Hello tout le monde!
Je vous propose un sujet sur l’apiculture simplifiée et autonome.
L'apiculture traditionnelle type Dadant Ce système fonctionne très bien pour produire du miel, et cumule de nombreux avantages. Mais il nécessite un matériel complexe et coûteux :
- Les ruches sont constituées d’éléments (corps et hausses), usinés avec des côtes très précises, que le bricoleur aura bien du mal à reproduire. Ces éléments sont ensuite enrichis de composants manufacturés, bandes inter cadres, cadres, cires gaufrées, que l’apiculteur devra acheter au lancement et renouveler en partie chaque année. Le plus souvent l’apiculteur devra donc acheter ses ruches et restera dépendant des fournisseurs de matériel apicole.
- Ces ruches nécessitent également du matériel d’extraction (centrifugeuse), très coûteux.
Ce système présente des avantages énormes, est passionnant et productif. Mais il a deux désavantages :
1- L’investissement de départ est important et le retour sur investissement peut s’avérer long, voire aléatoire pour qui ne possède que quelques ruches.
2- Il est compliqué de faire ses ruches soi même et de s’approcher de l’autonomie.
L'apiculture "pour tous"Parallèlement aux ruches à cadres du type Dadant, d’autres courants d’apiculture coexistent. Le système Warré du nom de l’abbé français qui l’a inventé est le plus courant. L'objectif était d'inventer une ruche facile à construire et peu coûteuse.L'apiculture du pauvre en somme ou "L'apiculture pour tous" titre de son livre.
La ruche est plus simple à construire et supporte mieux l’approximation. Elle est constituée d’un plancher, d’éléments (boites) interchangeables, d’un isolant appelé coussin et d’un toit. La fabrication est à la portée de tout bricoleur. On peut tout faire avec des planches et des vis. L’achat d’un toit en tôle simplifie la construction. Pour le plancher il est aujourd’hui conseillé d’adopter un grillage fin, qui aide à lutter contre le varroa. Il est également possible de vitrer les éléments (option que j’ai choisi) et il faudra alors ajouter du plexi pour les vitres et du polystyrène pour les volets.
Dans le système Warré originel, les cadres sont remplacés par des barrettes, fixes ou amovibles, en dessous desquelles, les abeilles construisent leurs rayons. L’inconvénient du système est que ces barrettes peuvent être difficiles voire impossibles à sortir pour l’observation. Il est plus compliqué de contrôler la ponte, de compter les réserves de miel etc. La ruche est donc un peu plus délicate à suivre, mais je n’ai pas le recul nécessaire pour aborder cette question.
Pour récolter le miel, il n’est pas nécessaire d’utiliser un extracteur. Les rayons prélevés sont détruits à la main et placés dans un tamis qui permet de séparer les cires du miel. Chaque année les abeilles auront donc à produire de nouveaux rayons, ce qui limite un peu la production de miel, mais serait positif d’un point de vue sanitaire.
Première expérienceJ’ai fabriqué mes ruches cet hiver en utilisant des planches de coffrage, j’ai équipé mes éléments de vitrages en plexi surmontés de volets isolants en polystyrène extrudé.
Le 24 mai, j’ai récupéré mon premier essaim, qui s était réfugié dans un coffre de jardin chez des particuliers.
Le 25 mai, l’essaim s’était déjà organisé en grappe dans la ruche.
Le 3 juin, une petite semaine et demie plus tard, on voyait apparaitre les premières constructions de cire.
Si l’aventure vous intéresse, je vous recommande la lecture de « L’apiculture pour tous » d’Emile Warré, disponible gratuitement sur internet. En fouillant un peu vous trouverez également toutes sortes de plans de ruches modernisés. Je vous recommande notamment ceux ci :
http://eveilalanature.fr/tiki-read_article.php?articleId=111Je vous tiendrai au courant de l’évolution de la ruche.
De mon côté je n’ai pu récupérer qu’un essaim, je suis donc toujours à la recherche de deux autres essaims pour mes ruches restantes, je suis dans le Nord Isère.