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Auteur Sujet: Petit sejour de 10 jours "La Haut" (Inari, (Fi)) en ce mois de fevrier 2019...  (Lu 9404 fois)

07 mars 2019 à 15:58:18
Lu 9404 fois

lambda


Bonjour a vous. :)

Juste un petit retour pour partager avec vous une tranche de vie sur mon terrain au bord du lac d'Inari, Finlande, entre le 22 fevrier 2019, et le 02 mars 2019, histoire de me ressourcer lors de ce petit sejour hivernal traditionnel...

Petit aparté:
J'avais il y'a quelques jours fais ouvert un fil analogue chez les amis du forum "Instinct de survie", et refais ici un copier-coller, pour compléter le partage... Avec aussi en copier coller les interventions de Kilbith, compagnon de séjour émérite et méritant s'il en est!


L'ami Killbith qui m'a donc fait l'honneur de m'y rejoindre une bonne semaine:

Condition d'engagement et d'amusement:
- vie un peu rustique sur mon lopin avec a notre disposition un vehicule de location nous permettant d'effectuer "a la ville" (Ivalo) les emplettes nourritures et materiel de bricolage necessaires, et couper notre sejour avec un petit road trip de 2 jours avec bivouac froid dans le Finnmark Norvegien. Rien d'extreme, juste passer un bon moment et pour moi tenter de n'immiscer un peu plus dans le "decor" social de la region... ;)
- equipement rustique plus oriente statique et travail dans les bois que randonnee sportive/au long cours: plutôt dans les cotons/laines/un peu de synthétiques "anciens"/duvet, cuir/caoutchouc/chaussons de laine feutrees pour les chaussants.

Materiel prevu pour du -30, mais la la meteo a ete assez capricieuse: 1 ere nuit, entre -13 et 18, seconde nuit, entre -15 et -21, le plus gros du sejour, entre -8 et +2, et derniere nuit entre -25 et -32... Beaucoup de vent, mais le terrain est heureusement abrite, et pas mal de chute de neige... neige souvent parfois lourde et collante lorsque les températures tournait autour de 0/+2 et donc rapidement transformee...

J ai eu le plaisir de pourvoir rencontrer mes voisins de "cabanes", un couple le second jour qui m a invite pour une collation et un sauna le soir, et un autre voisin avec un ami a lui, qui a fait de meme en cours de sejour, avec aussi Kilbith cette fois-ci.

Sejour émaillé de longues conversations au coin du feu, ou j'ai pu beneficier de l'immense savoir de notre legendaire Killbith! Merci encore a toi pour ce partage, et le Mukluks aussi!

Quelques photos...

Ici, l'etat du camp lors de mon arrivee... Camp "vierge" pour cet hiver et intact depuis ma derniere visite l'ete dernier... Avec quelques jeu de lumières, si magiques sous ces latitudes!










Vite, vite, re-activer le camp et retrouver ses routines, demarrer son poele, preparer son lit, secher ce qu il y a a secher apres un long voyage, faire de l'eau!!! :)









Verifier que les cagougnes sont toujours en etat, les deneiger et y re-preparer le trou de la "feuillee"...



La soiree venant vite avec son obscurite, un premier repos salvateur s'impose au coin du poele...
Et le ledemain demarre un premier chantier, fabriquer une paire de bancs digne de ce nom pour rendre la place a feu extérieure plus confortable, fonctionnelle, et presentable!:D

Les outils en jeu:
- une hachette forgee par mes soins, et qui d'ailleurs cassera lors de ce premier jour... tapure non detectee (fort probable), exposition de l acier au froid de cette premiere nuit sur le terrain (j aurai du peut-être la prechauffee sous mon bras ou la stocker pas trop loin du poele pour la nuit)... Bref, les aleas de la vie de terrain...
- une grosse hache filandaise (Billnas 12/1 me semble t'il),
- une plane aussi forgee par votre serviteur,
- une scie cadre
- une hache a equarrir faite maison elle aussi...
- un petit couteau de type Mora...

Ficelle, tape, fil de fer (tres utile en combinaison du tape pour reparer le manche de ma grosse hache qui avait casser an extremite cote bout e manche...), kit de couture (essentiel aussi ans ce contexte) et espieglerie!
Rouler jeunesse!

Ici quelques images illustrant la chronologie de la fabrication des bancs, facon kit Ikea, :D, en passant de l'abattage de l'arbre apres selection et en prenant soin de bien orienter sa chute, son debitage, et equarrissage avant pose finale des bancs.

- On degage bien la neige autour de l arbre hisoire de ne pas taper contre une caillasse cahee et bien degager l espace de travail de faon generale
- on defini la direction de chute de l arbre en profitant du fait que sa frondaison soit dysimetrique et deplace le centre de gravite de l arbre dans la direction qui nous interesse (quand c'est possible, on profite de ce fait la de facon opportuniste...)
- Entaille, en position basse, de la charniere classique a la hache, dans la direction de chute de l arbre, et finition a la scie, en position plus haute, du cote oppose...
Quand ca commence a craquer, on se carapate perpendiculairement a cette direction de chute le plus loin et vite possible...

Pour faire simple... ici je sais la presence dans nos rangs de bucherons emerites qui développeront bien mieux que moi toutes ces techniques...






Et preparation du "kit Ikea" avec les supports en berceau des futurs bancs et des 2 bancs eux memes...

Decoupage de tous les elements au dernier moment afin de profiter du fait de travailler sur une grosse piece de bois unique bien lourde et stabilisee dans la neige.

Pour la separation desdits elements, il sera par contre bon de degager la neige sous chaque element a separer afin de les faire "pendre en l'air" et beneficier d'un effet de levier au niveau des troncons faits a la scie pour eviter de coincer la lame de celle ci en cours de decoupe...
Le troncon extrait du tronc initial doit tomber dans la neige literallement sous son propre poids, juste a la fin de la decoupe.
Quitte a glisser un bout de bois supplementaire sous le "tronc mere" afin de légèrement le surélever...



Ici ma hachette au fer casse en cours d'usage.... je la garde de cote quand meme, pour y retaille un fer plus petit, et le tranchant restant reste encore d'ailleurs utilisable sur 5/6 cm...



