par temps secs n'accrochent plus sous la pluie.
On grelotte, on a peur, on se jette dans la descente désormais glissante sans voir grand chose, on veut passer un ruisseau furieux, on glisse dans la pente ou on est désquilibré par le flot : jackpot.
Donc : On ne force pas le passage. Au pire on s'assoit et on se protège comme on peut. On a toujours par beau temps en plus de l'eau, de la crême, du chapeau et de la barre : un imper et une couche isolante.