@Karto: Je vais essayer de te répondre, mais ça relève d'un choix personnel, pas du théorème.
Déjà, ce mode de bivouac n'est pas forcément supérieur, mais plutôt adapté à nos pratiques et surtout à mon organisation.
Je développe:
Quand je me retrouve au milieu de nulle part avec trois gamins (dont un à 70% d'invalidité), j'ai besoin d'un matériel fiable, peu encombrant et par dessus tout, idiotproof.
Dans l'hypothèse où je me retrouve blessé ou simplement diminué, c'est plus à la portée d'un enfant de monter son bivi et de s'y mettre en sécurité qu'une tente cinq personne ou un tarp.
Autre avantage à mes yeux: la modularité.
La plupart des gens raisonnent "autonome et en mouvement", tandis que nous établissons un bivouac collectif, pour éventuellement se balader aux alentours (on ne parle pas vraiment de randonnée, même si ça arrive parfois).
Du coup, le choix des emplacements sont subordonnés à tous un tas de critères qui réduisent les possibilités, la présence d'eau étant le principal.
Quatre bivis, on trouve toujours des parcelles assez plates pour les installer, là où ce ne serait pas forcément possible pour une grande tente.
Il y a aussi l'aspect sécurité/fractionnement des risques.
Je préfère avoir plusieurs petits pépins à gérer qu'un gros merdier: un tarp ou une tente collective HS, c'est la cata avec trois mômes, alors qu'il est peu probable que ça arrive aux quatre bivis en même temps.
Ça c'est avéré payant deux fois: un gamin littéralement couvert de fourmis à 02H00 du mat' et une autre fois un qui s'était endormi bivi ouvert un soir d'orage (donc transformé en baignoire).
Et puis, il y a une question d'intimité.
J'ai observé que les tensions entre frères & sœurs étaient moindres s'ils avaient la possibilité de s'isoler.
Après une journée bien active, ça me repose aussi de ne plus les entendre se chamailler une fois couchés.
La première raison, en tente ou sous une bâche, j'ai beau touiller les souvenirs, je pense que les seules nuits sans condensation que j'ai connues, c'était celles où y'aurait pas vraiment eu besoin d'abri de toutes façons. Certes c'était pas dans du gore-tex. J'ai jamais trop lutté contre, surtout que contrairement à un bivy, dans une tente ou sous une bâche, sauf cas extrêmes, c'est pas un problème.
Pour l'aspect condensation, c'est moi le problème.
J'ai une tendance physiologique à la surchauffe, que ne rencontrent pas les autres personnes qui ont dormi dans mes bivis, ni mes enfants.
C'est en grande partie réglé grâce aux méthodes décrites plus haut, mais au début, on parlait plus d'inondation que d'humidité. En hiver, ça finissait par rendre mon couchage inutilisable en 2-3 jours sans créneau météo permettant le séchage.
Hier matin, j'étais levé avant le point de rosée à cause du gore tex plus mouillé à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Pour vous donner une idée, il y avait carrément des auréoles dans le dos de mon duvet. Pas de transpiration, mais de condensation qui s'était écoulée & ré-imbibée par en dessous.
Reste l'aspect budget:
Et la deuxième, elle est plus HS, mais c'est celle là qui me fait me poser des questions. Si je comprends bien, tu as investi pas mal de pognon dans plusieurs abris "Observer", parce que tu as trouvé que c'était ce qui convenait le mieux pour tes bivouacs familiaux.
J'ai investi dans deux Carinthia (XP2 et Observer Plus), ainsi que deux Defcon 5 (et aussi quatre de l'armée française en secours dans la voiture, mais il s'agit plus de sursacs que de mini tentes).
Le tout m'est revenu aux alentours de 600€, grâce au marché de l'occasion et des copains dans l'armée.
C'est un investissement qui ne me paraît pas déraisonnable comparé à une tente haut de gamme et, si je calcule ce que m'auraient coûté des gîtes ou locations depuis un an et demi qu'on les utilise, c'est largement amorti.
J'espère avoir répondu à tes questions, n'hésites pas si tu veux que je détaille certains points.