Enfin apres avoir installe les troncons des futurs bancs, je prepare l equarissage d une face, celle ou l'on s'assoit.

Pour cela, 2 facons de faire (pour un simple hobbyiste eternel debutant comme moi...)

Segmenter la pronfondeur de coupe egale, a la scie, le troncon sur toute sa longueur de facon a créer de blocs court de matiere a retirer a la hache a equarrir qui en fait ne travaille que par son poids, peu d effort a fournir en fait... la profondeur de coupe definissant une surface guide assez facile a suivre, extraction de bloc apres extraction de bloc:





Ou alors faire directement a la hache une succession d'encoche a profondeur egale en place et lieu des traits de scie mentiones plus haut.




Quelques finitions a la plane, histoire de ne pas s'accrocher le pantalon sur des esquilles eparses (signe de l amateurisme du partiquant... :D Normalement bien fait, la surface devrait etre propre et plane des la passe a la hache a equarrir... :D :D)

Et voila le resultat...





Ici, lors de son sejour, Kilbith m'a bien aide avec le bois de chauffe et m'a habillement monte une structure annexe a la cabane en appenti pour stocker du bois en exterieur et liberer de l espace de vie sous la cabane, structure que je n'ai plus eu qu'a habiller de quelques perches legeres...





...Me donnant ainsi du temps pour concretiser le projet de tranformer une luge de jardinage en "veritable pulka" made in Fantaisy Land: les longs patins permettant de glisser facilement sur de la neige dure ou de la glace, la luge permettant de se poser dur de la poudreuse sans trop s'enfoncer... :D sous l'œil critique et dubitatif de Killbith (les lois de la mecanique lui donnant sur le papier raison).... mais bon un mince espoir de fonctionnalite et de perennite existe... Peut etre sufisamment pour m'inscrire avec ce materiel a la course de lIditarod!!!!:D :D :D quelque renforts, un panier et farter le patins + un système de harnais pour tracter le bazar, et cela sera fin prêt pour l'hiver prochain...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Iditarod_Trail_Sled_Dog_Race



:lol: :lol:

Mine de rien, il est temps de voir d'un peu plus pres le Finnmark Norvegien, en partant d'Inari et en longeant le littoral norvegien le long de la mer de Barents en passant par Alta avant de reboucler sur Inari, avec une nuitee a 150 m de ladite mer de Barents, sur une petite presque ile en bord de Fjord au bout du monde...

Temps gris et venteux avec passage en voiture sur des plateaux désertiques battu par les vents, avec une route parfois difficilement discernable... J'ai pu grandement beneficier de et apprecierles conseils de Kilbith en ce domaine!

La region d'Inari est en pleine taiga, mais pas tres loin de la frontiere nord de ladite taiga, laissant place a de la Toundra: vegetation rase, peuplees de bouleau nain, avec de ci de la quelques conifères planques dans des creux de terrains... Mais dans ces conditions, la moindre prise d''altitude nous fait retrouver un paysage (moins le relief) quasi "alpin", mineral et a la vegetation rase....

Apres avoir admire de belles aurores boréales, nous voila a installer notre bivouac:

- Pour ma part:
* tarp en coton plie, utilise en premiere couche de sol, sur une plateforme de neige tassee par nos soins,
* peaux de rennes comme couche d'isolation du sol principale, sur la toile de tarp,
* sursac goretex et sdc duvet de chez Valandre, modele Thor.... mon "fidele" depuis pas mal d'annees maintenant...

Pas de tarp ou d'abri de type tente, bref a la "belle etoile".

- Pour Didier, je le laisserais developper: solution un peu differente, mais aussi a la belle etoile...

Installation en 10 mn a peu pres a la frontale.

Nuit autour de -8 deg C mais avec beaucoup de vent plaquant nos sursac contre nos sdc et de belles chutes de neiges nous faisant reveiller au matin sous pas loin de 5 a 10 cm de neige nous faisant ressembler a des gros cocons blancs vu de l'exterieur...

Mais globalement bonne nuit passee pour nous deux.

Quelques photos d'ambiance de cette region...






De retour, la vie de camp continue, nous passons aussi une journee a visiter le musee du SIIDA a Inari, dedie a la culture Same et l'environnment arctique.

Killbith me quittera la veille de mon depart, et je range (deja :( ) et prepare le camp pour ma prochaine visite...




10 jours passes an un clin d'œil en grande partie accompagne de Killbith et de nos discussions mémorables, echanges de points de vue et prise de recul vis a vis des choses vraiment importantes de la "vraie" vie en ce debut de XXI eme siecle...

Et parfois eclaires de ces belles de nuit...






Kilbith, tu completeras j'en suis sur, ce recit, forcement quelque part trop succinct, des que tu passeras dans le coin... :)

Demain en me relisant, possible que je rajoute des choses a tete reposees, mais dans les posts suivants afin d'etre suffisament lisible...

Merci pour votre patience de lecture, en esperant que cela permettra d'extraire du signal au cours de la potentielle discussion qui pourrait s'en suivre... :oops:

a+,
Lambda
« Modifié: 07 mars 2019 à 16:15:16 par lambda »
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

07 mars 2019 à 16:05:00
Réponse #1

lambda


Ici, les premières interventions de Kilbith (ca vaut, comme d'hab, son poids en Irridium...  :doubleup:)

Citation de: Kilbith
Bonjour,

Puisque je suis évoqué :oops: quelques mots sur ce séjour.

D'abord un grand merci à Stéphane pour m'avoir accueilli quelques jours dans sa cabane, c'est vraiment un compagnon admirable IRL.

On avait déjà pratiqué ensemble une rando en Laponie itinérante, là c'était un peu différent. C'est appréciable de ne pas s'aventurer dans des conditions difficiles avec quelqu'un qu'on ne connait pas bien. Avec Stéphane, c'était "no souci".

Sur le séjour, sur le plan technique, pas grand chose à dire si ce n'est qu'il faut prévoir des vêtements de travail. C'est à dire il faut qu'ils soient résistants mécaniquement, ils ne doivent pas trop craindre le feu (surtout les gants, y compris les coutures, donc attention au fil synthétique y compris sur gants/moufles en cuir) et surtout ils doivent pouvoir se laver facilement. En plus d'être isolants et très confortables et pratiques.

Ce dernier point (l'entretien lavage de la résine, de la fumée, de la suie, de la saleté...) ainsi que la présence de feu et la résistance mécanique empêche d'utiliser du matériel moderne "ultra light", le duvet léger des doudounes pose problème (entretien) et les membranes aussi (feu, poussière, entretien).

Il faut évidemment prévoir des chaussures chaudes ET pouvant sécher facilement à coté d'une source de chaleur. Dans ce cas, des chaussures type Sorel Caribou avec au moins deux jeux de chausson amovibles fonctionnent (trèèèèès important!). Elles ont l'avantage d'être souples et de résister à la neige humide. D'autres solutions existent (ex : nokian naalo).
Par grand froid (en dessous de -20°C) et en statique il faut prévoir de bonnes chaussettes (qui ne doivent pas serrer) et éventuellement un complément (ex : surchaussures).


J'avais un sac en duvet, LARGE et LONG, de très bonne qualité avec 800g de duvet. Je l'ai déjà testé par -20°C habillé en sous vêtement épais et bonnet+chaussettes. Il a donc fait le taf puisque nous n'avons pas eu de température très froide.

En complément j'avais un sursac en synthétique (quilt large 2X60g apex. apport au moins 10°C, gère bien la condesation) et un sursac en goretex (mdle US Army donc large et long) apport environ 5°C mais avec l'inconvénient de favoriser l'accumulation d'humidité. Avec les vêtements adaptés, les -30°C sont aisément gérables (déjà testé).

Evidemment le matelas est primordial. J'avais un matelas gonflable Mammut Ajungilak donné pour au moins un R5. En complément un matelas pliable en mousse fine de la BW.

Le gonflable est vieux (une dizaine d'année) et j'ai découvert qu'il était désormais poreux (fuite lente) : bien gonflé en début de nuit, il l'est beaucoup moins en fin de nuit. J'avais testé avant de partir, mais pas assez longtemps. Le genre de truc irréparable sur le terrain (j'avais évidemment un kit crevaison). Je n'ai pas eu froid, mais je n'avais pas chaud en fin de nuit en bivouaquant sur la neige.

Je déconseille les matelas gonflable en hiver, CE N'EST PAS FIABLE. Mais parfois on ne peut pas faire autrement du fait du gain de poids et d'encombrement. Ici je devais voyager en avion et j'ai opté pour cette solution. Deux matelas en mousse type Thermarest font bien mieux le taf, sont moins chers, ne sont pas plus lourd et son "idiot proof"...Mais c'est plus encombrant.


La nuit en bord de mer de Barents (en face c'est le Pôle Nord. Les photos d'aurore ont été prises avant le coucher il ne neigeait pas encore) a été sur le mode "bivouac léger". On s'est posé en dix minutes sur la neige à 100m de la mer sur une zone venteuse avec de la neige soufflée au sol. Il ventait  (environ 30km/h) et il a neigé dès l'installation et une bonne partie de la nuit. Température environ -8°C.

Pour ma part après avoir rapidement tassé la neige (qui était soufflée donc déjà assez dure. si on avait eu de la poudreuse il aurait fallut attendre qu'elle se solidifie) :
- couverture de survie épaisse (Coghlans)
- matelas mousse BW
- Matelas gonflable Ajungilak (j'ai essayé de le mettre dans le sursac mais pas assez d'espace restant à mon gout, donc je l'ai placé à l'extérieur directement sur le BW).
- Sac 800g de plume (000)
- Sursac large en goretex US army.
- J'ai dormi habillé, chaussette laine épaisse, collant woolpower 200, pantalon Fjallraven, caleçon laine Devold, TSML woolpower 200, chemise laine Pendleton, passe montagne fin, chapka armée suisse, un pull laine en oreiller sur les feutres des sorel. Doudoune synthétique en fond de sac, anorak coupe vent dans le sac à dos à proximité.


Je n'ai pas eu froid  (même si matelas partiellement dégonflé au matin) si ce n'est aux mains au réveil en me levant (le moment délicat suivant le pissou) car mes moufles étaient dans sac à dos (dans les poches de l'anorak) et cela a été trop long (quelques minutes) de les récupérer. Rien de grave par -8°C dans le vent, mais à améliorer par -30°C!

Comme il neigeait j'ai dormi une grande partie de la nuit dans le sursac fermé (dessus rabattu sur la tête mais pas zippé, voir modèle US army). Pas trop de condensation dedans, de la neige dessus Et une grosse couche de glace au niveau du visage du fait de la respiration. Dans la nuit j'ai pu ouvrir le sursac et observer les aurores boréales lors des éclaircies nocturnes (bord de mer arctique = temps changeant).

Ce type de bivouac "à l'arrache" de nuit est toujours délicat à aborder (ici la voiture n'était pas loin), particulièrement quand on est exposé aux intempéries (vent, neige...). Absolument, rien a voir avec une nuit en refuge bien sec par -8°C ou même en tente. C'est formateur.


voilà.  :D

Avec des complements niveaux équipements utilisés cette fois-ci par lui, et utilisables en général dans ces conditions (plutôt contexte statique, travail au bois...)...

Citation de: Kilbith
Juste pour détailler les choses si grand froid.

Si on est en activité ce que je portais (j'ai oublié dans la description ci-dessus de citer un buff à port permanent, deux paires de gants polaire D4 fin, une paire de moufle mouton retourné et des gants de travail cuir avec doublure thinsulate.. Casquette laine et bonnet laine par dessus au besoin. Evidemment passe montagne) est largement suffisant pour au moins -20°C. Il faut même se découvrir beaucoup si activité soutenue.

Notez que DESSUS l'anorak (en polycoton) je pouvais mettre une grosse doudoune synthétique lors des phases d'arrêt (belay parka). En gros (lowe alpine, équipement de plus de dix ans pas de souvenir exact) il a environ 180g/m² de ouate synthétique et une capuche.

S'il faisait vraiment froid et pour le statique (genre on regarde à 2h du matin les aurores boréales). J'avais prévu pas mal de choses en plus. La température  clemente n'a pas permis cette fois-ci :

- je peux mettre des surbottes avec semelle isolantes. Je peux me tenir sur un sitpad.
- j'ai un surpantalon fin à bretelle type camo hiver fin militaire. Il esten coton coupe vent avec la possibilité de mettre une doublure amovible en synthétique US army.
- Je peux ajouter sous mon anorak une doudoune synthétique de type 100g/m² de ouate.
- shorty découpé dans un survet polycoton XXL D4 à mettre en surcouche ou shorty en duvet à mettre sous le pantalon (seul objet hi tec de mon équipement avec la belay parka et pull synthétique).
- Moufles laine ortovox et surmoufles synthétiques. Gant laine ortovox si moins froid.
- masque de ski, couvre visage neoprène
- grosses chaussette laines sèches ad libitum.

Au besoin, comme j'avais du change (on était en statique) je peux mettre deux TSML woolpower, deux caleçon Devold, deux caleçon long woolpower. Comme c'est élastique et que mes vêtements grand froid sont taillés large : ça passe.

La grosse différence avec Lambda c'est que je n'avais pas de parka rembourrée en duvet et extérieur solide poly-coton de chez Woolrich (son modèle est made in US, pas un ersatz transalpin). Ce type de vêtement est très chaud et couvre une grande partie du corps. Mais c'est encombrant pour le voyage.

Le plus souvent ce type de parka (genre Canada Bouse) est porté comme accessoire de mode par chez nous pour le froid urbain, même à Toulouse. Et elles sont impeccables. Celle de Stéphane a pas mal vécue...Lambda à une vision assez éloignée du fashion, ce qu'il porte il l'utilise à 150% et fait durer. Si vous lui suggérez de ne pas rapiécer un vêtement déchiré et d'en changer....vous prenez direct une baffe!  :lol!:

Pour ma part : La majorité de ce matériel a été acheté en friperie ou surplus militaire au cours du temps (souvent en voyage). Ce n'est pas bien cher (genre le pull à 20€), c'est solide, cela fonctionne, mais c'est lourd. C'est idéal quand on doit manier des outils et travailler et que l'on dispose d'un feu.

Le plus long c'est de rassembler le tout à la bonne taille et de vérifier que tout se superpose sans soucis.

Et des ajouts concernant les systèmes de chaussants utilisables dans ce context (suite à une question posée par un member du forum IDS)....

Citation de: Kilbith
Citer
Pour les doublures en feutre des bottes Sorel, vous en avez deux paires chacun. C'est pour en changer quand l'une devient humide ?

Normalement on a une seule paire feutre que l'on sort le soir pour les faire sécher (c'est l'intérêt des doublures amovibles).

Quand on n'a pas d'autre source de chaleur que soi ce n'est pas toujours facile de faire sécher en une nuit dans le sac de couchage. Il est prudent d'avoir dans le sac une seconde paire de feutre afin de ne jamais avoir à mettre une paire humide le lendemain.

Une seconde paire, cela permet aussi d'avoir "au camp" une paire sèche immédiatement disponible et de commencer à faire sécher l'autre paire dès l'arrivée au campement. On peut substituer à cette seconde paire de feutre pour le camp une paire de chausson classique ou des bottillons fourrés, mais c'est souvent moins isolant (surtout vis à vis du sol).

Enfin, si on trempe ses bottes (typiquement dans le slush ou les résurgence sur les lacs glacés) on peut alors avoir en secours une autre paire sèche. Cela évite de finir avec des pieds de cochon.

Au campement, quand on dispose d'un feu ce n'est pas indispensable deux paires. Mais c'est plus confortable. D'autant plus qu'on n'est pas obligé de sécher vite les doublures, donc on a moins tendance à les brûler par inadvertance en voulant activer le séchage.

Citer
ou vous les superposez à l'intérieur des bottes?
On ne peut pas les superposer dans les Sorel ou les Nokian, le pieds serait trop compressé. Typiquement les feutres font 9mm d'épaisseur.

Ceci dit les canadiens, qui connaissent un peu le frette, on deux feutres (individuellement plus fins) dans leurs mukluks militaires. Ils sont l'un dans l'autre (reliés par le dessus) et pour les sécher on les sépare : deux fois plus de surface  permet de sécher les feutres bien plus vite.

Sur cette photo on distingue bien les "doubles feutres" et les ingénieuses semelles typique des mukluks canadiennes.


« Modifié: 07 mars 2019 à 16:16:10 par lambda »
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

07 mars 2019 à 16:07:25
Réponse #2

lambda


Quelques complements d'infos ici...


Pour les chaussons utilisés en "liner" pour les Sorels, bottes ou "grosses" d'hiver...

L'idée, est en effet de faire "tourner" les paires de feutres d'une journée à l'autre pour que chaque matin nous puissions disposer d'une paire sêche pour démarrer la journée....

Ayant un camp fixe, on peu même se permettre le luxe de changer de chausson en cours de journée...

En tout cas, les chaussons ne sont jamais superposés en même temps. Les dimensions des bottes ou chaussures ne permettant pas généralement cette manipulation... Cela serait même contre-productif car les pieds et les isolants seraient trop compressés, ce qu'il faut éviter.

"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

07 mars 2019 à 16:10:09
Réponse #3

lambda


Citer
Quelles est la durée et la distance approximative effectuée lors de excursion Inari - Alta- Inari ?
Vu sur carte c’est 315 km aller, vous étiez donc en voiture, à la première lecture je vous imaginais à pied sur une vingtaine de kilomètres… marchant péniblement face aux bourrasques…  :lol!: .


Oui, bien en voiture.. :) je m'auto-cite...


Citation de: lambda
... a notre disposition un vehicule de location nous permettant d'effectuer "a la ville" (Ivalo) les emplettes nourritures et materiel de bricolage necessaires, et couper notre sejour avec un petit road trip de 2 jours avec bivouac froid dans le Finnmark Norvegien...

Pour la distance, à la louche on a fait au total environ 750 km.

Un peu de carto pour mieux localiser tout cela...





Un vehicule décent (et correctement manoeuvré en hiver: c'est une de mes phases d'apprentissafge actuelles ;), Kilbith m'a bien "débourré" là-dessus  :cheers: ), avec en coffre de quoi bivouaquer de façon safe, même sans feu, et un "BOB" idoine, c'est un vrai plus dans ces contrées, surtout en hiver... un outil de survie/vie/confort indéniable.

Pour "la progression sous le vent polaire", jusqu'à récemment, j'ai pas mal donné dans ce registre ces 12 dernières années, et aspire actuellement à plutôt "bricoler" dans mon petit chez-moi et déveloper notre intégration dans la communauté locale, sur le long terme...

Le petit projet de pulka, dont on voit l'état d'avancement dans une photo plus haut, en cours, devrait me permettre de partir de mon "camp de base" pour, quand même, remettre le harnais avec plaisir de temps à autre... Avec l'indéniable et coupable petit plaisir d'avoir fabriquer moi-même mon camp (modulo les coups de mains des potes de passages) et l'équipement me permettant d'évoluer autour de celui-ci....

Citer
Peux-tu me dire la fréquence approximative des aurores boréales sur l'ensemble du séjour ?

Pour les Aurores, il 'y en a franchement quasiment tous les jours, avec des niveaux d'activités et heures d'apparition certes différentes.
Ce qui en limite l'observation est bien-sûr la présence d'une couverture nuageuse au moment de leur manifestation.
J'en ai vu le premier soir, le soir du bivouac froid avec Killbith, qui en a vu aussi d'autres au milieu de la nuit, et j'en ai encore vu de bien jolies la dernière nuit.
Donc 3 nuits sur 10 jours compte tenu de la couverture nuageuse assez présente durant cette période... sur Une même durée de période à d'autres années ou le ciel était globalement plus clair, cela pouvait monter à facilement 6/7 nuits sur 10 d'observation.


Kilbith a rajouté de la belle matière première concernant les équipements et mesures à prendre dans ces conditions en general, et particulièrement durant ce séjour....

Pour le sursac goretex, sur du long terme, nuitée après nuitée, et sans moyen de le nettoyer et faire sêcher (poêle, feu (mais pas trop près)), le goretex va peu à peu se gorger d'humidité et la membrane saturée va geler chaque nuit, pour finalement transformer le sursac en un linceul de glace bien inconfortable, en plus de bien-sûr devenir absolument non respirant et de mouiller rapidement ls SDC en lui-même...
Pour une nuitée occasionelle par tempeéature negative, voir très negative, avec retour au bercail (cabane, voiture dans notre cas ici, maison,...), cela va bien.

D'ailleurs, la collerette/entrée de nos sursac respectif était complètement givré, à cause de notre respiration/transpiration, notre tête étant naturellement localisée près de ladite colerette/entrée des sursacs. Et cela juste pour une seule nuit....

Au passage, un sursac bien large et profond permet quand même bien de s'abriter intégralement des intempéries, la neige arrivant a parfois un peu pénétrer  l'entrée immediate dudit sursac.

Niveau sécurité et contexte humain en général, il est intéressant de noter que si dans le Finnmark à l'intérieur des terres, il y'a des zones sans grand monde (quoique, au moins côté norvégien, les cabanes/residences secondaires poussent comme des champignons, parfois un peu trop au goût des norvégiens, Kilbith pourra vous en dire plus...), le Finnmark côtier est parsemé de petits villages de pêcheurs ou au moins de lieux-dits, ce qui reste intéressant à savoir en cas de pépin en bord de route...
Routes en general très bien maqintenues libres par des pelleteuses et engin de voirie souvent "dernier cri"...

Pour la façon de faire concernant le débitage et l'extraction des morceaux de bois d'un tronc tombé au sol...


Citation de: Lambda
... Pour la separation desdits elements, il sera par contre bon de degager la neige sous chaque element a separer afin de les faire "pendre en l'air" et beneficier d'un effet de levier au niveau des troncons faits a la scie pour eviter de coincer la lame de celle ci en cours de decoupe...
Le troncon extrait du tronc initial doit tomber dans la neige literallement sous son propre poids, juste a la fin de la decoupe.
Quitte a glisser un bout de bois supplementaire sous le "tronc mere" afin de légèrement le surélever...

Petit schema illustratif:



Niveau habillement:
- SS vetement en bas: collant woolpower aussi, ou assimilé + longue paire de chaussette en laine épaisse.
- SS vetement en haut: je n'avais pas de ss vetement en laine collant, donc j'ai improvisé avec une petite polaire quelconque: probleme, ca sent la bête assez vite, mais cela sêche très vite aussi
- Pull en laine tricot par ma Marraine, bien long sur les fesses, le truc qui se détend bien avec le temps, mais qui feutre un peu aussi et est bien respirant.
- Parka Wollrich duvet/coton couche extérieure (en gros, avec un tuc en synthétique niveau doublure....)
- Pantalon coton solide d'un surplus militaire.
- bottes caoutchouc Nokian "Naali" + 2 paires de liners en laine feutrées...
- gants de travail en cuir + gants de station essence en une espèce de plastique fourré en thinsulate ou équivalent + mouffles maisons en laines feutrées et fourrées en peau de lapin.
- Bonnet bricolé "double couche" et chapka (pas utilises cette fois-ci...)
- tour de cou en laine tricotée double polaire...

En gros comme d'hab...

Voili voilà....

À+,
Lambda
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

07 mars 2019 à 16:17:46
Réponse #4

lambda


... Didier, n'hésite pas à completer, si j'ai des blocs qui m'ont échappés, de l'autre forum, lors des copiers coller! :)

À+,
Lambda
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite


07 mars 2019 à 17:20:52
Réponse #6

Draven


Ca fait toujours autant rêver ce genre de retour...
T'as un joli coin de paradis lambda !

 :love: :love:
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

07 mars 2019 à 18:48:31
Réponse #7

pl09


Bonjour Lambda,
J'espérais secrètement lire un nouveau récit de tes aventures lapone.
Merci pour ce beau partage  !  :love:

Pourriez vous nous en dire plus à propos de votre régime alimentaire ?

Merci encore 

 

07 mars 2019 à 20:36:35
Réponse #8

Dutch


En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadock)

08 mars 2019 à 11:04:33
Réponse #9

Tompouss


Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

08 mars 2019 à 11:30:47
Réponse #10

lambda


Bonjour vous et merci pour vos retours! :)

Pour la nourriture... pfiou..., pas vraiment diététique!  ;D

- de la cochonnaille grasse et salées sous diverse formes,
- crackers et pain local avec du beurre,
- rations lyos que j'ai toujours en stock dans une boîte sous l'abri,
- chocolat, biscuits,
- Chips (spécialité de Didier, fan addict, et avec raison.... En rapport poids/calories, on fait difficilement mieux, et en plus du fait du format lamellaire, et du gras, sec, cela fait un excellent allume feu si nécessaire...)
- café/thé
- quelques mandarines en ce qui me concerne, pour pas chopper le scorbut...  ;D ;D :lol:

Etant en statique, et pas par un froid très grand, pas de recherche d'optimisation, on mangeait quand on avait faim, voilà...

En mode rando pulka, c'est autre chose, les rations sont très fondées sur du lyo, et des sachets/packs lunchs/collation sont preparés et comptés avec minutie (meilleurs optimisation poids/volume/calories que possible) pour être régulièrement consommé, jour après jour, a intervalle régulier, l'effOrt journalier étant dans ce cas là plus constant et bien defin dans le temps (planning de vie à la journée en mode expé beaucoup plus monotone et régulier...)
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

08 mars 2019 à 11:40:59
Réponse #11

Kilbith


Bonjour,

Comme précisé ci-dessus il ne faisait pas vraiment froid. Par conséquent on a beaucoup moins mangé que ce que j'avais prévu. J'ajoute que je suis assez rustique (pensionnat, colo...) au niveau de la bouffe et que je peux manger des jours la même chose sans vraiment me lasser. Même si j'apprécie par ailleurs la bonne cuisine.

On pouvait aller se ravitailler dans des magasins sur place et j'avais pris le minimum dans l'avion. Pour le camp j'avais classiquement pris des "Wasa", des biscuits et du pain polaire dans un supermarché. J'avais aussi des saucisses (courante dans le nord de l'europe). Pas le genre de truc facile à transporter dans un sac ordinairement.

C'est vrai que j'apprécie comme nourriture les chips sur le terrain. C'est compact, pas cher, facile à trouver, facilement assimilable, cela se conserve bien et on peut les manger par -30°C. Au besoin on les écrase et on peut les manger avec une cuillère à même le ziploc dans la tempête (prévoir des poignées en ductape pour ouvrir le ziploc afin de s'en servir avec des gants). Et puis c'est un bon allume feu.

Idéalement je prends des "sans sel" ou pauvre en sel, mais quand on boit de l'eau de fonte à l'effort ce n'est pas essentiel. Il m'arrive de compléter avec des "légumes en chips" déshydratés, mais cela coute un bras et c'est plus rare.


En randonnée froide, le soir, j'apprécie les lyo. Il en existe des bons et des moins bons, mais tout se mange quand on a faim.  C'est facile à préparer. J'utilise aussi des sachets de riz "10 minutes", c'est pratique  à préparer et compacte.

Habituellement je complète par de la protéine. En général je prépare des rations prédécoupées d'environ 150g de jambon de canard séché, de viande des grisons, de ventrèche et autre équivalent. Je les assaisonne et je les conditionne dans des sachets sous vide (soit par le vendeur, soit avec ma propre machine sous vide).

Cela se conserve bien, c'est compact et plat (donc facile à placer dans un sac), c'est facile à manger et à préparer (on le place contre soi, on ouvre le paquet, c'est prêt), c'est très calorique (protéine+gras), il y a vitamine+oligo élément....et c'est bon.

Là ce n'était pas le cas, mais j'aime aussi emporter une petite fiole d'huile d'olive+colza. Et des sachets de parmesan ou bien encore des mini babybel (se conserve bien, facile à manger, allume feu...).

En fait dans le froid le problème n°1 c'est l'hydratation. En effet, généralement on est assez "gras" pour durer un moment...En revanche, tu navigues habituellement entre la déshydratation, et trop d'hydratation (on se relève la nuit ce qui est peu pratique. Le jour cela peut aussi être un problème pour les femmes).

Dernier détail : évitez d'improviser au niveau de la nourriture, il faut tester et se connaitre. Car devoir gérer des problèmes digestifs par -30°C de nuit dans la neige...c'est pas terrible.



« Modifié: 08 mars 2019 à 11:55:55 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

08 mars 2019 à 12:05:43
Réponse #12

Kilbith



Petit schema illustratif:






Re,

La façon de procéder ci-dessus était d'autant plus indispensable que le bois des arbres de cet endroit avait l'étrange (si un homme de l'art pouvait m'expliquer pourquoi ce serait super) singularité d'être "tordu" et sous "contrainte".

Je veux dire que les fûts étaient droits mais que les fibres visibles une fois l'écorce enlevée avaient le plus souvent l'allure d'une torsade.

Par conséquent au fur et à mesure que l'on scie, le bois se "détend" avec pour conséquence que la fente de la scie devient plus étroite et cela freine le mouvement.

Alors qu'habituellement dans nos contrées au fur et à mesure que l'on scie cela devient plus facile (si on pris le soin de procéder comme sur le dessin). Là, ce n'était pas vraiment le cas.

En pratique, cela passait assez bien parce que l'on possédait une scie cadre. Avec une scie type "égoine" il y a aurait eu un grand risque de casse.

De plus, dans certain cas en plus de la suspension du dessin, il fallait appuyer fortement sur la partie libre pour "ouvrir" la fente.

« Modifié: 08 mars 2019 à 12:29:41 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

08 mars 2019 à 12:14:16
Réponse #13

Draven



Re,

La façon de procéder ci-dessus était d'autant plus indispensable que le bois des arbres de cet endroit avait l'étrange (si un homme de l'art pouvait m'expliquer pourquoi ce serait super) singularité d'être "tordu" et sous "contrainte".

Je veux dire que les fûts étaient droits mais que les fibres visibles une fois l'écorce enlevée avaient le plus souvent l'allure d'une torsade.


En général c'est le signe que le bois pousse sous contrainte : vent, pente, etc... En gros il travaille sur lui même pour pousser le plus possible droit. Et on découvre ça quand on le coupe.
Après c'est du bois qui pousse sous des latitudes telles qu'il a peut être d'autres raisons de faire ainsi... Je parle juste via mon expérience en France.
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

08 mars 2019 à 12:28:46
Réponse #14

Kilbith


En général c'est le signe que le bois pousse sous contrainte : vent, pente, etc... En gros il travaille sur lui même pour pousser le plus possible droit. Et on découvre ça quand on le coupe.
Après c'est du bois qui pousse sous des latitudes telles qu'il a peut être d'autres raisons de faire ainsi... Je parle juste via mon expérience en France.

Oui c'est ce qu'il me semblait aussi.

Sauf que là pas de pente et assez peu de vent. Même si les conditions locales sont spécifiques comme tu le notes.

Stéphane mettait en avant une pousse très lente et un soleil très bas sur l'horizon (latitude) deux conditions qui entraineraient la torsion. C'est plausible.

Mais peut être que quelqu'un, homme de l'art, pourrait le confirmer  :)
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

08 mars 2019 à 12:43:59
Réponse #15

Draven



Stéphane mettait en avant une pousse très lente et un soleil très bas sur l'horizon (latitude) deux conditions qui entraineraient la torsion. C'est plausible.


Oui aussi ! Spécificitées du au climat très particulier ( et a l'ensoleillement ).
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

08 mars 2019 à 12:51:46
Réponse #16

Rantanplan


Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

08 mars 2019 à 13:32:41
Réponse #17

lambda


Bonjour.

(pardon, probleme d accent sur mon clavier...  :-[)

Didier a tres bien decrit une des specificites de ce bois et de ce que cela implique lors de l usage de la scie... Une facon de faire est d arreter de scier des que cela commence a forcer (trait de scie qui se referme), retirer la lame avant qu il ne soit trop tard, et transformer le trait de scie deja fait en encoche a la hache pour donner suffisamment d espace pour que le bois se "detende" sans pour autant se refermer sur la scie, l encoche etant suffisamment large pour cela... et on reprend son boulot a la scie la ou on s etait arrete, etc...

Voir dessin e bas du message...


Cette pousse "helicoidale/torsadee" oblige d ailleurs les constructeurs de cabane a bien selectionner les logs successifs constituant chaque murs de leur cabane, de facon a ne pas voir les bois arquer au fil des annees et se "detordre" de facon inappropriee...
Surtout que chaque log est aussi solidarise en son milieu normalement, par une ou deux chevilles faites dans le meme bois qu au moins un de 2 logs adjacents.

Sans ces precautions, il arrive que au fil des annees, on entende un jour ou une nuit le mur literallement exploser, sans rien voir.... En fait les chevilles se retrouvent prises en cisaillement entre 2 logs contigus se "destressant" en se "detordant" de facon opposee, faisant ainsi a un moment donne brutalement rompre lesdites chevilles...

Bref, un beau bois dense et offrant de beaux futs rectilignes, mais bien subtile et vicelard a travailler, sans parler de la refente de buche pour le feu ou le fer de hache peut suivre une trajectoire twistee pouvant etre dangereuse pour nos guibolles, si on n y fait pas gaffe...

a+,
Lambda
« Modifié: 08 mars 2019 à 13:41:27 par lambda »
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

08 mars 2019 à 14:15:44
Réponse #18

ofelas


Citer
Pour la nourriture... pfiou..., pas vraiment diététique!  ;D

- de la cochonnaille grasse et salées sous diverse formes,
- crackers et pain local avec du beurre,
- rations lyos que j'ai toujours en stock dans une boîte sous l'abri,
- chocolat, biscuits,
- Chips (spécialité de Didier, fan addict, et avec raison.... En rapport poids/calories, on fait difficilement mieux, et en plus du fait du format lamellaire, et du gras, sec, cela fait un excellent allume feu si nécessaire...)
- café/thé
- quelques mandarines en ce qui me concerne, pour pas chopper le scorbut...  ;D ;D :lol:
Comme en statique, je vois que l'année prochaine quand je serai là haut, il va falloir que je complète, j'ai oublié quelques trucs  8)
Et pourtant pendant 2 mois je mange pas, je bouffe, je bâfre, et je reviens en France, j'ai perdu au moins 3 kilos :-\
Moi qui ne suis pas gradouillou, rien à carrer à ce moment là, dans la cochonnaille tout est bon
Tous les trucs en sauce
Pancake et confiture d'airelle
Sucres lents, rapides tout y passe
Énormément de liquide pour la tuyauterie, mème effet de déshydratation que le climat très chaud

(Pour le bois tordu, ça pourrait venir du poids de la neige pendant la période?)
« Modifié: 08 mars 2019 à 14:30:00 par ofelas »

08 mars 2019 à 14:55:07
Réponse #19

guillaume


Oui c'est ce qu'il me semblait aussi.

Sauf que là pas de pente et assez peu de vent. Même si les conditions locales sont spécifiques comme tu le notes.

Stéphane mettait en avant une pousse très lente et un soleil très bas sur l'horizon (latitude) deux conditions qui entraineraient la torsion. C'est plausible.

Mais peut être que quelqu'un, homme de l'art, pourrait le confirmer  :)

Piste :
Si le bois abattu est le petit sous le plus gros sur une des premières photo, alors c'est peu être la cause : le bois a constamment eu un train de retard dans sa vie pour la course au soleil. Il ne file donc "pas droit" et se contraint pour trouver la lumière en fonction du soleil et de la saison.

a+

08 mars 2019 à 15:49:27
Réponse #20

Chill


'llo,

Citation de: lambda
usage de la scie... Une facon de faire est d arreter de scier des que cela commence a forcer (trait de scie qui se referme), retirer la lame avant qu il ne soit trop tard, et transformer le trait de scie deja fait en encoche a la hache pour donner suffisamment d espace pour que le bois se "detende" sans pour autant se refermer sur la scie, l encoche etant suffisamment large pour cela... et on reprend son boulot a la scie la ou on s etait arrete, etc...

Suite à du froissartage du côté de Briançon pour la confection d'une passerelle avec des résineux présentant un effet un peu semblable, nous avions fini par confectionner des coins en bois. Bien sûr, sciage avec utilisation du porte à faux ; et dès que ça commençait à forcer, mise en place des coins sans enlever la lame, juste en l'ouvrant (Scie à cadre métallique et verrouillage par genouillère).

Plusieurs décades après, j'ai retrouvé l'utilisation des coins dans tous les lots "Froissart" utilisés par cette unité.   :)

   Chill.
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

08 mars 2019 à 16:12:41
Réponse #21

lambda


Pour l aspect helicoidal/torsade des bois, tou ce qui a ete mentionne doit avoir un impact plus ou moins pondere et repondre a notre questionnement...

Neaammoins, je penche plutot pour une combinaison de...

- une pousse très lente et un soleil très bas sur l'horizon (latitude) deux conditions qui entraineraient la torsion.

et

-Si le bois abattu est le petit sous le plus gros sur une des premières photo, alors c'est peu être la cause : le bois a constamment eu un train de retard dans sa vie pour la course au soleil. Il ne file dnc "pas droit" et se contraint pour trouver la lumière en fonction du soleil et de la saison (suivant Guillaume).

Parce que lorsqu-on observe le fut sans l ecorce, le pas de l helice est relativement constant tout au long du fut, ce qui me fait dire que les conditions physiques qui ont force l arbre a continuellement pousse ainsi, sans rupture de pattern, sont elles memes constants tout au long de l annee et de la vie de l arbre (celui que j ai abattu ici devait avoir autour des 00-150 ans d age a la louche (distance entre 2 cernes annuels de meme saison, successifs, de l ordre de 0.6 a 1 mm, ici...)...

ma zone est relativement protégée du vent et la neige bien qu accumulable sur la frondaison s en decroche par intermittence de par son poids et/ou sous l-effet d un coup de vent occasionnel...

Qui plus est j ai constate le meme phenomene sur beaucoup d arbres abbatus dans d autres zones autour du Lac d Inari ou ailleurs en taiga Lapone.

Si vous regardez bien sur le trognon d arbre mort qui est l-un de mes 2 supports de cagougnes, meme choses... c-est vraiment quelque chose de tres constant et regulier dans toutes la region d Inari, au moins...

https://servimg.com/view/11581800/341

La course du soleil est tres "horizontalisee" ici... En gros le soleil au zenith, cela ne monte pas bien haut, meme au Coeur de l ete.... Le soleil achevant sa course ou la demarrant a son point le plus bas au nord: point le plus bas au dessus de l horizon durant la periode du soleil de minuit, ou en dessous de l horizon avant et après cette periode... Je peux imaginer la vegetation, tres lentmement et progressivement, suivre cette course, version "tournesol" tournant presque a plat, sur des decennies, siècles d-existence...

Cela reste just une interpretation personnelle....  :-[

La raison est peut-etre toute autre... mais la, faut faire un peu de biblio pour en savoir plus....

d ailleurs deja ici...

https://www.conifers.org/topics/spiral_grain.php

Cela met, ici par contre, plus en avant l effet du vent et d une frondaison asymetrique (cas de mon arbre d ailleurs)...

Par contre cela parle d-une inversion de pas d helice en cours de vie de l arbre que je n ai jamais constate (mais je n ai jamais pense a regarder cela sous s=cet angle)... A verifier pour la prochaine fois...

https://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:206846/FULLTEXT01.pdf

Ma theorie semble de moins en moins probable...  :-[ ;D
Une combinaison de conditions climatiques, genetiques de l arbre, plutot mis en avant ici...
Affaire a suivre...  :)

a+,
Lambda
« Modifié: 08 mars 2019 à 16:31:04 par lambda »
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

08 mars 2019 à 16:32:16
Réponse #22

lambda


'llo,

Suite à du froissartage du côté de Briançon pour la confection d'une passerelle avec des résineux présentant un effet un peu semblable, nous avions fini par confectionner des coins en bois. Bien sûr, sciage avec utilisation du porte à faux ; et dès que ça commençait à forcer, mise en place des coins sans enlever la lame, juste en l'ouvrant (Scie à cadre métallique et verrouillage par genouillère).

Plusieurs décades après, j'ai retrouvé l'utilisation des coins dans tous les lots "Froissart" utilisés par cette unité.   :)

   Chill.

Excellent truc et facon de faire Chill...  :up: je m en souviendrais pour la prochaine fois...

a+,
Lambda
"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

08 mars 2019 à 21:21:51
Réponse #23

pl09


Merci pour les précisions sur la gamelle.
Ah les saucisses lapone. On est loin de la saucisse de Toulouse mais dans ces régions tout fait ventre.

À titre d'indication quel poids journalier représente un menu optimisé pour une "balade" hivernale dans le nord ?

08 mars 2019 à 22:18:19
Réponse #24

DEUN


Qu'est-ce que je disais déjà à propos du Sieur Lambda à une précédente époque ?!  :glare:
Ah oui : qu'il était "agaçant !"      >:(    (et certainement pire encore aujourd'hui, vu que je viens de découvrir ce post et n'ai eu le temps de n'en lire qu'un tout petit bout     :bang:)



Sinon, Grand MERCI, comme d'hab.   :closedeyes:

@Plûches
DEUN
"J'adore l'hippopotame ; il est myope, il est triste, il a la peau trop longue et les dents mal plantées, il vit par couple, il sait marcher sous l'eau, il a l'air d'une grand-mère anglaise ; à quinze jours, à deux mois c'est une charmante bestiole, il dévore une prairie pour son petit déjeuner. Comme lui j'aime rêver dans les fleuves. Le découragement de l'hippopotame est une des choses les plus tristes qui soient."  (A. Vialatte)


 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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